37 Lesdeux "ripoux"-des impôts réclamaient 500 à 15000
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37 Lesdeux "ripoux"-des impôts réclamaient 500 à 15000
FRANCE Samedi 24 Avril 2010' www.laprovellce.com 37 Les deux "ripoux"-des impôts réclamaient 500 à 15000 € .' Les fonctionnaires avaient mis au point depuis 2006 un systè~e bien rodé fique, façon Cheval, alias DansDaniel le rôle Prévost du cocu dansmagniLe Dî- ner de cons, il y a désormais Jean-Pierre Jegou. Âgé de 59 ans, cet inspecteur' vérificateur des impôts a été mis en exàmen jeudi soir pour "corruption passive, faux et usage de faux" et écroué aux Baumettes. La justice lui reproché son manque de "colonne vertébrale" dans l'exercice quo ti.dien de sa profession. Comme dans le cas de Nadia Daoudi, 60 ans, l'aùtre inspecteur mis en examen par la juge d'instruction Le mis en cause écroué et sa collègue de travail encourent jusqu'à 10 ans de prison. Catherine Lévy, mais laissée libre sous contrôle judiciaire contre le paiement d'une caution de 30000 euros et l'interdiction d'exercer son métier, ce sont les petites combines de son métier qui ont été mises au jour. Les deux inspecteurs "ripoux" "touchaient", comme on dit dans le jargon. Des sommes qui • allaient de 500 à 15000 euros par dossier. Et toujours en liquide. Les mis en cause, qui dépendaient de la Direction des services fiscaux du quartier de Sainte-Anne à Marseille (8'), avaient recours à trois variantes pour se faire payer. Soit ils invitaient corrects: 3 500 € nets, auxquels leurs usagers à solliciter par let- s'ajoutaient deux primes de tre une aide à la contestation du 2200 € versées en janvier et juin redressement, soit ils minode chaque année. Nos inspecraient les redressements, soit ils teurs avaient en charge pas plus fermaient complètement les de 12 dossiers par an. yeux. • Les investigations menées par Les cibles étaient les gérants les gendarmes de la Section de recherches de Marseille, sur comd'entreprises de la place marseillaise versées dans des sec- . mission rogatoire de la juge Lé-. D'autres teurs très divers. Et les petits ar- vy, se poursuivent. agents des impôts poûrraient rangements duraient depuis être mis en cause .. 2006... D'ailleurs, la justice s'est Les deux mis en examen enintéressée au train de vie des deux mis en cause, deux cadres A courent des peines qui peuvent de la fonction publique. L'un aller, au regard du Code pénal, d'eux jouissait de revenus très jusqu'à 10 ans de prison et 150000€ d'amende, sans parler de la révocation professionnelle. On distingue la corruption active de la corruption passive. La corruption active consiste à.proposer de l'argent ou un service à une personne qui détient un pouvoir en échange d'un avantage indu. La corruption passive consiste à accepter cet argent. La justice a donc retenu en l'espèce le délit de "corruption passive", ordinairement reproché aux fonctionnaires qui "ont sollicité ou agréé des offres ou avantages quelconques" . Denis TROSSERO