Détection de traces de sang par la fluorescéine

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Détection de traces de sang par la fluorescéine
Détection de traces de sang par la fluorescéine La fluorescéine est un réactif permettant la recherche de traces de sang. Les gouttes de sang entières éteignent apparemment la fluorescence et la fluorescéine n’est donc pas recommandée pour ce type de traces. Cependant, les légères traces de sang et les dégoulines de sang vont émettre de la fluorescence lorsque traitées avec de la fluorescéine. Deux formulations sont proposées dans cette procédure. La formulation basée sur l’alcool est utile pour les surfaces verticales ou lisses parce qu’elle ne va pas couler aussi facilement que la formulation aqueuse. Elle est également plus efficace lorsque la mise en évidence de détails fins est importante. Il y a moins d’interférence de fond avec la formulation à l’alcool, mais elle n’est pas aussi brillante que la formulation aqueuse. La formulation aqueuse peut être sélectionnée pour des recherches importantes sur des surfaces horizontales et/ou poreuses où un détail fin n’est pas critique. Substances chimiques : ‐
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Fluorescéine Zinc en poudre Ethanol 99,5 % dénaturé Acide acétique glacial Peroxyde d’hydrogène Hydroxyde de sodium Eau distillée Equipement : ‐
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Des petites bouteilles et flacons Un petit flacon nébuliseur Un grand flacon nébuliseur (de jardinage) Préparation des réactifs (formulation dans l’éthanol) : ‐
Solution stock, dans une petite bouteille : o 0,1 g fluorescéine o 20 ml ethanol o 2 g poudre de zinc o 1 ml d’acide acétique glacial Cette solution devient incolore peu après le mélange. Laisser la réaction de réduction se dérouler pendant au moins 30 minutes. Chauffer le flacon entre les mains ou en le plaçant dans de l’eau tiède accélère le processus. De l’hydrogène est produit et peut être ventilé occasionnellement en donnant du jeu au bouchon. La solution de fluorescéine peut être stockée sur du zinc frais, mais elle donne de meilleurs résultats lorsqu’elle est préparée depuis peu. ‐
Solution de travail : o La solution de fluorescéine à vaporiser est préparer en pipetant la solution stock de fluorescéine (sans prendre de zinc) et en la diluant à 1 pour 100 dans de l’éthanol. Il est préféréable d’utiliser la solution de travail dans les heures qui suivent. Une fois vaporisée, elle devrait être éliminée (100 ml). ‐
Le spray d’H2O2 : le spray de peroxyde d’hydrogène est préparé en diluant 10 fois du peroxyde d’hydrogène 30 % dans de l’éthanol (100 ml) Préparation de la formulation à l’eau : ‐
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La solution stock : o 0,1 g de fluorescéine o 2 g de poudre de zinc o 20 ml d’eau distillée. o Ajouter 1 g d’hydroxyde de sodium et mélanger vivement. La réaction est modérément exothermique à l’ajout d’hydroxyde de sodium, ce qui favorise la réaction de réduction (mais est surtout utile pour la solubilisation de la fluorescéine et sa fluorescence. Solution de travail et solution de peroxyde : pareil que pour la formulation à l’éthanol, mais remplacer ce dernier par de l’eau distillée. Vérification de la sensibilité et du contraste : Diluer du sang dans de l’eau distillée en couvrant un intervalle de 1/100 à 1/400 000. Pipeter environ 20 µl de chaque dilution sur un papier filtre. Ils peuvent être préparés, séchés à l’air, puis conservés dans un frigo jusqu’à leur utilisation. Chaque fois que les sprays de fluorescéine/peroxyde sont utilisés, ils devraient être d’abord testés sur cette série de dilution. Notez la sensibilité et le contraste. Vérifiez la sensibilité native : Après examen visuel, vérifier la surface devant être vaporisée avec votre source de lumière pour vérifier l’absence de fluorescence native. S’il y en a, les marquer pour éviter toute confusion après vaporisation. Technique de vaporisation : Humidifiez légèrement la cible avec la solution de fluorescéine réduite. Vaporiser encore, mais avec la solution de peroxyde, cette fois. Cette solution peut être réappliquée si nécessaire. Source de lumière : Utilisez une source à 445 nm et des lunettes filtrantes orange ou jaune. Notes : ‐
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Il est important d’examiner visuellement les surfaces avant la vaporisation. La vaporisation à la fluorescéine est une technique de recherche présomptive et est sujette à de faux positifs similaires à ceux du luminol ou de la phénolphthaléine (cuivre, hypochlorite). Comme nous l’avons déjà signalé, cette procédure est utilisée pour les traces de sang latentes. Elle est utile pour examiner des surfaces ou des objets où des traces de sang sont suspectées, où les traces sont indistinctes ou lorsqu’un nettoyage de traces de sang est suspecté. Le sang concentré peut éteindre la fluorescence. On voit la fluorescence autour des traces de sang concentré. Cette technique est prévue pour les traces de sang latentes, par pour les traces de sang apparentes. ‐
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Observer le substrat avec la source de lumière alternative avant de vaporiser et marquer les traces de fluorescence « native ». Si possible, testez une petite partie du substrat en le tachant avec une dilution connue de sang, le laissant sécher, puis le vaporisant. Cela permet d’obtenir un contrôle positif pour le substrat en question. Il est préférable de légèrement humidifier avec chacun des sprays. Il est possible d’en ajouter plus, si nécessaire. Plus le spray est fin, meilleurs sont les détails. Le zinc réduit la fluorescéine en fluorescine et la solution devient incolore. La forma le plus brillante de fluorescéine est le dianion correspondant, qui est la forme prédominante à environ pH 9. La dismutation du peroxyde d’hydrogène, catalysée par les enzymes présentes dans le sang permet de réoxyder le complexe hème‐fluorescéine et de promouvoir la fluorescence. L’oxygène de l’air peut également réoxyder ce complexe et il est donc possible que vous aperceviez déjà des traces de fluorescence, avant même de vaporiser le peroxyde d’hydrogène. D’autres réactifs de traces présumée de sang peuvent être utilisés sur un substrat ayant été traité à la fluorescéine. Les objets vaporisés à la fluorescéine peuvent être utilisé pour des analyses d’ADN. Référence : http://www.latent‐prints.com/fluorescein2.htm Expérience : Détection de traces de sang invisibles On se propose de révéler des traces latentes laissées éventuellement par du sang sur un linge suspect. On sait que les globules rouges sanguins sont bourrés d’une protéine, l’hémoglobine, qui assure le transport de l’oxygène dans le sang. Lorsqu’un linge a servi à essuyer du sang, il contient le plus souvent des traces d’hémoglobine, même s’il est lavé, car les protéines se fixent aisément à divers supports et l’hémoglobine est la protéine la plus abondante du sang (15 g/l en moyenne) auquel elle confère, en outre, sa couleur rouge. Matériel nécessaire : Eau oxygénée à 10 volumes (supermarché, pharmacies), un compte goutte, un morceau d’étoffe de coton, échantillon de sang (récupéré lors de l’achat de viande chez le boucher, par exemple). Comment procéder ? Diluer quelques gouttes de sang dans un peu d’eau. Imbiber un linge (environ 20 x 20 cm) dans le sang dilué, l’essorer et l’abandonner environ 15 minutes. Laver le linge à l’eau de façon à faire disparaître les traces rouges. Laisser sécher le linge. Après séchage, déposer avec le compte‐gouttes une goutte d’eau oxygénée en quelques endroits du linge. Qu’observe­t­on ? Une effervescence formant une mousse blanche apparaît aux endroits où l’hémoglobine est restée fixée au tissu. Que s’est­il passé ? La molécule d’hémoglobine (comme celle de myoglobine) possède des propriétés catalasiques car elle comporte, comme la molécule de catalase (mais aussi comme celle de peroxydase), du fer inclus dans un groupement hème. La catalase est une enzyme universellement présente dans les cellules aérobies qui catalyse de façon extrêmement efficace la dismutation du peroxyde d’hydrogène en oxygène gazeux et en eau selon la réaction : 2 H2O2 Æ O2 + 2 H2O. Une dismutation est une réaction chimique d’oxydoréduction au cours de laquelle deux molécules d’une même substance réagissent entre elles, l’une servant de donneur d’électrons, l’autre d’accepteur d’électrons. La production rapide d’oxygène gazeux se traduit de façon visible à l’œil nu par la production de mousse. La mousse est donc une présomption de traces de sang. Ce test découvert par Schönbein en 1863 est très sensible, mais peu spécifique et ne permettait que d’indiquer une présomption à vérifier par d’autres méthodes. Il n’est plus utilisé en médecine légale car des tests beaucoup plus sensibles et spécifiques sont aujourd’hui disponibles. En outre, à partir des globules blancs présents dans les taches de sang, on peut établir une empreinte génétique. http://www.cesu.be/scap2007/?cat=6 Révélation des empreintes digitales à la ninhydrine Matériel : •
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Ninhydrine Acide acétique cristallisant Ethanol Heptane Belrin Eprouvette graduée Balance Verre de montre Papier filtre ou feuille blanche Sèche ‐ cheveux Vaporisateur Mode opératoire : Préparation de la solution mère : •
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Peser 1 g de ninhydrine Mesurer 2 ml d’acide acétique cristallisant Mesurer 4 ml d’éthanol Mélanger la ninhydrine, l’acide acétique cristallisant et l’éthanol dans un berlin Préparation de la solution de travail : •
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Prendre les 6 ml de la solution mère Y ajouter 1,8 ml d’éthanol et 40 ml d’heptane Réalisation de l’expérience : •
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Prendre un papier filtre ou une feuille blanche et y déposer ses empreintes digitales Verser la solution de travail dans un vaporisateur Asperger abondamment le papier filtre pour qu’il soit bien humide Sécher à l’étuve à 70°C Empreinte digitale ­ Poudre de carbone Matériel : •
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Mines de crayons Pillon et mortier Feuille Cutter Mode opératoire : •
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Extraire les mines des crayons à l’aide du cutter. Mettre en poudre les mines à l’aide du pilon et du mortier. Déposer une empreinte digitale sur la feuille. Déposer la poudre de carbone sur celle – ci. Retirer l’excès de poudre. Conclusion : Le carbone se dépose sur les minuties de l’empreinte digitale.
Empreinte digitale ­ Iode Matériel : •
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Berlin Trépied Bec bunsen Iode Boîte de Pétri Plaques d’amiante Feuille blanche Pince Mode opératoire : •
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Déposer le trépied avec plusieurs plaques d’amiante superposées (pour que le berlin chauffe, mais pas trop fort). Lorsque le berlin est chaud, mettre un peu d’iode. Recouvrir immédiatement le berlin de la boîte de Pétri. Laisser les vapeurs s’homogénéiser. Prendre le berlin et le mettre sous une hotte (vapeurs d’iode toxiques). Déposer une empreinte de doigt sur le papier. Mettre la feuille dans le berlin et remettre le couvercle immédiatement. Laisser agir l’iode, retirer le papier à l’aide de la pince lorsque l’empreinte apparaît. Test au luminol Nous avons préparé les réactifs pour le test au luminol. Ce test permet de mettre en
évidence la présence de sang dans une tâche. Si le test est positif, on observe une
chimiluminescence bleue.
Solution mère : •
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0,5 g de luminol 25 g de carbonate de sodium 500 ml d’eau distillée Mode opératoire pour la réalisation de la solution mère : 1.
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Placer 0,5g de luminol dans un berlin de 1l Puis ajouter 25g de carbonate de sodium Mesurer et verser 500ml d’eau distillée Agiter jusqu’à ce que ça soit dissout complètement Cette solution doit absolument être conservée à l’abri de la lumière !
Solution de travail : •
3,5g de perborate de sodium Mode opératoire pour réaliser la solution de travail :
1. Peser 3,5g de perborate de sodium 2. Les ajouter à la solution mère 3. Mettre le tout dans un flacon pulvérisateur Test de Kastle­Meyer Nous avons réalisé le réactif de Kastle-Meyer. Le test de Kastel-Meyer est un test pour
prouver, qu’une tâche quelconque contient oui ou non du sang. Si la tâche devient rose vif,
celà veut dire que le test est positif et donc, qu’il y a présence de sang.
Pour cela, nous avons dû mélanger :
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10 g de zinc (en poudre) (Zn) 20 g de potasse (KOH) 2 g de phénophtaléine (en poudre) 100ml d’eau distillée Ensuite, nous avons porté le mélange à ébullition jusqu’à la décoloration de celui - ci.
Nous avons dû laisser refroidir le réactif, puis nous l’avons testé sur du sang animal. Nous
avons pris un coton-tige et frotté la tache de sang avec celui-ci. Puis, nous y avons déposé une
goutte d’éthanol, ensuite, une goutte du réactif préparé, et enfin une goutte d’eau oxygénée.
Le coton-tige vira au rose vif.
Réaction : couleur rose vif = Test positif
Vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/x47ivl_test-kastle-meyer_tech
Relever des empreintes… http://www.fbi.gov/hq/cjisd/takingfps.html L’avant bras de la personne dont on doit prendre les empreintes doit être parallèle à la carte de prise d’empreintes. 1. Les doigts dont on veut prendre les empreintes doivent être propres et secs. Essuyer les doigts de l’individu avec une serviette à l’alcool et les sécher pour éviter à la transpiration de poser problème. Si les occupations de l’individu ont provoqué un durcissement de la surface des doigts, utiliser de la lotion pour assouplir la peau (s’assurer de bien essuyer la lotion avant de prendre les empreintes. 2. On demande à l’individu dont on doit prendre les empreintes de se tenir debout, à une distance d’avant bras de la carte sur laquelle on doit prendre les empreintes. L’individu doit se trouver à l’arrière et à la droite de la personne qui doit prendre les empreintes. 3. Encourager l’individu dont on doit prendre les empreintes à se relaxer. Lui demander de regarder un objet au loin pour le distraire de ce que vous êtes en train de faire. 4. Attraper la main droite de l’individu à la base du pouce avec votre main droite. Courbez votre main sur les doigts de l’individu en maintenant plié ceux qui ne doivent pas être imprimés. Guider le doigt qui doit être imprimé avec votre main gauche. 5. Si vous utilisez la méthode de l’encre et du papier, roulez le doigt sur le tampon d’encre de sorte que la forme entière de l’empreinte soit uniformément couverte avec de l’encre. Il doit y avoir de l’encre d’une des extrémités de l’ongle, jusqu’à l’autre et de la première jointure jusqu’au bout du doigt. Utilisez la bonne quantité d’encre est d’importance vitale. Trop peu d’encre et l’impression sera trop légère. Trop d’encre et les détails fins ne seront pas visibles. 6. Lors de la prise d’empreinte roulée, le côté de l’extrémité du doigt est placé sur le papier et le doigt est roulé jusqu’à ce que le côté opposé soit à son tour contre le papier. Il faut veiller à rouler l’extrémité de chaque doigt de façon homogène, de l’extrémité jusqu’à la première jointure. Habituellement le poids du doigt est, en lui‐
même, une pression suffisante pour enregistrer clairement l’empreinte. 7. Pour prendre avantage du mouvement naturel de l’avant bras, la main doit être tournée, à partir de la position la plus difficile, vers la plus facile. Cela nécessite que le pouce soit roulé du bas vers le haut. Ce processus réduit les tensions et laisse les doigts relaxés pendant le roulage, de sorte qu’ils ne risquent pas de glisser ce qui endommagerait les empreintes. 8. Roulez chaque doigt d’ongle à ongle dans l’espace approprié en prenant garde de soulever et d’éloigner chaque doigt après roulage pour éviter les taches. 9. Les empreintes plaines sont prises en dernier, au fond de la carte. Le technicien presse simultanément les 4 doigts de la main droite de l’individu, en maintenant les doigts ensembles, sur la surface de la carte à empreinte à un angle de 45° pour imprimer les quatre doigts dans l’espace prévu à cet effet. Répéter ce processus pour la main gauche. Imprimer les deux pouces simultanément. + extraction ADN, Entomologie, observation de fibres au microscope ?