le placement gagnant
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le placement gagnant
La pierre : le placement gagnant G rand “chouchou” des Français malgré la poursuite de la hausse des prix, l’immobilier représente un bon compromis entre la sécurité et la rentabilité. Le plafonnement des avantages fiscaux étant, pour l’instant, abandonné, si vous optez pour “la solution pierre” vous n’aurez que l’embarras du choix, chaque solution répondant à des besoins bien précis et à des avantages fiscaux particuliers... Le Robien version 2006 Placement préféré des Français, la pierre permet de se constituer un patrimoine tout en faisant jouer le levier de la défiscalisation L’immobilier locatif est depuis longtemps le fer de lance de Bercy et des parlementaires qui, au fil des gouvernements, ont multiplié les régimes de faveur. Après le Périssol, le Besson, voici donc le Robien version 2006 ! Ramené à 9 ans (au lieu de 15 ans auparavant), l’amortissement est de 6 % pendant les sept premières années et de 4 % les deux années suivantes, soit un amortissement de 50 % en neuf ans. Cet amortissement diffère du Robien initial qui était de 8 % les cinq premières années et 2,5 % les quatre années suivantes. Dans le nouveau système, pas de plafond de ressources des locataires, mais des plafonds de loyers revus à la baisse correspondant à quatre zones. Pour 2006 les plafonds sont les suivants : • Zone A : 19,89 €/m2 • Zone B1 : 13,82 €/m2 • Zone B2 : 11,30 €/m2 • Zone C : 8,28 €/m2 Par ailleurs, le propriétaire doit louer le logement vide pendant au moins 9 ans à titre de résidence principale. La location doit intervenir dans les 12 mois de l’acquisition du bien ou de l’achèvement des travaux. Les locaux à usage mixte (habitation et professionnel) bénéficient de l’amortissement de Robien à condition que la partie affectée à l’habitation représente au moins les trois quarts de la superficie. Le locataire peut être un des ascendants ou descendants du bailleur, à condition d’être détaché de son foyer fiscal. Le dispositif Borloo Le “Borloo” est tout droit issu de la loi sur “l’engagement national sur le logement”. Il vise à relancer le logement neuf “intermédiaire” afin de contenir la hausse des loyers et élargir l’offre locative. Pour attirer les investisseurs, ce nouveau dispositif accorde un amortissement de 6 % pendant sept ans, 4 % pendant deux ans et 2,5 % pendant six ans, soit 65 % sur 15 ans. Cet avantage se cumule avec une déduction forfaitaire de 30 %. En contrepartie, l’investisseur doit : • Louer le logement pendant au moins neuf ans à titre de résidence principale ; • Respecter des plafonds de loyers inférieurs de 30 % à ceux du marché du neuf et correspondant également à quatre zones identiques à celles du dispositif de Robien (zone A : 15,91 € le m2, zone B1 : 11,06 € le m2, zone B2 : 9,04 € le m2, zone C : 6,62 € le m2); • Prendre en compte les plafonds de ressources des locataires, calqués sur ceux des prêts locatifs intermédiaires (PLI). Ce plafond, pouvant aller de 24 000 € à 92 500 € net par an suivant la zone géographique et la composition de la famille. Sur ce point il s’agit des revenus 2004, à confirmer par décret. Sous le soleil avec la loi Girardin La loi Girardin a pour principal objectif le développement des départements et territoires d’outre-mer. Cela se traduit par des aides fiscales à l’investissement locatif dans le secteur libre (sans conditions spécifiques) ou intermédiaire (avec des conditions de loyer et de ressources du locataire). Dans le premier cas, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 40 % du prix du bien sur 5 ans. Elle est portée à 44 % si le logement est équipé en énergies renouvelables et à 50 % s’il est situé dans une Zone Urbaine Sensible (ZUS). Le taux de réduction peut atteindre les 54 % si vous cumulez les deux derniers critères. Dans le secteur intermédiaire, la réduction d’im- Quelques conseils préalables à l’achat pôt est plus importante : elle est de 50 % sur 5 ans. Elle atteint 54 % si le logement est équipé d’une installation fonctionnant aux énergies renouvelables et de 60 % si le bien est dans une ZUS. La réduction peut monter jusqu’à 64 % si vous cumulez les deux derniers critères. Pour les baux conclus ou renouvelés en 2006, les loyers pratiqués (charges non comprises) ne doivent pas dépasser 136 €/m2 dans les départements d’outre-mer et Mayotte et 175 € ailleurs. Les ressources maximales du locataire varient quant à elles en fonction de sa situation familiale et géographique. Ce dispositif, applicable jusqu’au 31 décembre 2017, concerne aussi bien les particuliers domiciliés en France Métropolitaine que dans les DOM-TOM. Résidences avec services De plus en plus en vogue, les formules de résidences avec services englobent aussi bien la résidence de tourisme que la résidence pour étudiants ou celle pour personnes âgées. Pour bénéficier de ce statut, il faut répondre à de nombreux critères, variables d’une spécificité de résidence à l’autre. Ainsi, pour une résidence de tourisme, il devra s’agir d’un ensemble de chambres ou d’appartements meublés offerts à la location pour la semaine, la journée ou le mois à une clientèle touristique. Elle devra être dotée d’un minimum de prestations et d’équipements communs (accueil, restauration, service de ménage...). Dans ce type de placement, la TVA versée au moment de l’achat du bien est récupérable. Cette taxe est donc déduite du prix de vente. Pour que ce régime soit applicable, il faut signer un bail commercial avec une société d’exploitation qui se chargera de la gestion du bien. La loi Demessine et les ZRR Créée en 1999, la loi Demessine est destinée à développer le tourisme et, par ricochet, l’emploi dans des secteurs encore méconnus. L’investissement dans une résidence de tourisme située dans une Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) ouvre droit à une réduction d’impôt égale à 25 % du prix d’achat dans la limite de 50 000 € pour une personne seule et 100 000 € pour un couple. La loi Malraux Destinée à soutenir la réhabilitation des centres-villes, la loi Malraux n’a pas subi de modifications suite à la loi de finances 2006. Plutôt destiné aux contribuables fortement imposés, l’investissement en loi Malraux permet au propriétaire d’un immeuble situé dans un secteur sauvegardé ou dans une zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager d’imputer les déficits fonciers résultant des dépenses des travaux de restauration sur son revenu global et ce, sans aucun plafond. Cette restauration doit s’effec- Bien que déterminant, l’aspect fiscal ne doit pas être le seul élément pris en compte dans un investissement immobilier. Certaines règles de base sont indispensables, comme : • Choisir un bon emplacement, en veillant à ce que la localité soit bien desservie par les transports, proche des commerces et des établissements scolaires et bénéficie d’un bon potentiel de développement ; • Suivre de près l’évolution du marché ; • S’entourer de toutes les garanties locatives pour éviter d’éventuels loyers impayés (bail notarié, vérification de la solvabilité des locataires, assurance contre les loyers impayés et les dégradations...) ; Avant d’investir, déterminez vos objectifs (revenus complémentaires, retraite, pour loger ses enfants ou pour y habiter soi-même...) et entourez-vous des conseils d’un notaire. En fonction de vos critères et de vos attentes, il vous conseillera l’option la plus adaptée à votre profil. tuer dans le respect de certaines règles d’urbanisme très strictes après accord des Monuments historiques. Le dit bien doit être affecté à la résidence principale d’un locataire dans les douze mois de l’achèvement des travaux et pour une durée de 6 ans. Ce sont les seules conditions pour pouvoir bénéficier de ce régime. D’autres pistes à exploiter En marge de l’immobilier pur, il existe des placements moins “connus”... • Les bois et forêts Jusqu’au 31 décembre 2010, une réduction d’impôt de 25 % est calculée sur le prix d’achat des investissements forestiers, dans la limite de 5 700 € pour une personne seule et 11 400 € pour un couple marié. Cet avantage concerne l’achat de bois et forêts ou de terrains nus à boiser d’une superficie maximale de 25 hectares. Le propriétaire doit s’engager à les conserver pendant au moins 15 ans en appliquant un plan simple de gestion agréé par le centre régional de la propriété forestière. Les terrains nus devront être reboisés dans les 3 ans de l’acquisition. • Les groupements fonciers agricoles Ils bénéficient d’un abattement sur les droits de succession de 75 % de la valeur nette des parts si celles-ci ne dépassent pas 76 000 € ou d’un abattement de 50 % de cette valeur nette pour la part supérieure à 76 000 €. Pour en bénéficier, les biens agricoles doivent être donnés à bail à long terme (18 ans au moins), les parts doivent être détenues depuis au moins 2 ans par le donateur ou le défunt et le bénéficiaire des parts doit s’engager à les conserver pendant au moins 5 ans. actus Êtes-vous prêt pour le diagnostic de performance énergétique ? À partir du 1er juillet 2006, tout acheteur pourra demander au vendeur d'un logement de lui fournir un diagnostic de performance énergétique. Pour les locations, ce document devra être annexé à tout nouveau contrat de location à compter du 1er juillet 2007. L’objectif de ce nouveau diagnostic est d'informer l’acquéreur ou le locataire sur la consommation énergétique du logement et de trouver les moyens pour améliorer la situation et limiter l'émission de gaz à effet de serre. Ces informations, annexées à la promesse de vente ou à l'acte authentique, n'auront toutefois qu'une valeur informative. (Loi de simplification du droit du 9 décembre 2004 / art. 41JO du 10 décembre 2004) Assurance-vie : plus de clarté dans les contrats Depuis le 1er mai, toute proposition de contrat d'assurance-vie doit faire apparaître sur sa première page plusieurs informations : - Le type de contrat d'assurance (individuelle ou collective) - Les garanties offertes - Les frais et indemnités - La faculté de rachat ou de transfert - La participation ou non aux bénéfices - La durée du contrat établie en fonction de la situation de chaque souscripteur - Les modalités de désignation des bénéficiaires. Par ailleurs, l'assureur est désormais tenu de porter sur le contrat certaines informations sur les modalités et les conséquences de la désignation des bénéficiaires de l'assurance-vie. Loi du 15 décembre 2005 - Arrêté du 1er mars 2006 (JO du 10 page 3621) -Arrêté du 8 mars 2006 (JO du 17 page 4046) L'investissement locatif a la cote Selon une étude récente, les investissements dans le neuf représentent 55 % des transactions conclues en 2005. Avec 66 825 opérations, l'amortissement de Robien confirme son succès. Petit rappel : à compter du 1er juillet, la formule actuelle sera remplacée par un nouveau dispositif dans lequel l'amortissement maximum sera limité à 50 % de la valeur du bien et sur 9 ans. En projet Vente en état futur de rénovation Tout droit inspiré du contrat de vente en état futur d'achèvement, le contrat de vente en état futur de rénovation devrait concerner la vente (avant rénovation) de logements situés dans des immeubles à rénover. Il suppose que le vendeur remette à l'acheteur un descriptif du bien à rénover, fournisse une garantie d'achèvement des travaux et souscrive une assurance dommages ouvrages. Le paiement de la totalité du prix pourrait être demandé à la conclusion de la vente, mais 20 % du montant des travaux seront consignés sur un compte spécial jusqu'à la livraison du bien.