industrie - Verre online

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INDUSTRIE
Environnement - Recyclage
L’INDUSTRIE DU VERRE
FACE AU DÉVELOPPEMENT DURABLE
LE 27 JANVIER 2004, S’EST TENUE À BRUXELLES
CÉRAMIQUE ET DU VERRE. LE THÈME CONCER-
UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE ORGANISÉE
NAIT L’AVENIR DE CES INDUSTRIES DANS LE
PAR LA DG ENTREPRISES DE LA COMMISSION
CADRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE. LE CPIV
EUROPÉENNE
REPRÉSENTAIT L’INDUSTRIE DU VERRE.
INDUSTRIES
STRUCTURE
DU SECTEUR VERRIER
Le verre a une multitude d'applications qui touchent tous les
domaines : le verre plat pour le
bâtiment, l’isolation thermique
et l'industrie automobile, le
verre d'emballage pour les aliments et les boissons, la vaisselle, la fibre de verre pour l'isolation et le renforcement, les
verres spéciaux pour les écrans
de télévision, l’éclairage et les
applications électroniques et
médicales, etc.
Le verre peut être facilement et
indéfiniment recyclé. Plus de
50 % de la production de verre
d’emballage est constitué de
verre recyclé. Les principaux
défis environnementaux sont,
pour l'industrie du verre, les
émissions atmosphériques et la
consommation d'énergie.
L'industrie verrière est dominée
par de grands groupes internationaux. Ils utilisent déjà les
techniques les plus efficaces
pour réduire leur consommation d'énergie. Les investissements sont à long terme, étant
donné que la durée de vie des
fours se situe entre 8 et 12 ans.
L’industrie verrière est grande
consommatrice d’énergie : 7 à
20 % du coût total de production. Plus de 80 % de l'énergie
utilisée provient de combustibles fossiles conduisant à des
émissions de CO2. L'électricité
constitue les 20 % restants. Les
émissions de processus représentent à peu près 20 % de la
totalité des émissions de CO2
dues à la décomposition des
matières premières carbonées.
Les produits verriers peuvent
aider à la réduction de la
consommation d'énergie et
par conséquence des émissions
DE
LA
de CO2. En utilisant, par exemple dans les bâtiments, la fibre
de verre d’isolation ou le vitrage à faible emissivité. Si dans
l'Union Européenne, tous les
simples et doubles vitrages
étaient remplacés par des doubles vitrages à basse émissivité,
cela permettrait de réduire les
émissions de CO2 de 82
millions de tonnes par an. La
fibre de verre utilisée pour renforcer le plastique dans les
pales d’éoliennes et dans des
matériaux de l'industrie automobile est une autre application indirecte qui entraîne une
baisse des émissions de CO2.
CHIFFRES CLÉS
ANNUELS
• Production totale européenne : environ 30 000 000
tonnes
• Consommation totale d'énergie : environ 300 PJ
• Totalité des émissions CO2 :
environ 20 000 000 tonnes (à
comparer aux économies possibles mentionnées ci-dessus
dues aux doubles vitrages à
basse emissivité : 82 Mt)
La possibilité de réduire davantage l'énergie est très faible.
Cela demanderait d'énormes
investissements avec des durées
d’amortissement irréalistes, en
tenant compte des conditions
économiques actuelles.
LA COMPÉTITIVITÉ
En raison de la compétitivité
mondiale, l'industrie du verre
ne peut pas répercuter les
coûts supplémentaires des permis d’émission sur ses clients.
L'augmentation du prix de l'électricité due au système de
permis d’émission peut représenter un coût supplémentaire
annuel de 60 000 000 € (sur la
base de 7 €/MWh).
La possibilité de réduire les
émissions de CO2 en passant
du fuel lourd ou du charbon au
gaz naturel va augmenter la
demande en gaz sur le marché
(dans certains pays) et conduira à des prix plus élevés pour
ce combustible.
D'autres coûts indirects liés aux
permis d’émissions sont significatifs et pourront affecter la
compétitivité de l’industrie verrière notamment pour les petites compagnies qui ferons difficilement face aux charges
fixes élevées : contrôle des
émissions et diffusion des résultats, vérification externe,
tâches administratives complexes (registre électronique,
nouvelles lois comptables, etc.)
EN CONCLUSION
Les verriers doivent affronter
en permanence des coûts
supplémentaires de production liés au marché d’émission
de CO2.
Ils sont obligés d’acheter des
permis d’émission ou de
réimplanter la production
dans des pays qui n’ont pas
l’obligation de réduire les
émissions de CO2.
Etant donné qu’il n’y a pas de
bénéfices sur l’environnement
associés à la réimplantation,
cela aboutit à des conséquences économiques et sociales
négatives pour l’Europe.
Les produits verriers ont un
rôle essentiel à jouer dans la
sécurité alimentaire, dans
l’isolation thermique et
l’éclairage, parmi d’autres
fonctions, et cela devrait être
reconnu et garanti par
l’Union Européenne ■
VOL.10 N°2 MAI 2004
LES
Verre
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