Noire Finance - Daniel Ichbiah

Transcription

Noire Finance - Daniel Ichbiah
DVD
Notre
Univers
3D
Kalle Max
Hoffman
De nos jours, il est
possible de convertir les informations
recueillies par les
téléscopes, satellites et sondes envoyées dans l’espace depuis des dizaines
d’années en images de synthèse qui apportent des vues fort réalistes de territoires
distants. C’est ce que propose brillamment
« Notre Univers », un film qui devrait en réalité s’intituler « Notre système solaire » car il
couvre avant tout les planètes qui tournent
autour du Soleil, leurs lunes parfois si étonnantes notamment celles de Jupiter, les
ceintures d’astéroïdes… Si vous êtes
friand des données sur l’espace, vous n’apprendrez sans doute pas grand-chose,
mais les images proposées ici valent tout
de même le déplacement. Hélas, le film est
un peu court : 51 minutes seulement, alors
que l’on en reprendrait aisément davantage. Ici et là, le réalisateur étend sa réflexion à l’échelle de notre galaxie, la Voie
Lactée, et nous fait découvrir quelle est
l’influence du trou noir qui se trouve en son
sein. Il soulève aussi une question majeure : avec les milliards de systèmes solaires qu’abrite la seule Voie Lactée, comment ne pas supposer que la vie existerait
ailleurs ?
Universal
L’énigme Bugarach
Les mystères
du Snæffellsjökull
« Vous allez penser
que je suis folle. Pourtant je ne le suis
pas ! » dit une des
femmes qui témoigne
des
phénomènes
étranges rencontrés
près
du
volcan
Snæfellsjökull, que
Jules Vernes avait luimême choisi comme
point d’entrée pour
son Voyage au
Centre de la Terre.
Bugarach, dans le
Languedoc Roussillon
n’est pas en reste, attirant une faune de personnages hors norme, qui tentent d’en capter
les formidables « énergies ». Les réalisateurs
de ces deux documentaires se sont contentés de poser leur caméra et donner la parole
aux uns et aux autres, depuis les sceptiques
jusqu’à ceux qui, pour paraphraser Lewis Carroll, seraient passés « de l’autre côté du miroir ». Que penser de ces évasions vers
d’autres réalités ?
Ciné Distributios / Mercure
Daniel Ichbiah
90 | comment ça marche
Noire
Finance
Jean-Michel Meurice
& Fabrizio Calvi
Pourquoi les crises financières
surviennent-elles ? Les grands
barons du domaine pourraient-ils y
être pour quelque chose ? Quels
sont les phénomènes à l’œuvre
pour que la France connaisse un endettement record
dans un effort désespéré pour sauver un système
bancaire en perdition, lequel système semble pourtant,
s’en être tiré honorablement ? Ce document pose ces
questions et apporte bien des réponses, montrant
comment certains grands spéculateurs ont pu à
diverses reprises, mettre des économies
nationales en péril, tout en tirant leur épingle du
jeu. Il faut parfois s’accrocher pour bien comprendre
certains mécanismes mis en œuvre. Il demeure que ce
documentaire parvient à démonter et faire ouvrir les yeux
sur un univers trouble où les règles sont faussées et
détournées au profit de quelques aigrefins d’allure
Editions Montparnasse
respectable.
Ray Harryhausen, le titan des spéciaux
Gilles Penso
Au début des années 30, alors qu’il n’était
qu’un adolescent, Ray Harryhausen a vu le
film King Kong avec son gorille qui
part à l’assaut de l’Empire State
Building. Instantanément, une
vocation était née. Harryhausen a dès
lors consacré son existence à animer
des dinosaures, des gorilles et autres
monstres qu’il fabriquait lui-même. Il filmait
ses créatures image par image, les insérant au
milieu de scènes véritables. Une immense partie du
cinéma fantastique a ainsi été marqué par ses monstres
un peu kitsch, mais qui n’en impressionnaient pas
moins les foules à leur époque. Son influence a été
telle que des gens comme Steven Spielberg ou
James Cameron viennent lui rendre hommage
dans ce reportage. Nous apprenons ici
que lors du tournage de sa propre
version de King Kong, Peter
Jackson a souhaité que les
dinosaures de l’île aient un aspect
« cinéma d’antan » à la Ray Harryhausen.
C’est dire s’il a marqué l’imaginaire de dizaines
de grands réalisateurs.
Rimini Editions
Florent
Marchet
Bambi Galaxy
Midlake
Antiphon
Midlake a fait ses classes sur Pink
Floyd comme d’autres apprennent le
droit ou l’archéologie. Et ils se sont
montrés bons élèves. Antiphon est un
disque de grande classe, mené de main
de maître d’un bout à l’autre. Les
guitares claquent, les synthétiseurs
dessinent un décor envoûtant, la voix
vient résonner comme en écho à The
Wall. Loin d’être une copie conforme,
Midlake ouvre de nouveaux horizons,
mais avec un raffinement, un souci du
détail, de la qualité sonore, du magistral
qui évoque ceux qu’ont pu entretenir
Waters et sa bande au plus fort de leur
carrière. Si vous affectionnez les
atmosphères, vous vous glisserez
spontanément dans les tableaux
que dessinent ces impressionnistes
modernes.
Musique
Suivez le guide… Florent Marchet vous
propose un voyage, un long métrage,
une excursion dans sa planète bien
à lui, peuplée de ses inquiétudes,
de ses aspirations ou états d’âme.
Certes, la météo est parfois grisâtre.
Il n’empêche… Ces vers ont quelque
chose de particulier. Une forme
expression que l’on a pu apprécier
chez Bashung, quelques monologues
trempés dans le Melody Nelson, une
humeur de papier mâché à la Souchon
plus un zeste, loin d’être négligeable,
de Florent Marchet, avec ce qu’il faut
de scènes de science-fiction. Le cocktail
ne manque pas d’allure. Tout bien
réfléchi, Bambi Galaxy ne serait-il pas
un remake futuriste de l’Odyssée ?
PIAS
Bella Union
One Republic
Native
Lily Kershaw
Midnight in the Garden
Bien sûr, il y aura ceux qui vous diront
que Lily n’a rien inventé, qu’elle est une
folkeuse de plus dans une liste
interminable de chanteuses qui compte
Joni Mitchell ou Suzan Vega. On est
tenté de leur répondre : et alors ? Les
mêmes pourraient-ils prétendre qu’ils
n’ont dégusté des sushis qu’une seule
fois dans leur vie ? Ce qui importe,
c’est que Midnight in the Garden,
c’est du bon, de la chanson acoustique
dans toute sa splendeur et tous les
ingrédients d’un disque délectable
sont là : une voix qui nous touche,
des guitares qui scintillent, quelques
instruments secondaires qui
interviennent comme il faut là où il faut
et surtout, des mélodies bien
élégantes. Alors bienvenue à Lily et
longue vie à cette nouvelle prétendante
à la couronne.
Capitol
Daniel Ichbiah
Si les tubes pour autoroute ne sont pas
votre tasse de thé, ne décrochez surtout
pas. Malins, les garçons de One Republic
ont placé les hits en début de disque,
pour mieux appâter le tout venant, l’oreille
distraite. Une fois passés ces morceaux
taillés pour la FM, on découvre le meilleur.
Et certaines des chansons que nous offre
One Republic ont de quoi séduire des
amateurs de pop exigeants. Composées
avec malice, elles sont interprétées avec
emphase, avec un feeling de groupe (les
parties chantées en chœur ou en guise de
réponse collective au chanteur se révèlent
savoureuses, parfois même grandioses).
One Republic nous raconte des
histoires, avec un début, un
décollage, juste ce qu’il faut de
suspense. S’il fallait tenter des
comparaisons, on se hasarderait
à les assimiler à une forme
moderne de Queen, excusez du
peu. Les internautes américains
ont acclamé les premiers singles
du groupe. Native possède
exactement ce qu’il faut pour que
le groupe accède à la consécration
mondiale.
Polydor
comment ça marche | 91