La rose dans tous ses éclats.
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La rose dans tous ses éclats.
N° 116, AUTOMNE 2005 La rose dans tous ses éclats. La bio-dynamie, une agriculture qui soigne la terre. Sommaire Editorial 4 Soins du corps – La rose dans tous ses éclats 8 Une fleur dans le bain 10 Cosmétique naturelle – La garantie de soins véritablement naturels 12 www.weleda.fr ouverture du site courant septembre 2005. marchons a donné son nom à la planète qui nous héberge, le temps d’une vie. Rien que cela, déjà, en dit long sur notre dépendance par deux siècles déjà, Goethe parlait de trois formes fondamentales de vénération et de respect : 14 Bio-dynamie et plantes médicinales 18 Bio-dynamie et viticulture 24 Pourquoi Colette, art-thérapeute, a choisi Weleda LA MASSE GRUMELEUSE sur laquelle nous rapport à cet élément : la terre. Il y a plus de Dossier – La bio-dynamie, une agriculture qui soigne la terre Portraits de femmes – Femmes des années « 80 », où êtes-vous ? Femmes des années 2000, qui êtes-vous ? Rejoignez-nous sur la toile ! Soigner la terre Reportage – La parfum des roses bio de Turquie à l’égard de ce qui se trouve au-dessus de nous – le ciel, le cosmos, la dimension spirituelle –, de ce qui nous entoure – notre environ-nement –, et enfin de ce qui se trouve en dessous – la terre, avec toutes les merveilles qu’elle recèle. Il en déduisit une quatrième forme 26 de respect et de vénération comme synthèse des trois précédentes : celle qui s’adresse à l’être 27 Calendrier Weleda 2006 – Les figures acoustiques d’ Alexandre Lauterwasser Le son, créateur de formes 30 humain. Autrement dit, pour nous respecter nous-mêmes, il nous faut respecter notre planète. Les indiens Hopi le savaient aussi et ils nous ont averti : « ce que vous faites à la terre, vous vous le faites à vous-mêmes. » Le choix d’une alimentation biologique comme La Revue Weleda est éditée par les Laboratoires Weleda – BP 152 – 68331 Huningue Cedex – Tel 03 89 69 68 00. le recours à des soins naturels sont généralement motivés – à juste titre – par la volonté de Elle paraît en France depuis 1960. Sa fréquence de parution est actuellement de 3 numéros par an : au printemps (vers Pâques), en automne (vers la St-Michel) et en hiver (vers Noël). Elle est distribuée gratuitement sur abonnement. préserver sa santé et celle de ses proches. Mais Pour l’obtenir, il vous suffit d’adresser votre demande écrite aux Laboratoires Weleda – Service Consommateurs – BP 228 – 68332 Huningue Cedex ou par e-mail au service.consommateur @ weleda.fr en précisant votre nom et votre adresse complète. Il nous échoit, maintenant, de veiller à ce que au-delà de ce bénéfice immédiat, ils permettent aussi de protéger l’environnement. La terre, qui nous a nourri pendant des millénaires, s’épuise. Des pétales de roses bio à foison, pour les produits Weleda. ( Photo : Angelika Salomon ). Chaque auteur est responsable de ses propres articles. Toute reproduction de texte, d’illustration ou de photo doit faire l’objet d’une demande auprès de Weleda. Rédaction : Weleda France. Maquette et mise en page : René Uhlmann, CH 8032 Zurich. Impression : Imprimerie Istra, F 67 300 Schiltigheim. Photos: Angelika Salomon– Dorian Rollin – Pascal Amblard – Daniel Millot – René Uhlmann – Getty Images – Preview – archives Weleda – archives Biodynamis. Imprimé sur papier écologique recyclé, blanchi sans chlore. les sols puissent se régénérer. Il dépend de nous que la Terre ne devienne pas une planète stérile. Dans ce numéro de la Revue Weleda, nous vous invitons à découvrir une forme d’agriculture qui se veut une véritable médecine de la terre, et que nous pratiquons depuis plus de 80 ans dans nos jardins de plantes médicinales : la bio-dynamie. Pour la Rédaction Danielle Friedrich REVUE WELEDA 116 3 Reportage I l est sept heures du matin. Un soleil radieux, des chants d’oiseaux, quelques vaches qui paissent au lointain. « Tu dois tenir les fleurs bien fermement dans tes mains et les détacher en les pinçant avec les doigts » me dit Hanife Aydin, l’une des femmes du groupe des récolteurs. Pas si simple ! Les fleurs, tendres et délicates, sont agréables au toucher alors que les tiges épineuses piquent fort. Finalement, j’y parviens. Tout en parlant de choses et d’autres, nous cueillons les roses jusqu’à ce que nos mains soient fatiguées de saisir cette plénitude odorante : la splendeur des roses de Damas glisse dans le tablier bleu de la jeune femme. 32 paysans s’initient à la culture biologique Ce qu’Hanife et les autres cueilleurs récoltent chaque matin, de bonne heure, pendant la saison des roses, vient grossir, jour après jour, après la pesée, la montagne de fleurs amoncelées dans le hangar de Yussuf Aydin, propriétaire de la distillerie. Il travaille en coopération avec Hüseyin Kinaci, l’un des plus gros producteurs de roses de la vallée d’Isparta, au Sud-Ouest de la Turquie. En 2002, 32 paysans courageux ont volontairement suivi une formation en agriculture biologique, organisée par les laboratoires Weleda, avec l’aide du conseiller technique Rauf Önal. Pour certains d’entre eux, cela représentait trop de travail. Mais de nouveaux volontaires son venus, ayant entendu dire que la culture biologique est plus saine pour les plantes et l’être humain, et aussi plus rentable. Le parfum des roses bio de Turquie Hanife Aydin est une femme heureuse. Depuis des années, elle cueille des roses pour Weleda dans son pays natal, la Turquie, dans le cadre d’un projet de culture biologique. « C’est plus sain pour nous tous » dit-elle, rayonnante. Le parfum raffiné des roses qu’elle récolte dans la région d’Isparta, derrière les monts du Taurus, entre dans la composition des soins du visage et du corps à la rose de Weleda. Un reportage d’Ingrid Reissner. Traduction française L. L. Adaptation D.F. Photos : Angelika Salomon. 4 REVUE WELEDA 116 C’est ici que s’écoule goutte à goutte la précieuse essence parfumée. Un dur labeur Ceci est vrai, à condition que la charte européenne réglementant la bio soit scrupuleusement respectée. « L’agriculture biologique n’a rien de romantique, elle est très exigeante », déclare le conseiller agricole Rauf Önal aux exploitants de la coopérative d’Ayvalipinar, REVUE WELEDA 116 5 Reportage au cours d’une réunion d’information sur la culture biologique de roses pour Weleda. Les anciens, parmi les nombreux paysans au visage tanné par les intempéries, se souviennent : il y a une cinquantaine d’années, avant la venue des spécialistes des pays industrialisés, prônant l’utilisation d’engrais artificiels et de pesticides chimiques, eux, les paysans, luttaient contre les parasites par des méthodes traditionnelles, fertilisaient la terre avec du fumier et observaient attentivement la nature. Aujourd’hui, l’agriculture biologique fait appel à ce savoir ancien. Un tempérament courageux « Qui va nous soutenir ? Faut-il de nouveaux plants ? Qui compensera le manque à gagner ? » Nuri Ercetin, lui aussi propriétaire d’une importante distillerie en Turquie, apaise les esprits. Bas Schneiders, Responsable des Approvisionnements en plantes pour le groupe Weleda et Michael Straub, Responsable des Cultures de Weleda en Allemagne, expliquent les conditions contractuelles, tandis que l’appel à la prière retentit au minaret tout proche. Des débouchés assurés, le maintien des revenus, des formations, un suivi régulier et finalement la santé du sol, des plantations et des êtres humains : telles sont les garanties qu’offre Weleda. « Nous ne pouvons qu’y gagner, nous n’y perdrons rien », constate pensivement l’un des agriculteurs. En traversant les petits champs de rosiers, Michael Straub tire sa loupe, examine les fleurs et le feuillage, regarde d’un oeil critique l’état du sol, évalue l’humidité de l’air et vérifie la situation du terrain. Il sait parfaitement ce dont a besoin une rose de Damas. Des roses, de la lavande, et des olives Après une reconversion étalée sur deux ans, les cultures biologiques de roses se portent à merveille. Les plantes sont saines, le sol est vivant et la terre meuble. Michael Straub s’en réjouit : le nombre de micro-organismes est en constante augmentation, ce qui tient les nuisibles en échec. Cela valait la peine de se donner tant de mal. D’ailleurs, on reconnaît, même de loin, les plantations de roses de culture biologique. A Kusculak, village haut perché au-dessus du lac de Burdur, les plants de lavande contrastent avec les vigoureux rosiers. A l’ombre des abricotiers et des oliviers, le regard se promène au-delà des collines, jusqu’aux cimes enneigées de la chaîne du Taurus, pour s’arrêter, à mi-chemin, attiré par la surface des champs de différentes tonalités de vert. « Rien que des roses », commente Rauf Önal en souriant face à mon regard interrogateur, « tantôt de culture conventionnelle, tantôt de culture biologique. On reconnaît la composition des engrais à la couleur du feuillage ». Je suis assurée que rien ne peut aller de travers. Grâce à de nombreuses formations, les gens d’ici ont acquis un solide savoir-faire. En cas d’incertitude, ils ont toujours la possibilité de demander conseil, 24 heures sur 24. Un travail à plein temps Et qu’en est-il de Hanife ? Elle ramasse avec précaution quelques roses tombées qu’elle dépose dans son tablier. Cela suffit pour aujourd’hui. Lorsque le soleil est haut dans le ciel, l’huile essentielle s’évapore. Il vaut mieux s’arrêter. Et elle a encore à faire : Osman, son fils de onze ans, revient de l’école, il faut aussi s’occuper du bétail et le mener au pré, et enfin faire le ménage et préparer le repas. Elle me complimente pour les progrès que j’ai fait dans la cueillette des roses. C’est juste un peu trop lent, mais ce n’est pas bien grave. Je sais maintenant d’où vient le délicieux parfum des soins du visage et du corps de Weleda. Hanife Haydin récolte avec précaution chaque rose qui donnera son parfum raffiné et harmonisant aux soins de la peau de Weleda. 6 REVUE WELEDA 116 La culture bio des roses est enseignée par Weleda. Pour 1 kilo d’absolue de rose de Damas, il faut cueillir 900 kilos de pétales … La culture des roses bio fait le bonheur de 32 paysans d’Isparta. REVUE WELEDA 116 7 Soins du corps dans ses graines une huile particulièrement intéressante en cosmétique, très riche en acides gras insaturés, essentiels dans le processus de régénération cellulaire. Cette huile est le principe actif du Bain Crème, dernier né de la gamme Weleda, associée aux huiles de jojoba et d’olive aux propriétés hydratantes reconnues, et à six huiles essentielles naturelles au parfum floral délicat. Sa texture crème procure un confort et une douceur plus qu’appréciable dans l’eau, et sa formule protège la peau du dessèchement tout en procurant à la peau douceur et volupté, sans oublier le plaisir des sens avec son parfum raffiné et harmonisant. Pour bénéficier de tous les attraits du Bain Crème à la Rose musquée, il suffit de verser deux à quatre bouchons de Bain Crème dans la baignoire en veillant à bien le disperser dans l’eau. Il ne reste plus qu’à se laisser glisser dans l’eau et apprécier ce moment de plaisir et de douceur, pour l’âme et le corps. La rose dans tous ses éclats «Mignonne allons voir si la rose...» Les roses, plutôt : Weleda en a élu deux, la rose musquée du Chili et la rose de Damas au parfum subtil, pour des soins embellisseurs et harmonisants version visage et corps. Deux nouveautés rejoignent cette gamme bienfaisante : le Bain Crème à la Rose musquée et le Déodorant à la Rose. A découvrir et à adopter avec volupté. Anne Suply A l’ instar de Renée Jeanne Mignard, pour Weleda «il n’est plus belle fleur qu’une rose d’automne.» Car la saison qui commence sera résolument placée sous le signe de cette fleur, magnifique, au parfum suave, toujours subtil et délicat. Pour le plus grand bonheur des femmes, Weleda cultive une longue histoire avec la rose. 8 REVUE WELEDA 116 La rose musquée, tout d’abord, qui est l’élément essentiel d’une gamme importante de produits, complétée par le Bain Crème à la Rose musquée. Les vertus de la rose musquée, cette fleur sauvage cousine de l’églantine, sont nombreuses. Cultivée au Chili, dans les régions pré-andines écologiquement intactes, la rose musquée utilisée par Weleda possède Régime sans sel Les trois déodorants Weleda, à la Rose, à la Sauge et au Citrus, sont fabriqués à partir d’huiles essentielles sélectionnées pour leurs qualités et leur action purifiante. Et, détail qui a plus que son importance, ils sont dépourvus de sels d’aluminium, actifs anti-transpirants et respectent totalement les fonctions d’élimination de la peau. Sans aérosol, les atomiseurs de déodorant sont très simples à utiliser et préservent ainsi l’environnement. A noter encore que ces produits ne contiennent pas d’additif de synthèse et ne font pas l’objet de tests sur des animaux. Hymne à la féminité Une autre fleur essentielle chez Weleda, la rose de Damas est, récoltée dans les cultures biologiques de la région d’ Isparta en Turquie classiques, qui modifie le fonctionnement et dans la vallée du Dadès au Maroc. C’est physiologique des glandes sudoripares en pour son parfum délicat qu’a été choisie cette resserrant les pores de la peau et en boufleur unique, un parfum que l’on retrouve chant les canaux excréteurs, ce déodorant presque intact dans le Déodorant à la Rose. Weleda permet de neutraliser les odeurs de Hymne à la féminité, précieux et sensuel transpiration générées par la dégradation de à la fois, ce déodorant floral est élaboré à la sueur, sous l’action des bactéries présentes partir de l’absolue de Rose de Damas. Pour à la surface de la peau. Les huiles essentielles comprendre la préciosité de ce produit, il du Déodorant à la Rose préviennent et neusuffit de savoir qu’il est nécessaire d’utiliser tralisent naturellement les odeurs corporelles, pas moins de 900 kg de pétales fraîches pour tout en procurant une sensation immédiate de fraîcheur et de bien-être. En respectant obtenir un kg d’absolue de Rose ! Pour élaborer le Déodorant à la Rose, la peau. Quelques vaporisations sous les Weleda a associé l’absolue de Rose de Damas aisselles et le tour est joué : la peau respire à de l’huile essentielle d’ Ylang-Ylang bio et et les notes florales s’expriment tout au long de l’extrait de feuille de Rose musquée bio, de la journée. aux propriétés astringentes ainsi que de l’alcool de germe de blé bio, Les huiles essentielles du Déodorant à rafraîchissant et agent anti-bactérien. la Rose neutralisent naturellement les Contrairement aux anti-transpirants odeurs corporelles. REVUE WELEDA 116 9 Soins du Corps La vie en rose Une fleur dans le bain Rien de plus agréable que de se détendre dans un bain, pour oublier les petits soucis quotidiens et se donner un moment rien qu’à soi pour favoriser le retour d’une harmonie entre le corps et l’esprit. Pour profiter pleinement des bienfaits du nouveau Bain Crème à la Rose musquée l’eau devrait être idéalement ni trop chaude, ni trop froide (entre 35° et 37°), pour un bain de quinze à vingt minutes. Aux bons soins de la peau Si certains chantent sous la douche, d’autres aiment lire dans leur bain. La revue Weleda, par exemple. Pourquoi ne pas profiter de ce moment pour s’accorder un soin du visage avec le Masque Vitalité intense à la Rose musquée, qui permet de redonner souplesse et tonicité à l’épiderme fatigué ? Weleda a combiné les effets des huiles de graines de rose musquée et de noyaux de pêche avec ceux de l’extrait de mauve et d’huiles essentielles pour obtenir une pâte onctueuse à appliquer une à deux fois par semaine, en couche épaisse sur Goutez au plaisir d’un bain-crème harmonisant et embellisseur à la le visage et le cou, en évitant rose, tout en profitant de l’effet revitalisant d’un masque à la rose. le contour des yeux et de la bouche, pendant quinze à trente minutes. Le l’huile est très facile à appliquer et son parfum temps d’un bain… La texture est onctueuse, ce enchante les sens. Elle procure une sensation qui évite les tiraillements de la peau durant de bien être immédiate, et laisse la peau lisse le soin. Il suffit ensuite de passer un coton et douce. Les futures mamans l’apprécieront légèrement imbibé sur la peau pour retirer particulièrement en massage tout au long de leur grossesse, pour sa douceur, son parfum délicat le masque, et de rincer à l’eau claire. et… son effet assouplissant sur les zones de la Capitaliser les bienfaits du bain peau soumises à une tension importante. Le Bain Crème à la Rose musquée agit Pour les adeptes des laits corporels, le déjà pour assouplir la peau, mais ses effets Lait harmonisant à la Rose, de texture peuvent être renforcés par un massage à l’Huile onctueuse, apporte à la peau un voile de Harmonisante à la Rose musquée dès la sortie douceur et hydrate les couches supérieures de bain. Idéale pour nourrir et protéger la peau, de l’épiderme. 10 REVUE WELEDA 116 De nombreux produits Weleda à la Rose musquée prennent soin de la peau, de toutes les peaux, pour les ressourcer, raffermir et embellir en douceur et en harmonie, tout au long de la vie, « du matin jusques au soir ». La rose, cette perle Enfin, la séance peut s’achever par une attention particulière au visage, avec l’application d’un concentré extraordinaire de cinq huiles végétales riches en Acides Gras Essentiels (graines de rose musquée, d’onagre, de jojoba, de noyaux de pêche et d’amande douce) et de l’huile essentielle et de l’absolue de rose, la Perle Vitalité intense. Elle agit comme un agent sublimateur de peau, qui efface jour après jour, les marques de fatigue. La peau retrouve, naturellement, une nouvelle jeunesse. Les perles peuvent s’appliquer deux à trois fois dans la semaine, ou en cure de deux à quatre semaines, pour les peaux fatiguées. Il suffit d’appliquer le contenu d’une perle sur le visage, le soir de préférence, et de masser délicatement la peau. Et pour éviter que les perles ne ramollissent et soient plus délicates à ouvrir, pourquoi ne pas glisser le joli pot en verre dans la porte du réfrigérateur. Pour une pointe de fraîcheur en plus lors de l’application… Enfin, en complément au Masque Vitalité intense, le Soin Contour des Yeux va vite devenir un incontournable de la gamme : sa composition riche en vitamines A, D et E permet d’atténuer visiblement rides et ridules qui guettent au coin de l’œil. Testé sous contrôle ophtalmologique, ce produit s’adapte à tous les types de peau, même les plus délicates. La Nouveauté Weleda cet automne : le Bain harmonisant à la Rose musquée. Les Crèmes à la Rose musquée La Crème hydratante à la Rose musquée est le produit de base pour donner aux peaux normales à mixte une hydratation optimale et maintenir élasticité, tonus, fermeté et, bien sûr, éclat. Huiles de graines de rose musquée, de jojoba, de noyaux de pêche, extraits de grand orpin, de prêle et de myrrhe, cires de carnauba, d’abeille et de rose, et huiles essentielles donnent à la Crème hydratante une texture fluide et légère, très agréable à appliquer chaque matin, pour donner à la peau tout ce dont elle a besoin. Les peaux sèches ou à tendance sèche auront à cœur de privilégier la Crème de Jour à la Rose musquée, qui hydrate et régénère l’épiderme en douceur. Avec sa texture riche et onctueuse, la Crème de Jour donne à la peau un effet jeunesse et fermeté ainsi qu’une protection efficace contre les agressions extérieures. Le Savon Végétal à la Rose Extraits naturels de rose et cire de jasmin s’associent avec l’huile d’olive, ingrédient de base des savons Weleda, pour donner à ce Savon Végétal à la rose son parfum suave si particulier. Utilisé quotidiennement, le Savon Végétal à la rose est très doux, et nettoie sans agresser la peau. Tout en laissant une note florale agréable après chaque utilisation. Le Lait Démaquillant et la Lotion Tonique à la Rose musquée Douceur, fluidité, efficacité : le Lait Démaquillant sert à la fois à enlever les mascara, fond de teint, poudre et autres impuretés qui agressent la peau à longueur de journée. Ses huiles de graines de rose musquée et de noyaux de pêche se combinent aux extraits de mauve et aux huiles essentielles pour obtenir un lait onctueux, facile à utiliser. Utilisée en complément au Lait Démaquillant, la Lotion Tonique apporte à la peau une fraîcheur incomparable tout en tonifiant l’épiderme. La Crème de Nuit à la Rose musquée Avant de glisser dans le sommeil, une application de la Crème de Nuit donnera à la peau de quoi s’auto-régénérer durant la nuit. Et au réveil, elle n’en sera que mieux hydratée, souple, reposée et ressourcée. REVUE WELEDA 116 11 Cosmétique naturelle La garantie de soins vérita blement naturels De plus en plus de femmes se posent des questions sur la qualité des produits qu’elles se mettent sur la peau : quelle est la nature des ingrédients utilisés ? Pourquoi y a-t-il tant de composants chimiques ? Comment éviter les conservateurs de types parabènes, potentiellement allergènes ? Elles sont de plus en plus nombreuses à rechercher des produits véritablement naturels, dans le souci de préserver leur santé et celle de leur famille. Devant la multitude de produits plus ou moins naturels se proposant à elles, le label du BDIH constitue une garantie fiable. L ’intérêt croissant des consommateurs – et surtout des consommatrices – pour les produits de soin naturels a entraîné l’émergence, sur le marché, d’un grand nombre de produits peu ou prou naturels, se disant à base de plantes, d’huiles essentielles... En l’absence de critères sûrs, les personnes peu averties sont souvent à la merci d’accroches séduisantes et trompeuses, qui cachent une pauvreté réelle en ingrédients naturels, un pourcentage infime en extraits végétaux, noyé dans une masse majoritairement synthétique. Et, bien qu’ils soient indiqués dans la liste des ingrédients INCI1, présente sur tous les produits cosmétiques comme le veut la législation, les conservateurs et autres additifs chimiques sont exprimés dans un jargon généralement méconnu du public. Weleda choisit le label du BDIH Devant ce fait, des labels spécifiques ont vu le jour au cours des dernières années. Leur objectif : garantir la naturalité des produits sur la base d’une charte précise et fiable. L’un des tout premiers, le label de « cosmétique naturelle contrôlée », a été créé en 2001 par le BDIH2, une association fédérale d’entreprises commerciales et industrielles allemandes pour les médicaments, les produits diététiques, les compléments alimentaires et les soins corporels. La filiale allemande du groupe Weleda, membre fondateur du 12 REVUE WELEDA 116 BDIH, a contribué à la définition de la charte qualité qui sous-tend ce label. Elle autorise un ensemble d’ingrédients choisis pour leur naturalité, leur faible potentiel allergène et leur caractère écologique. Les contrôles de rigueur ont été confiés à des organismes certificateurs indépendants, dont Ecocert Allemagne. Depuis 2001, les produits cosmétiques Weleda – élaborés dans trois sites de production pour l’ensemble du groupe – bénéficient de la garantie de ce label. Pourtant, le logo correspondant, d’abord inconnu en France, ne figurait que sur les produits Weleda commercialisés outre-Rhin. Depuis quelques mois, grâce à la volonté de certaines enseignes de magasins bio de conseiller des produits avec label, Weleda a décidé d’apposer ce logo sur ses produits français. Ainsi, vous pourrez constater son apparition progressive au cours des prochains mois sur nos produits, distribués aussi bien en magasins de produits naturels qu’en pharmacies et en parapharmacies. La garantie d’un organisme indépendant s’ajoute à la charte qualité Weleda Pourquoi ce label ? Qu’apporte-t-il de plus ? Les produits Weleda n’étaient-ils pas déjà naturels auparavant ? Pionniers en matière de soins naturels depuis leur création, il y a plus de 80 ans – donc bien avant l’émergence de la vague du bio et l’apparition des labels –, les Laboratoires Weleda se sont dotés de leur propre charte qualité. Celleci prévoit le recours à des substances issues des règnes naturels autant pour les principes actifs des produits que leurs excipients (notamment des huiles végétales à l’exclusion de toute huile minérale d’origine pétrochimique), et le renoncement à tout additif de synthèse tel que conservateur (notamment de type parabène), colorant ou parfum artificiel. Les produits Weleda ne font pas non plus l’objet de tests sur les animaux. A ceci s’ajoute le fait que, chez Weleda, les extraits végétaux considérés comme des actifs sont en grande majorité (à plus de 90 %) issus de cultures bio-dynamiques ou biologiques. Et une prospection active associée à la gestion de projets de cultures dans divers pays permet à Weleda d’augmenter de jour en jour le pourcentage en excipients de qualité biologique. Les procédés d’extraction et de fabrication utilisés sont issus de la tradition pharmaceutique et le contrôle qualité effectué selon les normes en vigueur dans l’industrie pharmaceutique. Enfin, le choix des substances et des procédés s’inspire de l’orientation médicale anthroposophique, qui aborde le soin de manière globale, considérant l’être humain dans toutes ses dimensions physique, biologique, psychique et spirituelle. Sur ces derniers points, la charte qualité Weleda va au-delà des exigences du label du BDIH pour une cosmétique naturelle contrô- Notes 1) INCI : International Nomenclature of Cosmetic Ingredients. 2) BDIH : Bundesverband Deutscher Industrie- und Handelsunternehmen für Arzneimittel, Reformwaren, Nahrungsergänzungsmittel und Körperpflegemittel. lée. Cependant, celui-ci offre une garantie supplémentaire : celle d’un contrôle extérieur indépendant, qui ne peut que rassurer davantage les consommatrices en les orientant dans leurs choix. D. Friedrich Les critères du BDIH Pour pouvoir bénéficier du label du BDIH, une marque doit avoir au moins 60 % de produits répondant aux critères suivants : • Matières premières végétales : elles sont issues si possible de cultures biologiques contrôlées. • Matières premières animales : toute matière première issue de vertébrés morts est exclue : blanc de baleine, huile de tortue, de vison ou de marmotte, huiles animales, collagène animal, cellules vivantes, etc. • Matières premières minérales : aucun recours à des produit sous-pétroliers de type paraffine, huiles et cires minérales ou encore colorants et substances odorantes synthétiques n’est possible. Les matières éthoxylées et les silicones sont également exclus. • Protection animale Les produits intermédiaires ou finis ne doivent faire l’objet d’aucune expérience sur les animaux lors de leur conception, leur fabrication et leur contrôle. • Conservation Pour la sécurité micro-biologique des produits, seuls sont admis certains conservateurs considérés comme « nature-identiques » et qui doivent être spécifiés sur l’emballage. • Respect de l’environnement Un engagement contre l’emploi de matières végétales et animales génétiquement modifiées et pour une exploitation des ressources naturelles s’inscrivant dans la durabilité, la gestion écologique des déchets et le respect de l’environnement. Pour en savoir plus sur la directive complète du BDIH, vous pouvez consulter le site www.kontrollierte-naturkosmetik.de (vous y trouverez aussi une version française). REVUE WELEDA 116 13 Dossier : l‘agriculture bio-dynamique La bio-dynamie, une agriculture qui soigne la terre « La terre est malade ; quand quelqu’un est malade, attends-tu qu’il soit mort pour intervenir ? » Jean-Michel Florin, Rédacteur de la revue Biodynamis, Formateur et conférencier. Illustration A. Suchantke. C ette remarque de Xavier Florin, l’un des pionniers de la bio-dynamie française, m’a été récemment rapportée par un paysan. Elle l’avait convaincu de pratiquer tout de suite la bio-dynamie sans plus attendre. Effectivement, il semble que la Terre soit malade. Quand un article commence par une telle affirmation, le lecteur peut craindre de voir suivre une longue liste de toutes les pollutions et atteintes (pollutions chimiques, radioactives, sonores, diminution de la biodiversité etc.) dont souffre notre planète Terre.(1) Cette énumération risque de renforcer chez le lecteur son sentiment d’impuissance face à l’ampleur de la tâche, et il en vient à se dire que l’être humain est vraiment une catastrophe pour la terre et que tout irait mieux sans lui. Il peut alors s’attrister, se révolter ou chercher à oublier en plongeant dans les joies éphémères apportées par les biens et services matériels … Mais l’être humain est-il forcément destructeur, n’existe-t-il pas des alternatives permettant d’agir concrètement pour une réconciliation de l’homme avec la nature ? Je vous propose de découvrir une de ces alternatives, l’agriculture bio-dynamique, qui considère justement la Terre comme un être vivant affaibli, malade et cherche à travailler en partenariat avec les règnes de la nature dans le but de renforcer globalement la fertilité de la terre. 14 REVUE WELEDA 116 Les plantes forment un tout avec le sol dans lequel elles s’enracinent. La Terre, un organisme vivant On peut prendre cette affirmation pour une simple métaphore ou analogie. Mais, en étant attentif à notre expérience concrète de la nature nous pouvons percevoir plusieurs aspects de cette vie de l’ « organisme terrestre ». Déjà, du point de vue géologique, la terre a ses mouvements sismiques, parfois dramatiques, qui nous montrent qu’elle n’est pas inerte… Plus simplement, celui qui observe la vie végétale au fil des saisons pourra constater comment la végétation, loin d’être l’addition de multiples plantes luttant les unes contre les autres pour leur survie, montre plutôt des « associations » de plantes formant une sorte de mouvement coordonné d’expiration, du printemps à l’été. Cette expiration s’exprime par l’accroissement progressif de la taille à laquelle les plantes fleurissent, l’affinement des formes et l’intensification mois (lune ascendante ou printemps lunaire, des couleurs des fleurs, un enracinement et lune descendante ou automne lunaire) et superficiel, etc. On a l’impression que les dans le rythme jour-nuit. plantes sont aspirées hors de terre. A partir Or l’observateur attentif pourra constater de juillet, moment où le soleil monte au que ces rythmes d’expiration et d’inspiration plus haut dans le ciel, le rythme s’inverse. de la Terre semblent relativement perturbés ces Débute alors un mouvement d’inspiration qui derniers temps, comme si la Terre respirait par s’achèvera en hiver ; il se manifeste par une à coups avec une respiration hachée, un souffle diminution de taille des plantes, des fleurs coupé. L’agriculture respecte de moins en moins plus denses aux couleurs plus sombres et un ces rythmes naturels, également perturbés enracinement plus profond. On a l’impression en profondeur par la plupart des nouveautés que les plantes sont aspirées sous terre… technologiques (radars, ondes électromagné(cf illustration A. Suchantke : sur cette page)(2). tiques, éclairage artificiels, etc.). On peut se Des découvertes récentes confirment à quel point toutes les plantes forment un Il faut soigner la terre pour avoir des tout avec le sol du lieu où elles poussent ; plantes saines. elles sont étroitement liées au sol, à ses microorganismes et aux autres plantes demander si la perte de vitalité des plantes, de avec qui elles vont même jusqu’à échanger certains animaux et être humains s’exprimant directement des substances. Ceci élargit un par de nombreuses nouvelles maladies, n’est point de vue restrictif qui avait tendance à pas liée à cette perte de rythme. considérer chaque plante comme un être C’est en partant d’un tel constat de maladie relativement isolé. Ainsi le monde végétal de la terre et de dégénérescence des règnes est le corps de vie de l’organisme terrestre et vivants, végétal et animal – tendance déjà il faut soigner la terre pour avoir des plantes perceptible au début du XXe siècle –, qu’un saines. On peut encore élargir les observations certain nombre d’agriculteurs et d’agronoet s’apercevoir que c’est la relation entre mes ont demandé, en 1924, au philosophe la terre et le soleil qui crée ce rythme de autrichien R. Steiner de leur donner des l’année. Ainsi, on prend conscience que la indications pour soigner la terre, ses plantes terre se situe dans un vaste environnement et ses animaux. Celui-ci répondit par un cycle cosmique dont elle reçoit en permanence de 8 conférences posant « les fondements spiles influences. Les animaux suivent aussi rituels pour la prospérité de l’agriculture »… cette respiration annuelle : plus actifs au La terre étant affaiblie dans ses rythmes une printemps et en été dans la reproduction, la des bases de l’agriculture bio-dynamique est défense de leur territoire, l’affirmation de de renforcer ces rythmes en reliant le sol, les leur identité par les couleurs, ils se font plus plantes et les animaux aux grands rythmes discrets, plus intériorisés jusqu’à hiberner en cosmiques.(3) hiver. Et nous-mêmes pouvons vivre chaque année la transformation de notre relation Le terroir, résultat de la rencontre entre à la nature : plus actifs par les sens, plus terre et ciel dans la plante Partant de cette approche globale qui place réceptifs à la vie de la nature « extérieure », un peu « hors de nous » au printemps et en la plante entre terre et ciel, l’agriculture bioété et plus intériorisés, plus concentrés sur dynamique, par ses pratiques, renforce la vie notre « nature intérieure », en automne et du sol et stimule les forces de vie de la plante, hiver. Ce grand rythme annuel se répète à la rendant plus résistante aux maladies et plus petite échelle dans le rythme lunaire du parasites. Ce n’est pas en isolant la plante des REVUE WELEDA 116 15 Dossier : l‘agriculture bio-dynamique Un aspect peut surprendre celui qui déinfluences de la terre et du ciel comme le fait l’agriculture hors-sol qu’on la rend résistante couvre la bio-dynamie : il est question de mais au contraire en la rendant plus réceptive « fondements spirituels », de quoi s’agit-il ? aux influences du sol et de la lumière et des L’approche qualitative pratiquée par la bioautres influences cosmiques (Lune et planètes). dynamie cherche à saisir l’essence, la nature Ainsi, concrètement, l’apport d’une préparation profonde des plantes et des animaux ; par dynamisée et pulvérisée à base de bouse de exemple on cherche à saisir l’être de la vache fermentée va permettre à la plante de vache, sa nature profonde. Ainsi, dès 1923, s’ancrer bien plus profondément et de se lier R. Steiner avait fait remarquer que si l’on plus intimement avec le sol où elle puisera donnait de la viande aux vaches, elles deles substances dont elle a besoin. Une autre viendraient folles.(4) Le cahier des charges de préparation, à base de silice, l’aidera à recevoir la bio-dynamie a d’ailleurs toujours interdit et élaborer dans sa substance les influences les farines de viande pour les bovins. Cette essentielles de la lumière qui favoriseront l’expression de la singularité On obtient de véritables produits de de la plante, dans ses arômes, goûts, terroir, exprimant chacun la singularité formes spécifiques, etc.. C’est ainsi d’un domaine agricole. qu’on obtient de véritables produits de terroir, exprimant chacun la singularité approche permet aussi de comprendre que d’un domaine agricole. Les viticulteurs de l’animal a une manière d’ « être au monde » renom qui se convertissent à la bio-dynamie totalement différente de la plante. C’est un ces derniers temps l’ont bien compris. être animé, doué d’âme (anima = âme en La base de la fumure, le compost élaboré latin) qui perçoit et ressent des sentiments. essentiellement à partir du fumier et des En conséquence, la substance végétale qu’il déchets végétaux de la ferme, recevra aussi, à ingère et transforme, par exemple la bouse de dose homéopathique, des extraits de plantes vache, sera aussi imprégnée de ces qualités. médicinales fermentées (pissenlit, ortie, ma- C’est la raison pour laquelle la bouse de vache, tricaire camomille, chêne, valériane, achillée l’ancien « or du paysan » est si prisée des millefeuille) qui en feront un véritable remède bio-dynamistes pour faire leurs préparations, universel pour régénérer les sols et fortifier les badigeons des arbres et les composts. les plantes en les rendant plus réceptives aux L’agriculteur bio-dynamique découvre de influences cosmiques. Ces plantes seront multiples interrelations subtiles existant entre ensuite une base pour la santé des animaux les différents règnes de la nature au sein de et des êtres humains. sa ferme, par exemple, entre mammifères et arbustes, plantes et insectes, dont le respect ne fera qu’accroître la santé de la ferme. L’agriculteur essaiera de gérer l’ensemble de sa ferme comme un « organisme vivant », cellule du grand organisme vivant que constitue la Terre. Au sein de cet organisme agricole, le sol, les différentes plantes sauvages et cultivées de terroir, les animaux sauvages et domestiques adaptés au terroir, constituent chacun les élément indispensables d’un tout harmonieux : la ferme. Cette diversité se reflète La vache joue un rôle fondamental en bio-dynamie. dans l’équilibre du paysage vivant, résultat du 16 REVUE WELEDA 116 dialogue permanent entre le paysan et la nature. La bio-dynamie a un cycle de production autonome limitant au maximum les achats d’ « intrants » extérieurs ( issus du pétrole en général) pour redonner à l’agriculture son sens originel qui est de produire des aliments vivants à partir de la terre, l’eau, l’air, la lumière et la chaleur du soleil. Comment prétendre faire une agriculture durable si l’on achète quantité d’engrais et de produits issus de la pétrochimie ou du génie génétique ? Cette recherche de relocalisation s’étend jusqu’à la commercialisation des aliments. Les producteurs en bio-dynamie, avec leurs collègues de l’agriculture biologique, donnent la priorité au commerce régional en cherchant la plus grande transparence des prix tout au long de la filière, pour pratiquer un commence solidaire. Protéger ou conserver la nature ne suffit plus, il faut la soigner activement Une comparaison sur plus de 20 ans entre les modes d’agriculture conventionnelle, biologique et biodynamique montrent que si l’agriculture biologique et bio-dynamique maintiennent toutes deux la fertilité des sols, la bio-dynamie permet, en plus, d’approfondir la couche de terre arable et d’activer la vie des microorganismes du sol.(5) Il ne s’agit donc pas d’une simple agriculture « naturelle » qui se contente d’entretenir les sols mais d’une agriculture thérapeutique qui les régénère, en leur apportant un surcroît de vitalité. A L’agriculture bio-dynamique est actuellement pratiquée dans une cinquantaine de pays dans le monde sous différents climats. Les produits bio-dynamiques sont reconnaissables à la marque collective « Demeter ». En France, les fermes pratiquant l’agriculture bio-dynamique sont contrôlées comme tous les produits par un organisme de contrôle indépendant sur la base d’un cahier des charges européen, auquel s’ajoute un cahier de charges plus strict pour l’obtention de la marque « Demeter ». l’époque où tout le monde parle de développement durable, il faut se dire qu’aucun développement ne sera durable si l’on ne commence par soigner la base de notre vie qui est la terre et ses paysages. Des expériences bio-dynamiques sur des sols salinisés de Sekem en Egypte ou en Australie ont montré que l’on pouvait, dans un laps de temps assez court, rendre ces sols à nouveau fertiles. Si la Terre et la nature ont nourri l’être humain jusqu’à aujourd’hui, c’est à lui maintenant de les nourrir en leur redonnant des forces et en la soignant activement. Chacun peut y contribuer dans son jardin ou encore en choisissant de soutenir les agriculteurs bio-dynamistes en achetant les produits bio-dynamiques reconnaissables à la marque collective internationale Demeter. Pour en savoir plus sur la Biodynamie « Biodynamis » est une revue trimestrielle d’agriculture, de jardinage et d’alimentation bio-dynamiques. Pour vous y abonner, merci de vous adresser à la Maison de l’Agriculture Biodynamique – 5, place de la Gare – 68000 Colmar – Tel : 03 89 24 36 41 – Fax : 03 89 24 27 41 – email : info @ bio-dynamie.org – Site internet : www.bio-dynamie.org Pour en recevoir un spécimen gratuit, envoyer 3 timbres à 0,53 €. « Calendrier des semis 2006 », 100 pages., 10 €, même éditeur : il donne de nombreuses indications pour travailler avec les rythmes au jardin ou en agriculture. 1) Objectif bio 2007 : association qui a pour objectif de promouvoir un développement de la bio en France par tous les moyens légaux, en alertant la population sur les risques sanitaires de l’agriculture industrielle. Les organismes de la bio-dynamie en sont cofondateurs avec la fédération Biocoop, la FNAB, Nature et Progrès, le MDRGF, etc. Pour plus d’info : www. Objectifbio2007.com. 2) Revue « Biodynamis », Hors-série n° 3 (Edité par le Mouvement de Culture Biodynamique), « Rythmes », et E. M. Kranich « Métamorphose physionomique » et « La plante et le cosmos » (Editions Triades, Paris, en librairie ou par internet : www.editions-triades.com/ nature). 3) Revue « Biodynamis », Hors-série n° 3, « Rythmes ». Calendrier des semis annuel 2006. Edité par le Mouvement de Culture Biodynamique (adress e : cf ci-dessous). 4) Steiner R. « Santé et maladie », conférence du 13 janvier 1923. (Traduction française : Editions EAR, Genève). 5) Voir sur le site de l’Institut suisse pour la recherche en agriculture biologie : www.fibl.org REVUE WELEDA 116 17 Dossier : l‘agriculture bio-dynamique Rubrik Bio-dynamie et plantes médicinales Depuis leur origine, les Laboratoires Weleda font appel aux vertus de plantes médicinales cultivées dans leurs propres jardins selon les méthodes de l’agriculture bio-dynamique. Denis Graeffly, Responsable des Process et de la Qualité et Christophe Eberhardt, Responsable des Cultures chez Danielle Friedrich Weleda en France, nous en expliquent la raison. Une médecine de la Terre Selon Denis Graeffly : « la Terre est comme un organisme vivant. Pour la cultiver, il faut considérer le sol comme un organisme qu’il faut entretenir et nourrir. La bio-dynamie est en quelque sorte une médecine de la Terre, comme la médecine anthroposophique est celle de l’être humain. » On entretient la fertilité, la vie du sol, comme en médecine on stimule la vitalité de l’organisme et sa capacité d’auto-régénération. Dans les deux cas, on aide un organisme à retrouver son propre équilibre, en respectant ses rythmes. Et tout comme en médecine anthroposophique, des médicaments à base de substances tirées des règnes naturels servent à soigner l’être humain, en bio-dynamie, des préparations spécifiques sont utilisées pour soigner la terre. Et c’est de la vie et de l’équilibre du sol que dépend la vitalité des plantes qui y croissent. On évite d’épuiser le sol par un rendement forcené, et on s’efforce de réunir les conditions lui permettant de maintenir un équilibre sain. Une théorie et un savoir-faire paysan Pour Christophe Eberhardt : « un agriculteur bio-dynamiste doit avant tout être un homme de la terre, pragmatique, observateur, 18 REVUE WELEDA 116 connaissant parfaitement les techniques agricoles. Les préparations bio-dynamiques sont un atout, mais il faut aussi respecter la nature du sol. La théorie doit être associée à une expérience et un savoir-faire pratique. Pour exercer l’agriculture bio-dynamique, il ne suffit pas d’appliquer des recettes. Il faut beaucoup observer pour prendre les bonnes mesures : le sol, son degré d’humidité, l’état des plantations, tenir compte de la météo… On s’adapte constamment aux conditions extérieures, il faut revoir son programme de travail… Pas question, par exemple, de passer le tracteur sur une terre détrempée : il n’y a rien de pire pour tasser le sol. Or, il faut des années de travail acharné pour rattraper un sol tassé, pour l’alléger, le rendre vivant. Et une terre en mauvais état a des répercussions sur l’état des cultures, jusque dans les attaques parasitaires et les maladies cryptogamiques (champignons microscopiques). Pour les combattre, il faut d’abord les prévenir, en entretenant des sols sains, et ce en restant à l’écoute de ce qui s’y passe. Tous les lundis matins, toute l’équipe « jardin et récolte » de Weleda se réunit pour mettre en commun les observations glanées au cours de la semaine passée et en déduire les mesures à prendre. » Dans les jardins de Weleda, on cultive les plantes médicinales en bio-dynamie. Un partenariat et un rayonnement social Le concept fondamental de l’organisme agricole, tel que le propose Rudolf Steiner, associe polyculture et élevage, avec des proportions précises entre cheptel et surface cultivée … Le fumier bovin animal (bovin, ovin et chevalin) constitue un ingrédient indispensable dans la préparation du compost, destiné à stimuler naturellement la fertilité de la terre. « Chez Weleda, nous avons nos propres terrains de culture, mais pas de ferme, donc pas d’animaux. Cependant, grâce à un partenariat avec un agriculteur bio voisin, auprès duquel Weleda a souscrit un bail pour ses terrains de culture, nous disposons des divers fumiers nécessaires à l’enrichissement de notre compost (dans lequel sont également recyclés les déchets de plantes entrant dans la fabrication des produits Weleda). Ce partenariat est aussi construit sur le principe de l’entraide : il nous arrive d’échanger des coups de main avec cet agriculteur », explique Christophe Eberhardt. La bio-dynamie n’est pas seulement une forme d’agriculture différente, basée sur le respect de l’environnement et une nouvelle conception de la nature. Elle intègre aussi des idées novatrices sur l’aspect social, basées sur REVUE WELEDA 116 19 Dossier : l‘agriculture bio-dynamique une logique d’ouverture, qui est une logique de vie. Être bio-dynamiste, c’est aussi échanger avec d’autres bio-dynamistes : c’est être fédéré dans une association, faire partie d’un réseau, parler de son expérience avec d’autres agriculteurs et bénéficier de la leur, accueillir des jeunes pour les former… Ainsi, Weleda entretient des liens étroits avec le Syndicat d’Agriculture Bio-dynamique d’Alsace et l’OPABA (Organisation Professionnelle de l’Agriculture Biologique en Alsace). « Nous avons des relations régulières avec d’autres agriculteurs, avec les jardiniers des autres filiales du groupe Weleda, nous participons à des congrès de formation, et nous accueillons, chaque année, des stagiaires », assure Christophe Eberhardt. La culture de plantes médicinales est très différente de la culture maraîchère Même si les bases sont les mêmes, les objectifs sont différents : lorsque l’on produit des légumes, on cherche à favoriser leur qualité Christophe, Responsable des Cultures et Récoltes, dans un champ de millepertuis. nutritive, leur masse végétale et leur saveur. Pour obtenir des plantes médicinales, il faut se rapprocher le plus possible des conditions naturelles de la plante sauvage originelle, afin de conserver leur potentiel thérapeutique et leur concentration en principes actifs. Techniquement, on joue sur l’apport de compléments : apports minéraux (ex. sable pour les plantes affectionnant des terrains 20 REVUE WELEDA 116 secs et sablonneux comme le millepertuis et le fraisier des bois.), apport de compost naturel à différents dosages, travaux de culture adaptés… (sachant que de nombreuses plantes médicinales ont besoin d’une terre maigre, avec peu de compost). La culture d’espèces végétales dites « engrais verts » sur les parcelles non utilisées permet d’enrichir les sols, en en azote notamment, tout en les couvrant d’un tapis végétal, pour y entretenir la vie bactérienne. On utilise généralement des légumineuses comme le trèfle violet, la vesce, la féverole, le pois, la phacélie, mais aussi certaines céréales comme le sarrasin et le seigle. A ceci s’ajoute l’emploi des préparations bio-dynamiques, que l’on peut classifier en 3 catégories : • celles qui activent la vie bactérienne du sol, responsable de la formation d’humus, et agissent sur la structure du sol (qui doit être granuleux, non compact), donc globalement sur sa fertilité. Exemple : la préparation « bouse de corne » que l’on met sur le sol le soir. • celles qui favorisent la photosynthèse, comme par ex. une préparation à base de silice, que l’on pulvérise finement au-dessus des plantes, très tôt le matin. • celles qui activent les processus de décomposition dans le compost de manière harmonieuse. Il s’agit de diverses préparations à base de plantes médicinales comme l’achillée millefeuille, la camomille, l’écorce de chêne, la valériane, le pissenlit et l’ortie, associées à des enveloppes animales. On n’arrose pas systématiquement les plantes médicinales comme les légumes : pas question de recourir aux habituels tourniquets, qui gonflent les feuilles par un apport massif d’eau. En période très sèche, on arrose bien au moment des semis et du repiquage, puis on se contente de la technique du « goutte à goutte » grâce des tuyaux dit « goutteurs », percés tous les 30 centimètres et placés à même le sol, débitant 3 litres par heure et par goutteur, avec une pression de Avec nos jardiniers, la terre est aux petits soins. 1,5 Bars. Ce système est économique en eau, qui est amenée très progressivement au pied de chaque plante. Mais pour être « vivant », le sol a aussi besoin de respirer : un sol compact ou durci n’est pas propice à la vie. Un léger binage est effectué régulièrement pour casser la croûte superficielle du sol, l’oxygéner et y empêcher l’évaporation et le dessèchement. Une recherche permanente La culture des plantes médicinales chez Weleda fait l’objet d’une recherche continue en vue d’en améliorer la qualité et d’enrichir un savoir-faire : « des essais récents de culture sur buttes portent leurs fruits. Notre terrain en plaine au sol argileux étant plutôt humide, cette technique élève la terre à 20 centimètres de hauteur et permet à l’eau de percoler vers les sillons. Cela marche très bien pour la chélidoine, par exemple », explique Christophe Eberhardt. Chez Weleda, on cultive cette plante pour sa racine, qui entre dans la composition d’un médicament à visée digestive, le Choléodoron®. Cette technique est également à l’essai pour la culture du sédum acre (poivre des murailles) qui entre dans la composition de la Lotion capillaire Weleda et pour le fraisier des bois, dont les feuilles et les fruits sont utilisés dans différents médicaments. Le respect de la biodiversité Elle est favorisée, d’une part, par la mise en culture de plantes médicinales très variées qui sont amenées à cohabiter et, d’autre part, par la mise en place de zones sauvages permettant la présence d’espèces végétales et animales autochtones. Ainsi, dans les jardins de Weleda, on trouve côte à côte des plantes très différentes, comme par exemple l’aconit, qui aime pousser « les pieds dans l ’eau » et le sédum acre ou poivre des murailles, qui affectionne les terrains secs et calcaires. A la périphérie, un biotope naturel a été recréé Le fraisier des bois et l’échinacée sont cultivés dans nos jardins. De jeunes mésanges se blottissent dans l’un de nos nichoirs. REVUE WELEDA 116 21 Rubrik Nouvelles publications L’agriculture biologique, l’alimentation bio et les énergies renouvelables expliquées aux enfants. N Le calendula, aux fleurs d‘un bel orange lumineux, utilisée pour ses vertus apaisantes et cicatrisantes, prolifère dans nos jardins. avec des haies aux essences d’arbres très diversifiées, permettant aux oiseaux et aux insectes utiles de s’y reproduire. L’obtention des semences « Mises à part les graines d’engrais verts, que nous achetons de qualité biologique, nous produisons nous-mêmes, sur nos terrains, les semences nécessaires à nos cultures de plantes médicinales à partir de plantes sauvages. Nous les choisissons saines, sans pour autant chercher à renforcer certaines caractéristiques (but habituel d’une sélection à caractère génétique). Au contraire, nous cherchons à maintenir leur diversité naturelle. Les semences sauvages, mises en culture, donnent des plantes sur lesquelles nous prélevons à nouveau des semences d’année en année, jusqu’à ce qu’il s’avère nécessaire de repartir d’une nouvelle souche. » explique Christophe Eberhardt. « C’est ainsi que nous procédons, par exemple, pour la chélidoine, l’aconit, le millepertuis, la douce-amère, la bryone, la consoude, la chicorée, et bien d’autres encore. » Une variété de terroirs En France, la culture de plantes médicinales par Weleda est pratiquée sur deux sites situés dans le Sud de l’Alsace : un jardin au sol argilo-calcaire en plaine et un terrain sur 22 REVUE WELEDA 116 un versant montagneux, au sol siliceux. On y cultive une centaine d’espèces végétales différentes, destinées à la préparation de médicaments et de produits cosmétiques. Certaines plantes comme le calendula, la camomille ou le millepertuis, sont utilisées entières, d’autres uniquement cultivées pour certaines parties : par exemple, le raifort pour ses feuilles, la chélidoine, pour ses racines, la douce-amère et l’onopordon ou chardon des ânes pour leurs fleurs… A cela s’ajoutent les plantes produites dans d’autres jardins du groupe Weleda, toujours cultivées selon les méthodes de la bio-dynamie et répondant au cahier des charges du label Demeter, ainsi que celles achetées à des partenaires sous contrat, ou encore récoltées à l’état sauvage. Une traçabilité garantie Comme le confirme Denis Graeffly, « toute plante médicinale destinée à la production de nos médicaments, nos produits cosmétiques ou nos diététiques – a fortiori si elle provient de nos jardins – est soumise à des procédures assurant sa parfaite traçabilité. Ainsi, chaque plante récoltée fait l’objet d’un bulletin de réception et d’une fiche descriptive d’identification, à quoi s’ajoute un protocole de fabrication qui la suivra à toutes les étapes de sa transformation, chacune d’entre elles étant validée par un pharmacien. » ous avons le plaisir de vous présenter les « CAHIERS D ’ALTERRENAT ». Ces cahiers trouveront, à chaque parution, leurs inspirations parmi des thèmes forts en contenu pédagogique tels que l’agriculture et l’alimentation bio, les énergies renouvelables, la forêt, le papier … Ni pessimiste, ni dramatique mais simplement réaliste, les « cahiers d’Alterrenat » proposent une découverte et une réflexion aux enfants ainsi qu’un partage avec ceux qui, journellement, concourent à leur éducation. Outils de réflexion et de compréhension pédagogique, les cahiers d’Alterrenat, explorent les sujets et les enjeux oubliés ou laissés de côté, pour qu’au-delà du civisme apparaisse aux « générations futures » l’importance de nos actes, de nos gestes, de nos pensées et de nos dires au quotidien ! A l’usage prioritaire des enfants, ce support est aussi à privilégier pour les professeurs des écoles, les éducateurs et les parents qui trouveront, tout au long de ces lignes, les éléments pédagogiques nécessaires pour une éducation active de qualité. comprendre sur les principes et les fondements d’une agriculture respectueuse des hommes de la santé et de l’environnement. Cahier 2 : les énergies renouvelables. On en parle beaucoup mais de quoi parle t’on vraiment ? Quelles sont ces énergies, d’où viennent-elles, peuventelles effectivement représenter un intérêt pour demain ? Utopie ou réalité c’est ce que nous proposons de découvrir. A paraître très prochainement – Cahiers 3 : Se soigner avec la nature. Rester en bonne santé avant que d’être « souffrant » est tout un art. L’art d’être attentif avec notre corps pour rester en harmonie avec lui et saisir notre relation avec la nature. Quelles sont les « médecines » naturelles ? Soigne t’on le symptôme ou la cause ? Comment soigner et avec quoi l’enfant ? Anticiper ses besoins et ses fragilités, des thérapies douces et naturelles, nous vous proposons d’en faire un tour d’horizon. Cahier 1 : les grands principes de l’agriculture biologique – l’alimentation biologique. Toutes les formes d’agricultures sont ici visitées. Quelles Pour commander les Cahiers d’Alterrenat (prix sont leurs différences, les contrôles, les unitaire : 6 € – offre spéciale 9 € pour les cahiers labels, les filières, 1 + 2), merci de vous adresser directement à : les transformateurs, AlterrenatPresse – 82120 Mansonville – Tel 05 63 les distributeurs ? 94 15 50 – Fax 05 63 94 16 69 – ou encore par Tout connaître et internet à : www.alterrenat-presse.com REVUE WELEDA 116 23 Dossier : l‘agriculture bio-dynamique Bio-dynamie et viticulture En France, c’est surtout auprès des viticulteurs que la bio-dynamie a fait ses preuves : une qualité qui se juge au palais... Olaf Maurice L orsqu’en 1985, François Barmès et méthode s’y applique très bien. « En effet, à son épouse Geneviève ont repris l’ex- la base, la viticulture nécessite un sol vivant, ploitation du domaine familial à Wet- « nature ». Dans ce cas, la vigne sera « nature » tolsheim, dans le Haut-Rhin, ils ont, par et par conséquent le raisin sera « nature », conviction, progressivement essayé de mettre tout cela, sans que l’Homme ait besoin d’inen place d’autres méthodes que celles utili- tervenir et de provoquer une déstabilisation sées par 98 % des confrères, qui avaient et de l’environnement ». ont massivement recours aux produits chimiConscient de la difficulté de mettre en ques dans le cadre de leur activité. œuvre les principes de la biodynamie dans Ce ne fut pourtant pas si simple ! En l’exploitation quotidienne du domaine viticole, effet, M. Barmès père, qui avait vécu l’ère François Barmès finira par recourir à l’experindustrielle d’explosion des rendements grâce tise d’un consultant professionnel. aux apports chimiques, n’était pas du tout Cela eut trois conséquences majeures : il favorable à l’idée de son fils de développer fallut réduire de moitié les rendements, ramele côté « nature » de la vigne, convaincu que nés à 50 hectolitres par hectare, en taillant plus cette démarche le conduirait purement et court et en laissant moins d’emplacements de feuillage. Il y a eu également une suppression simplement à la faillite. Pourtant, notre vigneron autodidacte s’est entêté. Petit à petit, François Barmès A la base, la viticulture nécessite un a substitué aux méthodes préconisées sol vivant, « nature ». par son père celles où il transférait le pouvoir à la nature, ce qu’aucune formation totale de tout engrais chimique et des produits théorique ne dispensait à l’époque. Il s’est ainsi phytosanitaires ; ceux-ci ont été remplacés par mis à gratter la terre, à diminuer les quantités des préparations à bas de plantes médicinales d’engrais… Le vin cependant n’avait pas la (osier, ortie, prêle,…) et par des engrais qualité escomptée ; mais, avec obstination, totalement naturels, en fonction des cycles planétaires. Bien entendu, juste avant la mise il a continué sur cette voie. Un premier tournant eu lieu en 1994, en bouteilles, il faudra néanmoins ajouter une lorsqu’il s’inscrivit à un stage consacré à une très faible quantité de soufre (généralement, solution d’avenir : la viticulture biologique. la quantité est infime et dans tous les cas, François Barmès put enfin constater que, elle ne dépasse pas un tiers de la quantité finalement, il n’était pas le seul à vouloir habituellement autorisée dans la profession) ; s’engager dans cette voie, ce qui le motiva cet apport est nécessaire pour garantir une plus que jamais et le soutien apporté par son bonne conservation du vin, de manière à épouse Geneviève acheva de le convaincre ce qu’il n’arrive pas oxydé sur la table des qu’il avait choisi la bonne voie. C’est là consommateurs, quels que soient le délai et qu’il entendit parler de Rudolf Steiner et les conditions du transport (60 % de la prode la Biodynamie. Rudolf Steiner n’a pas duction totale étant destinée à l’exportation). traité explicitement la viticulture mais cette Enfin, il a fallu procéder à une modification 24 REVUE WELEDA 116 du comportement. La manière d’être avec la vigne aura un impact sur le raisin ; le stress et la tension n’ont donc pas leur place à proximité des pieds de vigne. Le programme de travail quotidien n’est jamais préétabli : une fois dans sa vigne, François Barmès scrute le ciel, examine attentivement l’état du sol et de la vigne, et en fonction de ses critères, il décide alors du travail François Barmès goûte l‘or de son vin bio-dynamique, le Rosenberg. à accomplir. Aujourd’hui, le résultat est là : « Regardez le sol d’un confrère, de Wettolsheim. La diversité géologique se qui travaille de manière conventionnelle : vous retrouvera dans le vin : le sous sol est calcaire verrez un sol compacté, ressemblant à une mais en dessous, les substrats sont différents. autoroute, lessivée par l’eau ; une goutte va La partie haute, plutôt siliceuse, donnera couler plusieurs centimètres horizontalement un vin un caractère subtil et cristallin ; la avant de pénétrer dans la terre. Cela ne devrait partie basse, plutôt gréseuse, donnera un pas se passer ainsi mais étant donné que le sol vin plus fruité et son potentiel de garde sera est stérile, il est dur comme de la roche. La plus élevé. Pour conserver cette diversité, vigne n’a plus de quoi se nourrir car il n’y a plus François Barmès n’influence à aucun moment de bactéries. Sur mon domaine, c’est différent : la qualité du vin : « le vin, c’est un terroir, le sol est grumeleux et vous sentez qu’il est un cépage, un millésime. C ’est le terroir qui vivant. Ma vigne n’est certes pas à l’abri des signe le vin ! ». maladies mais, du fait des efforts effectués à titre préventif, la vigne sera en mesure de C’est le terroir qui signe le vin ! les surmonter en retrouvant par elle-même L’histoire montre que ces vingt années un équilibre sain. Généralement, l’Homme veut dominer la plante ; il veut la gérer mais, n’ont pas été faciles, mais « si tout ceci était à refaire, nous n’hésiterions pas un instant ; la plupart du temps, il le fait mal ». En 1985, le raisin des vignes des époux néanmoins, nous nous entourerions dès le Barmès-Buecher était uniforme, plus gros, départ d’une équipe en totale symbiose avec avec une peau différente et avec moins de notre projet. Notre action est guidée par la goût. Aujourd’hui, il n’y a plus d’uniformité. conviction que notre vin donnera satisfaction L’aspect et le goût du raisin sont intimement car il permettra de ressentir quelque chose liés à la nature du sol, qui peut varier sen- de nouveau ». siblement à l’intérieur d’une même parcelle. Domaine Barmès-Buecher – 30-23, rue Sainte Gertrude – 68 920 WetPrenons l’exemple du Rosenberg ; il s’agit tolsheim – Tel 03 89 80 62 92 – E-mail : [email protected] d’un premier cru, situé sur la commune site internet : http://barmes.fr REVUE WELEDA 116 25 Portraits de femmes Portraits de femmes Pourquoi Colette, art-thérapeute, a choisi Weleda Libre d’apprendre et d’entreprendre… Parcours d’un envol de la Terre à l’autre T Femmes des années « 80 » où êtes-vous ? Femmes des années 2000, qui êtes-vous ? C’est ce double questionnement qui situe bien l’évolution constante et « interpellative » de notre société. Société phallocratique ou société devenue paritaire ? U n peu, beaucoup ? Il apparaîtrait que oui dans les sondages, et à nous entendre il semblerait que non. Alors où est véritablement l ’évolution ? S ’il est vrai que certains métiers étaient hier réservés aux hommes, ceux-ci sont à notre époque plus ouverts aux femmes, et force de le communiquer d’ailleurs. Pourtant concernant les rémunérations il est patent de constater que celles-ci sont toujours inférieures pour les femmes. Dans le monde du travail, pas encore vraiment d’équité. Dans sa vie privée, souvent se cumulent les responsabilités professionnelles, les responsabilités du foyer, des enfants, du quotidien … Du côté santé, il faut être en pleine forme ; sur son image extérieure, la femme des années 2000 se doit d’être belle, mince, souriante, heureuse, active. Faut-il continuer l’énumération ? Alors, qu’y a-t-il à changer véritablement ? Peut- être une reconnaissance de la part des hommes de cet état d’hyperactivité, peut-être que ceux-ci comprennent-ils, petit à petit, toutes générations confondues, qu’il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. Il semblerait que les couples de 28 / 35 ans aient acquis cet état de conscience. Peut- être pouvoir constater que fem- 26 REVUE WELEDA 116 mes et hommes ne sont plus dos à dos, mais bien côte à côte, et qu’une relation « gagnant, gagnant » est possible. L’éducation reçue jouera sur ce point un rôle déterminant. Bien que les exemples foisonnent nous ne sommes pas encore tout à fait convaincus que cette égalité pourtant nécessaire et si évidente, soit réellement appliquée. Il nous apparaît important de mieux connaître les femmes des années 2000. Femmes pour qui nous travaillons chaque jour, pour vous apporter le « rayonnement » que vous méritez. Au travers de vos expériences, de votre cheminement, nous vous invitons à mieux vous connaître, à nous faire partager vos expériences. Ensemble, peut-être pourrons nous constater que la femme des années 2000, cette femme active, consciente a simplement envie qu’on la reconnaisse comme telle ! Nous vous proposons cette nouvelle rubrique intitulée : « P o r t r a i t s d e f e m m e s ». Vous pouvez nous faire part de vos commentaires et de votre expérience en nous écrivant à l’ adresse suivante : portraits.femmes@ weleda.fr, votre témoignage pouvant, le cas échéant, figurer dans la rubrique « témoignages » de notre nouveau site internet www.weleda.fr. rès jeune, à 18 ans, après une dispense de ses parents, elle s’inscrit à une formation d’animatrice avec une spécialité « cinéma », elle poursuit son expérience en maison de vacances à destination des enfants, puis monte un atelier pour les tout petits. Son mariage l’amène, après une formation diplomante, à devenir « bergère » : elle élève, en 1975 pendant 8 ans, un troupeau de 200 chèvres. Une production totalement biologique, une démarche complètement naturelle. Puisqu’aussi bien la terre que les animaux sont « soignés » en phytothérapie et en homéopathie. Elle complète sa formation autodidacte en homéopathie vétérinaire. Pourquoi avoir choisi de soigner vos chèvres en homéopathie, et en phytothérapie au moyen de préparations ajoutées à l’eau de boisson ? C’est le succès des méthodes et les résultats obtenus, il faut dire aussi que nous étions loin de tout. Nous avions un élevage modèle pour les techniques naturelles utilisées. Nous étions conformes et contrôlés pour tous les produits laitiers. Concernant les macérations que nous mettions en phyto dans les abreuvoirs des décoctions que nous préparions pour animaux, nous avions constaté lors d’un voyage en Afghanistan que ces techniques permettent à la fois d’agir dans le soin préventif, mais aussi pour soigner le plus grand nombre d’animaux lors de grandes épidémies par exemple. Vous parlez de succès et vous arrêtez votre activité. Pourquoi ? C’est un divorce qui me fait quitter la « terre », pour partir aux Etats-Unis. Pourquoi les Etats-Unis ? Tout simplement parce qu’au cours d’une de mes formations, l’on m’avait dit qu’il y avait du travail dans la pratique du massage dans ce pays. C’est aussi là-bas que l’on m’a enseigné bon nombres de techniques, et de méthodes dont le massage du corps, des pieds. A quand date votre première rencontre avec les produits Weleda ? C’est en 1980 qu’un de mes amis pratiquant également les massages, m’a fait connaître les produits Weleda. Je les utilise depuis. Travaillant sur les points énergétiques, les choix des huiles sont fonction de la personne. J’utilise donc les huiles de massage à : l’arnica, au citron, à la lavande, à la rose musquée (très important pour la reconnaissance de soi, en application sur le visage, la poitrine et les fessiers) et plus récemment il y a deux ans environ celle à l’argousier (régénérant des tissus de la peau). Savez-vous que bon nombre de produits Weleda en cosmétologie, sont issus de la culture bio-dynamique ? Tout à fait, comment entretenir et soigner une peau avec des éléments dont la composition ne serait pas complètement naturelle ? Comment le corps ou la peau pourraient-ils REVUE WELEDA 116 27 Portraits de femmes absorber des composants qui ne seraient pas issus directement de la nature ? Je sais que la Bio-dynamie tient compte de tous les composants essentiels à la vie : minéral, végétal et animal. Les produits cosmétiques servent à nourrir notre épiderme, en lui apportant des éléments qui lui manque, qu’ils soient calmants, décongestionnants ou apaisants. Je sais que la peau est également un grand transmetteur, beaucoup d’éléments passent ainsi par absorption de la peau au sang. Sachant cela, serait-il possible d’envisager une autre origine qu’une culture biologique ou, mieux encore, une culture bio-dynamique ? Doit-on nourrir le naturel par le naturel ou le naturel par la synthèse ? Est-ce vraiment compatible ? Et que fait-on des besoins spécifiques des êtres vivants, qui ont besoin de forces de vie comme nourriture et source rééquilibrante ? Votre médecin homéopathe vous prescrit-il des produits Weleda ? Je vais chaque mois chez mon médecin, dans l’idée de médecine de prévention, je vais consulter pour être bien et éviter ainsi d’être malade. Quand il y a symptôme je vais chercher d’abord la cause de l’expression de mon corps. L’homéopathie Weleda fait donc partie de mes traitements préventifs prescrits. Recommandez-vous les produits Weleda ? Oui je recommande les produits dans l’exercice de mes pratiques, également, sur l’aspect produit, plus sur l’aspect respect de la nature et la cohérence dans la durée des principes et engagements. Cependant mes amies les utilisent aussi, ce qui devient la meilleure recommandation ! J’offre également pour chaque naissance, l’huile au calendula pour la maman et le massage du bébé et l’huile à la rose pour le visage. Mes enfants utilisent aussi les produits Weleda. Nous parlions, en présentation de cette nouvelle rubrique, du rôle important des parents dans l’évolution des mentalités et des comportements des 28 /35 ans. Etesvous consciente du fait que l’éducation que vous avez donnée à vos enfants a eu un impact direct sur ce qu’ils ou elles sont aujourd’hui ? Aujourd’hui votre acte d’achat Weleda est-il dicté par la qualité des produits ou par les valeurs auxquelles ses produits s’attachent ? Bien que cette question me surprenne je répondrais les deux. Je suis d’un naturel sceptique et fais particulièrement attention à tout ce que j’achète. Je lis attentivement tous les composants, et si ceux-ci me conviennent, j’achète le produit. Ensuite, je teste et si ce produit est concluant, alors je suis capable d’en parler et C’est en 1980 qu’un de mes amis de le conseiller autour de moi ; La dénomination « culture bio- pratiquant également les massages m’a dynamique » intègre et applique fait connaître les produits Weleda. ces fondements simples, ce respect entre l’homme et la terre, la terre et l’univers. Etre parents est un art difficile, pas d’école, Weleda représente donc pour moi à la fois la simplement en mémoire l’éducation que nous qualité des produits dans le respect de mes avons, nous-mêmes, reçue. Que reste-t-il de cette mémoire ? Très succinctement, des principes et convictions. blessures et des pansements. Qu’allons-nous Où achetez-vous les produits Weleda ? proposer à notre enfant ? la même chose ? J’habite une petite ville de province et ou tenter simplement de lui offrir autre j’achète mes produits Weleda en pharmacie, chose ? L’enfant n’est pas nous, il est lui. Alors commençons à nous connaître nous-même tout simplement. 28 REVUE WELEDA 116 avant que prétendre le connaître lui. Cette simple logique nous permet déjà d’entrevoir le commencement d’une démarche. Je répondrais donc oui à votre question. Je pense réellement et je l’ai constaté au fur et à mesure qu’ils grandissaient, que les différentes portes que nous tentons de leur faire ouvrir auront une incidence directe sur leur comportement, leur épanouissement, leur vie. J’ai quant à moi, essayé les quelques outils que je possédais. Je travaillais beaucoup à « faire ensemble » devoirs, préparations culinaires, ou ce que nous nommions « nos ateliers » ensemble nous faisions du dessin, de la poterie, du modelage, nous développions, « l’expérimentation » l’ouverture sur la créativité, l’imaginaire, à travers le toucher, l’expression, le faire avec les mains. Chacun participait à la vie de notre famille, il n’y avait pas de « rôle » à tenir, simplement pouvoir cultiver le savoir vivre : vivre pleinement sa relation avec l’autre, et savoir aimer la vie. Que sont vos enfants devenus ? Caroline, 33 ans, après une formation d’ébéniste, a trouvé un emploi dans sa spécialité. Mariée elle est mère de deux enfants. Gwennaël, 32 ans, est dans un bureau d’études après une formation arts et métiers. Il est également marié père de deux enfants, sa femme est professeur dans un lycée technique. Yann Eric qui, lui, a fait ses études au Venezuela et en Norvège, est guide touristique dans ce même pays et compte y retourner. Marié avec une Vénézuélienne, sans enfants. Enfin Elysa qui a 14 ans jeune fille heureuse de vivre est en quatrième. Que pensez-vous de l’époque actuelle ? Je pense, comme beaucoup, que nous sommes totalement dans un monde de consommation. Le tout, tout de suite. Nous agissons comme s’il n’y avait pas d’après, de demain. Comme si nous étions seuls. Carte d’identité : Colette BERNARD Age : 54 ans Situation de famille : Divorcée, 4 enfants Profession : Art-thérapeute (peinture, dessin, modelage). Travail d’analyse et travail sur le corps : massage. Aime : la vie, la nature, les voyages, Colette est artiste peintre. Signes particuliers : Ne possède pas la télévision ! Colette a toujours pratiqué le troc (référence aux S.E.L. (Systèmes d’échanges locaux) Je pense que les médias conditionnent et entretiennent cet état d’insécurité. Cet état du non futur. Cet état de peur continuelle. Quand on conditionne les personnes dans la peur, l’on maintient la dépendance et le désir de protection. Sommes-nous considérés comme des enfants ou comme des adultes ? Il semble que « beaucoup » souhaitent ne pas nous voir grandir ! Je pense que nous devrions nous axer plus sur les relations privilégiant la personne. Sur ce qu’elle est et sur ce qu’elle sait. Développer son projet personnel dans son environnement immédiat. Développer également la solidarité, ce mot signifie pour moi : faire, et avancer ensemble, réfléchir à après, pour nous-même, pour nos enfants, pour les autres. Apprendre à se connaître, mais pas au détriment de l’autre, des autres. Merci Colette. Interview : Jean-Yves Udar REVUE WELEDA 116 29 Calendrier WELEDA 2006 �������� ��������� ������� ��������� ������� ������� � ������� ������ ������� ������� �������� ����� � ��� � ��� �� ��� �� � �� � � �� �� ��� �� �� �� Les �figures acoustiques �� �� �� � �� d’ Alexander Lauterwasser : �� � �� ��������� ������ �������� �������� �������� ������ � �� ��������� ���������� ���������� ��������� ��������� ����������� ������ ��������� �������� ���������� ������ � Le son, créateur de formes �������� ��������� ������� �������� �������� ������� �������� ������� ��������� ������� ��������� ������ � �� � �� � � � � �� � � � � � � � � �� � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Il fait apparaître comme par magie des formes florales à la surface de l’eau, en la faisant vibrer par la force du son… D epuis une dizaine d’années, Alexander Lauterwasser, artiste et chercheur allemand, crée des « figures acoustiques » en photographiant les formes éphémères que produisent des ondes sonores à la surface de l’eau. Parmi les nombreuses formes recueillies, d’une beauté fascinante, beaucoup d’entre elles semblent issues du monde floral… Vous pourrez découvrir ces 30 REVUE WELEDA 116 �������������������������������������������������������������������� ��������� ������������������������������������������������������������������ ����������������������� formes étonnantes dans le calendrier Weleda �� 2006, à paraître début novembre 2005. �� �� �� �� Sons et vibrations, sculpteurs de formes décrivent � � �De � �nombreux � � � � � � � mythes � � � � �anciens � � � � � � � � � la création du monde à partir des eaux chaotiques d’un océan originel, mû par la force créatrice du Verbe, du son, voire d’une musique céleste. Du fait de sa grande capacité à résonner, l’eau réagit instantanément à toute onde sonore par un jeu fascinant de mouvements ondulatoires. Le plus souvent chaotiques, leurs interférences peuvent, dans certaines conditions, faire naître de fascinantes formes géométriques, faites d’ondes stationnaires oscillant à l’unisson. D’une grande beauté et d’une étonnante diversité, elles évoquent des formes florales, semblant manifester un principe créateur secret à l’œuvre dans la Nature. L’ensemble des formes visibles serait-il l’expression de mouvements subtils arrivés à terme, de vibrations sonores « figées » dans Alexander Lauterwasser la matière ? �� ��� Fleur… Beauté et forme parfaites d’une durée éphémère… S’élançant de l’extrémité d’une plante � �� �� �� vers l’espace infini…� Signal odorant �et coloré lancé�� dans l’inconnu. �� �� �������������������������������������������������������������� ����������������������������������� ��������� ��������� ������� ��������� ������� ������� ��������������������� ������������������� ������� ������ ������� ������� �������� ����� ��������� ������ �������� �������� �������� ������ � ��������� ��������� ���������� ���������� ��������� ��������� � ��� � �� ����������� ������ ��������� �������� ���������� ������ � ��� �������� ��������� ������� �������� �������� ������� � � �� �� ��� �� �� �� �� �� ��� �� ����� �� �� �� �� ����������������������������������������������������������� ����������������� ����������������������������������������������������������� ��������������������������������������� � Le calendrier WELEDA 2006 �� � � �� �� � d’Alexander Lauterwasser et à un court texte Découvrez-y chaque mois, un nouveau poétique. Les fêtes cardinales sont illustrées � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � motif floral associé à une figure acoustique par les dessins d’Alfred Bast. �������� ������� ��������� ������� ��������� ������ � � � � � Pour commander ce calendrier, il vous suffit de renvoyer le coupon ci-dessous dûment rempli et accompagné du règlement correspondant (par chèque ou mandat), à l’adresse suivante : LABORATOIRES WELEDA – Service Consommateurs – 9, rue E. Jung – BP 228 – F 68332 Huningue Cedex. Je souhaite commander exemplaire(s) du Calendrier Weleda 2006 Prix du calendrier (port compris) : 9,60 € TTC Total : Merci de bien vouloir préciser votre adresse en lettres capitales ci-dessous : Nom : Prénom : Adresse : CP/Ville : Offre dans la limite des stocks disponibles. Comptez environ 2 à 3 semaines de délai de livraison à partir de début novembre 2005. REVUE WELEDA 116 31 Rubrik Huile de Massage à l’Arnica Partenaire naturel. agencenovembre.com préparation et récupération musculaires 32 REVUE WELEDA 116