1 1°) Le diaphragme. Comparable à l`iris de l`œil humain, le

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1 1°) Le diaphragme. Comparable à l`iris de l`œil humain, le
Adrien Rebaudo
Cours de photographie – 11 février 2013
La relation vitesse-diaph-iso
1°) Le diaphragme.
Comparable à l’iris de l’œil humain, le diaphragme est situé au centre de l’objectif. Constitué de
lamelles de carbone, il permet de faire varier la quantité de lumière que l’on souhaite faire entrer
dans l’appareil. Les valeurs sont calculées sur la base de 2 et √2 soit :
2-2,8 – 4 – 5,6 – 8 – 11 – 16 – 22 – 32…
Le numéro de diaphragme 2 (très ouvert) laisse entrer plus de lumière que le numéro 22 (très
fermé). La différence entre une valeur et l’autre s’appelle un « diaphragme » ou entre nous un
"diaph" ce qui correspond à deux fois. Entre 2 et 2,8, c’est un diaph de moins (donc deux fois
moins de lumière qui entre dans l'appareil) Entre 2,8 et 2, c’est deux fois plus de lumière (un
diaph de plus) Cette différence s’applique aux autres valeurs de la même manière.
Il faut également savoir qu’un diaphragme ouvert aura comme incidence sur l’image de limiter
la profondeur de champ à une petite zone. Et plus on fermera son diaphragme, plus on aura de
profondeur de champ.
2°) La Vitesse d’obturation.
Comparable à rien du tout chez l’œil humain, la vitesse d’obturation est le deuxième moyen que
possède un appareil photographique pour gérer la quantité de lumière qui va atteindre la surface
sensible (gélatino-bromure d'argent et capteur numérique, peu importe). C’est tout simplement
le temps d’exposition, la durée en secondes ou l’obturateur va s’ouvrir afin d’exposer la surface
aux rayons lumineux. Ces vitesses sont généralement : 1sec. – 1/2sec. – 1/ 4 -1/8 – 1/15 – 1/30 –
1/60 – 1/125 – 1/250 – 1/500 – 1/1000… Là c’est pareil. La vitesse 1 sec laissera entrer deux fois
plus de lumière qu’ ½ sec. Et devinez quoi ! Cette différence s’appelle également « un diaph » ! Il
faut savoir :
•
En dessous de 1/60 sec, l’usage d’un trépied est recommandé. Le tremblement naturel
du corps humain créera un léger flou (un flou de « bougé »).
•
Plus la vitesse est rapide, plus on va « figer » son sujet. Prenons l’exemple d’une
cascade, au 1/1000 sec. chaque gouttelette sera bloquée en l’air, au 1/60 sec. on pourra
distinguer le mouvement de l’eau, chaque gouttelette laissant un « filet » et non pas son image
statique.
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3°) La sensibilité ISO.
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Le nom ISO : Parce que le nom de l'Organisation internationale de
normalisation donnerait lieu à des abréviations différentes selon les langues ("IOS" en
anglais et "OIN" en français), il a été décidé d'emblée d'adopter un mot dérivé du grec
isos, signifiant "égal". La forme abrégée du nom de l'organisation est par conséquent
toujours ISO.
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Comment tout a commencé : La normalisation internationale commença dans le
domaine électrotechnique avec la création, en 1906, de la Commission électrotechnique
internationale (CEI). Les premiers travaux fondamentaux dans d'autres domaines
furent entrepris par la Fédération internationale des associations nationales de
normalisation (ISA), créée en 1926. Au sein de l'ISA, l'accent portait de façon
prépondérante sur l'ingénierie mécanique. Les activités de l'ISA cessèrent en 1942. À la
suite d'une réunion tenue à Londres en 1946, les délégués de 25 pays décidèrent de
créer une nouvelle organisation internationale "dont l'objet serait de faciliter la
coordination et l'unification internationales des normes industrielles". La nouvelle
Organisation, ISO, entra officiellement en fonction le 23 février 1947.
Même principe que pour les deux premiers paragraphes la sensibilité ISO d’un film ou d’un
capteur va déterminer la quantité de lumière qui entrera dans l’appareil au moyen du diaphragme
et de la vitesse d’obturation.
Les sensibilités varient de 25 à 25000 iso (et plus si vous êtes aveugles) à savoir : 25 -50
– 100 – 200 –400 – 800 – 1600 –3200 –6400 –12800 – 25000 Mais les fabricants se
la jouent un peu ! Les valeurs les plus utilisées sont de 50 à 3200 (ce qui est déjà bien !)
La différence entre une valeur et l’autre s’appelle un diaph… Il faut deux fois plus de lumière à
une sensibilité de 50 iso par rapport a une sensibilité de 100 iso pour être exposé de la même
manière… Augmenter la sensibilité diminue forcément la qualité de l’image ! En argentique, plus
la sensibilité est élevée, plus le grain est gros (en numérique on va dire que c’est pareil, pour
simplifier. Ajoutez à ça un bruit chromatique qui n'a rien d'élégant.)
4°) La relation Vitesse Diaphragme ISO
Je sens monter en vous une question bien légitime, comment choisir cette relation ? Ne vous
inquiétez pas, vous n’avez rien à choisir ! Dans votre appareil, bien confortablement installée, se
trouve une cellule. Un « machin » qui va mesurer pour vous la lumière. Il vous suffit de lui
indiquer la sensibilité ISO. Prenons un exemple : vous êtes réglé sur 100 ISO, la cellule vous
indique une bonne exposition à
f :8 (diaphragme) au 1/125 sec (vitesse). On peut obtenir une profondeur de champ moins
importante en travaillant à f :5,6. pas de problème, en choisissant f :5,6 au 1 /125 sec. votre image
sera surexposée d’un diaph (mais oui, 5,6 laisse entrer deux fois plus de lumière que 8) donc, pour
compenser, augmentez votre vitesse d’obturation. De 1 /125 sec. passez à 1/250 sec. (mais oui, deux
fois moins de lumière, un diaph de moins !) C’est simple, un diaph de plus d’un côté, un de moins
de l’autre. (et inversement !)
Comparons tout ça à un acte simple de la vie de tous les jours. Vous remplissez un verre d’eau
sous un robinet. Le diaphragme, c’est la grosseur du jet, plus le diamètre est important, plus le
verre se remplira vite. La vitesse, c’est le temps qu’il faut laisser l’eau couler (donc si le jet est
gros, moins longtemps que si c'est un mince filet. Le tout étant déterminé par la taille du verre
(pour qu’il soit plein) – la sensibilité ISO
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Avec un verre de cuisine standard (100 ISO), si vous ouvrez le robinet en grand, il faudra peu de
temps pour remplir votre verre. (diaphragme ouvert, vitesse rapide) Toujours avec le même verre,
si vous laissez a peine un mince filet d’eau couler, c’est normal qu’il faille plus de temps pour
remplir le verre au niveau. (diaphragme plus fermé, vitesse lente.) Si maintenant vous prenez un
verre deux fois plus petit que le standard (200 iso qui nécessite deux fois moins de lumière ), sous
le même robinet, avec les deux mêmes cas de figure, il vous faudra deux fois moins de temps pour
remplir votre verre. Ou bien le même temps avec un débit deux fois moins important !
Les couples diaphragme / vitesse d'obturation représentés sur ce tableau exposeront de la
même manière votre image, avec des effets différents bien entendu:
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