Étude statique du tire–bouchon
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Étude statique du tire–bouchon
Méthodologie – GMP1 Étude statique – Tire-bouchon Étude statique du tire–bouchon On s’intéresse à l’aspect statique du mécanisme représenté en projection orthogonale sur la figure 1. Le tire–bouchon réel est proposé en photo sur la figure 2. Figure 2 – Photo du tire–bouchon breveté Figure 1 – Modélisation du tire–bouchon On admet que les liaisons en A, B, C, D, E, F, G, H et I sont des liaisons pivot d’axe ~z. La base (~x, ~y , ~z) est orthonormée directe, et le problème est supposé plan (ce qui est une hypothèse simplificatrice, car le tire–bouchon n’est pas complètement symétrique vis-à-vis du plan (O, ~x, ~y ) par exemple). On suppose que le tire–bouchon est en phase d’utilisation classique ; le couvercle 9 est alors en liaison rotule de centre supposé J avec le goulot de la bouteille, qui constituera dans notre étude le ”bâti” fixe. La vis 7 est en liaison encastrement en K avec le bouchon 1 supposé lié complétement à la bouteille. Dès lors, l’analyse du tire–bouchon isolé donne les actions mécaniques extérieures suivantes : – action de l’utilisateur, localisée en M, réduite à une résultante des forces F~ = F · ~y , verticale, positive, de norme F = 600N (imposée par le cahier des charges, la sécurité étant incluse dans cette valeur) ; – réaction du goulot sur le couvercle, caractérisée par un torseur exprimé en J, représentatif d’une liaison rotule de centre J, dont les composantes non nulles sont inconnues au départ de l’étude ; – réaction du bouchon sur la vis, caractérisée par une unique force verticale, ~ = −G · ~y , avec G > 0 et G effort inconnu. négative, notée G L’action de la pesanteur est négligée devant les efforts mis en jeu (poids du mécanisme à préciser à la fin de l’étude). On repère la position du mécanisme à l’aide du paramètre indépendant α qui varie de 20 à 70 degrés. L’objectif est de déterminer l’évolution de l’effort transmis au bouchon en fonction de l’ouverture du tire–bouchon, pour un effort constant F de traction, afin de vérifier l’utilité d’un tel système. Analyse géométrique L’équation de fermeture géométrique sur la figure OACE permet d’écrire la relation −→ −→ −−→ −−→ suivante (On part de la relation OA + AC + CE + EO = ~0 que l’on projete sur l’axe ~x) : cosβ = 5 + 62 · cosα 66 (1) De même, l’équation de fermeture géométrique sur la figure EFHJ fournit la relation : cosγ = 43 · cosβ − 21 21 (2) Analyse statique Les résultats principaux sont schématisés sur la figure 3. L’isolement du tire–bouchon dans son ensemble indique que celui–ci est soumis à trois glisseurs, réduits à des forces. Pour deux des glisseurs (actions en M et en K, verticales), les directions des résultantes sont connues et parallèles, par conséquent le troisième glisseur admet un vecteur résul~ = R · ~y , avec l’équation d’équilibre en projection tante purement vertical en J, noté R sur l’axe ~y : F −G+R = 0 (3) Ensuite, l’équilibre d’une biellette indique qu’elle est soumise à deux résultantes coplanaires. L’équilibre est possible si les efforts sont égaux, opposés et portés par le même support, soit : ~ 87→2 = C ~ 37→2 A (4) 2 Par ailleurs, en isolant l’ensemble levier, il vient : ~ 27→8 + B ~ 17→8 = ~0 F~ + A (5) ce qui indique que les normes des résultantes en A et B sont identiques (ce qui se déduit aussi par symétrie) ; on peut alors définir l’effort normal sur la poutre constituée par la biellette 2 selon : F ~ 87→2 k = N2 = kA (6) 2 · sinα L’effort normal est positif car la poutre est sollicitée en traction. En outre, avec le vecteur directeur de la biellette 2 selon la direction CA : −→ CA (7) ~n = −→ kCAk on obtient : ~ 87→2 = N2 · ~n A ~ 37→2 = −N2 · ~n C (8) (9) De la même façon, l’étude de l’équilibre du couvercle 9 puis d’une chape (par exemple 5) conduit aux relations : −→ IG (10) ~n = −→ kIGk ~ 37→5 = N5 · m G ~ (11) I~97→5 = −N5 · m ~ (12) avec l’effort normal négatif sur la ”poutre” 5, la chape étant sollicitée en compression, défini par : N5 = − R 2 · sinγ (13) L’effort en E sur chaque levier n’est pas à définir (effort interne), il pourrait se déduire lors de l’étude des éléments de réduction du torseur de cohésion sur chaque levier. Une étude de l’équilibre de la vis et des deux leviers (ou mieux : d’un seul levier) conduit finalement à la relation suivante (si, si : il faut écrire la bonne équation de moment :) à tester) pour l’effort G sur la vis et la réaction R du goulot : 66 cosβ + cotanα · sinβ · ·F (14) G= 1+ 43 cosβ + cotanγ · sinβ 66 cosβ + cotanα · sinβ · ·F (15) R= 43 cosβ + cotanγ · sinβ Les résultats principaux sont schématisés sur la figure 3. 3 Pour ceux qui sont courageux : la relation (ou loi) entrée–sortie du mécanisme ainsi constitué peut–être déterminée à l’aide d’une étude cinématique. En effet, si on suppose qu’aucune perte n’existe entre l’entrée (action de l’utilisateur en M) et la sortie (action de la vis sur le bouchon en K), alors la puissance fournie Pe en entrée doit égaler la puissance utile en sortie Ps (vous connaissez cette relation sous la forme du travail d’une force, ici c’est la puissance qui est considérée, soit un travail divisé par une variation de temps), soit : ~M .F~ = VM .F Pe = V ~K .G ~ = −VK .G Ps = V (16) (17) car la vitesse du point M (vitesse absolue) est purement verticale et ascendante donc VM > 0, alors que celle de K est descendante donc VK < 0. Par conséquent, le rapport des efforts est inversement proportionnel au rapport des vitesses (ou des déplacements) des points M et K, soit : VM G =− F VK (18) Autrement dit, si le point M a une amplitude de déplacement plus élevée que le point K, alors la démultiplication de l’effort est assurée. Ainsi, on peut quantifier cette démultiplication à l’aide d’une analyse en cinématique graphique : on trace le vecteur vitesse (de longueur au choix) pour le point M (donnée d’entrée), et on en déduit celui de K (en quelques minutes) ... Ou encore : on réalise un assemblage sous Solidworks des pièces, même dessinées très rapidement (ce qui compte étant uniquement les cotes AC, CE, EG et GI) et on regarde le rapport des déplacements entre les points M et E (plus simple)... Bravo à ceux qui ont lu et travaillé le document jusqu’au bout. 4 N2 · ~ n biellette 2 A α C −N2 · ~ n N2 · ~ n C β −N5 · m ~ E levier 3 G β+γ G N5 · m ~ I chape 5 −N5 · m ~ Figure 3 – Analyse des efforts sur les pièces principales du tire–bouchon (hypothèses N2 > 0 et N5 < 0) 5