La rose dans tous ses éclats.

Transcription

La rose dans tous ses éclats.
N° 116, AUTOMNE 2005
La rose dans tous
ses éclats.
La bio-dynamie, une agriculture qui soigne la terre.
Sommaire
Editorial
4
Soins du corps –
La rose dans tous ses éclats
8
Une fleur dans le bain
10
Cosmétique naturelle –
La garantie de soins véritablement naturels
12
www.weleda.fr
ouverture
du site courant
septembre
2005.
marchons a donné son nom à la planète qui
nous héberge, le temps d’une vie. Rien que cela,
déjà, en dit long sur notre dépendance par
deux siècles déjà, Goethe parlait de trois formes
fondamentales de vénération et de respect :
14
Bio-dynamie et plantes médicinales
18
Bio-dynamie et viticulture
24
Pourquoi Colette, art-thérapeute,
a choisi Weleda
LA MASSE GRUMELEUSE sur laquelle nous
rapport à cet élément : la terre. Il y a plus de
Dossier –
La bio-dynamie, une agriculture
qui soigne la terre
Portraits de femmes –
Femmes des années « 80 », où êtes-vous ?
Femmes des années 2000, qui êtes-vous ?
Rejoignez-nous sur la toile !
Soigner la terre
Reportage –
La parfum des roses bio de Turquie
à l’égard de ce qui se trouve au-dessus
de nous – le ciel, le cosmos, la dimension
spirituelle –, de ce qui nous entoure – notre environ-nement –, et enfin de ce qui se trouve en
dessous – la terre, avec toutes les merveilles
qu’elle recèle. Il en déduisit une quatrième forme
26
de respect et de vénération comme synthèse des
trois précédentes : celle qui s’adresse à l’être
27
Calendrier Weleda 2006 –
Les figures acoustiques d’ Alexandre Lauterwasser
Le son, créateur de formes
30
humain. Autrement dit, pour nous respecter
nous-mêmes, il nous faut respecter notre
planète. Les indiens Hopi le savaient aussi et ils
nous ont averti : « ce que vous faites à la terre,
vous vous le faites à vous-mêmes. »
Le choix d’une alimentation biologique comme
La Revue Weleda est éditée par les
Laboratoires Weleda – BP 152 –
68331 Huningue Cedex –
Tel 03 89 69 68 00.
le recours à des soins naturels sont généralement
motivés – à juste titre – par la volonté de
Elle paraît en France depuis 1960.
Sa fréquence de parution est actuellement de 3 numéros par an :
au printemps (vers Pâques), en
automne (vers la St-Michel) et en
hiver (vers Noël). Elle est distribuée
gratuitement sur abonnement.
préserver sa santé et celle de ses proches. Mais
Pour l’obtenir, il vous suffit d’adresser votre demande écrite aux
Laboratoires Weleda – Service Consommateurs – BP 228 – 68332
Huningue Cedex ou par e-mail au
service.consommateur @ weleda.fr
en précisant votre nom et votre
adresse complète.
Il nous échoit, maintenant, de veiller à ce que
au-delà de ce bénéfice immédiat, ils permettent
aussi de protéger l’environnement. La terre, qui
nous a nourri pendant des millénaires, s’épuise.
Des pétales de roses
bio à foison, pour
les produits Weleda.
( Photo : Angelika
Salomon ).
Chaque auteur est responsable de
ses propres articles. Toute reproduction de texte, d’illustration ou de
photo doit faire l’objet d’une demande auprès de Weleda.
Rédaction : Weleda France.
Maquette et mise en page : René Uhlmann, CH 8032 Zurich.
Impression : Imprimerie Istra, F 67 300 Schiltigheim.
Photos: Angelika Salomon– Dorian Rollin – Pascal Amblard –
Daniel Millot – René Uhlmann – Getty Images – Preview – archives
Weleda – archives Biodynamis.
Imprimé sur papier écologique recyclé, blanchi sans chlore.
les sols puissent se régénérer. Il dépend de nous
que la Terre ne devienne pas une planète stérile.
Dans ce numéro de la Revue Weleda, nous vous
invitons à découvrir une forme d’agriculture
qui se veut une véritable médecine de la terre,
et que nous pratiquons depuis plus de 80 ans
dans nos jardins de plantes médicinales : la
bio-dynamie.
Pour la Rédaction
Danielle Friedrich
REVUE WELEDA 116
3
Reportage
I
l est sept heures du matin. Un soleil
radieux, des chants d’oiseaux, quelques
vaches qui paissent au lointain. « Tu dois
tenir les fleurs bien fermement dans tes mains
et les détacher en les pinçant avec les doigts »
me dit Hanife Aydin, l’une des femmes du
groupe des récolteurs. Pas si simple ! Les
fleurs, tendres et délicates, sont agréables au
toucher alors que les tiges épineuses piquent
fort. Finalement, j’y parviens. Tout en parlant
de choses et d’autres, nous cueillons les roses
jusqu’à ce que nos mains soient fatiguées de
saisir cette plénitude odorante : la splendeur
des roses de Damas glisse dans le tablier bleu
de la jeune femme.
32 paysans s’initient à la culture biologique
Ce qu’Hanife et les autres cueilleurs récoltent chaque matin, de bonne heure, pendant
la saison des roses, vient grossir, jour après
jour, après la pesée, la montagne de fleurs
amoncelées dans le hangar de Yussuf Aydin,
propriétaire de la distillerie. Il travaille en
coopération avec Hüseyin Kinaci, l’un des
plus gros producteurs de roses de la vallée
d’Isparta, au Sud-Ouest de la Turquie. En 2002,
32 paysans courageux ont volontairement
suivi une formation en agriculture biologique,
organisée par les laboratoires Weleda, avec
l’aide du conseiller technique Rauf Önal.
Pour certains d’entre eux, cela représentait
trop de travail. Mais de nouveaux volontaires
son venus, ayant entendu dire que la culture
biologique est plus saine pour les plantes et
l’être humain, et aussi plus rentable.
Le parfum des roses bio
de Turquie
Hanife Aydin est une femme heureuse. Depuis des années, elle
cueille des roses pour Weleda dans son pays natal, la Turquie,
dans le cadre d’un projet de culture biologique. « C’est plus sain
pour nous tous » dit-elle, rayonnante. Le parfum raffiné des
roses qu’elle récolte dans la région d’Isparta, derrière les monts
du Taurus, entre dans la composition des soins du visage et
du corps à la rose de Weleda.
Un reportage d’Ingrid Reissner. Traduction française L. L. Adaptation D.F. Photos : Angelika Salomon.
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C’est ici que s’écoule goutte à goutte la
précieuse essence parfumée.
Un dur labeur
Ceci est vrai, à condition que la charte européenne réglementant la bio soit scrupuleusement respectée. « L’agriculture biologique n’a
rien de romantique, elle est très exigeante »,
déclare le conseiller agricole Rauf Önal aux
exploitants de la coopérative d’Ayvalipinar,
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5
Reportage
au cours d’une réunion d’information sur la
culture biologique de roses pour Weleda.
Les anciens, parmi les nombreux paysans
au visage tanné par les intempéries, se souviennent : il y a une cinquantaine d’années,
avant la venue des spécialistes des pays
industrialisés, prônant l’utilisation d’engrais
artificiels et de pesticides chimiques, eux, les
paysans, luttaient contre les parasites par des
méthodes traditionnelles, fertilisaient la terre
avec du fumier et observaient attentivement la
nature. Aujourd’hui, l’agriculture biologique
fait appel à ce savoir ancien.
Un tempérament courageux
« Qui va nous soutenir ? Faut-il de nouveaux
plants ? Qui compensera le manque à gagner ?
» Nuri Ercetin, lui aussi propriétaire d’une
importante distillerie en Turquie, apaise les
esprits. Bas Schneiders, Responsable des
Approvisionnements en plantes pour le groupe
Weleda et Michael Straub, Responsable des
Cultures de Weleda en Allemagne, expliquent
les conditions contractuelles, tandis que l’appel
à la prière retentit au minaret tout proche.
Des débouchés assurés, le maintien des
revenus, des formations, un suivi régulier et
finalement la santé du sol, des plantations et
des êtres humains : telles sont les garanties
qu’offre Weleda. « Nous ne pouvons qu’y
gagner, nous n’y perdrons rien », constate
pensivement l’un des agriculteurs. En traversant les petits champs de rosiers, Michael
Straub tire sa loupe, examine les fleurs et
le feuillage, regarde d’un oeil critique l’état
du sol, évalue l’humidité de l’air et vérifie la
situation du terrain. Il sait parfaitement ce
dont a besoin une rose de Damas.
Des roses, de la lavande, et des olives
Après une reconversion étalée sur deux ans,
les cultures biologiques de roses se portent à
merveille. Les plantes sont saines, le sol est
vivant et la terre meuble. Michael Straub s’en
réjouit : le nombre de micro-organismes est
en constante augmentation, ce qui tient les
nuisibles en échec. Cela valait la peine de se
donner tant de mal. D’ailleurs, on reconnaît,
même de loin, les plantations de roses de
culture biologique.
A Kusculak, village haut perché au-dessus
du lac de Burdur, les plants de lavande contrastent avec les vigoureux rosiers. A l’ombre
des abricotiers et des oliviers, le regard se
promène au-delà des collines, jusqu’aux
cimes enneigées de la chaîne du Taurus, pour
s’arrêter, à mi-chemin, attiré par la surface
des champs de différentes tonalités de vert.
« Rien que des roses », commente Rauf Önal
en souriant face à mon regard interrogateur,
« tantôt de culture conventionnelle, tantôt de
culture biologique. On reconnaît la composition des engrais à la couleur du feuillage ». Je
suis assurée que rien ne peut aller de travers.
Grâce à de nombreuses formations, les gens
d’ici ont acquis un solide savoir-faire. En cas
d’incertitude, ils ont toujours la possibilité de
demander conseil, 24 heures sur 24.
Un travail à plein temps
Et qu’en est-il de Hanife ? Elle ramasse
avec précaution quelques roses tombées
qu’elle dépose dans son tablier. Cela suffit
pour aujourd’hui. Lorsque le soleil est haut
dans le ciel, l’huile essentielle s’évapore.
Il vaut mieux s’arrêter. Et elle a encore à
faire : Osman, son fils de onze ans, revient
de l’école, il faut aussi s’occuper du bétail et
le mener au pré, et enfin faire le ménage et
préparer le repas. Elle me complimente pour
les progrès que j’ai fait dans la cueillette des
roses. C’est juste un peu trop lent, mais ce
n’est pas bien grave. Je sais maintenant d’où
vient le délicieux parfum des soins du visage
et du corps de Weleda.
Hanife Haydin récolte avec précaution chaque rose qui donnera son parfum raffiné et harmonisant
aux soins de la peau de Weleda.
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La culture bio des roses est enseignée par Weleda.
Pour 1 kilo d’absolue de rose de Damas, il faut
cueillir 900 kilos de pétales …
La culture des roses bio fait le bonheur de
32 paysans d’Isparta.
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Soins du corps
dans ses graines une huile particulièrement
intéressante en cosmétique, très riche en
acides gras insaturés, essentiels dans le processus de régénération cellulaire. Cette huile
est le principe actif du Bain Crème, dernier né
de la gamme Weleda, associée aux huiles de
jojoba et d’olive aux propriétés hydratantes
reconnues, et à six huiles essentielles naturelles au parfum floral délicat. Sa texture
crème procure un confort et une douceur
plus qu’appréciable dans l’eau, et sa formule
protège la peau du dessèchement tout en
procurant à la peau douceur et volupté, sans
oublier le plaisir des sens avec son parfum
raffiné et harmonisant.
Pour bénéficier de tous les attraits du Bain
Crème à la Rose musquée, il suffit de verser
deux à quatre bouchons de Bain Crème dans la
baignoire en veillant à bien le disperser dans
l’eau. Il ne reste plus qu’à se laisser glisser
dans l’eau et apprécier ce moment de plaisir
et de douceur, pour l’âme et le corps.
La rose dans
tous ses éclats
«Mignonne allons voir si la rose...» Les roses, plutôt : Weleda
en a élu deux, la rose musquée du Chili et la rose de Damas
au parfum subtil, pour des soins embellisseurs et harmonisants
version visage et corps. Deux nouveautés rejoignent cette
gamme bienfaisante : le Bain Crème à la Rose musquée et le
Déodorant à la Rose. A découvrir et à adopter avec volupté.
Anne Suply
A
l’ instar de Renée Jeanne Mignard,
pour Weleda «il n’est plus belle
fleur qu’une rose d’automne.» Car la
saison qui commence sera résolument placée
sous le signe de cette fleur, magnifique, au
parfum suave, toujours subtil et délicat. Pour
le plus grand bonheur des femmes, Weleda
cultive une longue histoire avec la rose.
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La rose musquée, tout d’abord, qui est
l’élément essentiel d’une gamme importante
de produits, complétée par le Bain Crème à la
Rose musquée. Les vertus de la rose musquée,
cette fleur sauvage cousine de l’églantine,
sont nombreuses. Cultivée au Chili, dans les
régions pré-andines écologiquement intactes,
la rose musquée utilisée par Weleda possède
Régime sans sel
Les trois déodorants Weleda, à la
Rose, à la Sauge et au Citrus, sont
fabriqués à partir d’huiles essentielles sélectionnées pour leurs
qualités et leur action purifiante.
Et, détail qui a plus que son importance, ils sont dépourvus de sels
d’aluminium, actifs anti-transpirants et respectent totalement les
fonctions d’élimination de la peau.
Sans aérosol, les atomiseurs de
déodorant sont très simples à utiliser et préservent ainsi l’environnement. A noter encore que ces produits ne contiennent pas d’additif
de synthèse et ne font pas l’objet de
tests sur des animaux.
Hymne à la féminité
Une autre fleur essentielle chez Weleda, la
rose de Damas est, récoltée dans les cultures
biologiques de la région d’ Isparta en Turquie classiques, qui modifie le fonctionnement
et dans la vallée du Dadès au Maroc. C’est physiologique des glandes sudoripares en
pour son parfum délicat qu’a été choisie cette resserrant les pores de la peau et en boufleur unique, un parfum que l’on retrouve chant les canaux excréteurs, ce déodorant
presque intact dans le Déodorant à la Rose. Weleda permet de neutraliser les odeurs de
Hymne à la féminité, précieux et sensuel transpiration générées par la dégradation de
à la fois, ce déodorant floral est élaboré à la sueur, sous l’action des bactéries présentes
partir de l’absolue de Rose de Damas. Pour à la surface de la peau. Les huiles essentielles
comprendre la préciosité de ce produit, il du Déodorant à la Rose préviennent et neusuffit de savoir qu’il est nécessaire d’utiliser tralisent naturellement les odeurs corporelles,
pas moins de 900 kg de pétales fraîches pour tout en procurant une sensation immédiate
de fraîcheur et de bien-être. En respectant
obtenir un kg d’absolue de Rose !
Pour élaborer le Déodorant à la Rose, la peau. Quelques vaporisations sous les
Weleda a associé l’absolue de Rose de Damas aisselles et le tour est joué : la peau respire
à de l’huile essentielle d’ Ylang-Ylang bio et et les notes florales s’expriment tout au long
de l’extrait de feuille de Rose musquée bio, de la journée.
aux propriétés astringentes ainsi
que de l’alcool de germe de blé bio, Les huiles essentielles du Déodorant à
rafraîchissant et agent anti-bactérien. la Rose neutralisent naturellement les
Contrairement aux anti-transpirants odeurs corporelles.
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Soins du Corps
La vie en rose
Une fleur dans le bain
Rien de plus agréable que de se détendre dans un bain, pour oublier les petits
soucis quotidiens et se donner un moment rien qu’à soi pour favoriser le retour
d’une harmonie entre le corps et l’esprit. Pour profiter pleinement des bienfaits
du nouveau Bain Crème à la Rose musquée l’eau devrait être idéalement ni trop
chaude, ni trop froide (entre 35° et 37°), pour un bain de quinze à vingt minutes.
Aux bons soins de la peau
Si certains chantent sous
la douche, d’autres aiment
lire dans leur bain. La revue Weleda, par exemple.
Pourquoi ne pas profiter de
ce moment pour s’accorder
un soin du visage avec le
Masque Vitalité intense à la
Rose musquée, qui permet de
redonner souplesse et tonicité
à l’épiderme fatigué ? Weleda
a combiné les effets des huiles
de graines de rose musquée
et de noyaux de pêche avec
ceux de l’extrait de mauve
et d’huiles essentielles pour
obtenir une pâte onctueuse à
appliquer une à deux fois par
semaine, en couche épaisse sur Goutez au plaisir d’un bain-crème harmonisant et embellisseur à la
le visage et le cou, en évitant rose, tout en profitant de l’effet revitalisant d’un masque à la rose.
le contour des yeux et de la
bouche, pendant quinze à trente minutes. Le l’huile est très facile à appliquer et son parfum
temps d’un bain… La texture est onctueuse, ce enchante les sens. Elle procure une sensation
qui évite les tiraillements de la peau durant de bien être immédiate, et laisse la peau lisse
le soin. Il suffit ensuite de passer un coton et douce. Les futures mamans l’apprécieront
légèrement imbibé sur la peau pour retirer particulièrement en massage tout au long de leur
grossesse, pour sa douceur, son parfum délicat
le masque, et de rincer à l’eau claire.
et… son effet assouplissant sur les zones de la
Capitaliser les bienfaits du bain
peau soumises à une tension importante.
Le Bain Crème à la Rose musquée agit
Pour les adeptes des laits corporels, le
déjà pour assouplir la peau, mais ses effets Lait harmonisant à la Rose, de texture
peuvent être renforcés par un massage à l’Huile onctueuse, apporte à la peau un voile de
Harmonisante à la Rose musquée dès la sortie douceur et hydrate les couches supérieures
de bain. Idéale pour nourrir et protéger la peau, de l’épiderme.
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De nombreux produits Weleda à la Rose musquée
prennent soin de la peau, de toutes les peaux,
pour les ressourcer, raffermir et embellir en
douceur et en harmonie, tout au long de la vie,
« du matin jusques au soir ».
La rose, cette perle
Enfin, la séance peut s’achever par une
attention particulière au visage, avec l’application d’un concentré extraordinaire de
cinq huiles végétales riches en Acides Gras
Essentiels (graines de rose musquée, d’onagre,
de jojoba, de noyaux de pêche et d’amande
douce) et de l’huile essentielle et de l’absolue
de rose, la Perle Vitalité intense. Elle agit
comme un agent sublimateur de peau, qui
efface jour après jour, les marques de fatigue.
La peau retrouve, naturellement, une nouvelle
jeunesse. Les perles peuvent s’appliquer deux à
trois fois dans la semaine, ou en cure de deux
à quatre semaines, pour les peaux fatiguées.
Il suffit d’appliquer le contenu d’une perle sur
le visage, le soir de préférence, et de masser
délicatement la peau.
Et pour éviter que les perles ne ramollissent
et soient plus délicates à ouvrir, pourquoi
ne pas glisser le joli pot en verre dans la
porte du réfrigérateur. Pour une pointe de
fraîcheur en plus lors de l’application… Enfin,
en complément au Masque Vitalité intense,
le Soin Contour des Yeux va vite devenir un
incontournable de la gamme : sa composition
riche en vitamines A, D et E permet d’atténuer
visiblement rides et ridules qui guettent au
coin de l’œil. Testé sous contrôle ophtalmologique, ce produit s’adapte à tous les types
de peau, même les plus délicates.
La Nouveauté Weleda
cet automne : le Bain
harmonisant à la Rose
musquée.
Les Crèmes à la Rose musquée
La Crème hydratante à la Rose musquée est
le produit de base pour donner aux peaux
normales à mixte une hydratation optimale et
maintenir élasticité, tonus, fermeté et, bien
sûr, éclat. Huiles de graines de rose musquée,
de jojoba, de noyaux de pêche, extraits de
grand orpin, de prêle et de myrrhe, cires de
carnauba, d’abeille et de rose, et huiles essentielles donnent à la Crème hydratante une
texture fluide et légère, très agréable à appliquer chaque matin, pour donner à la peau tout
ce dont elle a besoin. Les peaux sèches ou à
tendance sèche auront à cœur de privilégier la
Crème de Jour à la Rose musquée, qui hydrate
et régénère l’épiderme en douceur. Avec sa
texture riche et onctueuse, la Crème de Jour
donne à la peau un effet jeunesse et fermeté
ainsi qu’une protection efficace contre les
agressions extérieures.
Le Savon Végétal à la Rose
Extraits naturels de rose et cire de jasmin
s’associent avec l’huile d’olive, ingrédient de
base des savons Weleda, pour donner à ce
Savon Végétal à la rose son parfum suave si
particulier. Utilisé quotidiennement, le Savon
Végétal à la rose est très doux, et nettoie sans
agresser la peau. Tout en laissant une note
florale agréable après chaque utilisation.
Le Lait Démaquillant et la Lotion Tonique à
la Rose musquée
Douceur, fluidité, efficacité : le Lait Démaquillant sert à la fois à enlever les mascara,
fond de teint, poudre et autres impuretés qui
agressent la peau à longueur de journée.
Ses huiles de graines de rose musquée et de
noyaux de pêche se combinent aux extraits de
mauve et aux huiles essentielles pour obtenir
un lait onctueux, facile à utiliser. Utilisée en
complément au Lait Démaquillant, la Lotion
Tonique apporte à la peau une fraîcheur
incomparable tout en tonifiant l’épiderme.
La Crème de Nuit à la Rose musquée
Avant de glisser dans le sommeil, une application de la Crème de Nuit donnera à la peau
de quoi s’auto-régénérer durant la nuit.
Et au réveil, elle n’en sera que mieux hydratée, souple, reposée et ressourcée.
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Cosmétique naturelle
La garantie de soins vérita blement naturels
De plus en plus de femmes se posent des questions sur la qualité des produits
qu’elles se mettent sur la peau : quelle est la nature des ingrédients utilisés ? Pourquoi y a-t-il tant de composants chimiques ? Comment éviter les conservateurs de
types parabènes, potentiellement allergènes ? Elles sont de plus en plus nombreuses
à rechercher des produits véritablement naturels, dans le souci de préserver leur
santé et celle de leur famille. Devant la multitude de produits plus ou moins naturels
se proposant à elles, le label du BDIH constitue une garantie fiable.
L
’intérêt croissant des consommateurs
– et surtout des consommatrices – pour
les produits de soin naturels a entraîné
l’émergence, sur le marché, d’un grand nombre de produits peu ou prou naturels, se
disant à base de plantes, d’huiles essentielles...
En l’absence de critères sûrs, les personnes
peu averties sont souvent à la merci d’accroches séduisantes et trompeuses, qui cachent
une pauvreté réelle en ingrédients naturels,
un pourcentage infime en extraits végétaux,
noyé dans une masse majoritairement synthétique. Et, bien qu’ils soient indiqués dans
la liste des ingrédients INCI1, présente sur
tous les produits cosmétiques comme le veut
la législation, les conservateurs et autres
additifs chimiques sont exprimés dans un
jargon généralement méconnu du public.
Weleda choisit le label du BDIH
Devant ce fait, des labels spécifiques ont
vu le jour au cours des dernières années. Leur
objectif : garantir la naturalité des produits
sur la base d’une charte précise et fiable.
L’un des tout premiers, le label de « cosmétique naturelle contrôlée », a été créé en
2001 par le BDIH2, une association fédérale
d’entreprises commerciales et industrielles
allemandes pour les médicaments, les produits
diététiques, les compléments alimentaires
et les soins corporels. La filiale allemande
du groupe Weleda, membre fondateur du
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BDIH, a contribué à la définition de la charte
qualité qui sous-tend ce label. Elle autorise
un ensemble d’ingrédients choisis pour leur
naturalité, leur faible potentiel allergène et
leur caractère écologique. Les contrôles de
rigueur ont été confiés à des organismes
certificateurs indépendants, dont Ecocert
Allemagne.
Depuis 2001, les produits cosmétiques
Weleda – élaborés dans trois sites de production pour l’ensemble du groupe – bénéficient
de la garantie de ce label. Pourtant, le logo
correspondant, d’abord inconnu en France,
ne figurait que sur les produits Weleda
commercialisés outre-Rhin. Depuis quelques
mois, grâce à la volonté de certaines enseignes
de magasins bio de conseiller des produits
avec label, Weleda a décidé d’apposer ce logo
sur ses produits français. Ainsi, vous pourrez
constater son apparition progressive au cours
des prochains mois sur nos produits, distribués
aussi bien en magasins de produits naturels
qu’en pharmacies et en parapharmacies.
La garantie d’un organisme indépendant
s’ajoute à la charte qualité Weleda
Pourquoi ce label ? Qu’apporte-t-il de
plus ? Les produits Weleda n’étaient-ils pas
déjà naturels auparavant ? Pionniers en
matière de soins naturels depuis leur création, il y a plus de 80 ans – donc bien avant
l’émergence de la vague du bio et l’apparition
des labels –, les Laboratoires
Weleda se sont dotés de leur
propre charte qualité. Celleci prévoit le recours à des
substances issues des règnes
naturels autant pour les
principes actifs des produits
que leurs excipients (notamment des huiles végétales
à l’exclusion de toute huile
minérale d’origine pétrochimique), et le
renoncement à tout additif de synthèse
tel que conservateur (notamment de type
parabène), colorant ou parfum artificiel.
Les produits Weleda ne font pas non plus
l’objet de tests sur les animaux.
A ceci s’ajoute le fait que, chez Weleda,
les extraits végétaux considérés comme des
actifs sont en grande majorité (à plus de
90 %) issus de cultures bio-dynamiques ou
biologiques. Et une prospection active associée
à la gestion de projets de cultures dans divers
pays permet à Weleda d’augmenter de jour en
jour le pourcentage en excipients de qualité
biologique. Les procédés d’extraction et de
fabrication utilisés sont issus de la tradition
pharmaceutique et le contrôle qualité effectué
selon les normes en vigueur dans l’industrie
pharmaceutique. Enfin, le choix des substances et des procédés s’inspire de l’orientation
médicale anthroposophique, qui aborde le
soin de manière globale, considérant l’être
humain dans toutes ses dimensions physique,
biologique, psychique et spirituelle.
Sur ces derniers points, la charte qualité
Weleda va au-delà des exigences du label du
BDIH pour une cosmétique naturelle contrô-
Notes
1) INCI : International Nomenclature of Cosmetic Ingredients.
2) BDIH : Bundesverband Deutscher Industrie- und Handelsunternehmen für Arzneimittel, Reformwaren, Nahrungsergänzungsmittel
und Körperpflegemittel.
lée. Cependant, celui-ci offre
une garantie supplémentaire : celle d’un contrôle
extérieur indépendant, qui
ne peut que rassurer davantage les consommatrices
en les orientant dans leurs
choix.
D. Friedrich
Les critères du BDIH
Pour pouvoir bénéficier du label du BDIH, une
marque doit avoir au moins 60 % de produits
répondant aux critères suivants :
• Matières premières végétales :
elles sont issues si possible de cultures biologiques contrôlées.
• Matières premières animales :
toute matière première issue de vertébrés morts
est exclue : blanc de baleine, huile de tortue, de
vison ou de marmotte, huiles animales, collagène
animal, cellules vivantes, etc.
• Matières premières minérales :
aucun recours à des produit sous-pétroliers de
type paraffine, huiles et cires minérales ou encore
colorants et substances odorantes synthétiques
n’est possible. Les matières éthoxylées et les silicones sont également exclus.
• Protection animale
Les produits intermédiaires ou finis ne doivent faire
l’objet d’aucune expérience sur les animaux lors de
leur conception, leur fabrication et leur contrôle.
• Conservation
Pour la sécurité micro-biologique des produits,
seuls sont admis certains conservateurs considérés comme « nature-identiques » et qui doivent
être spécifiés sur l’emballage.
• Respect de l’environnement
Un engagement contre l’emploi de matières végétales et animales génétiquement modifiées et
pour une exploitation des ressources naturelles
s’inscrivant dans la durabilité, la gestion écologique des déchets et le respect de l’environnement.
Pour en savoir plus sur la directive complète
du BDIH, vous pouvez consulter le site
www.kontrollierte-naturkosmetik.de (vous y
trouverez aussi une version française).
REVUE WELEDA 116
13
Dossier : l‘agriculture bio-dynamique
La bio-dynamie, une
agriculture qui soigne
la terre
« La terre est malade ; quand quelqu’un est malade, attends-tu
qu’il soit mort pour intervenir ? »
Jean-Michel Florin, Rédacteur de la revue Biodynamis, Formateur et conférencier. Illustration A. Suchantke.
C
ette remarque de Xavier Florin, l’un
des pionniers de la bio-dynamie française, m’a été récemment rapportée
par un paysan. Elle l’avait convaincu de
pratiquer tout de suite la bio-dynamie sans
plus attendre.
Effectivement, il semble que la Terre
soit malade. Quand un article commence
par une telle affirmation, le lecteur peut
craindre de voir suivre une longue liste de
toutes les pollutions et atteintes (pollutions
chimiques, radioactives, sonores, diminution
de la biodiversité etc.) dont souffre notre
planète Terre.(1) Cette énumération risque
de renforcer chez le lecteur son sentiment
d’impuissance face à l’ampleur de la tâche,
et il en vient à se dire que l’être humain est
vraiment une catastrophe pour la terre et
que tout irait mieux sans lui. Il peut alors
s’attrister, se révolter ou chercher à oublier en
plongeant dans les joies éphémères apportées
par les biens et services matériels …
Mais l’être humain est-il forcément destructeur, n’existe-t-il pas des alternatives
permettant d’agir concrètement pour une
réconciliation de l’homme avec la nature ?
Je vous propose de découvrir une de ces
alternatives, l’agriculture bio-dynamique,
qui considère justement la Terre comme
un être vivant affaibli, malade et cherche à
travailler en partenariat avec les règnes de la
nature dans le but de renforcer globalement
la fertilité de la terre.
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Les plantes forment un tout avec le sol dans
lequel elles s’enracinent.
La Terre, un organisme vivant
On peut prendre cette affirmation pour une
simple métaphore ou analogie. Mais, en étant
attentif à notre expérience concrète de la nature nous pouvons percevoir plusieurs aspects
de cette vie de l’ « organisme terrestre ».
Déjà, du point de vue géologique, la
terre a ses mouvements sismiques, parfois
dramatiques, qui nous montrent qu’elle n’est
pas inerte…
Plus simplement, celui qui observe la vie
végétale au fil des saisons pourra constater
comment la végétation, loin d’être l’addition
de multiples plantes luttant les unes contre
les autres pour leur survie, montre plutôt
des « associations » de plantes formant une
sorte de mouvement coordonné d’expiration, du printemps à l’été. Cette expiration
s’exprime par l’accroissement progressif de
la taille à laquelle les plantes fleurissent,
l’affinement des formes et l’intensification mois (lune ascendante ou printemps lunaire,
des couleurs des fleurs, un enracinement et lune descendante ou automne lunaire) et
superficiel, etc. On a l’impression que les dans le rythme jour-nuit.
plantes sont aspirées hors de terre. A partir
Or l’observateur attentif pourra constater
de juillet, moment où le soleil monte au que ces rythmes d’expiration et d’inspiration
plus haut dans le ciel, le rythme s’inverse. de la Terre semblent relativement perturbés ces
Débute alors un mouvement d’inspiration qui derniers temps, comme si la Terre respirait par
s’achèvera en hiver ; il se manifeste par une à coups avec une respiration hachée, un souffle
diminution de taille des plantes, des fleurs coupé. L’agriculture respecte de moins en moins
plus denses aux couleurs plus sombres et un ces rythmes naturels, également perturbés
enracinement plus profond. On a l’impression en profondeur par la plupart des nouveautés
que les plantes sont aspirées sous terre… technologiques (radars, ondes électromagné(cf illustration A. Suchantke : sur cette page)(2). tiques, éclairage artificiels, etc.). On peut se
Des découvertes récentes confirment à
quel point toutes les plantes forment un Il faut soigner la terre pour avoir des
tout avec le sol du lieu où elles poussent ; plantes saines.
elles sont étroitement liées au sol, à
ses microorganismes et aux autres plantes demander si la perte de vitalité des plantes, de
avec qui elles vont même jusqu’à échanger certains animaux et être humains s’exprimant
directement des substances. Ceci élargit un par de nombreuses nouvelles maladies, n’est
point de vue restrictif qui avait tendance à pas liée à cette perte de rythme.
considérer chaque plante comme un être
C’est en partant d’un tel constat de maladie
relativement isolé. Ainsi le monde végétal de la terre et de dégénérescence des règnes
est le corps de vie de l’organisme terrestre et vivants, végétal et animal – tendance déjà
il faut soigner la terre pour avoir des plantes perceptible au début du XXe siècle –, qu’un
saines. On peut encore élargir les observations certain nombre d’agriculteurs et d’agronoet s’apercevoir que c’est la relation entre mes ont demandé, en 1924, au philosophe
la terre et le soleil qui crée ce rythme de autrichien R. Steiner de leur donner des
l’année. Ainsi, on prend conscience que la indications pour soigner la terre, ses plantes
terre se situe dans un vaste environnement et ses animaux. Celui-ci répondit par un cycle
cosmique dont elle reçoit en permanence de 8 conférences posant « les fondements spiles influences. Les animaux suivent aussi rituels pour la prospérité de l’agriculture »…
cette respiration annuelle : plus actifs au La terre étant affaiblie dans ses rythmes une
printemps et en été dans la reproduction, la des bases de l’agriculture bio-dynamique est
défense de leur territoire, l’affirmation de de renforcer ces rythmes en reliant le sol, les
leur identité par les couleurs, ils se font plus plantes et les animaux aux grands rythmes
discrets, plus intériorisés jusqu’à hiberner en cosmiques.(3)
hiver. Et nous-mêmes pouvons vivre chaque
année la transformation de notre relation Le terroir, résultat de la rencontre entre
à la nature : plus actifs par les sens, plus terre et ciel dans la plante
Partant de cette approche globale qui place
réceptifs à la vie de la nature « extérieure »,
un peu « hors de nous » au printemps et en la plante entre terre et ciel, l’agriculture bioété et plus intériorisés, plus concentrés sur dynamique, par ses pratiques, renforce la vie
notre « nature intérieure », en automne et du sol et stimule les forces de vie de la plante,
hiver. Ce grand rythme annuel se répète à la rendant plus résistante aux maladies et
plus petite échelle dans le rythme lunaire du parasites. Ce n’est pas en isolant la plante des
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Dossier : l‘agriculture bio-dynamique
Un aspect peut surprendre celui qui déinfluences de la terre et du ciel comme le fait
l’agriculture hors-sol qu’on la rend résistante couvre la bio-dynamie : il est question de
mais au contraire en la rendant plus réceptive « fondements spirituels », de quoi s’agit-il ?
aux influences du sol et de la lumière et des L’approche qualitative pratiquée par la bioautres influences cosmiques (Lune et planètes). dynamie cherche à saisir l’essence, la nature
Ainsi, concrètement, l’apport d’une préparation profonde des plantes et des animaux ; par
dynamisée et pulvérisée à base de bouse de exemple on cherche à saisir l’être de la
vache fermentée va permettre à la plante de vache, sa nature profonde. Ainsi, dès 1923,
s’ancrer bien plus profondément et de se lier R. Steiner avait fait remarquer que si l’on
plus intimement avec le sol où elle puisera donnait de la viande aux vaches, elles deles substances dont elle a besoin. Une autre viendraient folles.(4) Le cahier des charges de
préparation, à base de silice, l’aidera à recevoir la bio-dynamie a d’ailleurs toujours interdit
et élaborer dans sa substance les influences les farines de viande pour les bovins. Cette
essentielles de la lumière qui favoriseront l’expression de la singularité On obtient de véritables produits de
de la plante, dans ses arômes, goûts, terroir, exprimant chacun la singularité
formes spécifiques, etc.. C’est ainsi d’un domaine agricole.
qu’on obtient de véritables produits
de terroir, exprimant chacun la singularité approche permet aussi de comprendre que
d’un domaine agricole. Les viticulteurs de l’animal a une manière d’ « être au monde »
renom qui se convertissent à la bio-dynamie totalement différente de la plante. C’est un
ces derniers temps l’ont bien compris.
être animé, doué d’âme (anima = âme en
La base de la fumure, le compost élaboré latin) qui perçoit et ressent des sentiments.
essentiellement à partir du fumier et des En conséquence, la substance végétale qu’il
déchets végétaux de la ferme, recevra aussi, à ingère et transforme, par exemple la bouse de
dose homéopathique, des extraits de plantes vache, sera aussi imprégnée de ces qualités.
médicinales fermentées (pissenlit, ortie, ma- C’est la raison pour laquelle la bouse de vache,
tricaire camomille, chêne, valériane, achillée l’ancien « or du paysan » est si prisée des
millefeuille) qui en feront un véritable remède bio-dynamistes pour faire leurs préparations,
universel pour régénérer les sols et fortifier les badigeons des arbres et les composts.
les plantes en les rendant plus réceptives aux L’agriculteur bio-dynamique découvre de
influences cosmiques. Ces plantes seront multiples interrelations subtiles existant entre
ensuite une base pour la santé des animaux les différents règnes de la nature au sein de
et des êtres humains.
sa ferme, par exemple, entre mammifères et
arbustes, plantes et insectes, dont le respect
ne fera qu’accroître la santé de la ferme.
L’agriculteur essaiera de gérer l’ensemble de
sa ferme comme un « organisme vivant », cellule
du grand organisme vivant que constitue la
Terre. Au sein de cet organisme agricole,
le sol, les différentes plantes sauvages et
cultivées de terroir, les animaux sauvages et
domestiques adaptés au terroir, constituent
chacun les élément indispensables d’un tout
harmonieux : la ferme. Cette diversité se reflète
La vache joue un rôle fondamental en bio-dynamie. dans l’équilibre du paysage vivant, résultat du
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REVUE WELEDA 116
dialogue permanent entre le paysan et la nature. La bio-dynamie a un cycle de production
autonome limitant au maximum les achats
d’ « intrants » extérieurs ( issus du pétrole en
général) pour redonner à l’agriculture son
sens originel qui est de produire des aliments
vivants à partir de la terre, l’eau, l’air, la lumière
et la chaleur du soleil. Comment prétendre
faire une agriculture durable si l’on achète
quantité d’engrais et de produits issus de la
pétrochimie ou du génie génétique ?
Cette recherche de relocalisation s’étend
jusqu’à la commercialisation des aliments. Les
producteurs en bio-dynamie, avec leurs collègues
de l’agriculture biologique, donnent la priorité au
commerce régional en cherchant la plus grande
transparence des prix tout au long de la filière,
pour pratiquer un commence solidaire.
Protéger ou conserver la nature ne suffit
plus, il faut la soigner activement
Une comparaison sur plus de 20 ans entre
les modes d’agriculture conventionnelle,
biologique et biodynamique montrent que
si l’agriculture biologique et bio-dynamique
maintiennent toutes deux la fertilité des sols,
la bio-dynamie permet, en plus, d’approfondir
la couche de terre arable et d’activer la vie des
microorganismes du sol.(5) Il ne s’agit donc
pas d’une simple agriculture « naturelle » qui
se contente d’entretenir les sols mais d’une
agriculture thérapeutique qui les régénère,
en leur apportant un surcroît de vitalité. A
L’agriculture bio-dynamique
est actuellement pratiquée
dans une cinquantaine de
pays dans le monde sous différents climats.
Les produits bio-dynamiques sont reconnaissables à la marque collective « Demeter ».
En France, les fermes pratiquant l’agriculture bio-dynamique sont contrôlées comme
tous les produits par un organisme de contrôle indépendant sur la base d’un cahier
des charges européen, auquel s’ajoute un
cahier de charges plus strict pour l’obtention de la marque « Demeter ».
l’époque où tout le monde parle de développement durable, il faut se dire qu’aucun
développement ne sera durable si l’on ne
commence par soigner la base de notre vie qui
est la terre et ses paysages. Des expériences
bio-dynamiques sur des sols salinisés de
Sekem en Egypte ou en Australie ont montré
que l’on pouvait, dans un laps de temps assez
court, rendre ces sols à nouveau fertiles. Si
la Terre et la nature ont nourri l’être humain
jusqu’à aujourd’hui, c’est à lui maintenant
de les nourrir en leur redonnant des forces
et en la soignant activement. Chacun peut
y contribuer dans son jardin ou encore
en choisissant de soutenir les agriculteurs
bio-dynamistes en achetant les produits
bio-dynamiques reconnaissables à la marque
collective internationale Demeter.
Pour en savoir plus sur la Biodynamie
« Biodynamis » est une revue trimestrielle d’agriculture, de jardinage et d’alimentation bio-dynamiques.
Pour vous y abonner, merci de vous adresser à la Maison de l’Agriculture Biodynamique – 5, place de la Gare – 68000 Colmar
– Tel : 03 89 24 36 41 – Fax : 03 89 24 27 41 – email : info @ bio-dynamie.org – Site internet : www.bio-dynamie.org
Pour en recevoir un spécimen gratuit, envoyer 3 timbres à 0,53 €.
« Calendrier des semis 2006 », 100 pages., 10 €, même éditeur : il donne de nombreuses indications pour travailler avec
les rythmes au jardin ou en agriculture.
1) Objectif bio 2007 : association qui a pour objectif de promouvoir un développement de la bio en France par tous les moyens légaux, en alertant la
population sur les risques sanitaires de l’agriculture industrielle. Les organismes de la bio-dynamie en sont cofondateurs avec la fédération Biocoop, la
FNAB, Nature et Progrès, le MDRGF, etc. Pour plus d’info : www. Objectifbio2007.com. 2) Revue « Biodynamis », Hors-série n° 3 (Edité par le Mouvement de Culture Biodynamique), « Rythmes », et E. M. Kranich « Métamorphose physionomique » et « La plante et le cosmos » (Editions Triades,
Paris, en librairie ou par internet : www.editions-triades.com/ nature). 3) Revue « Biodynamis », Hors-série n° 3, « Rythmes ». Calendrier des semis
annuel 2006. Edité par le Mouvement de Culture Biodynamique (adress e : cf ci-dessous). 4) Steiner R. « Santé et maladie », conférence du 13 janvier
1923. (Traduction française : Editions EAR, Genève). 5) Voir sur le site de l’Institut suisse pour la recherche en agriculture biologie : www.fibl.org
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Dossier : l‘agriculture bio-dynamique
Rubrik
Bio-dynamie et plantes
médicinales
Depuis leur origine, les Laboratoires Weleda font appel aux
vertus de plantes médicinales cultivées dans leurs propres
jardins selon les méthodes de l’agriculture bio-dynamique.
Denis Graeffly, Responsable des Process et de la Qualité et
Christophe Eberhardt, Responsable des Cultures chez
Danielle Friedrich
Weleda en France, nous en expliquent la raison.
Une médecine de la Terre
Selon Denis Graeffly : « la Terre est comme
un organisme vivant. Pour la cultiver, il faut
considérer le sol comme un organisme qu’il
faut entretenir et nourrir. La bio-dynamie est
en quelque sorte une médecine de la Terre,
comme la médecine anthroposophique est
celle de l’être humain. » On entretient la
fertilité, la vie du sol, comme en médecine
on stimule la vitalité de l’organisme et sa
capacité d’auto-régénération. Dans les deux
cas, on aide un organisme à retrouver son
propre équilibre, en respectant ses rythmes. Et
tout comme en médecine anthroposophique,
des médicaments à base de substances tirées
des règnes naturels servent à soigner l’être
humain, en bio-dynamie, des préparations
spécifiques sont utilisées pour soigner la
terre. Et c’est de la vie et de l’équilibre du
sol que dépend la vitalité des plantes qui y
croissent. On évite d’épuiser le sol par un
rendement forcené, et on s’efforce de réunir
les conditions lui permettant de maintenir
un équilibre sain.
Une théorie et un savoir-faire paysan
Pour Christophe Eberhardt : « un agriculteur bio-dynamiste doit avant tout être un
homme de la terre, pragmatique, observateur,
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REVUE WELEDA 116
connaissant parfaitement les techniques
agricoles. Les préparations bio-dynamiques
sont un atout, mais il faut aussi respecter la
nature du sol. La théorie doit être associée
à une expérience et un savoir-faire pratique.
Pour exercer l’agriculture bio-dynamique, il
ne suffit pas d’appliquer des recettes. Il faut
beaucoup observer pour prendre les bonnes
mesures : le sol, son degré d’humidité, l’état
des plantations, tenir compte de la météo…
On s’adapte constamment aux conditions
extérieures, il faut revoir son programme
de travail… Pas question, par exemple, de
passer le tracteur sur une terre détrempée :
il n’y a rien de pire pour tasser le sol. Or,
il faut des années de travail acharné pour
rattraper un sol tassé, pour l’alléger, le
rendre vivant. Et une terre en mauvais état
a des répercussions sur l’état des cultures,
jusque dans les attaques parasitaires et les
maladies cryptogamiques (champignons
microscopiques). Pour les combattre, il faut
d’abord les prévenir, en entretenant des sols
sains, et ce en restant à l’écoute de ce qui s’y
passe. Tous les lundis matins, toute l’équipe
« jardin et récolte » de Weleda se réunit pour
mettre en commun les observations glanées
au cours de la semaine passée et en déduire
les mesures à prendre. »
Dans les jardins de Weleda, on cultive les plantes médicinales en bio-dynamie.
Un partenariat et un rayonnement social
Le concept fondamental de l’organisme
agricole, tel que le propose Rudolf Steiner,
associe polyculture et élevage, avec des
proportions précises entre cheptel et surface
cultivée … Le fumier bovin animal (bovin,
ovin et chevalin) constitue un ingrédient
indispensable dans la préparation du compost,
destiné à stimuler naturellement la fertilité
de la terre.
« Chez Weleda, nous avons nos propres terrains de culture, mais pas de ferme, donc pas
d’animaux. Cependant, grâce à un partenariat
avec un agriculteur bio voisin, auprès duquel
Weleda a souscrit un bail pour ses terrains
de culture, nous disposons des divers fumiers
nécessaires à l’enrichissement de notre compost (dans lequel sont également recyclés les
déchets de plantes entrant dans la fabrication
des produits Weleda). Ce partenariat est aussi
construit sur le principe de l’entraide : il nous
arrive d’échanger des coups de main avec cet
agriculteur », explique Christophe Eberhardt.
La bio-dynamie n’est pas seulement une
forme d’agriculture différente, basée sur le
respect de l’environnement et une nouvelle
conception de la nature. Elle intègre aussi des
idées novatrices sur l’aspect social, basées sur
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Dossier : l‘agriculture bio-dynamique
une logique d’ouverture, qui est une logique
de vie. Être bio-dynamiste, c’est aussi échanger
avec d’autres bio-dynamistes : c’est être
fédéré dans une association, faire partie d’un
réseau, parler de son expérience avec d’autres
agriculteurs et bénéficier de la leur, accueillir
des jeunes pour les former… Ainsi, Weleda
entretient des liens étroits avec le Syndicat
d’Agriculture Bio-dynamique d’Alsace et
l’OPABA (Organisation Professionnelle de
l’Agriculture Biologique en Alsace). « Nous
avons des relations régulières avec d’autres
agriculteurs, avec les jardiniers des autres
filiales du groupe Weleda, nous participons à
des congrès de formation, et nous accueillons,
chaque année, des stagiaires », assure Christophe Eberhardt.
La culture de plantes médicinales est
très différente de la culture maraîchère
Même si les bases sont les mêmes, les objectifs sont différents : lorsque l’on produit des
légumes, on cherche à favoriser leur qualité
Christophe, Responsable des Cultures et Récoltes, dans un champ de millepertuis.
nutritive, leur masse végétale et leur saveur.
Pour obtenir des plantes médicinales, il faut
se rapprocher le plus possible des conditions
naturelles de la plante sauvage originelle, afin
de conserver leur potentiel thérapeutique
et leur concentration en principes actifs.
Techniquement, on joue sur l’apport de
compléments : apports minéraux (ex. sable
pour les plantes affectionnant des terrains
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REVUE WELEDA 116
secs et sablonneux comme le millepertuis
et le fraisier des bois.), apport de compost
naturel à différents dosages, travaux de
culture adaptés… (sachant que de nombreuses
plantes médicinales ont besoin d’une terre
maigre, avec peu de compost).
La culture d’espèces végétales dites « engrais verts » sur les parcelles non utilisées
permet d’enrichir les sols, en en azote notamment, tout en les couvrant d’un tapis végétal,
pour y entretenir la vie bactérienne. On utilise
généralement des légumineuses comme le
trèfle violet, la vesce, la féverole, le pois, la
phacélie, mais aussi certaines céréales comme
le sarrasin et le seigle.
A ceci s’ajoute l’emploi des préparations
bio-dynamiques, que l’on peut classifier en
3 catégories :
• celles qui activent la vie bactérienne du
sol, responsable de la formation d’humus, et
agissent sur la structure du sol (qui doit être
granuleux, non compact), donc globalement
sur sa fertilité. Exemple : la préparation « bouse
de corne » que l’on met sur le sol le soir.
• celles qui favorisent la photosynthèse,
comme par ex. une préparation à base de
silice, que l’on pulvérise finement au-dessus
des plantes, très tôt le matin.
• celles qui activent les processus de décomposition dans le compost de manière
harmonieuse. Il s’agit de diverses préparations
à base de plantes médicinales comme l’achillée
millefeuille, la camomille, l’écorce de chêne,
la valériane, le pissenlit et l’ortie, associées
à des enveloppes animales.
On n’arrose pas systématiquement les
plantes médicinales comme les légumes :
pas question de recourir aux habituels tourniquets, qui gonflent les feuilles par un
apport massif d’eau. En période très sèche,
on arrose bien au moment des semis et du
repiquage, puis on se contente de la technique
du « goutte à goutte » grâce des tuyaux dit
« goutteurs », percés tous les 30 centimètres
et placés à même le sol, débitant 3 litres par
heure et par goutteur, avec une pression de
Avec nos jardiniers, la terre est aux petits soins.
1,5 Bars. Ce système est économique en eau,
qui est amenée très progressivement au pied
de chaque plante.
Mais pour être « vivant », le sol a aussi
besoin de respirer : un sol compact ou durci
n’est pas propice à la vie. Un léger binage est
effectué régulièrement pour casser la croûte
superficielle du sol, l’oxygéner et y empêcher
l’évaporation et le dessèchement.
Une recherche permanente
La culture des plantes médicinales chez
Weleda fait l’objet d’une recherche continue
en vue d’en améliorer la qualité et d’enrichir
un savoir-faire : « des essais récents de
culture sur buttes portent leurs fruits.
Notre terrain en plaine au sol argileux
étant plutôt humide, cette technique
élève la terre à 20 centimètres de
hauteur et permet à l’eau de percoler
vers les sillons. Cela marche très bien
pour la chélidoine, par exemple »,
explique Christophe Eberhardt. Chez
Weleda, on cultive cette plante pour sa
racine, qui entre dans la composition
d’un médicament à visée digestive, le
Choléodoron®. Cette technique est
également à l’essai pour la culture
du sédum acre (poivre des murailles)
qui entre dans la composition de la
Lotion capillaire Weleda et pour le
fraisier des bois, dont les feuilles et
les fruits sont utilisés dans différents
médicaments.
Le respect de la biodiversité
Elle est favorisée, d’une part, par la mise
en culture de plantes médicinales très variées
qui sont amenées à cohabiter et, d’autre
part, par la mise en place de zones sauvages
permettant la présence d’espèces végétales et
animales autochtones. Ainsi, dans les jardins
de Weleda, on trouve côte à côte des plantes
très différentes, comme par exemple l’aconit,
qui aime pousser « les pieds dans l ’eau » et
le sédum acre ou poivre des murailles, qui
affectionne les terrains secs et calcaires. A la
périphérie, un biotope naturel a été recréé
Le fraisier des bois et l’échinacée sont cultivés dans nos jardins. De jeunes mésanges se
blottissent dans l’un de nos nichoirs.
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Rubrik
Nouvelles publications
L’agriculture biologique,
l’alimentation bio et les énergies renouvelables expliquées aux enfants.
N
Le calendula, aux fleurs d‘un bel orange lumineux, utilisée pour ses vertus apaisantes et
cicatrisantes, prolifère dans nos jardins.
avec des haies aux essences d’arbres très
diversifiées, permettant aux oiseaux et aux
insectes utiles de s’y reproduire.
L’obtention des semences
« Mises à part les graines d’engrais verts,
que nous achetons de qualité biologique, nous
produisons nous-mêmes, sur nos terrains,
les semences nécessaires à nos cultures
de plantes médicinales à partir de plantes
sauvages. Nous les choisissons saines, sans
pour autant chercher à renforcer certaines
caractéristiques (but habituel d’une sélection
à caractère génétique). Au contraire, nous
cherchons à maintenir leur diversité naturelle.
Les semences sauvages, mises en culture,
donnent des plantes sur lesquelles nous
prélevons à nouveau des semences d’année
en année, jusqu’à ce qu’il s’avère nécessaire
de repartir d’une nouvelle souche. » explique
Christophe Eberhardt. « C’est ainsi que nous
procédons, par exemple, pour la chélidoine,
l’aconit, le millepertuis, la douce-amère, la
bryone, la consoude, la chicorée, et bien
d’autres encore. »
Une variété de terroirs
En France, la culture de plantes médicinales par Weleda est pratiquée sur deux sites
situés dans le Sud de l’Alsace : un jardin au
sol argilo-calcaire en plaine et un terrain sur
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REVUE WELEDA 116
un versant montagneux, au sol siliceux. On
y cultive une centaine d’espèces végétales
différentes, destinées à la préparation de
médicaments et de produits cosmétiques.
Certaines plantes comme le calendula, la
camomille ou le millepertuis, sont utilisées
entières, d’autres uniquement cultivées pour
certaines parties : par exemple, le raifort pour
ses feuilles, la chélidoine, pour ses racines,
la douce-amère et l’onopordon ou chardon
des ânes pour leurs fleurs… A cela s’ajoutent
les plantes produites dans d’autres jardins du
groupe Weleda, toujours cultivées selon les
méthodes de la bio-dynamie et répondant au
cahier des charges du label Demeter, ainsi que
celles achetées à des partenaires sous contrat,
ou encore récoltées à l’état sauvage.
Une traçabilité garantie
Comme le confirme Denis Graeffly, « toute
plante médicinale destinée à la production
de nos médicaments, nos produits cosmétiques ou nos diététiques – a fortiori si elle
provient de nos jardins – est soumise à des
procédures assurant sa parfaite traçabilité.
Ainsi, chaque plante récoltée fait l’objet d’un
bulletin de réception et d’une fiche descriptive
d’identification, à quoi s’ajoute un protocole
de fabrication qui la suivra à toutes les étapes
de sa transformation, chacune d’entre elles
étant validée par un pharmacien. »
ous avons le plaisir de vous présenter les « CAHIERS D ’ALTERRENAT ». Ces cahiers trouveront,
à chaque parution, leurs inspirations parmi
des thèmes forts en contenu pédagogique tels que l’agriculture et l’alimentation
bio, les énergies renouvelables, la forêt,
le papier …
Ni pessimiste, ni dramatique mais simplement réaliste, les « cahiers d’Alterrenat »
proposent une découverte et une réflexion
aux enfants ainsi qu’un partage avec ceux
qui, journellement, concourent à leur éducation.
Outils de réflexion et de compréhension
pédagogique, les cahiers d’Alterrenat, explorent les sujets et les enjeux oubliés ou laissés
de côté, pour qu’au-delà du civisme apparaisse
aux « générations futures » l’importance de
nos actes, de nos gestes, de nos pensées et
de nos dires au quotidien !
A l’usage prioritaire des enfants, ce support
est aussi à privilégier pour les professeurs
des écoles, les éducateurs et les parents qui
trouveront, tout au long de ces lignes, les
éléments pédagogiques nécessaires pour une
éducation active de qualité.
comprendre sur les principes et les fondements d’une agriculture respectueuse des
hommes de la santé et de l’environnement.
Cahier 2 : les énergies renouvelables.
On en parle beaucoup mais de quoi
parle t’on vraiment ?
Quelles sont ces
énergies, d’où viennent-elles, peuventelles effectivement
représenter un intérêt pour demain ?
Utopie ou réalité
c’est ce que nous
proposons de découvrir.
A paraître très prochainement –
Cahiers 3 :
Se soigner avec la nature. Rester en bonne
santé avant que d’être « souffrant » est tout
un art. L’art d’être attentif avec notre corps
pour rester en harmonie avec lui et saisir
notre relation avec la nature. Quelles sont
les « médecines » naturelles ? Soigne t’on le
symptôme ou la cause ? Comment soigner
et avec quoi l’enfant ? Anticiper ses besoins
et ses fragilités, des thérapies douces et
naturelles, nous vous proposons d’en faire
un tour d’horizon.
Cahier 1 : les grands principes de
l’agriculture biologique – l’alimentation
biologique.
Toutes les formes
d’agricultures sont
ici visitées. Quelles
Pour commander les Cahiers d’Alterrenat (prix
sont leurs différences, les contrôles, les unitaire : 6 € – offre spéciale 9 € pour les cahiers
labels, les filières, 1 + 2), merci de vous adresser directement à :
les transformateurs, AlterrenatPresse – 82120 Mansonville – Tel 05 63
les distributeurs ? 94 15 50 – Fax 05 63 94 16 69 – ou encore par
Tout connaître et internet à : www.alterrenat-presse.com
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Dossier : l‘agriculture bio-dynamique
Bio-dynamie et viticulture
En France, c’est surtout auprès des viticulteurs que la bio-dynamie
a fait ses preuves : une qualité qui se juge au palais... Olaf Maurice
L
orsqu’en 1985, François Barmès et méthode s’y applique très bien. « En effet, à
son épouse Geneviève ont repris l’ex- la base, la viticulture nécessite un sol vivant,
ploitation du domaine familial à Wet- « nature ». Dans ce cas, la vigne sera « nature »
tolsheim, dans le Haut-Rhin, ils ont, par et par conséquent le raisin sera « nature »,
conviction, progressivement essayé de mettre tout cela, sans que l’Homme ait besoin d’inen place d’autres méthodes que celles utili- tervenir et de provoquer une déstabilisation
sées par 98 % des confrères, qui avaient et de l’environnement ».
ont massivement recours aux produits chimiConscient de la difficulté de mettre en
ques dans le cadre de leur activité.
œuvre les principes de la biodynamie dans
Ce ne fut pourtant pas si simple ! En l’exploitation quotidienne du domaine viticole,
effet, M. Barmès père, qui avait vécu l’ère François Barmès finira par recourir à l’experindustrielle d’explosion des rendements grâce tise d’un consultant professionnel.
aux apports chimiques, n’était pas du tout
Cela eut trois conséquences majeures : il
favorable à l’idée de son fils de développer fallut réduire de moitié les rendements, ramele côté « nature » de la vigne, convaincu que nés à 50 hectolitres par hectare, en taillant plus
cette démarche le conduirait purement et court et en laissant moins d’emplacements de
feuillage. Il y a eu également une suppression
simplement à la faillite.
Pourtant, notre vigneron autodidacte
s’est entêté. Petit à petit, François Barmès
A la base, la viticulture nécessite un
a substitué aux méthodes préconisées
sol vivant, « nature ».
par son père celles où il transférait le
pouvoir à la nature, ce qu’aucune formation totale de tout engrais chimique et des produits
théorique ne dispensait à l’époque. Il s’est ainsi phytosanitaires ; ceux-ci ont été remplacés par
mis à gratter la terre, à diminuer les quantités des préparations à bas de plantes médicinales
d’engrais… Le vin cependant n’avait pas la (osier, ortie, prêle,…) et par des engrais
qualité escomptée ; mais, avec obstination, totalement naturels, en fonction des cycles
planétaires. Bien entendu, juste avant la mise
il a continué sur cette voie.
Un premier tournant eu lieu en 1994, en bouteilles, il faudra néanmoins ajouter une
lorsqu’il s’inscrivit à un stage consacré à une très faible quantité de soufre (généralement,
solution d’avenir : la viticulture biologique. la quantité est infime et dans tous les cas,
François Barmès put enfin constater que, elle ne dépasse pas un tiers de la quantité
finalement, il n’était pas le seul à vouloir habituellement autorisée dans la profession) ;
s’engager dans cette voie, ce qui le motiva cet apport est nécessaire pour garantir une
plus que jamais et le soutien apporté par son bonne conservation du vin, de manière à
épouse Geneviève acheva de le convaincre ce qu’il n’arrive pas oxydé sur la table des
qu’il avait choisi la bonne voie. C’est là consommateurs, quels que soient le délai et
qu’il entendit parler de Rudolf Steiner et les conditions du transport (60 % de la prode la Biodynamie. Rudolf Steiner n’a pas duction totale étant destinée à l’exportation).
traité explicitement la viticulture mais cette Enfin, il a fallu procéder à une modification
24
REVUE WELEDA 116
du comportement. La
manière d’être avec la
vigne aura un impact
sur le raisin ; le stress
et la tension n’ont
donc pas leur place à
proximité des pieds de
vigne. Le programme
de travail quotidien
n’est jamais préétabli :
une fois dans sa vigne,
François Barmès scrute
le ciel, examine attentivement l’état du sol
et de la vigne, et en
fonction de ses critères,
il décide alors du travail
François Barmès goûte l‘or de son vin bio-dynamique, le Rosenberg.
à accomplir.
Aujourd’hui, le résultat est là : « Regardez le sol d’un confrère, de Wettolsheim. La diversité géologique se
qui travaille de manière conventionnelle : vous retrouvera dans le vin : le sous sol est calcaire
verrez un sol compacté, ressemblant à une mais en dessous, les substrats sont différents.
autoroute, lessivée par l’eau ; une goutte va La partie haute, plutôt siliceuse, donnera
couler plusieurs centimètres horizontalement un vin un caractère subtil et cristallin ; la
avant de pénétrer dans la terre. Cela ne devrait partie basse, plutôt gréseuse, donnera un
pas se passer ainsi mais étant donné que le sol vin plus fruité et son potentiel de garde sera
est stérile, il est dur comme de la roche. La plus élevé. Pour conserver cette diversité,
vigne n’a plus de quoi se nourrir car il n’y a plus François Barmès n’influence à aucun moment
de bactéries. Sur mon domaine, c’est différent : la qualité du vin : « le vin, c’est un terroir,
le sol est grumeleux et vous sentez qu’il est un cépage, un millésime. C ’est le terroir qui
vivant. Ma vigne n’est certes pas à l’abri des signe le vin ! ».
maladies mais, du fait des efforts effectués
à titre préventif, la vigne sera en mesure de C’est le terroir qui signe le vin !
les surmonter en retrouvant par elle-même
L’histoire montre que ces vingt années
un équilibre sain. Généralement, l’Homme
veut dominer la plante ; il veut la gérer mais, n’ont pas été faciles, mais « si tout ceci était
à refaire, nous n’hésiterions pas un instant ;
la plupart du temps, il le fait mal ».
En 1985, le raisin des vignes des époux néanmoins, nous nous entourerions dès le
Barmès-Buecher était uniforme, plus gros, départ d’une équipe en totale symbiose avec
avec une peau différente et avec moins de notre projet. Notre action est guidée par la
goût. Aujourd’hui, il n’y a plus d’uniformité. conviction que notre vin donnera satisfaction
L’aspect et le goût du raisin sont intimement car il permettra de ressentir quelque chose
liés à la nature du sol, qui peut varier sen- de nouveau ».
siblement à l’intérieur d’une même parcelle.
Domaine Barmès-Buecher – 30-23, rue Sainte Gertrude – 68 920 WetPrenons l’exemple du Rosenberg ; il s’agit tolsheim
– Tel 03 89 80 62 92 – E-mail : [email protected]
d’un premier cru, situé sur la commune site internet : http://barmes.fr
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Portraits de femmes
Portraits de femmes
Pourquoi Colette, art-thérapeute, a choisi Weleda
Libre d’apprendre et d’entreprendre… Parcours d’un envol de
la Terre à l’autre
T
Femmes des années « 80 » où êtes-vous ?
Femmes des années 2000, qui êtes-vous ?
C’est ce double questionnement qui situe bien l’évolution constante et « interpellative »
de notre société. Société phallocratique ou société devenue paritaire ?
U
n peu, beaucoup ? Il apparaîtrait que oui dans les
sondages, et à nous entendre il semblerait que non.
Alors où est véritablement l ’évolution ? S ’il est vrai que
certains métiers étaient hier réservés aux hommes, ceux-ci
sont à notre époque plus ouverts aux femmes, et force
de le communiquer d’ailleurs. Pourtant concernant les
rémunérations il est patent de constater que celles-ci sont
toujours inférieures pour les femmes.
Dans le monde du travail, pas encore vraiment d’équité.
Dans sa vie privée, souvent se cumulent les responsabilités
professionnelles, les responsabilités du foyer, des enfants,
du quotidien …
Du côté santé, il faut être en pleine forme ; sur son
image extérieure, la femme des années 2000 se doit d’être
belle, mince, souriante, heureuse, active. Faut-il continuer
l’énumération ?
Alors, qu’y a-t-il à changer véritablement ? Peut- être
une reconnaissance de la part des hommes de cet état
d’hyperactivité, peut-être que ceux-ci comprennent-ils, petit
à petit, toutes générations confondues, qu’il ne faut pas
pousser le bouchon trop loin.
Il semblerait que les couples de 28 / 35 ans aient acquis
cet état de conscience. Peut- être pouvoir constater que fem-
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REVUE WELEDA 116
mes et hommes ne sont plus dos à dos, mais bien côte à côte,
et qu’une relation « gagnant, gagnant » est possible.
L’éducation reçue jouera sur ce point un rôle déterminant.
Bien que les exemples foisonnent nous ne sommes pas
encore tout à fait convaincus que cette égalité pourtant
nécessaire et si évidente, soit réellement appliquée.
Il nous apparaît important de mieux connaître les femmes des années 2000. Femmes pour qui nous travaillons
chaque jour, pour vous apporter le « rayonnement » que
vous méritez.
Au travers de vos expériences, de votre cheminement,
nous vous invitons à mieux vous connaître, à nous faire
partager vos expériences. Ensemble, peut-être pourrons
nous constater que la femme des années 2000, cette femme
active, consciente a simplement envie qu’on la reconnaisse
comme telle !
Nous vous proposons cette nouvelle rubrique intitulée :
« P o r t r a i t s d e f e m m e s ».
Vous pouvez nous faire part de vos commentaires et de
votre expérience en nous écrivant à l’ adresse suivante :
portraits.femmes@ weleda.fr, votre témoignage pouvant,
le cas échéant, figurer dans la rubrique « témoignages »
de notre nouveau site internet www.weleda.fr.
rès jeune, à 18 ans, après une dispense de ses parents, elle s’inscrit à
une formation d’animatrice avec une
spécialité « cinéma », elle poursuit son expérience en maison de vacances à destination
des enfants, puis monte un atelier pour les
tout petits.
Son mariage l’amène, après une formation
diplomante, à devenir « bergère » : elle
élève, en 1975 pendant 8 ans, un troupeau
de 200 chèvres. Une production totalement
biologique, une démarche complètement
naturelle. Puisqu’aussi bien la terre que les
animaux sont « soignés » en phytothérapie et
en homéopathie. Elle complète sa formation
autodidacte en homéopathie vétérinaire.
Pourquoi avoir choisi de soigner vos chèvres
en homéopathie, et en phytothérapie au
moyen de préparations ajoutées à l’eau
de boisson ?
C’est le succès des méthodes et les résultats
obtenus, il faut dire aussi que nous étions loin
de tout. Nous avions un élevage modèle pour
les techniques naturelles utilisées. Nous étions
conformes et contrôlés pour tous les produits
laitiers. Concernant les macérations que
nous mettions en phyto dans les abreuvoirs
des décoctions que nous préparions pour
animaux, nous avions constaté lors d’un
voyage en Afghanistan que ces techniques
permettent à la fois d’agir dans le soin
préventif, mais aussi pour soigner le plus
grand nombre d’animaux lors de grandes
épidémies par exemple.
Vous parlez de succès et vous arrêtez votre
activité. Pourquoi ?
C’est un divorce qui me fait quitter la
« terre », pour partir aux Etats-Unis.
Pourquoi les Etats-Unis ?
Tout simplement parce qu’au cours d’une
de mes formations, l’on m’avait dit qu’il y avait
du travail dans la pratique du massage dans ce
pays. C’est aussi là-bas que l’on m’a enseigné
bon nombres de techniques, et de méthodes
dont le massage du corps, des pieds.
A quand date votre première rencontre
avec les produits Weleda ?
C’est en 1980 qu’un de mes amis pratiquant
également les massages, m’a fait connaître
les produits Weleda. Je les utilise depuis.
Travaillant sur les points énergétiques, les
choix des huiles sont fonction de la personne.
J’utilise donc les huiles de massage à : l’arnica,
au citron, à la lavande, à la rose musquée
(très important pour la reconnaissance de
soi, en application sur le visage, la poitrine
et les fessiers) et plus récemment il y a deux
ans environ celle à l’argousier (régénérant
des tissus de la peau).
Savez-vous que bon nombre de produits
Weleda en cosmétologie, sont issus de la
culture bio-dynamique ?
Tout à fait, comment entretenir et soigner
une peau avec des éléments dont la composition ne serait pas complètement naturelle ?
Comment le corps ou la peau pourraient-ils
REVUE WELEDA 116
27
Portraits de femmes
absorber des composants qui ne seraient
pas issus directement de la nature ? Je sais
que la Bio-dynamie tient compte de tous les
composants essentiels à la vie : minéral,
végétal et animal. Les produits cosmétiques
servent à nourrir notre épiderme, en lui
apportant des éléments qui lui manque,
qu’ils soient calmants, décongestionnants
ou apaisants. Je sais que la peau est également un grand transmetteur, beaucoup
d’éléments passent ainsi par absorption de
la peau au sang.
Sachant cela, serait-il possible d’envisager
une autre origine qu’une culture biologique
ou, mieux encore, une culture bio-dynamique ? Doit-on nourrir le naturel par le naturel
ou le naturel par la synthèse ? Est-ce vraiment
compatible ? Et que fait-on des besoins
spécifiques des êtres vivants, qui ont besoin
de forces de vie comme nourriture et source
rééquilibrante ?
Votre médecin homéopathe vous prescrit-il
des produits Weleda ?
Je vais chaque mois chez mon médecin,
dans l’idée de médecine de prévention, je
vais consulter pour être bien et éviter ainsi
d’être malade. Quand il y a symptôme je vais
chercher d’abord la cause de l’expression
de mon corps. L’homéopathie Weleda fait
donc partie de mes traitements préventifs
prescrits.
Recommandez-vous les produits Weleda ?
Oui je recommande les produits dans
l’exercice de mes pratiques, également, sur
l’aspect produit, plus sur l’aspect respect de
la nature et la cohérence dans la durée des
principes et engagements. Cependant mes
amies les utilisent aussi, ce qui devient la
meilleure recommandation !
J’offre également pour chaque naissance,
l’huile au calendula pour la maman et le
massage du bébé et l’huile à la rose pour le
visage. Mes enfants utilisent aussi les produits
Weleda.
Nous parlions, en présentation de cette
nouvelle rubrique, du rôle important des
parents dans l’évolution des mentalités et
des comportements des 28 /35 ans. Etesvous consciente du fait que l’éducation
que vous avez donnée à vos enfants a eu
un impact direct sur ce qu’ils ou elles sont
aujourd’hui ?
Aujourd’hui votre acte d’achat Weleda est-il
dicté par la qualité des produits ou par les
valeurs auxquelles ses produits s’attachent ?
Bien que cette question me surprenne je
répondrais les deux.
Je suis d’un naturel sceptique et fais particulièrement attention à tout ce que j’achète.
Je lis attentivement tous les composants, et si
ceux-ci me conviennent, j’achète le produit.
Ensuite, je teste et si ce produit est concluant,
alors je suis capable d’en parler et
C’est en 1980 qu’un de mes amis
de le conseiller autour de moi ;
La dénomination « culture bio- pratiquant également les massages m’a
dynamique » intègre et applique fait connaître les produits Weleda.
ces fondements simples, ce respect
entre l’homme et la terre, la terre et l’univers.
Etre parents est un art difficile, pas d’école,
Weleda représente donc pour moi à la fois la simplement en mémoire l’éducation que nous
qualité des produits dans le respect de mes avons, nous-mêmes, reçue. Que reste-t-il de
cette mémoire ? Très succinctement, des
principes et convictions.
blessures et des pansements. Qu’allons-nous
Où achetez-vous les produits Weleda ?
proposer à notre enfant ? la même chose ?
J’habite une petite ville de province et ou tenter simplement de lui offrir autre
j’achète mes produits Weleda en pharmacie, chose ? L’enfant n’est pas nous, il est lui. Alors
commençons à nous connaître nous-même
tout simplement.
28
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avant que prétendre le connaître lui. Cette
simple logique nous permet déjà d’entrevoir
le commencement d’une démarche.
Je répondrais donc oui à votre question.
Je pense réellement et je l’ai constaté au
fur et à mesure qu’ils grandissaient, que les
différentes portes que nous tentons de leur
faire ouvrir auront une incidence directe sur
leur comportement, leur épanouissement,
leur vie.
J’ai quant à moi, essayé les quelques outils
que je possédais. Je travaillais beaucoup
à « faire ensemble » devoirs, préparations
culinaires, ou ce que nous nommions « nos
ateliers » ensemble nous faisions du dessin,
de la poterie, du modelage, nous développions, « l’expérimentation » l’ouverture sur la
créativité, l’imaginaire, à travers le toucher,
l’expression, le faire avec les mains. Chacun
participait à la vie de notre famille, il n’y avait
pas de « rôle » à tenir, simplement pouvoir
cultiver le savoir vivre : vivre pleinement sa
relation avec l’autre, et savoir aimer la vie.
Que sont vos enfants devenus ?
Caroline, 33 ans, après une formation
d’ébéniste, a trouvé un emploi dans sa spécialité. Mariée elle est mère de deux enfants.
Gwennaël, 32 ans, est dans un bureau d’études
après une formation arts et métiers. Il est également marié père de deux enfants, sa femme
est professeur dans un lycée technique.
Yann Eric qui, lui, a fait ses études au
Venezuela et en Norvège, est guide touristique dans ce même pays et compte y
retourner. Marié avec une Vénézuélienne,
sans enfants.
Enfin Elysa qui a 14 ans jeune fille heureuse
de vivre est en quatrième.
Que pensez-vous de l’époque actuelle ?
Je pense, comme beaucoup, que nous
sommes totalement dans un monde de consommation. Le tout, tout de suite. Nous
agissons comme s’il n’y avait pas d’après,
de demain. Comme si nous étions seuls.
Carte d’identité : Colette BERNARD
Age : 54 ans
Situation de famille : Divorcée, 4 enfants
Profession : Art-thérapeute (peinture, dessin, modelage).
Travail d’analyse et travail sur le corps : massage.
Aime : la vie, la nature, les voyages,
Colette est artiste peintre.
Signes particuliers : Ne possède pas la télévision !
Colette a toujours pratiqué le troc (référence aux S.E.L.
(Systèmes d’échanges locaux)
Je pense que les médias conditionnent et
entretiennent cet état d’insécurité. Cet état
du non futur. Cet état de peur continuelle.
Quand on conditionne les personnes dans
la peur, l’on maintient la dépendance et le
désir de protection. Sommes-nous considérés
comme des enfants ou comme des adultes ?
Il semble que « beaucoup » souhaitent ne pas
nous voir grandir !
Je pense que nous devrions nous axer plus
sur les relations privilégiant la personne. Sur
ce qu’elle est et sur ce qu’elle sait. Développer
son projet personnel dans son environnement
immédiat. Développer également la solidarité,
ce mot signifie pour moi : faire, et avancer
ensemble, réfléchir à après, pour nous-même,
pour nos enfants, pour les autres.
Apprendre à se connaître, mais pas au
détriment de l’autre, des autres.
Merci Colette.
Interview : Jean-Yves Udar
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Calendrier WELEDA 2006
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d’ Alexander
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créateur de
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Il fait apparaître comme par
magie des formes florales à la
surface de l’eau, en la faisant
vibrer par la force du son…
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epuis une dizaine d’années, Alexander Lauterwasser, artiste et chercheur allemand, crée des « figures
acoustiques » en photographiant les formes
éphémères que produisent des ondes sonores
à la surface de l’eau. Parmi les nombreuses
formes recueillies, d’une beauté fascinante,
beaucoup d’entre elles semblent issues du
monde floral… Vous pourrez découvrir ces
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REVUE WELEDA 116
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formes étonnantes dans le calendrier Weleda
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2006,
à paraître début novembre 2005.
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Sons et vibrations, sculpteurs de formes
décrivent
� � �De
� �nombreux
� � � � � � � mythes
� � � � �anciens
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� � � � � la
création du monde à partir des eaux chaotiques
d’un océan originel, mû par la force créatrice
du Verbe, du son, voire d’une musique céleste.
Du fait de sa grande capacité à résonner, l’eau
réagit instantanément à toute onde sonore par
un jeu fascinant de mouvements ondulatoires.
Le plus souvent chaotiques, leurs interférences
peuvent, dans certaines conditions, faire
naître de fascinantes formes géométriques,
faites d’ondes stationnaires oscillant à l’unisson. D’une grande beauté et d’une étonnante
diversité, elles évoquent des formes florales,
semblant manifester un principe créateur
secret à l’œuvre dans la Nature. L’ensemble
des formes visibles serait-il
l’expression de
mouvements
subtils arrivés à
terme, de vibrations sonores
« figées » dans
Alexander Lauterwasser
la matière ?
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Fleur… Beauté et forme parfaites d’une
durée éphémère… S’élançant de l’extrémité d’une plante
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vers l’espace infini…� Signal odorant �et coloré lancé�� dans l’inconnu.
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Le calendrier WELEDA
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d’Alexander
Lauterwasser
et à un court texte
Découvrez-y
chaque
mois,
un
nouveau
poétique.
Les
fêtes
cardinales
sont illustrées
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motif floral associé à une figure acoustique par les dessins d’Alfred Bast.
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Pour commander ce calendrier, il vous suffit de renvoyer le coupon ci-dessous dûment rempli
et accompagné du règlement correspondant (par chèque ou mandat), à l’adresse suivante :
LABORATOIRES WELEDA – Service Consommateurs –
9, rue E. Jung – BP 228 – F 68332 Huningue Cedex.
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Offre dans la limite des stocks disponibles. Comptez environ 2 à 3 semaines de délai de livraison à partir de début novembre 2005.
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