Fiche pays Malaisie - Ile de france international

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Fiche pays Malaisie - Ile de france international
FICHE PAYS
Malaisie
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Données générales
Superficie : 329 847 km²
Capitale : Kuala Lumpur
Putrajaya (capitale administrative)
Monnaie : Ringgit malaisien (MYR)
Langue : Malais, anglais, mandarin, tamoul
Population : 30,3 millions d’habitants
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Démographie
Le taux de croissance annuel de la population malaisienne est de 1,6 % (2014).
La population malaisienne est jeune : l’âge médian est de 27 ans. L’espérance de vie est de 72,5 ans pour les hommes
et 77,2 ans pour les femmes. L’indice de fécondité est de 2,1 enfants en moyenne par femme.
Âges
De 0 à 14 ans
De 15 à 64 ans
64 ans et plus
2012
28,8 %
65,7 %
5,5 %
Source: Department of Statistics Malaysia
Infrastructures
La Malaisie dispose d’un réseau routier de bonne qualité et d’un réseau autoroutier relativement récent qui déssert
de manière très satisfaisante l’axe nord-sud de la péninsule.
Le réseau ferroviaire compte environ 2 600 km de voies. Les deux lignes principales, la West Coast Line et l’East Coast
Line, desservent l’axe Nord-Sud de la péninsule en reliant la frontière thaïlandaise à Singapour. Le reste du réseau est
peu dense. Une voie rapide de 375 km reliant Kuala Lumpur à Singapour devrait voir le jour à l’horizon 2025.
Le pays compte 5 aéroports internationaux et 15 aéroports nationaux, dont les nombreuses lignes aériennes
intérieures permettent de se déplacer aisément en Malaisie, à bas prix.
La Malaisie dispose de 7 ports commerciaux majeurs, dont certains figurent parmi les plus grands ports à conteneurs
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du monde. Port Kelang (Kuala Lumpur) est le 13 port de conteneurs mondial, et Tanjung Pelepas, le 20 .
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Données politiques
Type de régime
La Malaisie est une monarchie fédérale parlementaire. L’essentiel des pouvoirs est détenu par l’État fédéral alors que
les États fédérés, possédant tous leur propre constitution et parlement, règlent les affaires locales.
Le roi est élu parmi les sultans héréditaires de neufs États de la fédération pour un mandat de cinq ans, et nomme le
Premier ministre (toujours le chef de la majorité issue des élections générales, tenues tous les 5 ans).
Les dernières et prochaines élections
Dernières élections : élections générales (législatives) du 5 mai 2013, qui se sont soldées par une victoire du Barisan
Nasional, la coalition au pouvoir depuis l’indépendance du pays.
Prochaines élections : mai 2018 ou avant (système dit de « Westminster »).
Les principaux dirigeants
Premier Ministre : Datuk Seri Najib bin Tun Razak (depuis mars 2009).
Vice-Premier ministre : Tan Sri Muhyiddin Yassin (depuis mars 2009)
Quatorzième et actuel Yang di Pertuan Agong (roi) : Sultan Abdul Halim Mu’adzam Shah, Sultan de l’état du Kedah
(roi depuis décembre 2011, pour la seconde fois après avoir régné de 1970 à 1975).
Données économiques en 2015
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
PIB
Déficit public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
Malaisie
France (2014)
313,2 Mds USD (2014)
3,7 %
57 %
10 804 USD
5,5-6 % (prévision)
3,2 % (2014)
3,0 %
2 060,6 Mds EUR
4,0 %
95,0 %
45 384 USD
0,4 %
0,5 %
10,0 %
Sources : Department of Statistics Malaysia, FMI, Commission européenne, INSEE.
Situation économique du pays
Caractérisée par sa forte ouverture (les échanges représentent 142 % du PIB), l’économie malaisienne a su faire face à la
conjoncture internationale actuelle difficile et a affiché en 2014 une croissance de 6 %, grâce à une demande interne
dynamique et à l’augmentation des investissements, notamment privés. L’investissement total a en outre augmenté de
7,5 % en 2014. Le pays, largement dépendant de son commerce extérieur, avait été touché par la baisse de la demande
externe suite à la crise de 2008, mais était parvenu à limiter la décroissance de son PIB à - 1,7 % en 2009. Grâce au plan
de relance déployé par le gouvernement en 2010, la Malaisie a donc rapidement retrouvé puis confirmé le chemin de la
croissance. Le gouvernement s’est fixé comme objectif la création de 3,3 millions d’emplois d’ici 2020, et la stabilisation
de l’économie entre 5,5 et 6 %.
L’accélération de la consommation constitue le principal moteur de l’activité économique, et a permis à la Malaisie de
compenser l’impact défavorable de la crise économique. La consommation privée a ainsi connu une croissance de 4,4 %
en 2014. Le solde du commerce extérieur est positif, et représente aujourd’hui 8,1 % du PIB, les exportations ayant
augmenté de 17,8 % entre 2010 et 2015.
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Malgré la prédominance des services, le poids de l’industrie dans l’économie malaisienne est encore très important,
puisqu’elle représente 41 % du PIB. La part des services dans le PIB, en croissance constante, est de 50 %, quand le
domaine de l’agriculture ne représente plus que 9 %.
Situation financière du pays
La monnaie nationale malaisienne est le ringgit (MYR). En 2005, le régime de change est passé d’un régime fixe indexé sur
le dollar américain (USD) à un régime à flottement administré. La situation financière de la Malaisie est saine. Le déficit
public, qui s’était creusé en 2009 en raison du plan de relance faisant suite à la crise économique, est revenu en 2012 à un
taux de 4,5 % du PIB, puis en 2015 à 3,7 %du PIB.
La dette externe s’élève à 33,4 % du PIB. La dette publique s’élève 57 % du PIB, taux qui demeure raisonnable au regard
des capacités de financement du pays, notamment grâce à un taux d’épargne élevé de 35,4, %. Les réserves de change,
confortables, s’élèvent à plus de 97,3 Mds USD (mai 2015), marquant néanmoins une nette baisse par rapport à l’année
2014 (118,5 Mds USD en mai 2014).
Politiques fiscale et économique du pays
Sur les dix dernières années, la Malaisie a atteint le sommet de son modèle économique, imposant de négocier un virage
stratégique majeur pour maintenir la croissance et la prospérité de sa société.
Ce virage, pressenti par nombre de sociétés françaises actives en Malaisie, s’est matérialisé de manière très vivante et
pragmatique par le programme de transformation économique (ETP en anglais) engagé par le gouvernement malaisien
depuis 2010.
Les fondamentaux économiques de cette mutation sont en phase avec les aspirations de nos entreprises, grands groupes
comme PME : économie du savoir, montée en gamme des industries phares du pays pour en faire des pôles d’excellence
mondiaux, mieux vivre en ville, tirer le plus de valeur ajoutée des ressources naturelles agricoles, etc.
Au cours des 10 dernières années, la Malaisie semble être arrivée au bout du cycle économique classique des pays
émergents. Plus assez compétitive pour faire face aux émergents ni assez développée pour concurrences les pays les plus
avancés, l’économie malaisienne menaçait de tomber dans le piège des pays à revenus intermédiaires.
Pour négocier ce virage stratégique majeur, maintenir la croissance et la prospérité, et répondre à l’ambition de faire de
la Malaisie une économie développée à hauts revenus à l’horizon 2020 (en atteignant un PIB/hab de 15 000 USD/an), le
gouvernement a lancé un ambitieux un programme de transformation économique visant 6 grands objectifs :
1. Consolider la consommation interne comme moteur de la croissance ; 2. Développer l’économie du savoir ;
3. Urbaniser le pays ; 4. Assainir les finances publiques ; 5. Faire monter en gamme les industries phares pour bâtir des
pôles d’excellence mondiaux (fini les « usines tournevis ») ; 6. Renforcer le poids économique des PME.
Mis en place par le gouvernement en 2010 après une année de débats publics, le programme de transformation
économique (ETP) planifie la mise en œuvre de réformes sur la décennie. Ces réformes concernent 12 secteurs clés,
identifiés comme les moteurs de la croissance malaisienne, et sont déclinés en 152 programmes concrets représentant
environ 350 Mds EUR d’investissement total. L’ETP marque la volonté du gouvernement de stimuler l’investissement
privé (cible de 90 % du financement des projets) et de faire monter la Malaisie sur l’échelle de valeur, en développant
l’innovation. Ce programme se double d’un programme de transformation du Gouvernement (GTP) dont les objectifs
impactent directement les moteurs de l’économie nationale (infrastructures, éducation, corruption, subventions, etc.).
L’ETP est appliqué en articulation avec les orientations stratégiques émises par le New Economic Model (NEM), présenté
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début 2010, décliné dans les 10 et 11 plans (2011-2015 et 2016-2020), et destiné à promouvoir l’innovation et les gains
de productivité.
Dans le cadre de son plan de développement économique, la Malaisie a inclus des mesures fiscales incitatives afin
d’attirer les investissements étrangers dans des secteurs d’activité stratégiques, comme le « statut pionnier » pour les
secteurs de l’industrie, de l’agriculture, et du tourisme, le « label Bionexus » pour le secteur des biotechnologies et le
« statut MSC » pour les entreprises des secteurs TIC et multimédia. Depuis 2007, le gouvernement s’emploie également à
réduire les inégalités de développement qui marquent le territoire malaisien, entre les régions fortement urbanisées
comme Kuala Lumpur et ses banlieues, et les États ruraux de la Malaisie orientale (Bornéo).
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Cinq « corridors de développement » ont été mis en place, avec l’objectif de favoriser l’investissement malaisien et
étranger sur des secteurs d’activités prédéfinis (potentiellement les plus porteurs pour la région), principalement au
moyen d’incitations fiscales et d’investissements publics de démarrage. En avril dernier, le gouvernement a mis en place
une taxe sur la valeur ajoutée (GST) portant sur l’ensemble des biens et services, dont le taux est de 6 %.
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La Malaisie est aujourd’hui classée par la Banque mondiale 18 pays pour la facilité à faire des affaires (rapport Doing
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Business 2015), dont 13 pour créer une entreprise, 11 pour échanger au-delà des frontières et 5 pour la protection des
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actionnaires minoritaires. La France, à titre de comparaison, est classée 31 .
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
L’intégration de la Malaisie au niveau régional est très forte. Le pays fait partie de l’ASEAN (Association des nations de
l’Asie du Sud-Est) dont elle a été l’un des membres fondateurs. Le développement récent de l’organisation s’est surtout
axé autour de la libéralisation des échanges commerciaux, avec notamment la création de l’ASEAN Free Trade Area
(AFTA) qui contribue à réduire les barrières douanières entre les pays membres. L’ASEAN a ratifié le projet ASEAN + 3 qui
intègre progressivement la Chine, la Corée du Sud et le Japon dans ses traités de libre-échange. La Malaisie est également
membre de l’Asia Pacific Economic Cooperation (APEC), organisation poursuivant également comme objectif
l’abaissement des barrières douanières, à un niveau plus étendu (21 pays).
La Malaisie est membre des grandes organisations internationales, telles que l’Organisation des Nations unies (ONU), la
Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle fait, par
ailleurs, partie d’organisations diplomatiques telles l’Organisation de la conférence islamique (OCI).
Le pays dispose d’accords de libre-échange avec le Japon, le Pakistan, la Nouvelle-Zélande, l’Inde, le Chili et l’Australie.
Depuis 2010, un accord de libre-échange est également en cours de négociation entre la Malaisie et l’Union
européenne.
À noter enfin, qu’un accord bilatéral, signé en 1975, établit les règles de non-double imposition entre la France et la
Malaisie. Grâce à cet accord, une entreprise française disposant d’une filiale en Malaisie est exemptée d’impôts sur les
bénéfices rapatriés de cette filiale, pour peu que cette dernière se soit acquitée des impôts et taxes en vigueur en
Malaisie.
Commerce extérieur
Importations en 2014 : 208,9 Mds USD (soit environ 190,2 Mds EUR, et 66,9 % du PIB).
Exportations en 2014 : 234,3 Mds USD (soit environ 213,2 Mds EUR, et 74,9 % du PIB).
Poids de la France dans les importations malaisiennes : 1,6 % des importations de la Malaisie.
État des lieux du commerce extérieur
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La Malaisie est le 2 partenaire commercial de la France (et de l’UE) au sein de l’ASEAN, derrière Singapour. Au niveau
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mondial, elle est son 42 client et son 41 fournisseur en 2014, alors que la France est le 14 fournisseur et 20 client de la
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Malaisie. La France est aussi le 4 client européen de la Malaisie, derrière le Royaume Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas.
En 2014, les échanges commerciaux franco-malaisiens ont diminué de 7,25 % au cours de l’année 2014 par rapport à
l’année 2013, pour s’établir à 4,22 Mds EUR. Sur ce montant, les exportations françaises vers la Malaisie s’élèvent en
2014 à 2,39 Mds EUR, contre 2,59 Mds EUR en 2013. Le solde commercial bilatéral reste bénéficiaire mais diminue à
0,56 Md EUR (contre 0,63 Md EUR en 2013).
La part de marché de la France en Malaisie, en progression depuis une dizaine d’années, a reculé sur l’année 2014 et
atteint 1,8 % (contre 2,07 % en 2013, et 2,15 % en 2012).
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Le montant des importations françaises en provenance de Malaisie en 2014 est de 1,83 Md EUR. Celles-ci sont
principalement constituées de produits informatiques et électroniques, ainsi que de produits en caoutchouc et en
plastique, et ‒ c’est une nouveauté remarquable ‒ des pièces pour l’industrie aéronautique, conséquence du
développement de partenariats sur ce secteur entre EADS et des fournisseurs malaisiens.
Exportations françaises en Malaisie (2014
Matériels de transport (64,8%)
2,3%
3,4%
6,7%
5,9%
Equipements mécaniques, matériel électrique,
électronique et informatique (16,9%)
Produits des industries agroalimentaires (5,9%)
16,9%
64,8%
Produits chimiques, parfums et cosmétiques
(3,4%)
Produits pharmaceutiques (2,3%)
Autres (6,7%)
Source : Douanes françaises.
Les secteurs porteurs et la présence française en 2015
Secteurs
1
2
3
4
5
6
Vins
Cosmétiques
Équipements et services pétrole & gaz
Équipements et services secteur ferroviaire
Véhicules aériens (avions, hélicoptères, spatiaux)
Multimédia & électronique
Part de marché de la France
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2 fournisseur de vins (22 %)
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4 fournisseur de produits de beauté (13 %)
nc
e
9 °fournisseur de véhicules et matériel pour voies ferrées (1,6 %)
er
1 fournisseur (68 %)
e
19 °fournisseur de machines et matériel électronique (0,4 %)
Sources : Douanes françaises, Douanes Malaisiennes
La consommation de vin est un phénomène social marqué depuis quelques années, remplaçant progressivement les
alcools forts ‒ cognac et whisky ‒ et la bière. Les exportations françaises de vins vers la Malaisie ont augmenté de 94 % en
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valeur entre 2009 et 2015, et de 13 % en quantité. Avec 22 % de parts de marché, la France se situe en 2 position des
importations malaisiennes de vins, derrière l’Australie.
L’offre française est vivement concurrencée par les vins du Nouveau monde, en raison notamment d’un positionnement
trop incertain sur l’offre de vins de cépage, créneau connaissant le plus fort développement sur les dernières années en
Malaisie.
Le marché des cosmétiques en Malaisie représente plus d’un milliard d’euros, avec une croissance annuelle d’environ
6 %. Les segments les plus porteurs sont le blanchiment de la peau et l’anti-âge, les produits de soin pour homme, et les
produits biologiques, naturels et certifiés halal qui ouvrent des perspectives de développement intéressantes.
La France jouit d’une image de marque très forte sur le secteur des cosmétiques, avec un positionnement en général haut
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de gamme des produits. Elle occupe la 4 place des importations malaisiennes de produits de beauté et de soin, et la
première place pour les parfums.
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La Malaisie est le 25 producteur mondial de pétrole brut, et le 13 producteur de gaz.
La présence française dans le secteur pétrole et gaz est déjà forte au travers de grands groupes tels que Technip,
Schlumberger, Total, et plusieurs filiales de l’IFP. Les opportunités pour les entreprises françaises sur le secteur des
hydrocarbures sont importantes, en particulier dans la filière amont, pour ce qui est des équipements, des technologies
et des services liés au développement des champs en eaux profondes et très profondes (la Malaisie se positionne comme
hub régional de l’industrie du deepwater offshore).
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Le secteur du transport ferroviaire et urbain malaisien voit se développer plusieurs projets de grande ampleur. En outre,
la Malaisie compte déjà 2 600 km de voies ferrées. Les projets de modernisation des chemins de fer nationaux sont
porteurs également de nombreuses opportunités pour les PME comme pour les grands groupes français, notamment en
matière de matériel roulant, de doublement et d’électrification des voies, et pour la création de la nouvelle ligne rapide
qui derait relier Kuala Lumpur à Singapour d’ici à 2025 (390 km en 90 minutes).
Les transports urbains de Kuala Lumpur vont fortement se densifier sur les 10 prochaines années, avec l’extension en
cours des deux lignes de métro léger, et la création engagée de 3 nouvelles lignes de métro lourd.
Le développement du secteur des télécommunications et du haut-débit est une des priorités du gouvernement
malaisien. Les Malaisiens sont très technophiles et fortement connectés, et le secteur de l’audiovisuel en Malaisie voit se
développer un nombre important de nouvelles offres (IPTV, déploiement de la télévision numérique ‒ norme DVTB-2
depuis 2014, lancement en 2013 d’un nouveau câblo-opérateur numérique).
Le secteur des télécommunications présente des opportunités pour les solutions et contenus haut débit mobiles, ainsi
que pour les fournisseurs d’équipements et de solutions de gestion réseaux. Les opportunités dans le secteur de
l’audiovisuel sont liées au fort besoin en contenu multimédia numérique et en équipements et solutions logicielles pour
les nouveaux supports en développement.
Les investissements
Stocks d’investissements directs totaux nets
IDE français en Malaisie
839 M EUR
253 M EUR
204 M EUR
167 M EUR
2013
2012
2011
2010
IDE malaisiens en France
Moins de 20 M EUR
104 M EUR
113 M EUR
141 M EUR
Source: Banque de France.
Les investissements
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La Malaisie a été classée en 10 position des destinations les plus attractives pour les IDE en 2013, les flux d’IDE nets
(investissements directs à l’étranger) s’élevant à 12,3 Mds USD, soit 3,9 % du PIB et une augmentation de 22 % par
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rapport à 2012. La Malaisie tient la 3 place au sein de l’ASEAN en flux d’IDE. La majorité des IDE (60 %) sont concentrés
dans l’industrie manufacturière, en particulier vers le secteur électronique. Un quart de ces IDE sont également portés
vers le secteur financier ; cet attrait s’explique notamment par l’importance de la finance islamique ; la Malaisie compte
en effet pour 10 % de la capitalisation des banques islamiques mondiales.
Les stocks d’IDE malaisiens nets en France s’élevaient en 2012 à 104 M EUR, ils sont estimés en 2013 à moins de
20 M EUR. Assez faibles, les IDE en provenance de sociétés malaisiennes en France se sont limités ces dernières années à
quelques investissements de groupes hôteliers à Paris et sur la Côte d’Azur.
Le stock français d’IDE en Malaisie s’élevait, en 2013, à 839 M EUR, ce qui représente environ 0,7 % des stocks d’IDE en
Malaisie, et 0,07 % des positions françaises à l’étranger.
La baisse des IDE français en Malaisie lors de ces deux dernières années est notamment liée à la décision de Carrefour de
se retirer du pays. Il convient de prendre ces chiffres avec précaution, les nombreux investissements de sociétés
françaises effectués à travers ses filiales à l’étranger pour des raisons historiques et fiscales, n’étant pas comptabilisés.
Environ 270 entreprises françaises sont actuellement implantées en Malaisie (contre 170 en 2006, soit une progression de
plus de 50 % en 7 ans). Les secteurs privilégiés sont les infrastructures, les transports et les industries (135 filiales) ainsi
que les nouvelles technologies, l’innovation et les services (une soixantaine filiales). Les grands groupes français du
CAC 40 sont tous implantés de longue date en Malaisie, à l’exception des rares d’entre eux qui n’ont pas vocation à
travailler sur la région. Les grands groupes représentent à eux seuls la majorité de ces filiales en Malaisie mais la part des
PME est toutefois en nette hausse sur les dernières annnées.
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À l’instar de Peugeot, de Lafarge ou d’Alstom, une quarantaine d’entreprises ont installé leur siège régional en Malaisie,
rôle qui était traditionnellement dévolu à Singapour. Par ailleurs, on constate sur les dernières années une tendance
nette à la localisation en Malaisie par des groupes français (CMA-CGM, Peugeot, Schlumberger, etc.) de centres de
services partagés à vocation régionale ou mondiale (comptabilité-finance, RH, shotline, etc.). Enfin, fait notable bien
qu’anecdotique, certaines PME françaises ont fait récemment le choix de relocaliser (totalement ou partiellement) leurs
activités de la Chine vers la Malaisie, où l’environnement des affaires leur semble plus propice.
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Les Français, 14 investisseurs mondiaux en Malaisie, restent largement devancés par les Japonais, les Chinois, les
Singapouriens, les Coréens et les Étasuniens, ainsi que par les Allemands et les Néerlandais. Cette relative sousreprésentation des investissements français en Malaisie pourrait être corrigée grâce à l’émergence des nouveaux
marchés privilégiés par le gouvernement malaisien dans le cadre du nouveau modèle économique : technologies vertes,
tourisme, éducation, finance islamique, industrie pharmaceutique, pétrochimie, électrique-électronique, huile de
palme.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
L’anglais est la langue des affaires. Les Malaisiens ont généralement une bonne maîtrise de l’anglais, qui est enseigné dès
l’école primaire.
Une demande de rendez-vous, qu’elle concerne un établissement privé ou public, doit toujours être accompagnée
d’informations sur votre société et préciser l’objet de la rencontre. Veillez à toujours confirmer, éventuellement à
plusieurs reprises, la date et les horaires d’un rendez-vous, et soyez ponctuel le jour J.
Les cartes de visite, indispensables dans les relations d’affaires, doivent être rédigées en anglais et s’échangent dès les
premières salutations. Lorsque votre interlocuteur est membre de la communauté chinoise, il est poli de tendre sa carte
et de récupérer la sienne avec ses deux mains.
Une tenue vestimentaire formelle et sans fantaisie est recommandée. En l’absence de veste, les hommes privilégient une
chemise à manches longues et une cravate.
Les pratiques commerciales du pays
Mode de règlement
La Malaisie bénéficie d’un système de paiement bancaire stable et avancé, et la monnaie privilégiée pour le commerce
international est le dollar américain (USD).
Le crédit documentaire (moyen de paiement le plus utilisé par les sociétés exportatrices françaises en Malaisie), la remise
documentaire et autres facilités de financement du commerce sont disponibles auprès de toutes les banques
commerciales, locales ou étrangères, en Malaisie. Le chèque est commun pour les transactions commerciales ou de gros,
mais peu utilisé pour les paiements de détail ou l’achat de produits ou services de consommation. Les lettres de change,
les billets à ordre et la technique des comptes centralisateurs sont rarement utilisés. L’affacturage est une option qui se
développe, mais demeure très coûteuse en Malaisie.
Règlementations de base à consulter
L’Employment Act 1955 (et ses différents amendements) est le principal texte régissant le droit du travail en Malaisie.
Depuis 2012, un âge minimum de départ à la retraite (60 ans) et un salaire minimum (800 MYR pour Sabah et Sarawak et
900 MYR pour la Malaisie péninsulaire) ont été fixés par le Minimum Retirement Age Act et le Minimum Wage Order.
L’imposition des sociétés est réglementée par l’Income Tax Act 1967. Ce texte prévoit une taxe retenue à la source
(withholding tax) sur les services fournis par les sociétés étrangères non-résidentes.
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Règles de communication lors des contacts professionnels et personnels
Le respect et la hiérarchie sont importants pour les Malaisiens. Lors d’une rencontre professionnelle il convient donc de
concentrer votre attention sur le cadre le plus haut placé, et de vous adresser à lui en priorité.
La civilité est extrêmement importante en Malaisie, surtout si votre interlocuteur bénéficie d’un titre civil honorifique
(Dato’, Datuk, Tan Sri ou Tun).
Comme en France, la poignée de main est usuelle en guise de salutation, mais certains Malaisiens n’ont pas l’habitude de
serrer la main d’une personne de sexe opposé. Afin d’éviter d’indisposer votre interlocuteur, la meilleure conduite est
d’attendre qu’il vous tende la main pour vous saluer.
En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de
favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en
échange de services fournis par l'administration, ou par d'autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui
travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des
contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations.
L'entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d'une part parce que
certains pays la condamnent fortement aux travers de mesures anti-corruption, d'autre part parce que la corruption
peut avoir des implications directes sur la gestion de l'entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du
commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie vers
une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l'entreprise. La
corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l'éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des
normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les
transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à
mettre en œuvre efficacement cette infraction.
Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance
du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en mesurer les enjeux
dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.
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Auteur : UBIFRANCE Malaisie – Bureau de Kuala Lumpur
Ambassade de France en Malaisie
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Rédigée par : Hélène Nourdin, Paul Héron
Revue par : Nasser El Mamoune
Version originelle du : 12 août 2009
Version mise à jour le : 10 juin 2015
Prestation réalisée sous système de management de la performance certifiée BVC ISO
9001 : 2008.
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