Regard sur le passé – L`excellence

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Regard sur le passé – L`excellence
Regard sur le passé – L’excellence
L’excellence – donner le meilleur de soi et servir de modèle – est la marque de l’Armée du Salut
depuis sa fondation.
Dans ses débuts, l’Armée du Saut était souvent considérée comme une organisation composée
de rebelles indifférents aux mondanités. C’est pendant ces années de formation que l’appel à
défendre les droits des personnes sans voix et à attirer l’attention sur des secteurs restés dans
l’ombre s’est enchâssé dans la philosophie de notre organisation. Et cet impératif a donné
naissance à l’excellence, grâce à l’innovation dans les domaines les plus inattendus.
À la fin du XIXe siècle, les fabriques d’allumettes avaient mauvaise réputation. La plupart des
travailleurs étaient des femmes et des enfants. Pour produire les allumettes, on trempait de
petites tiges de bois dans du phosphore jaune. L’inhalation de cette substance toxique causait
la nécrose phosphorée de la mâchoire, une maladie qui rongeait les os du visage et entraînait
un défigurement horrible. En plus d’être soumis à des conditions de travail dangereuses, les
employés de ces manufactures qui rapportaient beaucoup d’argent à leurs propriétaires
recevaient des salaires de misère.
Consterné par les mauvaises conditions de travail et économiques des employés des fabriques
d’allumettes, William Booth se disait qu’il devait y avoir une meilleure façon de faire les choses.
En mai 1891, l’Armée du Salut ouvrit une fabrique d’allumettes, à Londres. Les allumettes de
sûreté étaient fabriquées avec du phosphore rouge, un produit non toxique. L’endroit était
propre et bien éclairé et les employés avaient droit à des pauses thé et recevaient un salaire un
tiers plus élevé qu’ailleurs. L’initiative de William Booth ne s’est pas limitée aux fabriques
d’allumettes. L’Armée du Salut a fait campagne auprès des commerçants afin qu’ils fassent
provision d’allumettes de sûreté uniquement, mettant ainsi davantage de pression sur
l’industrie.
L’intervention novatrice de Booth contribua à hausser la barre et força ainsi l’industrie à
changer ses pratiques. L’utilisation du phosphore jaune a pris fin et les salaires et les conditions
de travail des employés se sont améliorés. Après avoir atteint son objectif – accroître le salaire
des travailleurs et améliorer les normes de travail dans les manufactures – l’Armée du Salut
ferma sa fabrique d’allumettes en 1901.
Être un non-conformiste de l’industrie ne fait pas partie de la description de tâches d’un
dirigeant de l’Armée du Salut. Mais Booth, ainsi qu’un grand nombre de ses adeptes, ne se
contentaient pas d’attendre que les autres trouvent une solution à une situation intenable. Il
savait qu’on pouvait améliorer les choses et il a fait en sorte que cela se produise. Et les autres
ont suivi.
« Nous nous efforçons de donner le meilleur de nous-mêmes et d’être un modèle pour les
autres. »
William Booth aurait pu prononcer ces paroles. De la fabrique d’allumettes en passant par
Salvos Legal, un cabinet d’avocats australien qui offre des services juridiques sans but lucratif,
l’appel à la recherche de l’excellence par l’innovation se poursuit.
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