Les charançons mâles produisent naturellement une phéromone d

Les charançons mâles produisent naturellement une phéromone d’agrégation, la 4-methyl-5nonanol, plus communément appelée ferruginéol, afin d’attirer leurs congénères sur un
palmier. Le diffuseur contient un composant actif de la phéromone stabilisé et synergisé.
Il reproduit ses effets naturels et permet l’attraction des charançons au sein du piège,
parfaitement adapté aux coléoptères ravageurs. Il émet une odeur et attire les charançons
Monitoring
Il permet de contrôler les infestations de charançon rouge (monitoring). Il indique une
présence mais il ne sert pas à éradiquer. Il permet de créer un réseau de surveillance du
ravageur Le dénombrement des charançons présents dans le piège donne des informations sur
la période d’activité de vol des adultes et sur la densité des populations présentes. Cet
organisme de quarantaine peut avoir 3 à 4 générations par an qui peuvent se succéder
avec des vols d’adultes de mars à octobre.
Des mesures appropriées doivent être prises.
1 ) Les pièges à phéromones sont réservés aux employés municipaux
2 ) Ils doivent être mis où il n’y a pas de palmiers sains, à une distance supérieure à 300 m
d’un sujet. On peut en mettre dans la zone infestée mais pas dans une zone intermédiaire. Ils
doivent être placés à distance du palmier dans un rayon de 3 à 4 m, sa partie inférieure
enterrée au sol (pas de piège au pied ni à proximité d’un palmier). Il faut placer un piège pour
30 palmiers situés dans un rayon de 150 à 200 m
3 ). Il contient des phéromones des appas, de l’eau de l’huile et un conservateur de l’acétate
d’éthyle qui doit être manipulé avec précaution . Seul un spécialiste ou une collectivité peut
s’en servir.
4 ) Son stockage nécessite une température inférieure à 35 ° C
5 ) Sa durée de vie est de 120 jours ,il faut le changer lorsqu’il ne reste que 5 à 10 % du
volume initial à l’intérieur
6 ) Il doit être placé durant la période de vol du charançon rouge de mars à octobre minimum
7 ) Il nécessite des précautions d’utilisation
8 ) Le relevé des pièges doit être réalisé 1 fois par semaine voire plus en forte période de vol
Le Beauveria bassiana a une rémanence, si on multiplie les traitements, les défenses vont
se faire et recréer un équilibre par une alternative 100 % bio avec la souche BP 147 du
Beauveria bassiana et les nématodes en traitement croisé (sauf juillet-août car les
nématodes craignent la chaleur), ils seront remplacés par l’imadoclopride.
L’éradication totale n’est pas possible mais on jugule ou limite le charançon et recréé un
équilibre avec l’homologation de ces nouveaux produits qui permettront de baisser les coûts
et de défendre notre patrimoine
Caractéristiques du produit microgranulé (ostrinil):
C’est une formulation prête à l’emploi sous forme granulée. L’application à sec minimise le
développement secondaire de maladies fongiques.
Sa conservation est de longue durée au réfrigérateur de 3 à 4 mois jusqu’à 2 ans à 4 °C, avec
un sac refermable. Les spores sont sensibles aux UV.
Le traitement se fait depuis le sol de palmiers jusqu’à 5 m de hauteur avec utilisation d’une
nacelle selon nécessité. Il est nécessaire d’utiliser une poudreuse à main ou d’un atomiseur
dorsal équipé du kit granulé/semences.
Ne pas mettre les spores après assainissement mais lorsque les palmes se reforment.
Les traitements préventifs des sujets doivent être faits en période de forte pression de l’insecte
(émergence et migration d’adultes) donc 4 applications (avril ou mai, mai ou juin, septembre
ou octobre, octobre ou novembre)
2 ) Pour la souche NPP111 du Beauveria Bassiana l’homologation devrait se faire dans 1
an et demi . Elle a un taux d’efficacité de 94 %. Son utilisation a été refusée d’entrée. Le
COPIL lutte comme il peut. Le processus d’homologation européenne est en marche, se
poursuit et on devrait pouvoir utiliser cette souche normalement dans un an et demi. La
souche NPP 111 quand elle sera homologuée, pourra être utilisée par les collectivités au
même titre que les nématodes et le confidor.
3 ) Une nouvelle génération de nématodes voit le jour c’est un mélange chitosan et
nématodes (c’est une substance végétale extraite d’une algue qui permet l’adhérence :
excipient avec un pseudo humidifiant (brevet espagnol)).
4 ) Une autre alternative peut être d’anticiper le taux de perte en replantant avec une
stratégie de long terme pour avoir un train d’avance sur le charançon en plantant des
variétés plus résistantes.
La recherche travaille afin de mettre en place des produits et de les faire homologuer pour que
quiconque puisse en bénéficier. Les propriétaires privés comme les collectivités sont tenus par
les consignes de l’Etat.
Les limites et la mauvaise utilisation du piégeage
Principe du fonctionnement du système de piégeage
Nouveaux traitements et méthodes en cours dans la lutte contre le charançon rouge du
palmier
Les spores de Beauveria Bassiana ont fait leur preuve avec un bon taux d’efficacité en
laboratoire, la recherche se poursuit mais les collectivités ne peuvent exploiter ces produits
avant leur homologation. C’est un champignon filamenteux, une espèce cosmopolite et
fréquemment retrouvée dans le sol. Elle cause des maladies chez les insectes connues sous
le nom de »muscardine blanche ».Elle est non pathogène pour les humains et les animaux
à sang chaud. Deux souches isolées ont une action prouvée sur le charançon rouge : la
BP147 (matière active de l’ostrinil) et souche NPP111B005.Tous les stades de
développement de l’insecte sont sensibles au champignon. Ils contaminent tous les stades
du charançon et paysandisia .Lors de la phase parasitaire le microgranulé libère les
spores avec l’humidité. Il y a fixation des spores sur l’insecte, germination et pénétration
dans son organisme. Le champignon se développe et l’insecte meurt de 2 à 5 jours voire 10
jours selon la météo. Après la mort de l’insecte les spores sont disséminées dans le milieu
extérieur et offre la possibilité de contaminer un nouvel hôte. Quand le champignon n’a
plus de quoi se nourrir il émet des spores qui à son tour va dans la larve. Il créé ainsi une
pandémie dans la population d’insecte et diminue la population de larves.
Le projet de traitement expérimental avec le Beauveria Bassiana que devait effectuer les
communes, est bloqué. En effet les services du ministère ont souhaité changé la supervision
scientifique et technique du projet
1 ) Un plan de secours a été mis en place, pour contourner le problème et le premier plan qui
consistait à faire le traitement expérimental sur une vingtaine de palmiers pour les
collectivités intéressées. Il semblerait qu’il y ait des perspectives à la fin du printemps, ce
sera une lutte biologique avec la souche BP147 du Beauveria Bassiana qui permettra de
lutter contre 2 ravageurs en même temps pour le Paysandisia Archon ravageur venant
d’Amérique du Sud et en voie de l’être pour le charançon rouge
Il consiste en la prise d’un arrêté préfectoral relatif à la lutte contre le Paysandisia Archon
grâce à la pression du COPIL et les instances de l’Etat en décembre (17 communes ont
soutenus la démarche) ce qui permettrait de réactiver le processus d’avancement dans la lutte.
Il pourra être proposé et applicable par tous les privés et permettra de lutter encore
plus intelligemment. Il obligera les propriétaires de palmiers infestés à traiter contre le
Paysandisia Archon et indirectement celui du charançon rouge du palmier en utilisant le
Beauveria Bassiana qui n’est actuellement autorisé que pour le papillon.
Cette souche BP 147 de spores de Beauveria Bassiana a un intérêt car elle peut être utilisée
en mixité avec les autres produits homologués et permettra un taux d’efficacité supérieur
à celui des nématodes utilisés seul (taux d’efficacité 67 %) ou de l’imidaclopride utilisé
seul. De plus il nécessitera que 4 traitements par an au lieu de 9 et c’est une méthode 100 %
biologique.
On aura le droit et les moyens de choisir un traitement alternatif qui a une action sur les 2
ravageurs donc ce sera plus intéressant .Ainsi la commune n’est plus restreinte à l’appliquer
sur 20 palmiers comme le prévoyait le traitement expérimental.