Allocution du recteur Jean Vaillancourt prononcée à l`occasion du
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Allocution du recteur Jean Vaillancourt prononcée à l`occasion du
Allocution du recteur Jean Vaillancourt prononcée à l’occasion du petit déjeuner de la rentrée le mardi 11 septembre 2012, à 8 h 30, à la Grande salle du pavillon Alexandre-Taché, à Gatineau Chers collègues, D’abord, merci de votre présence ce matin. C’est toujours agréable de se réunir en début d’année universitaire pour retrouver nos collègues et pour faire la connaissance des nouveaux membres du personnel. Je vous annonce d’ailleurs qu’ils sont plus de 50 personnes cette année à se joindre à notre grande famille. Bienvenue à vous tous et toutes! J’aurai le plaisir de vous serrer la main sur la scène dans quelques minutes. Alors, nous voilà au début d’une nouvelle année universitaire, une année que je souhaite inscrire sous le signe de la solidarité et de l’engagement de tous et chacun envers le développement de notre belle université. Ce nouveau départ constitue sans doute, pour chacun d’entre nous, un très grand défi après les événements du printemps dernier, qui auront laissé des cicatrices dans chacun de nos cœurs. Le grand mouvement social qu’on appelle le printemps érable, d’une ampleur sans précédent au Québec pendant le trimestre d’hiver dernier, aura frappé très durement l’UQO, de plusieurs manières. Les moments vécus à la fin du mois de mars dernier auront finalement été le précurseur de la pire semaine dans l’histoire de l’UQO, celle du 16 avril 2012. Chacun et chacune aura, comme moi, traversé cette semaine douloureuse avec sa vision des causes et des effets, avec également son lot de chocs et d’incertitudes comme on ne devrait jamais en rencontrer sur un campus universitaire. Chacun et chacune a maintenant sa perception de l’ensemble des événements, une perception légitime, mais aussi, et je le reconnais d’emblée dans mon cas, limitée par ce que l’on a vu, entendu et compris au fur et à mesure du déroulement effréné des minutes et des heures qui passaient si difficilement, dans un torrent d’informations contradictoires. 1 Les séquelles de cette semaine se sont fait sentir pour nous tous par la suite, notamment par une détérioration du climat de travail qui perdure et qui va nous demander à tous un effort de bonne volonté afin de pouvoir y remédier aussi rapidement que possible. Les échanges que j’ai eus avec plusieurs d’entre vous au cours de l’été, en groupes, mais aussi individuellement, me confirment que le désir de parvenir à une vision commune de tout ce qui s’est passé au printemps, si naturel soit-il, risque de demeurer inassouvi, les perspectives de chacun et chacune variant à l’infini selon sa part respective des expériences vécues. Néanmoins, je suis persuadé que tous les acteurs des événements que l’on a connus, malgré leurs points de vue divergents, ont agi en poursuivant un objectif commun, celui de respecter la mission de notre université et d’assurer le bien-être de notre communauté. Dans ce contexte, j’ai commencé à recueillir les attentes des membres de la communauté en lien avec un éventuel plan d’action et de communication visant à nous permettre une mobilisation collective et concertée, tournée vers l’avenir et centrée sur notre mission d’enseignement et de recherche, ainsi que sur nos objectifs de développement, qui constituent notre raison d’être. Je souhaite que ce plan émerge d’un processus concerté avec tous les membres de l’UQO dans une volonté, non pas d’oublier, mais bien de tourner cette page et d’en tracer une autre, belle et riche en idées, comme je sais que nous en sommes capables quand on s’y met tous ensemble. Je vous tiendrai au courant de cette démarche très bientôt. Il est important de se rappeler qu’au cours des dernières années, l’UQO a connu une croissance remarquable. L’augmentation constante du nombre d’étudiants, l’obtention de nouvelles chaires de recherche du Canada, l’agrandissement du campus à Gatineau et la construction du campus à Saint-Jérôme n’en sont que quelques exemples. Toutes ces réalisations ont résulté d’un travail collectif acharné par l’ensemble de notre communauté, mais aussi par l’apport absolument exceptionnel de gens brillants et passionnés qui se distinguent non seulement au sein de l’établissement, mais aussi pardelà nos frontières régionales et nationales. J’aimerais, à ce moment-ci, prendre le temps de rendre témoignage à trois membres de notre communauté universitaire qui ont reçu ou recevront prochainement un grand honneur. Tout d’abord, dans le cadre des activités de la rentrée universitaire de l’Université du Québec, qui se déroulaient le 28 août dernier, à Québec, Line Blais, professionnelle chargée de gestion, responsable des admissions, au Bureau du registraire et des services aux étudiants de l’UQO, a été introduite au Cercle d’excellence de l’Université du Québec. 2 Line est un véritable pilier de l’organisation. Elle maîtrise à des niveaux d’expertise hors du commun tous les rouages des processus liés aux opérations inhérentes au Bureau du registraire. Line s’impose comme une illustration de la culture de l’excellence promue par l’UQO et mérite pleinement la reconnaissance qui lui revient pour sa contribution remarquable à notre université depuis plus de deux décennies. Par ailleurs, à cette même occasion, Denis Dubé, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de l’UQO, a reçu le Prix d’excellence en gestion - volet carrière 2012. Ce prix souligne les réalisations remarquables en gestion de Denis qui, depuis 27 ans, est un véritable ambassadeur de l’Université sur toutes les tribunes. Depuis le début de sa carrière à l’UQO, Denis sait mobiliser son équipe afin de permettre à l’Université d’accélérer son développement. Il s’applique à défendre l’intérêt de tous les secteurs de l’établissement avec la même ferveur. Gestionnaire accompli misant sur la qualité et l’excellence, il valorise les personnes qui l’entourent et obtient en retour une forte adhésion de leur part aux dossiers qu’il mène. L’ampleur de sa contribution au développement de l’UQO est phénoménale. Pour sa part, Louise Dumas, professeure honoraire au Département des sciences infirmières, recevra, en octobre prochain, la plus haute distinction attribuée à une infirmière au Québec, soit l'Insigne du mérite de l'Ordre des Infirmières et Infirmiers du Québec. Elle recevra également le prix reconnaissance professionnelle du Conseil interprofessionnel du Québec. Deux distinctions prestigieuses qui s’ajoutent au palmarès de cette grande spécialiste de la santé reconnue à l'échelle provinciale, canadienne et internationale. Félicitations à tous les trois! Par ailleurs, l’an dernier, l’UQO célébrait son 30e anniversaire. Cette année de célébrations aura permis de rendre hommage à nos bâtisseurs et de mettre en valeur les grandes réalisations de l’UQO ainsi que leur impact positif sur la population et le développement économique, social et culturel de l’Outaouais et des Laurentides. Parmi les grands moments et les belles réalisations de cette année mémorable, soulignons la production du livre Bâtisseur d’avenir – Histoire d’une université qui voit grand, l’élaboration de la nouvelle galerie d’archives sur le Web et l’attribution des nouvelles reconnaissances institutionnelles, dont les prix Bénévole d’honneur, Médaille Gérard-Lesage, Grand diplômé, Mérite étudiant, Bâtisseur de l’UQO, Employé d’honneur et Professeur émérite. Nous remettrons d’ailleurs l’édition 2012 de ces prix dans le cadre d’événements qui auront lieu cet automne, soit le Gala des distinctions, la Cérémonie de reconnaissance des employés et la Collation des grades. 3 Vous vous rappellerez aussi qu’en 2010, par l’entremise de la Table Éducation Outaouais et en collaboration avec les établissements collégiaux de l’Outaouais, l’UQO entreprenait des démarches pour rétablir l’équité en matière d’enseignement supérieur pour les établissements de la région. L’Alliance pour la cause de l’enseignement supérieur en Outaouais (ACESO), dont je vous ai parlé à de nombreuses reprises, a depuis recueilli des appuis de centaines d’organismes, de nombreuses personnalités de la région ainsi que de la population en général. En seulement un an, cette mobilisation, d’une ampleur sans précédent en Outaouais, a permis de rallier un nombre impressionnant d’organismes et de personnes autour d’une cause commune, celle de doter l’Outaouais d’une plus grande programmation collégiale et universitaire et de répondre ainsi adéquatement aux besoins de la population de l’Outaouais, comme c’est le cas dans les autres régions du Québec. Un grand pas a été franchi depuis lors pour l’UQO, avec la création toute récente du Département des sciences naturelles et celle de l’Institut des sciences de la forêt feuillue tempérée (ISFORT) à Ripon, dans la Petite-Nation. De plus, nous venons de franchir une importante étape en vue de développer sept nouveaux programmes : un doctorat en administration - gestion de projet, une maîtrise en économie financière, une maîtrise en études langagières, une maîtrise en pratiques des arts et muséologie, une maîtrise en enseignement secondaire, un baccalauréat en génie électrique, un baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire – profil secondaire et jeunes adultes. En 2012-2013, l’UQO entend poursuivre ses efforts afin de réaliser ses projets prioritaires de développement et de rétablir l’équité en matière d’enseignement supérieur en Outaouais, dans le cadre des revendications de l’ACESO. Parmi les autres priorités de l’année, l’UQO entend collaborer activement avec le gouvernement et l’ensemble des élus dans la recherche de solutions à notre sousfinancement chronique et à leur mise en œuvre dans les meilleurs délais. À cet égard, l’effort requis sera d’autant plus grand chez nous, que le prolongement de la période de suspension de nos activités de l’hiver dernier, cumulé à l’annulation du trimestre d’été, auront des conséquences majeures sur le budget de l’établissement. Cette situation, partagée par d’autres établissements universitaires québécois de prime abord, affecte notre université beaucoup plus cruellement que les autres, à cause de l’effet frontalier que vous connaissez bien et qui est documenté dans la Déclaration de l’ACESO. En effet, les établissements ontariens à proximité de l’UQO ont bénéficié depuis ce printemps d’une hausse de recrutement exceptionnelle, liée à l’insécurité 4 grandissante qui s’est installée dans la population de l’Outaouais face à l’incertitude qui entourait, jusqu’à tout récemment, la capacité de l’UQO à offrir ses cours de façon normale. Il nous faudra un certain temps, mais surtout beaucoup d’efforts concertés pour redresser cette situation. On peut malgré tout constater avec soulagement que la hausse du volume total d’inscriptions en crédits encore cet automne est un baume dans les circonstances et un gage de continuation de notre croissance des dernières années. En terminant, je vous invite à participer en grand nombre aux nombreux événements à venir au cours des prochaines semaines, car il s’agit-là d’une excellente occasion pour tous les membres de la communauté universitaire ainsi que pour nos partenaires, nos diplômés et la population de l’Outaouais et des Laurentides de s’unir à nouveau et de faire plus que jamais de l’UQO leur université. C’est par la solidarité et la mobilisation de toute la communauté que l’UQO continuera de mener à bien sa mission et qu’elle atteindra les objectifs de développement qu’elle s’est fixés et qui profiteront à l’ensemble de la population de l’Outaouais et des Laurentides. Bonne rentrée à tous et à toutes! 5