La préparation physique au tennis
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La préparation physique au tennis
La préparation physique au tennis Elément incontournable de la performance, la préparation physique (PP) fait partie intégrante de la formation du joueur de tennis. Outre les capacités technico -tactiques inhérentes aux sports d’oppositions, l’effort induit par une pratique de compétition nécessite un développement des capacités physiques spécifiques à l’activité. Afin d’être optimal et de proposer un travail cohérent et efficient, le développement des capacités physiques doit faire l’objet d’une certaine réflexion de la part des entraîneurs. La préparation physique, quant elle est effectuée par des non-spécialistes, se réduit (souvent) à une accumulation d’exercices ne dégageant aucune logique d’articulation. Le travail physique se trouve être trop souvent quantitatif, alors que l’accent devrait être mis sur la qualité. Effectué à bon escient, la préparation physique permettra une augmentation de la capacité de performance du joueur. A contrario, une préparation physique mal conduite peut entraîner des troubles pour les athlètes (voire des blessures dans les cas les plus extrêmes). Cet article à pour objet de poser les bases et les principes d’élaboration d’une préparation physique cohérente et efficace. En premier lieu, il me semble important de bien cerner les enjeux de la préparation physique dans la formation du joueur de tennis. Outre l’objectif principal qui est d’augmenter les capacités physiques du joueur dans le but de le rendre plus performant, la préparation physique véhicule deux enjeux primordiaux qui sont : L’augmentation de la capacité potentielle d’entraînement du joueur : augmentation de la condition physique du joueur dans le but d’une meilleure assimilation des charges d’entraînement et d’une augmentation des capacités de récupérations ; La dimension prophylactique : de ce point de vu la préparation physique se pose comme une protection du joueur face aux contraintes de la compétition. Elle s’articule autour de la santé et de la prévention des divers traumatismes occasionnés par une pratique soutenue. Elle prend la forme d’un travail de proprioception, d’étirement et de renforcement des structures musculo-tendineuses et ligamentaires de l’appareil locomoteur du joueur de tennis. Ces trois objectifs guident l’action du préparateur physique. Cependant, Il est important de souligner que tout entraîneur est avant tout un éducateur, et à ce titre, seul le soucis de protection de l’intégrité du sportif doit guider en dernier recours les actions menées. La préparation physique du joueur de tennis doit faire l’objet d’une réflexion méthodologique poussée. Cette dernière doit permettre au préparateur physique de proposer des contenus d’entraînements cohérents et une organisation rationnelle de son action d’entraînement. Organisation de la préparation physique De part la compacité des calendriers de compétition du tennis de haut niveau, l’organisation conventionnelle de la préparation physique (PPG, PPA et PPS) ne répond pas aux exigences d’entraînement actuelles. Le soucis de rentabilisation du processus d’entraînement à court terme a aboutit à une organisation plus «contemporaine » de la préparation physique. Selon cette approche, a préparation physique revêt trois formes distinctes. Mickaël Sarkissian 1/3 Préparation Physique Dissociée Les séances de travail dit « physique » et celles de technique et/ou spécifique sont ici séparées. Loin des compétitions, cette approche favorise le traitement athlétique de la préparation physique et assure le développement paramétré des qualités physiques visées. Préparation Physique Associée Ici entraîneur et préparateur physique se partagent le temps de séance et emboîtent leurs contenus d’entraînement en alternant leurs interventions. Par exemple : 1 - échauffement (PP) ; 2 - spécifique (technique) ; 3 - travail de vitesse (PP) ; 4 – spécifique (tactique) ; 5 – renforcement musculaire (PP) ; 6 – spécifique (points) ; 7 – aérobie et retour au calme / stretching (PP). Préparation Physique Intégrée Ici, la préparation physique se veut au plus proche de l’activité. Elle introduit les dimensions techniques, tactiques, physiologiques et psychologiques de la compétition. Deux dimensions sont possibles pour cette forme de préparation physique. La dimension « tactico-énergétique » La répétition de schémas tactique sollicitera une ou plusieurs filières énergétique. Par exemple : faire 8 enchaînement service-volée en volleyant long. La dimension « technico-biomécanique » Les qualités physiques sont sollicitées dans les formes gestuelles spécifiques à la discipline au regard des contraintes bio-mécaniques et énergétique (temps d’efforts). Les registres d’intervention de la préparation physique au tennis L’énergétique Développement de la filière spécifique à l’épreuve sportive. Influence des autres filières énergétiques (notamment la filière aérobie) sur le développement de la filière spécifique. Paramétrage des efforts et calibration des séances de chaque filière énergétique visée. Le renforcement musculaire C’est le registre structurel incontournable de la PP : solliciter les groupes musculaires concernés par la tâche sportive ; prendre en compte les régimes de contractions propres à la réalisation gestuelle spécifique; viser les indices de forces nécessaires (endurance de force, force max., explosivité…) La préparation aux coordinations gestuelles spécifiques Prendre en compte les spécificités d’une discipline sportive dans la PP pousse logiquement à l’intégration de ses formes ou techniques gestuelles et de ses aspects bio-informationnels. C’est en « insufflant » ces caractéristiques dans les efforts ou exercices que la PP se fait plus pertinente, car ce registre élève son niveau d’implication dans l’étayage de l’entraînement spécifique. Mickaël Sarkissian 2/3 Prophylaxie et reconditionnement sportif La traumatologie spécifique à une pratique sportive doit orienter la dimension prophylactique des contenus de PP : proprioception, gainages articulaires, rééquilibrations et étirements musculaires, procédures de récupération active…Dans ce registre des méthodes actives de prévention, le préparateur physique et le kinésithérapeute travaillent en synergie auprès du sportif, notamment dans son reconditionnement après blessure. Référence : Sport, Santé et Préparation physique (SSPP) n°8, Revue trimestrielle éditée conjointement par l’université PARIS XII et le Conseil Général du Val-d e-Marne. La préparation physique, M. PRADET, INSEP publication 2002. Football – Préparation physique intégrée, F. LAMBERTIN, Editions Amphora, 2000. Mickaël Sarkissian 3/3