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Hebdomadaire distribué gracieusement à tous les ménages du Canton de Genève, de l’agglomération de Nyon et de toutes les autres communes de la Zone économique 11 (Triangle GenèveGland-Saint Cergue). 164 982 exemplaires certifiés REMP/FRP. Edité par Plurality Presse S.A. Paraît le lundi Directeur-Rédacteur en chef: Thierry Oppikofer Coordination, Publicité, Gestion des annonces: Patrick Gravante Maquette: Imagic Sàrl Carouge, Daniel Hostettler, Sophie Gravante Flashage et impression: Mittelland Zeitungsdruck AG Distribution: Epsilon SA 27 juin 2016 – No 728 © Plurality Presse S.A., 2016 Rédaction, Administration, Service de publicité: 8, rue Jacques-Grosselin • 1227 Carouge Tél. 022/307 02 27• Fax 022/307 02 22 CCP 17-394483-5 E-mail: [email protected] www.toutemploi.ch Mordre la main avec la langue Invité en voyage de presse, un groupe de journalistes est toujours sur ses gardes: critiquer – ou juste nuancer – le propos du «vendeur», c’est mordre la main qui nourrit; à l’inverse, tenir des propos de commande, c’est tromper le lecteur. Mais nous avons eu de la chance: l’école de langues que nous avons vue – et dont nous avons suivi trois heures de cours - nous a plu. Alors, devons-nous envoyer tous nos lecteurs étudier l’allemand à Berlin? Rien que le campus de cette école, à Berlin, vaut le séjour… ou le détour. Q uestion posée plus d’une fois dans cette rubrique: peut-on apprendre une langue étrangère après la matu… ou même avant… en moins de dix ans? Ce n’est pas une visite de deux jours à la «Berlin Sprachen Gesellschaft» ou «German Language School» (gls-berlin.de) – du réseau «Boa Lingua» (businessclass.ch et boalingua.ch) - qui y répond sans équivoque (ni mêmeunige.ch/lettres/elcf/ fr/actualites/125eme-du-francais-langue-etrangere/). Mais nul doute, cette école donne de très bons cours: au moment de pousser la porte pour m’asseoir parmi les élèves, je craignais de passer l’heure à regarder par la fenêtre ou vers l’horloge… or, je n’ai pas vu le temps passer, même si l’heure – dans cette école - dure nonante minutes. Nous avons suivi deux cours: un sur les termes propres à l’édition, au cas où on trouverait un job dans la presse… et une discussion sur un thème chaud en Allemagne: l’éducation sans autorité. Au moment de repousser la porte dans l’autre sens, on avait bien envie de poursuivre la conversation avec le ou la prof. Mais l’atout choc de ladite école, c’est son campus, qui a laissé coi même les Berlinois. Pour le reste, soyons honnêtes… l’école est de qualité, mais elle n’est pas seule en son genre, même si «Boa Lingua» a été maintes fois primée: au Salon du livre, on pouvait voir côte à côte les quatre grands des «séjours linguistiques», qui n’aimaient pas médire l’un de l’autre. Et on peut être victime de son succès; ainsi, à Berlin, on a ouï un bémol d’une élève: «Les cours sont au-dessus de toute critique, sauf une: l’«immersion» s’arrête à la pause, car il y a trop de Romands». Si vous y allez, donc, tâchez d’être dans une classe de Chinois ou de Syriens. Les Barbara aiment Göttingen «Tout a commencé devant une machine à écrire à Göttingen», il y a un tiers de siècle: pourquoi Barbara Jaeschke – qui donnait alors des cours d’an- • Même si on n’est pas lettré, les langues ouvrent toutes les directions. glais et de russe - a-t-elle jugé que le paysage scolaire était incomplet, elle ne nous l’a pas bien expliqué. Mais le fait est qu’une génération plus tard, la patronne de l’école a réalisé son rêve. A Berlin, lors de la réunification, elle a repéré une école à l’abandon dans un quartier central, mais encore négligé, Prenslauer Berg. Elle TOUT L’EMPLOI & FORMATION • NO 728 • 27 JUIN 2016 l’a obtenue des autorités, avec les deux côtés attenants pour le logement. Par la suite, elle a si bien réussi que, le moment venu, les banques lui ont prêté de quoi passer à l’étape finale: mettre la main sur le quatrième côté. Et quel côté! Les vieux bains publics du quartier, délabrés et un temps fermés, mais aux murs «historiques». • F O R M AT I O N Au début, les Berlinois doutaient que Barbara tienne ses promesses… mais ils sont heureux du résultat, comme me l’a expliqué un passant qui traînait par là. La vocation «publique» du lieu a donc été restaurée, même si les étages des bains sont devenus un hôtel trois étoiles, «Stadtbad Oderberger». Pour loger, les élèves ont désormais le choix entre le campus avec ses foyers et son hôtel, ou une chambre en ville, avec ou sans famille d’accueil. La pédagogie passe donc par l’«immersion», plus encore que dans les autres écoles. Vivre l’allemand, ici, c’est vivre ce campus au cœur de Berlin, et rayonner à travers la ville. La plus grande ville universitaire du monde, sans doute: un quart de siècle après la chute du Mur, PUBLIRÉDACTIONNEL 36 elle n’a toujours pas pu se refaire capitale industrielle. Etudiant le temps d’une brasse Alors, sous-louez votre studio à Genève… et vous aurez de quoi vous payer cette école, pension comprise. Et même si vous ne croyez pas devoir prendre des cours, vous pouvez faire de ce campus votre ancrage à Berlin… à deux pas des restes du Mur et du marché aux puces: l’«Oderberger» (avec sa piscine remise en état sous peu) et le restau «Die Schule» sont ouverts à tous. Pour les fauchés, Berlin a des chambres à quinze francs le lit; et si vous avez déjà trop vu Berlin, l’école a des classes aux quatre coins de l’Allemagne. n Boris Engelson • F O R M AT I O N Cahier de vacances et crème scolaire Durant l’été, le cahier de vacances fait souffler un vent léger de révision. H um… de peur de gâcher l’ambiance, vous hésitez la veille du départ, à le glisser dans la valise. Vous entendez déjà les reproches, «à bas les cadences infernales!», «bourreau d’enfants!» D’un autre côté, vous redoutez l’amnésie partielle ou totale de ce qui a été appris pendant l’année. Pour réviser sans avoir l’air, les cahiers de vacances adoptent un ton décontracté combiné à une mise en page attractive. Travaux pas forcés «Il y a plus de couleurs, de dessins, le contenu est plus aéré, plus ludique, indique Gwenaëlle Hamon, responsable éditoriale de la collection «Je progresse en vacances» (Editions Auzou Suisse). Contrairement à un cahier de soutien, il y a moins de pages, moins de théorie, l’enfant entre directement dans les activités». Sur un coin de serviette, à la plage, au bord de la piscine, le cahier de vacances est un outil utile, mais ne comble pas pour autant de trop gros retards. Pour tous les âges, il stimule, rafraîchit la mémoire et rappelle les notions fondamentales en français, en maths principalement. Son efficacité est proportionnelle au temps passé dessus, mais aussi au plaisir procuré. «L’idéal est de de faire un programme par jour pendant trois semaines, estime Mme Hamon. Dans la pratique, il faut garder de la souplesse, TOUT L’EMPLOI & FORMATION • NO 728 • 27 JUIN 2016 l’enfant doit passer un bon moment». Devenu un grand classique, le cahier de vacances se décline depuis quelques années en version adulte. Alors pour inciter votre enfant, montrez l’exemple, mettez-vous-y aussi et révisez des sujets que vous avez (peut-être) oubliés. n François Jeand’Heur Centre Global d’informations pour les familles 10, chemin des Dailles - 1053 Cugy www.lafamily.ch