vol des engins de chantier

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vol des engins de chantier
VOL DES ENGINS DE CHANTIER
ETUDE N° EP 02-16
RESUME
1. Les engins de chantier présentent un risque de vol élevé.
2. Le vol est du à la combinaison des facteurs suivants :
les équipements sont laissés sur place la nuit et le week-end ;
ils ont une haute valeur en terme de recel ;
faible connaissance des matériels par les forces de l’ordre ;
les criminels capturés ont des peines légères.
La négligence des entreprises utilisatrices est cependant souvent la première
cause de vol.
3. La collecte des informations relatives au vol d’engins et la mise en place de
mesures adéquates ne sont pas coordonnées, tant en France qu’au niveau
européen.
4. les engins les plus volés sont les petits engins non conduits (ex : compresseurs).
Suivent les pelles hydrauliques et les chargeuses-pelleteuses.
5. Le coût unitaire d’un engin volé augmente d’année en année.
6. Le vol d’engins de chantier est majoritairement le fait de réseaux.
7. Un engin de chantier sur deux ne serait pas assuré.
8. L’offre en terme de solutions techniques est aujourd’hui majoritairement
constituée par les systèmes de localisation à distance. Or, ces systèmes sont
plus adaptés aux gros engins qu’aux très petits engins (ex : compresseurs).
9. Les dispositifs de protection avant-vol ne coupant que le circuit d’alimentation
électrique du démarreur ne sont pas efficaces, puisque toujours contournables.
Les dispositifs anti-démarrage installés sur les engins devraient s’inspirer des
solutions adoptées pour l’automobile et les véhicules utilitaires légers
(généralisation des liaisons par BUS, coupure du circuit d’alimentation en
carburant).
10. Les produits les plus récemment mis sur le marché et réalisant la localisation à
distance d’engins sont des systèmes de gestion de flotte pour lesquels la
localisation à distance proprement dite n’est qu’une des fonctions réalisables.
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11. Les points faibles des systèmes de localisation à
GSM sont les suivants :
Présence d’antenne(s) ;
Localisation par GPS impossible si
dans une enceinte faisant office de
métallique) ;
Les signaux GSM ne peuvent pas
épaisses (ex : parking souterrain).
distance utilisant le GPS et le
l’engin est garé ou transporté
cage de Faraday (ex : hangar
traverser les parois en béton
12. Les conditions d’efficacité des systèmes de localisation et/ou d’immobilisation
d’engins à distance sont les suivantes :
La discrétion ;
La rapidité d’action dès que le vol est constaté.
Pour y répondre, un système de localisation et/ou d’immobilisation à distance doit
posséder les caractéristiques suivantes :
Mise en fonctionnement du système sans intervention de l’opérateur ;
Envoi automatique d’un signal vers le centre de contrôle dès la tentative de
vol ;
Centre de contrôle dédié.
13. L’installation d’un système après vol permettant de retrouver rapidement un engin
volé peut permettre de réduire fortement le coût du sinistre.
14. Il existe en France deux bases de données destinées à répertorier les engins de
chantier volés :
La première est proposée par la FNTP ;
La seconde est proposée par la société VOLCAR.
15. Les systèmes après-vol de localisation et/ou d’immobilisation à distance ne font
pas l’objet en France de règle d’agrément, de cahier des charges ou de
convention de classement. Cette absence de référentiel ne concoure pas à une
harmonisation des produits, à une élévation de leur qualité et au respect de la
réglementation en vigueur.
16. En cas d’installation de plusieurs dispositifs de protection sur un même engin, leur
associativité doit être vérifiée.
17. Une gradation, en terme d’efficacité, des différentes solutions techniques
destinées à la lutte contre le vol d’engins n’a pas été réalisée en France. Parmi
les pays étudiés, seuls les Pays Bas ont établis une telle gradation. En GrandeBretagne, cette gradation est à l’étude.
18. Du point de vue des principaux acteurs du BTP (constructeurs d’engins,
entrepreneurs, loueurs) et des constructeurs de dispositifs de protection (avantvol et après-vol) les assureurs sont les grands absents de la lutte contre le vol
des engins de chantier.
19. Les acteurs ci-avant désignés souhaitent une harmonisation des moyens
techniques de lutte contre le vol et la prise en compte de ceux-ci par les
assureurs lors du calcul des primes et franchises.
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20. Les forces de l’ordre connaissent mal les engins de chantier. D’où un manque de
précision, voir des erreurs lors du relevé des faits délictuels. Cela a des
conséquences directes sur les possibilités d’identification d’un engin volé
intercepté, et donc sur les possibilités de restitution de celui-ci à son légitime
propriétaire.
21. La norme ISO 10261 harmonise au niveau mondial les codes d’identification
(gravage) destinés aux engins de chantier.
Pour toute information complémentaire sur cette étude : [email protected]
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