Dossier de presse - Tribulations théâtrales
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Dossier de presse - Tribulations théâtrales
DREYFUS... Jean-Claude Grumberg contact : [email protected] - 06.20.89.20.46 Dossier de presse Tribu’lations Théâtrales 1 DOSSIER DE PRESSE - DREYFUS... Pourquoi Dreyfus... Contrairement à ce que laisse suggérer le titre, Dreyfus…n’est pas une pièce retraçant l’histoire de l’Affaire Dreyfus qui secoua la France de la Troisième République depuis la découverte du bordereau accusant le Capitaine Alfred Dreyfus, en octobre 1894, jusqu’à la légitime réhabilitation de ce dernier en juillet 1906. L’important dans le titre, ce sont les points de suspension, ces points de suspension faisant de l’Affaire Dreyfus la chronique d’une tragédie annoncée. Alors que Primo Levi, Imre Kertesz nous font partager leur propre expérience (Si c’est un homme, Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas) alors que Peter Weiss nous fait revivre les procès de Fr a n c f o r t d e s b o u r r e a u x n a z i s (l’Instruction), Jean-Claude Grumberg, au contraire, donne vie devant nous à des personnages de fiction, des comédiens juifs amateurs, quelques années avant Auschwitz et Treblinka, quelques années avant même l’arrivée au pouvoir d’un Adolf Hitler élu au terme d’élections démocratiques. Là où un tel sujet devrait inspirer une profonde gravité, la véritable prouesse de Dreyfus… réside dans son extraordinaire capacité à nous faire rire. C’est parce que Dreyfus… nous fait rire, parce que ses personnages sont si proches de nous, qu’elle constitue un porte-voix efficace et une arme de précision contre la bêtise et la lâcheté du plus grand nombre, auxiliaires puissantes et nécessaires du cynisme brutal des démagogues. _______ 2 « Tant que la haine sera présente dans le cœur des hommes, nous n’aurons pas de place ! Pourquoi Zola a-t-il défendu Dreyfus ? Il ne le connaissait même pas, il ne l’avait jamais vu ! Il n’était même pas juif !…Pour la justice ? Pour sa propre gloire ? Non, non, il a lutté contre la bêtise, contre la haine, contre les préjugés, comme il le faisait chaque jour en écrivant ses livres…Tant que les hommes ne feront pas tous comme Zola, tant que chacun se foutra royalement de ce qui arrive aux autres, tout ira mal… partout… et pas seulement pour les juifs. La répétition est terminée. » SYNOPSIS DREYFUS... “Zola, il peut pas chanter un peu au lieu de dire tout son grand machin là...”J’accuse, j’accuse”. Admirable, je sais oui ! Mais crois-moi, c’est long, trop long ! C’est bavard. Une petite chanson, simple, directe, qui restera dans la tête des gens, voilà ce qu’il faut !” Dreyfus... Synopsis Dans le quartier Juif de Vilno dans la Pologne des années 30, une troupe de comédiens amateurs vit au rythme des répétitions d’un spectacle sur l’Affaire Dreyfus dirigé par Judith, une jeune metteuse en scène intellectuelle et idéaliste. A travers les voix d’un vieux comédien hâbleur, d’une vraie mère juive, d’un Dreyfus débutant, d’un tailleur tatillon, d’une jeune fille amoureuse, d’un sioniste itinérant, nous verrons se tisser progressivement les liens qui unissent les habitants d’un shtetl des années 30. Derrière l’insouciance d’un rideau de théâtre, se met lentement mais inexorablement en marche la mécanique implacable de l’Histoire… 3 INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE Intentions de mise en scène Si dans le texte original de Grumberg, le personnage du metteur en scène est un homme (Maurice) nous avons pris le parti d’incarner ce rôle par une femme (Judith), jeune intellectuelle juive et émancipée. Nous avons ainsi s o u h a i t é r e n f o rc e r l a fi g u r e d e l’intellectuel moderne en avance sur son temps, n’hésitant pas à rompre avec les conventions sociales et les traditions d’une communauté. Les choix scénog raphiques veillent à rester le plus proche possible du théâtre réaliste de Grumberg, dans le but de conserver intacte la puissance de son message. choix de musiques Yiddish vise à immerger le spectateur dans l’univers d’un quartier juif polonais des années 30. La pièce s’ouvre sur le Tantst Tantst Yidelelkh(Dansez, dansez, petits juifs) d’Abe Schwartz, musique klezmer joyeuse dont les paroles peuvent paraître tristement prémonitoires. D’autres musiques yiddish viennent ponctuer la pièce, telle Palestine Lidele, satire amicale du sionisme naissant ou encore Meyerke de Madeleine Grey, « mélange d’humour et d’amertume, dont est faite l’anxiété juive » Ce « mélange d’humour et d’amertume » est le fil conducteur de la mise en scène. La pièce trouve son essence dans cette alternance entre légèreté et détresse. À l’image des personnages, le spectateur passe du rire aux larmes en l’espace d’un instant. Alors que la direction d’acteurs est toute tendue vers cette recherche du rire, la mise en scène de la violence est quant à elle dénuée de toute distance entre le texte et le public. La pièce fonctionnera d’autant mieux que le contraste entre le comique des personnages et la tragédie de leur destinée sera marqué. Cette tragédie trouvera son expression à travers la création d’un montage vidéo, représentation des rêves prémonitoires de Judith. Le cauchemar de Judith emmènera le spectateur dans les lieux les plus sombres de l’Histoire. Il le conduira à s’interroger sur la persistance de la haine, alors même qu’une entreprise de mort, menée à grande échelle, a eu pour but l’anéantissement d’un peuple et d’une culture. “Demande leur s'ils ont entendu parler d'un capitaine juif qui a eu des ennuis en France il y a trente-cinq ans, ceux qui ne riront pas à en pisser par terre te diront : "Bien fait pour lui, on s'en fout, un juif n'a rien à faire dans la peau d'un capitaine français." Et ils te planteront là, avec ta petite pièce, et ils rentreront chez eux s'occuper de leurs affaires et, crois-moi, ils auront raison ! Voilà...” Dreyfus... 4 L’AUTEUR L’auteur Jean-Claude Grumberg "Je suis né à Paris, en 1939, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Mon père, tailleur de profession fut déporté en 1942 avec son propre père et quelques millions d'autres pères, mères et enfants juifs. Après la guerre, en 1945, ma mère, mon frère et moi avons attendu en vain son retour; j'ai raconté ça dans L'Atelier (...). A l'âge de quatorze ans, j'ai dû quitter l'école pour apprendre un métier car je devais, comme on dit, "gagner ma vie". Comme par hasard, je me suis retrouvé apprenti tailleur et, par un autre hasard, je me suis mis à faire du théâtre le soir dans une troupe amateur, si bien que je suis devenu un apprenti comédien très assidu doublé d'un très mauvais apprenti tailleur. Enfant, j'ai beaucoup lu. Il n'y avait aucun livre chez moi, mais j'allais chaque semaine en emprunter à la bibliothèque municipale du 10e arrondissement. Il m'est arrivé de lire un livre par jour pendant des semaines ! C'est cet amour de la lecture qui m'a permis beaucoup plus tard d'écrire, d'abord des pièces de théâtre puis des scénarios pour la télévision ou le cinéma." Jean-Claude Grumberg « Jean-Claude Grumberg est l’auteur tragique le plus drôle de sa génération. (…) Dans ce «cauchemar de l’Histoire» dont parle Joyce, cauchemar dans lequel il a été jeté à sa naissance, Grumberg va «remonter la pente» en devenant un auteur comique, l’auteur d’un théâtre peuplé de «petites gens» d’une vérité à la fois cocasse, affectueuse et féroce. Grumberg n’est pas populiste, il est populaire. Il n’est pas naturaliste, il est naturel. Il n’est pas réaliste : il sonne réel avec cette simplicité pas du tout simple à obtenir, avec cette vérité qui est le produit d’un art aussi savant qu’invisible.” Claude Roy La dénonciation du racisme et de la xénophobie occupent une place majeure dans l’œuvre théâtrale de l’auteur. Son talent lui permet de varier les approches, tantôt frontales comme dans Rixe ou les Vacances, cruelles de réalisme, tantôt burlesques comme dans Michu ou les Gnoufs, toutes incisives. Les Courtes, recueil réunissant ces différentes pièces se révèle être un vrai « petit manuel à l’usage de l’Homme. » Jean-Claude Grumberg a reçu le prix du Syndicat de la critique, le prix de la SACD en 1999 pour l’ensemble de son œuvre, le prix Plaisir du théâtre pour Dreyfus…, le prix du Syndicat de la critique, le grand prix de la Ville de Paris et le prix Ibsen pour L'Atelier, ainsi que le Molière du meilleur auteur et le prix du théâtre de l'Académie Française pour Zone Libre en 1991. Jean-Claude Grumberg est actuellement administrateur (théâtre) de la SACD. 5 L’ÉQUIPE DE MISE EN SCÈNE L’équipe de mise en scène Baptiste Portelli / Gérard Legrand Baptiste Portelli : Enseignant de sciences physiques en classes préparatoires aux grandes écoles, au lycée Etienne Mimard de Saint-Etienne, membre de Tribu’lations Théâtrales depuis 2000. A participé aux mises en scène suivantes : Enseignant d’éducation physique en zone sensible, actuellement en détachement pour coordonner une classe relais pré-professionnelle. En 1989, dans son collège des Minguettes à Vénissieux, il crée une option théâtre pour les élèves de 4ème et de 3ème. C’est dans ce cadre Les Mains Sales , de Jean-Paul Sartre : joué en mars et avril 2010 à Feyzin et Lyon. Le Malade Imaginaire, de Molière, joué à Feyzin, à l’Epicerie moderne, en mai 2008. Travail en collaboration avec Ariane Portelli et Gérard Legrand. Cinq représentations ont été données. D r ey f u s … , d e Je a n - C l a u d e Grumberg, joué à Feyzin et au théâtre des Maristes à Lyon en juin 2006 puis repris en mars 2007 à Fey z i n , e n d é c e m b re 2 0 0 7 à Vénissieux et en mars 2009 à Meyzieu. Travail en collaboration avec Gérard Legrand. Une douzaine de représentations ont été données. L’île du Nègre, adaptation libre du roman Dix Petits Nègres d’Agatha Christie, joué en juin 2004 à Feyzin et repris en juin 2005 à Feyzin ainsi qu’au théâtre des Maristes à Lyon. Dix représentations. Un air de famille, d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, joué en mai 2003 à Feyzin. Six représentations. 6 Les cuillères montent à cheval: spectacle autour des pièces de Jean Tardieu extraites de la Comédie du Langage et de la Comédie de la Comédie, dont Un mot pour un autre, Il y avait foule au manoir, Un film d’art et d’aventures, Ce que parler veut dire, Oswald et Zénaïde, Les mots inutiles, Une page d’histoire,… Gérard Legrand là qu’il fera ses premières armes dans les domaines de l’écriture théâtrale, de la formation de jeunes comédiens et de la mise en scène. Il entre à Tribu’lations Théâtrales en 2005. Avec Tribu’lations Théâtrales mise en scène Douze hommes en colère de Reginald Rose créée en juin 2010 à Feyzin. Oui de Gabriel Arout créée en novembre 2008 à Feyzin et jouée à V é n i s s i e u x , C o m m u n a y, Villefranche, Châtillon sur Chalaronne. direction d’acteurs Les Mains Sales, Le malade imaginaire, Dreyfus…, L’île du Nègre Avec l’option théâtre : La naissance de la Marseillaise (création) L’ours qui voulait rester ours (création) d’origine d’après Tirso de Molina Dom Juan Déchirure (création) Les fourberies de Scapin Molière Knock Jules Romains. LES ACTEURS DISTRIBUTION Les acteurs Distribution Judith………. Alexia Auffèves Zina………. Pauline Croizat en alternance avec Zina………. Nathalie Pompidor Arnold………. Baptiste Portelli Motel………. Matthieu Legrand Michel………. Olivier Bontoux Myriam………. Isabelle Provillard Dr Wasselbaum………. Gérard Legrand Premier nationaliste………. Romain Raoux Deuxième nationaliste………. Brice Lahoussine Régie Sindy Legrand Alexia Auffèves : Rôles interprétés : Jessica (Les mains sales) , Ania, (La Cerisaie d’A. Tchékov), Angélique (Le Malade Imaginaire de Molière), la Fiancée (Noces de Sang de F.G. Lorca, mis en scène par G. Pfister et A. Carré au théâtre Kantor en 2007), Claire Lannes (Le théâtre de l’amante anglaise de M. Duras, mis en scène par M.C. et L. Ouakil au théâtre Kantor en 2005), La Comtesse (La Répétition de J. Anouilh, mis en scène par P. Pichaureau à Paris en 2003), Philaminte (Les femmes savantes de Molière, mis en scène par J.F. Quint à Paris en 2002), Marie du Deffand (L’Antichambre de J. C. Brisville, mis en scène par la troupe de l’ENSL en 1998), Nora Helmer (Maison de poupée, de H. Ibsen, mis en scène par la troupe de l’ENSL en 1997) Pauline Croizat Rôles interprétés : Béline (Le Malade Imaginaire de Molière), Miss Brent (L’île du Nègre d’Agatha Christie, la religieuse (La nuit de Valognes d’E.E. Schmidt mis en scène par Olivier Bontoux), divers rôles (La revanche d’Artaxerxès d’après J. Tardieu), Yolande (Un air de famille de A. Jaoui et J.-P Bacri) Brice Lahoussine Rôles interprétés : Clindor, (L’Illusion comique), Hoederer (Les mains sales), Monsieur Purgon (Le malade imaginaire), Blore (L’île du Nègre), divers rôles (La revanche d’Artaxerxès d’après J. Tardieu), Henri (Un air de famille), Sganarelle (La nuit de Valognes) Gérard Legrand Rôles interprétés : Karsky ( Les mains sales), Monsieur Bonnefoi (la Malade Imaginaire), l’inspecteur (l’Ile du Nègre), Wasselbaum (Dreyfus), Matthieu Legrand Rôles interprétés : Le joueur d’échec (l’Ile du Nègre), divers rôles (La revanche d’Artaxerxès d’après J. Tardieu), le chevalier (La Nuit de Valognes), Max (Oui, de Gabriel Arout mis en scène par Gérard Legrand), Scapin (Les fourberies de Scapin 7 Olivier Bontoux Rôles interprétés : Alcandre (L’Illusion comique), Georges, Louis (Les Mains Sales), Argan (le Malade Imaginaire), Général Mac Kenzie (L’île du Nègre), Ivan (Art, de Yasmina Reza, mis en scène par Nadia Coste)... Nathalie Pompidor Rôles interprétés : Lyse (L’Illusion comique), Olga (Les mains sales), Toinette (Le malade imaginaire), Dr. Armstrong (L’île du Nègre), divers rôles (La revanche d’Artaxerxès d’après J. Tardieu), Betty (Un air de famille), la femme juive (Grand peur et misère du troisième Reich de B. Brecht), Baptiste Portelli Rôles interprétés : Pridamant (L’Illusion comique), Juré 5 (Douze hommes en colère), Hugo (Les mains sales), Béralde (Le malade imaginaire), Marston (L’île du Nègre), Serge (Art), Oswald (La revanche d’Artaxerxès d’après J. Tardieu) Isabelle Provillard Premier rôle inter prété avec Tribu’lations théâtrales. Romain Raoux Rôles interprétés : Matamore (L’Illusion comique), Juré 3 (Douze hommes en colère), Slick (Les mains sales) ,Monsieur Diafoirus (Le malade imaginaire), un nationaliste (Dreyfus), Raphaël (Oui)