L`agriculture biologique dans le Centre en 2010

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L`agriculture biologique dans le Centre en 2010
Centre
Analyse et Résultats
Numéro 2013AR9 - Février 2013
L’agriculture biologique dans le Centre en 2010
Dans le Centre, l’agriculture en mode biologique
se développe encore.
Seulement 2,4 % des
exploitations ont adopté
cette pratique contre
3,3 % en moyenne dans
les régions.
Elles sont plutôt situées
à l’ouest de la région :
l’Indre-et-Loire et le Loiret-Cher en comptent plus
de la moitié. Les unités
viticoles sont parmi
celles qui pratiquent le
plus ce mode de production.
Le mode biologique
emploie plus de maind’œuvre que le mode
conventionnel. Les chefs
d’exploitation y sont par
ailleurs plus jeunes d’environ six ans comparé à
l’ensemble de leurs collègues, toutes exploitations confondues.
Si les intentions de
conversion au bio se
confirment, le Centre
compterait alors en 2015,
deux fois plus d’exploitations biologiques que
cinq ans plus tôt, soit
environ 1200 unités.
Les viticulteurs nombreux chez les bio
Parmi les exploitants adeptes du mode
biologique, ceux exerçant une activité viticole dominante affichent une présence
forte : ils représentent 22 % des exploitations bio alors qu’ils ne sont que 7 % dans
l’ensemble des exploitations régionales.
Autre orientation plus affirmée qu’en mode
conventionnel, les activités combinant
polyculture et polyélevage. On dénombre
plus de 18 % d’unités dans ce groupe.
Globalement elles représentent à peine
13 % de l’ensemble des exploitations.
Les exploitations les plus nombreuses dans
la région, celles orientées grandes cultures
(56 %), ne forment qu’un tiers des unités en
mode biologique.
Toutes les orientations n’adhérent pas de
manière égale au mode de production
biologique.
Les exploitations viticoles plus nombreuses en mode biologique
% du nombre d'exploitations
100
90
18 %
80
60
2,1 %
5,9 %
5,3 %
3,9 %
2,0 %
50
21,6 %
70
13 %
2,9 %
7,9 %
0,6 %
6,6 %
2,6 %
1,4 %
7,3 %
2,4 %
40
Polyculture et polyélevage
Elevage hors sol
Ovins, caprins
et autres herbivores
Bovin lait, élevage
et viande combinés
Bovin élevage et viande
Bovin lait
8,9 %
30
55,7 %
20
31,9 %
Fruits et autres cultures
permanentes
Viticulture
Maraîchage et horticulture
10
Grandes cultures
0
Exploitations bio
Source : Agreste - Recensement agricole 2010
Toutes exploitations
Centre
Analyse et Résultats
Répartition des producteurs
en agriculture biologique
L’effet OTEX (orientation technico-économique) impacte la situation géographique des
exploitations biologiques : elles se situent
principalement à l’ouest de la région dans les
zones viticoles.
L’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher réunissent
donc ensemble plus de la moitié des unités du
Centre en mode biologique.
Sources :
©IGN - BD Carto
Agreste - RA 2010
DRAAF Centre
Novembre 2012
Conception DRAAF Centre
N.B. : pour des raisons de secret statistique, les points
ont fait l’objet d’une dispersion aléatoire à l’intérieur
d’une grille composée de carrés de 10 km de côté
Les formes sociétaires plus nombreuses chez les bio
Davantage d’EARL chez les exploitations bio
100 %
90 %
13 %
80 %
5%
70 %
10%
5%
22%
26 %
60 %
50 %
64%
40 %
30 %
Autres
GAEC
EARL
Exploitation individuelle
57 %
20 %
10 %
0%
Exploitations bio
Toutes exploitations
Particularité des exploitations bio : elles
sont globalement moins nombreuses à
choisir le statut individuel. Le statut d‘EARL
se révèle plus prisé que dans l’ensemble
des exploitations. C’est plus vrai encore
dans les unités viticoles ou fruitières, pour
lesquelles la tendance est accentuée. Les
statuts sociétaires protègent puisqu’ils
permettent de ne pas toucher aux biens
propres en cas de mauvais résultats de
l’entreprise.
Par ailleurs, cette différence peut également illustrer une autre manière d’envisager la gestion de l’exploitation. Ces statuts
facilitent également le recours à la main
d’œuvre, plus fort en mode biologique.
C’est particulièrement le cas en viticulture.
Source : Agreste - Recensement agricole 2010
Peu de petites exploitations
2
Parmi les adeptes du mode bio, les petites
exploitations (moins de 25 000 € de potentiel de production) sont moins nombreuses
que dans l’ensemble des exploitations
(20 % contre 27 %). Corollaire, les
moyennes et grandes unités sont très
présentes en bio.
Tout se passe comme si le mode bio
nécessitait un seuil minimum de production
pour supporter des coûts de production
plus élevés.
Exploitations selon leur catégorie
de production brute standard
Exploitations
bio
Toutes
exploitations
Petites
20 %
26 %
Moyennes
37 %
29 %
Grandes
Ensemble
44 %
100 %
45 %
100 %
Source : Agreste - Recensement agricole 2010
Centre
Analyse et Résultats
Le bio n’est pas une affaire de famille
Le volume de travail se répartit différemment
dans les exploitations qui présentent une
certification biologique. La charge de travail
entre chefs et coexploitants et salariés est
même inversée entre bio et l’ensemble des
exploitations.
Les chefs d’exploitation et coexploitants ne
fournissent que 40 % de la quantité de travail
annuel, pour presque 60 % dans l’ensemble
des exploitations. A contrario, le recours au
salariat est plus important chez les bio : les
salariés assument 56 % de la quantité de
travail pour 31 % dans l’ensemble des unités.
Toujours chez les bio, la main-d’œuvre
familiale est également encore plus réduite :
moins de 4 % du volume de travail est assuré
par les conjoints non coexploitants.
Plus de salariés permanents dans les exploitations bio
% d'UTA
2%
0,85 %
100 %
90 %
9%
20,26 %
80 %
70 %
2%
6%
34,43 %
60 %
50 %
1,70 %
3,70 %
40 %
30 %
ETA-CUMA
Saisonniers
Salariés permanents
Autres actifs familiaux
Conjoints
Chefs et coexploitants
22 %
59 %
39,06 %
20 %
10 %
0%
Exploitations bio
Toutes exploitations
Source : Agreste - Recensement agricole 2010
Le nombre d’exploitations bio pourrait doubler entre 2010 et 2015
Si les exploitants conventionnels confirment
leurs souhaits exprimés lors du recensement
agricole, le nombre d’exploitations bio pourrait
doubler entre 2010 et 2015, pour s’établir aux
alentours de 1200 exploitations.
En effet, parmi les exploitations en mode
conventionnel en 2010, 585 déclarent avoir un
souhait de conversion pour les 5 ans à venir.
Parmi ces unités, 14 % affichent une orientation viticole.
Les céréaliers se montrent moins nombreux à
vouloir se lancer dans la production biologique. En effet, ils ne représentent que 43 %
de ceux qui souhaitent se convertir à l’agriculture biologique, alors que parmi l’ensemble
des exploitations régionales, ils sont 56 % à
avoir une orientation céréales et grandes
cultures.
Exploitations souhaitant se convertir
dans les 5 ans à venir, selon l’OTEX
Polyculture et
polyélevage
14 %
Élevage hors sol
3%
Grandes cultures
43 %
Ovins, caprins et
autres herbivores
7%
Bovin élevage et viande
11 %
Bovin lait
2%
Fruits et cultures permanentes
2%
Viticulture
14 %
Maraîchage et
horticulture
4%
Source : Agreste - Recensement agricole 2010
Des chefs d’exploitation plus jeunes en bio
Age moyen du chef d’exploitation en 2010
Les responsables d’exploitation qui ont une
certification biologique ont en moyenne six ans
de moins que l’ensemble des chefs d’exploitation.
Un quart des agriculteurs bio ont moins de
39 ans alors qu’un autre quart atteint ou
dépasse 53 ans.
Dans l’ensemble des exploitations, c’est 44
et 59 ans.
Parmi les chefs d’exploitation de 50 ans ou
plus, 40 % connaissent leur successeur. Les
autres n’ont pas de visibilité sur le devenir de
la transmission de leur exploitation.
Grandes cultures
Maraîchage et horticulture
Viticulture
Fruits et autres cultures permanentes
Bovins lait
Bovin élevage et viande
Bovins lait, élevage et viande combinés
Ovins, caprins et autres herbivores
Elevage hors-sol
Polyculture-polyélevage
Ensemble
Source : Agreste - Recensement agricole 2010
Exploitations
biologiques
Toutes
exploitations
48
42
44
50
52
47
42
45
46
47
46
52
51
52
53
48
51
49
54
51
51
52
3
Centre
Analyse et Résultats
Définitions
Production brute standard (PBS)
Les surfaces de culture et les cheptels de chaque exploitation
sont valorisés selon des coefficients. Ces coefficients de PBS
ne constituent pas des résultats économiques observés. Ils
doivent être considérés comme des ordres de grandeur
définissant un potentiel de production de l’exploitation par
hectare ou par tête d’animaux présents hors toute aide.
Pour faciliter l’interprétation, la PBS est exprimée en euros,
mais il s’agit surtout d’une unité commune qui permet de
hiérarchiser les différentes productions entre elles.
La variation annuelle de la PBS d’une exploitation ne traduit
donc que l’évolution de ses structures de production (par
exemple agrandissement ou choix de production à plus fort
potentiel) et non une variation de son chiffre d’affaires.
La contribution de chaque culture et cheptel permet de classer
l’exploitation agricole dans une orientation technico-économique (Otex) selon sa production principale.
On appelle petite exploitation une exploitation dégageant
une production brute standard de moins de 25 000 euros. Les
exploitations moyennes correspondent aux unités dégageant
de 25 000 à 100 000 euros. Les exploitations dites grandes
dégagent plus de 100 000 euros de PBS.
Unité de travail annuel (UTA)
C’est l’équivalent du travail d’une personne à temps plein
durant l’année entière sur l’exploitation.
Méthodologie du recensement agricole 2010
La présente étude porte sur les exploitations agricoles du recensement 2010 ayant déclaré disposer d’une certification biologique par un organisme certifié.
Les exploitations n’ayant produit aucune production durant la
campagne 2009-2010, sont exclues du champ, ainsi que celles
dont le seuil de production est insuffisant.
De ce fait, les résultats ne sont pas directement comparables
à ceux de l’Agence Bio : son périmètre d’exploitation est plus
large. Les exploitations qui ne vérifient pas les conditions de
définition de l’exploitation agricole au sens du recensement
sont incluses. Peuvent l’être également celles qui n’ont rien
produit lors de la campagne 2009-2010.
Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
Service Régional de l’Information Statistique et Économique
131 rue du Faubourg Bannier - 45042 ORLEANS CEDEX 1 Tél. : 02 38 77 40 60 - Fax : 02 38 77 40 69
Directeur de la publication : François PROJETTI
Rédacteur en chef : Pierre BARBÉRA
Rédacteur : Jacqueline DUSSIN
Composition : SRISE Centre
© Agreste 2013

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