Les Grecs ont d`abord pensé que la terre était plate. Mais ils ont
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Les Grecs ont d`abord pensé que la terre était plate. Mais ils ont
Ce document a été fabriqué par PDFmail (Copyright RTE Multimedia) http://www.pdfmail.com Les Grecs ont d'abord pensé que la terre était plate. Mais ils ont compris quelques siècles plus tard qu'elle avait la forme d'une sphère. En effet, la courbure de la terre était visible du rivage quand les marins regardaient s'éloigner les bateaux. De plus, ils ont pensé que les astres de l'espace, les planètes, étaient des objets parfaits. Ils devaient donc avoir la forme de sphères comme la lune ou le soleil le laissaient croire. Très tôt, les hommes ont su estimer le tour de la terre, mais le premier savant qui donna une méthode précise pour le mesurer fut Eratosthène. Cette méthode est restée célèbre jusqu'à nos jours et vaut la peine d'être expliquée. Mais tout d'abord, plantons le décor. Né à Cyrène, en Grèce, au IIIème avant J.C., il dirigea la Bibliothèque d'Alexandrie, devenue en peu de temps le centre intellectuel le plus actif du bassin Méditerranéen. Esprit universel, il brilla dans toutes les disciplines, scientifiques ou littéraires. Sa production a été perdue au cours des siècles mais sa Géographie nous est assez bien connue grâce à un autre géographe, Strabon, dont l'œuvre a été conservée. Eratosthène de Cyrène fut le véritable pionnier de la science géographique. Dresser une carte générale du monde habité, en proposer une description d'ensemble, plus ou moins détaillée, tels furent les deux objectifs poursuivis par les géographes grecs quand Eratosthène eut donné ses lettres de noblesse à la géographie, qui lui doit son nom et son statut de science. La géo-graphie, c'est le tracé ou la description de la terre (gè). Elle est science par le recours à la géo-métrie (qui signifie " la mesure de la terre "), dont précisément Eratosthène s'est servi pour évaluer la circonférence terrestre, ouvrant ainsi la voie au développement de la géographie mathématique, et à ses résultats spectaculaires dans la connaissance du globe terrestre. Des reconstitutions de cartes du monde selon Eratosthène nous donnent une idée du travail qu'il a accompli et qui sera poursuivi par un autre célèbre géographe qui vivra V siècles plus tard : Ptolémée qui restera une référence au travers de son livre " L'Almageste." On le connaît tous sous le nom d'obélisque. Pensez à l'obélisque qui se trouve sur la place de la Concorde à Paris. Planté verticalement dans le sol, il donnait la direction du centre de la terre. Il pouvait aussi servir à lire l'heure en observant l'ombre sur le sol. De plus, l'ombre la plus courte indique la direction du nord et aussi celle du sud. C'est au moment où le soleil est le plus haut dans le ciel que l'ombre est la plus petite. Ces détails auront leur importance dans la suite. Ce document a été fabriqué par PDFmail (Copyright RTE Multimedia) http://www.pdfmail.com • Ératosthène savait que dans une ville d'Egypte, Syène qui aujourd'hui s'appelle Assouan, le soleil ne faisait aucune ombre lorsqu'il était midi le jour du solstice d'été. • Or à Alexandrie, au même moment, les objets faisaient une ombre. • Les deux villes se trouvaient presque sur le même méridien (cercle passant par les deux pôles). Se servant alors du schéma suivant, il en déduisit qu'il pouvait calculer facilement le tour de la terre. • Il mesura l'inclinaison des rayons du soleil par rapport au gnomon planté verticalement dans le sol. Ce gnomon pointait vers le centre de la terre. L'angle α mesurait 7,2° environ ou 7° 12'. • A Syène, c'était le soleil qui pointait vers le centre de la terre. • Il supposa que les rayons du soleil étaient parallèles car le soleil est très éloigné de la terre. Ce qui peut s'admettre aisément en observant des rayons lumineux dans l'air. • En bon mathématicien, il savait que des angles alternes internes formés par des parallèles doivent être égaux. • Il en déduisit l'angle au centre de la terre entre Alexandrie où il était et Syène : 7,2° • Pour terminer le calcul, il lui fallait encore connaître la distance entre Alexandrie et Syène. • Il existait déjà une administration qui savait mesurer les distances mais en stades et non en km comme aujourd'hui. Les bêmatistes, arpenteurs de l'époque, ont trouvé environ 5 000 stades. Ce document a été fabriqué par PDFmail (Copyright RTE Multimedia) http://www.pdfmail.com • Pour nous, il ne présente aucune difficulté : Les angles au centre sont proportionnels aux distances mesurées. On a donc le tableau : Angles en degrés Distances en stades 7,2 360 5 000 x X = ( 5000 : 7,2 ) x 360 X = 694,44444… x 360 = 250 000 le nombre de stades pour 1° Le nombre de stades pour le tour soit 360° On ne sait pas quelle était exactement la valeur du stade mais en prenant 167m pour un stade qui est la valeur du stade donnée par certains historiens, on obtient une valeur étonnante : 250 000 x 167 = 41 750 000 mètres, soit 41 750 km que l'on doit comparer avec une valeur actuelle du méridien qui est de 40 000 km. Il faut se souvenir que le mètre a été défini à la révolution comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre. Il fallut attendre plus de mille an pour améliorer nettement cette mesure qui reste un chefd'œuvre d'intelligence et de simplicité. Pour en savoir plus : Sites Internet : http://www.astrosurf.com/eratosthene/ http://www.inrp.fr/lamap/activites/ciel_terre/projet/eratos/eratos.html http://www-obs.univ-lyon1.fr/~ga/hom_ciel/conterre.html http://www.inrp.fr/lamap/activites/ciel_terre/projet/eratos02/livre.htm Utilisez un moteur de recherche : Google.fr, yahoo.fr, voilà.fr, altavista.fr et lancez la requête "eratosthene" sans accent. Livres à lire : Mesurer la terre est un jeu d'enfant. Edition Le pommier La chevelure de Bérénice écrit par Denis Guedj Encyclopédies : Au CDI, voir les dictionnaires ou les encyclopédies, tous parlent de ce savant. G. Agnez, professeur de mathématiques au collège public Jeanne d’Arc – Orléans.