Nouvelles perspectives avec l`Airbus A350

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Nouvelles perspectives avec l`Airbus A350
aéronautique
PROJETS 2009
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Technocampus
De nouveau bénéficiaire, l’avionneur consolide ses usines de Loire-Atlantique en
vue de l’A350. Mais des annulations de commandes sont à craindre.
DR
La commission européenne a autorisé le financement public du programme Défi composites à hauteur de 63,6 millions d’euros sur un budget total de
137 millions d’euros. Le pôle de compétitivité EMC2
représente à lui seul 30 % de ces montants avec
Nouvelles perspectives
avec l’Airbus A350
le programme MP 16 (42 M€) développé dans le
Technocampus. Il porte sur l’assemblage des grands
ensembles et notamment sur la conception d’une
pointe avant intégralement en composite.
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Duqueine composites
Duqueine composites a lancé une extension de
2 000 m2 sur le site de Malville, repris en novembre
2007 au groupe Allio. Il comprend une salle de drapage de 660 m2, une chambre froide de 100 m2, une
machine de découpe et un autoclave, soit 1,5 millions d’euros au total. Il s’accompagne d’un plan
d’embauches de 50 à 60 personnes s’ajoutant aux
120 personnes travaillant sur le site.
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Air Caraïbes (groupe Dubreuil)
La compagnie est un bon client d’Airbus. Elle a passé
commande de trois A350-1000 XWB livrables en
2017. D’ici juin 2009, Air Caraïbes prendra également
livraison de 2 nouveaux A330-300.
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Hexcel
Hexcel a signé un contrat (4 à 5 Mds€ jusqu’en 2025)
pour la fourniture de matériaux composites en fibre
de carbone pour l’A350. Ce contrat bénéficiera à
l’ensemble des sites d’Hexcel dont celui implanté en
2007 près d’Airbus Nantes.
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LBI NDT
À Bouguenais, cette PME s’impose sur le contrôle et
l'audit qualité pour l’aéronautique, en particulier
dans le contrôle non destructif (CND). Elle travaille
désormais pour Hexcel, Daher et Duqueine composites. Elle intégrera la partie CND du Technocampus
aux côtés de NDT expert, un GIE toulousain contrôlé
par EADS.
Près de 600 M€ d’investissements sont engagés à Nantes et Saint-Nazaire pour le futur A350 XWB.
Les principaux projets des sous-traitants sont également focalisés sur ce futur long courrier.
’horizon s’éclaircit pour Airbus, de nouveau
bénéficiaire, et par conséquent pour ses usines
de Nantes et de Saint-Nazaire qui emploient
4 600 salariés. Les 500 millions d’euros d’investissements engagés à Nantes pour la production du
futur A350 sont confirmés. Le site produira le
caisson central de voilure, la poutre centrale et
des entrées d’air du nouveau long courrier. À
Saint-Nazaire (Gron), en aval, l’avionneur investira 100 millions d’euros pour le même appareil.
30 000 m2 de bâtiment dont une partie pour l’assemblage de l’A350 et l'autre pour la logistique
sont en construction. L’incertitude sur le sort de
l’usine « ville » de Saint-Nazaire est aussi partiellement levée. Après la rupture des fiançailles avec
Latécoère, le site, spécialisé dans les pièces d’aérostructure, rejoint Aerolia, nouvelle filiale
d’EADS, la maison-mère d’Airbus, qui regroupera
également le site de Méaulte (80). Près de 40 millions d’euros seront investis sur le site nazairien
dont la vente est reportée de 3 ou 4 ans.
L
L’effet Technocampus
Airbus a réussi à fixer des sous-traitants de rang
1 dont Daher et, dans une moindre mesure Spirit
ou Hexcel. « Contre toute attente la filière aéronautique sort renforcée de la crise », juge ainsi
Joël Batteux, vice-président des Pays de la Loire
chargé des affaires économiques qui attribue en
partie cette dynamique au Technocampus EMC2
où des projets de recherche majeurs s’engagent
(lire-ci-contre). Pour autant, Airbus anticipe une
baisse des commandes pour 2009, du fait
notamment des difficultés des compagnies ellesmêmes affectées par le ralentissement économique. Bien que le carnet de commandes soit plein,
les cadences des sites industriels ne seront pas
accélérées sur les avions d’anciennes technologies (A320 et A330). Et des solutions industrielles restent à trouver pour les nouvelles générations dont l’A380 et surtout l’A400M dont les
retards pénalisent le groupe. E.G.
Daher : un vaste projet en suspens
Renforcé en novembre par le nouveau fonds souverain français, Daher a projeté l’été dernier un investissement d’envergure près d’Airbus Nantes. L’ambition du groupe est de devenir partenaire de premier rang dans les aérostructures composites et métalliques. Cette
intention est encore soumise à des négociations sur la reprise de l’activité thermo-plastique
d’Airbus à Saint-Nazaire « ville » (Aerolia) et, plus encore, sur le partage des tâches lié au
futur A350. La décision est attendue pour mars 2009. Déjà, dans le cadre du Technocampus,
l’équipementier lance le projet R&D Ecowingbox, de 15 millions d’euros sur quatre ans. Il
porte sur un démonstrateur de voilure d’avions d’affaires et régionaux visant à diminuer la
part du métal, réduire la main d’œuvre et s’affranchir de procédés coûteux (type cuisson
autoclave). La région finance le projet à hauteur de 3,8 millions d’euros.
44 - L’année économique de l’Ouest - hors-série La Lettre API /Janvier 2009