Fiche d`information Swiss ski Mountaineering
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Fiche d`information Swiss ski Mountaineering
www.sac-cas.ch Fiche d’information Swiss ski Mountaineering Le ski-alpinisme est en plein essor Les coureurs de ski-alpinisme signent leurs exceptionnelles performances en pleine nature, dans un décor époustouflant. Leur objectif est simple: parcourir une distance prédéfinie sur leurs skis de randonnée. La première personne qui franchit la ligne d’arrivée remporte la course. Pour les spectateurs, ce sport est un véritable régal: ils peuvent à la fois admirer des descentes spectaculaires, des montées éprouvantes, des portages et des changements de peaux rapides, le tout dans un paysage féérique. Au cours des dernières années, ces courses ont rencontré un succès croissant, pour devenir une discipline tendance, qui touche même le sport de masse. Le nombre de participants a même triplé: alors qu’on ne comptait que quelque 1000 athlètes au départ des courses en 2004, ils sont plus de 3000 aujourd’hui. Le nombre de courses a également augmenté de façon continue passant de 33 en 2008 à 47 compétitions aujourd’hui dans toute la Suisse. Le ski-alpinisme jouit d’une popularité accrue en Suisse romande et en Valais, berceau de la plus grande course de Suisse, la fameuse Patrouille des Glaciers (PDG). La PDG est la compétition la plus longue et la plus dure, avec 3994 mètres de dénivelé sur 53 kilomètres. Autre signe de l’incontestable popularité de ce sport: le Comité International Olympique a reconnu le Ski Mountaineering comme discipline olympique durant l’été 2016. Une première étape primordiale en vue de l’intégration du Ski Mountaineering au programme olympique officiel. L’entraînement d’un athlète 700 heures / 49 semaines par an 300’000 m de dénivelé dans diverses disciplines 1 à 2 unités d’entraînement par jour 20 compétitions en hiver 6 compétitions en été Monbijoustrasse 61 | Case postale | CH-3000 Berne 23 031 370 18 18 | [email protected] Page 2 sur 5 Factsheet Ski Mountaineering De quoi s’agit-il exactement? La course débute par un départ en masse. Sur les premiers mètres, les coureurs essaient de s’assurer la meilleure place possible afin de figurer ensuite parmi les premiers sur le tracé. Sans cela, il leur faudra changer de trace ou passer par la neige profonde à chaque dépassement, ce qui demande de gros efforts. Le parcours en montée est entièrement balisé. Les descentes s’effectuent la plupart du temps dans la neige profonde, et parfois en partie sur les pistes. Grâce aux peaux de phoque fixées sous leurs skis, les athlètes gravissent la montagne en courant. Les meilleurs d’entre eux avalent environ 1300 mètres de dénivelé en une heure. En cas d’obstacle comme un couloir neigeux, un raidillon, ou un passage rocheux, les coureurs accrochent leurs skis à leur sac à dos sans l’enlever ni s’arrêter. Lors des portages, les athlètes gravissent à pied des marches préalablement dessinées. Les passages particulièrement raides et difficiles sont pourvus de cordes fixes. Lors du changement d’équipement pour la descente, le défi est d’enlever les peaux au plus vite. Un coureur élite le fait en 15 secondes environ et prend 30 secondes pour les remettre. Selon la discipline, les trois éléments que sont la montée, le portage et la descente se combinent différemment: Course par équipe: équipe formée de deux personnes (parfois de trois), parcours avec plusieurs montées, portages et descentes, entre 1800 et 2500 mètres de dénivelé et une distance de 20 à 35 kilomètres. Course individuelle: course comprenant généralement plusieurs montées, portages et descentes, entre 1600 et 1900 mètres de dénivelé sur une distance de 15 à 20 kilomètres pour les hommes; entre 1300 et 1500 mètres de dénivelé sur 11 à 15 kilomètres pour les femmes. Course verticale: course individuelle avec une montée, mais sans descente. La montée comprend entre 500 et 700 mètres de dénivelé sur une distance de 3 à 4 kilomètres. Course de relais: un circuit court avec environ 170 mètres de dénivelé, comprenant une montée, un portage et de la descente qui est parcouru par 3 à 4 personnes en Relais. Sprint: après un tour de qualification, les meilleurs accèdent aux quarts de finale, aux demi-finales puis finalement à la finale. 1 montée, 1 portage, 1 descente, à laquelle un slalom géant est généralement intégré. 100 mètres de dénivelé et un temps de quatre minutes maximum. Les courses de ski-alpinisme se déroulent en milieu alpin. Outre l’endurance et la vitesse, les athlètes doivent donc également maîtriser la descente en neige profonde, des techniques d’alpinisme ainsi que la gestion du matériel dans les zones de changement. Vous trouverez le calendrier de Ski Mountaineering 2016/17 sur: http://www.sac-cas.ch/fr/competition/ski-mountaineering/calendrier.html Championnats suisses CAS en Sprint et Individuel: 06/07 janvier 2017, Villars-sur-Ollon www.sac-cas.ch/ski-mountaineering/championnats-suisses-cas.html Championnats suisses CAS Vertical : 14 janvier 2017, Veysonnaz www.sac-cas.ch/ski-mountaineering/championnats-suisses-cas.html Championnats suisses CAS par équipe : 5 février 2017, Gastlosen www.sac-cas.ch/ski-mountaineering/championnats-suisses-cas.html Swiss Cup CAS: la série est constituée de dix courses au cours desquelles les athlètes peuvent récolter des points. Le participant avec le nombre de points le plus élevé remporte la Coupe. http://www.sac-cas.ch/fr/competition/ski-mountaineering/swiss-cup-cas-2017.html Dynafit Youth Cup CAS: courses de Coupe réservées à la relève. www.sac-cas.ch/fr/competition/ski-mountaineering/dynafit-youth-cup-cas.html Page 3 sur 5 Factsheet Ski Mountaineering Equipement Les pros ne portent pas un gramme de trop. L’ensemble de l’équipement pèse tout juste 4,6 kilos et ce sont les skis qui représentent la plus haute charge avec environ 770 grammes par ski (fixation incluse). Avec ses deux grammes, le sifflet d’urgence est la pièce la plus légère. Les athlètes portent par ailleurs un sac à dos de course, un casque, des bâtons, des chaussures, une combinaison de course spéciale, des vêtements chauds ou imperméables selon les conditions, une lampe frontale, un appareil de recherche de victimes d’avalanche ARVA, une pelle et une sonde à neige ainsi qu’une couverture de sauvetage. 2 skis 2 fixations 2 chaussures Total Matériel de course 1360 g 200 g 1200 g 2760 g Matériel de randonnée à ski 3600 g 1800 g 3600 g 9000 g Histoire Le ski-alpinisme a des origines militaires. Les armées italiennes, françaises et suisses avaient des corps de montagne chargés de surveiller les frontières dans les Alpes. Les courses de patrouille permettaient de tester l’endurance des soldats. C’est dans ce cadre que des compétitions de longue distance désormais légendaires ont vu le jour pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles la Pierra Menta en France, la Mezzalama en Italie ou la Patrouille des Glaciers (PDG) en Suisse. Les courses de patrouilles militaires sont d’ailleurs également l’ancêtre du biathlon, une discipline olympique. Le ski-alpinisme était une discipline olympique jusqu’au Jeux d’hiver de 1948 à Saint-Moritz. En 1949, la PDG fut interdite par le département militaire de l’époque, à la suite d’un accident mortel sur le glacier du Mont-Miné. Ce n’est qu’en 1984 qu’elle revit le jour. Au début des années 90, la première course fut organisée en Suisse alémanique, à Bivio. De nombreuses compétitions ont suivi. Le rôle du CAS dans le ski-alpinisme Le Club Alpin Suisse CAS a intégré le ski-alpinisme dans ses structures d’association en 1997. En tant qu’association nationale de ski-alpinisme de compétition, le CAS est l’organisation soutenant l’encouragement et le renforcement du ski-alpinisme, des athlètes et de la relève ainsi que de l’équipe nationale suisse, le Swiss Team CAS. Le Club Alpin Suisse est par ailleurs responsable de la Swiss Cup et des Championnats suisses. L’Equipe nationale suisse Elite femme: Victoria Kreuzer (1989): la Valaisanne débute sa carrière à 20 ans. Spécialiste de Verticale, elle remporte ème sa première victoire en Coupe du monde la saison dernière aux Marécottes et termine 3 en Andorre. monte, l’année dernière,Cette gestionnaire du commerce de détail adore traverser les paysages montagneux et la nature vierge à skis tout en profitant de l’ambiance si particulière des compétitions. Jennifer Fiechter (1992): poussée par son amour de la montagne, la Vaudoise fait ses débuts dans cette discipline à 15 ans. En tant que Junior Dame, elle remporte le classement général de la Coupe du monde en 2012. Lors de la saison 2016/17 elle décroche une médaille d’argent en Individuel aux Championnats du monde des Marécottes. Elle termine également trois fois sur un podium de Coupe du monde. Page 4 sur 5 Factsheet Ski Mountaineering Eugénie Tornay (1994): la jeune Valaisanne partage le même amour de la montagne et du sport d’endurance que ses coéquipières du Swiss Team du CAS. Rien d’étonnant donc qu’elle se lance dans le ski-alpinisme à 17 ans. Comme athlète Junior, elle prouve à maintes reprises ce dont elle est capable et remporte les titres de Championne suisse dans diverses disciplines: course verticale (2014), individuelle e (2013) et par équipe (2013, 2014). Au classement général de la Coupe du monde 2014, elle figure à la 5 e place des Juniors. En 2015, elle termine à 3 reprises au 5 rang en Coupe du monde dans la catégorie Espoir. L’an dernier, elle s’offre deux troisième places en Individuel et en Vertical Race. Marianne Fatton (1995): c’est lors de la saison 2014/15 que la Neuchâteloise débute ses entraînements avec le Centre régional Ouest de ski-alpinisme CAS et qu’elle s’aligne régulièrement en compétition. La saison dernière, elle monte sur tous les podiums de Coupe du monde et des Championnats d’Europe des Marécottes. Elle est l’athlète du Swiss Team Ski Mountaineering CAS qui a remporté le plus de succès en 2015/16. Déborah Chiarello (1995): La jeune athlète de 21 ans de Guttet-Feschel (VS) constitue le parfait trio d’Espoirs Dames avec Marianne Fatton et Eugénie Tornay. La saison dernière, Déborah Chiarello monte ème ème trois fois sur un podium de Coupe du monde. Elle termine 2 à Albosaggia et 3 à Transcavallo ainsi qu’à Prato Nevoso. Elite homme: Yannick Ecœur (1981): le Bas-Valaisan découvre le ski-alpinisme à 21 ans et peut se targuer d’un palmarès exceptionnel. Il détient, avec ses coéquipiers Martin Anthamatten et Florent Troillet, le record de la Patrouille des Glaciers (2010: 5 h 52’ 20’’) et a déjà fait maintes fois ses preuves aux Championnats du e monde. En 2013, il est sacré Champion du monde de Relais et monte sur la 3 marche du podium en Sprint. Aux Championnats du monde 2015 à Verbier, il décroche le bronze en Relais. Le garde-frontière aime la compétition et la montagne. Werner Marti (1989): originaire de l’Oberland bernois, Werner Marti grandit dans un milieu, où le skialpinisme a sa place à part entière. Aussi se lance-t-il lui-même dans la compétition à l’âge de 18 ans. Sa première médaille aux Championnats du monde ne se fera pas attendre longtemps, puisqu’en 2008 il remporte le bronze chez les Juniors en Verticale. Suivent en 2009 une médaille d’or en course verticale aux Championnats d’Europe. La saison dernière, il se hisse 2 fois sur un podium de Coupe du monde Elite e e (2 place) et décroche un excellent 4 rang en Verticale aux Championnats du monde à Verbier. La saison dernière, il décroche une médaille de bronze à la Coupe du monde d’Andorre. Ce vendeur spécialisé d’articles de sport aime s’entraîner en pleine nature, mais ne déteste pas non plus passer du temps devant l’ordinateur. Martin Anthamatten (1984): le Valaisan aime se déplacer vite et avec légèreté sur la neige. C’est ainsi qu’il fait ses débuts en ski-alpinisme à 24 ans, à l’occasion de la Patrouille des Glaciers. En 2010, il remporte cette même course en un temps record de 5 h 52’ 20’’ avec ses coéquipiers Yannick Ecœur et Florent Troillet. Le garde-frontière et aspirant guide de montagne détient déjà une jolie palette de titres et e de médailles: 2 place en Verticale au classement général de la Coupe du monde 2013, Champion du monde Relais (2013), Relais et Sprint (2011) ainsi que vice-champion du monde en course verticale (2013), Relais (2011) et par équipe (2010). Il a montré un belle régularité lors des Championnats du monde e e e 2015 à Verbier en terminant 7 en course individuelle, 5 en équipe et 3 en Relais. Aux Championnats ème d’Europe 2016 aux Marécottes, il se classe 3 du Sprint. Andreas Steindl (1989): originaire de Zermatt, son père et des amis lui passent le virus du ski-alpinisme alors qu’il a 20 ans. Aujourd’hui, il est champion du monde de Relais (2013). Aux Championnats de monde e de la même année, ce guide de montagne termine 5 en Sprint. Spécialiste de cette discipline, il monte sur e la 2 marche du podium lors de la course de Coupe du monde à Tromso (NOR) en 2013. Page 5 sur 5 Factsheet Ski Mountaineering Iwan Arnold (1991): c’est avec son père que le Valaisan découvre le ski-alpinisme en 2009. Peu après, Iwan Arnold fait déjà ses preuves en récoltant une poignée de médailles en Coupe du monde Juniors en re e e e 2011: à Gavarnie, 1 place en Sprint et 3 place par équipe, à Pelvoux, 2 place en Sprint et 3 place en e course individuelle et à Tambre, une 2 place en course individuelle. Le garde-frontière s’assure par ailleurs une médaille de bronze en course individuelle aux Championnats d’Europe 2014, catégorie Espoir, e et la même année trois fois une 3 place en Coupe du monde. Il crée la surprise aux Championnats du monde 2015 à Verbier en décrochant deux médailles de bronze, l’une en Sprint, l’autre en Relais. En 2016, il s’offre le titre de Vice-Champion d’Europe. Rémi Bonnet (1995): il débute la compétition il y trois ans et s’adjuge une première médaille de bronze aux Championnats du monde 2012. L’hiver dernier, il grimpe trois fois sur les podiums de Coupe du monde mais ne parvient jamais à gagner. Les sports d’endurance en montagne le passionnent (par exemple le skyrunning, discipline dans laquelle il a déjà gagné des courses de Coupe du monde Elite). Durant sa jeunesse, il a également joué au football pour le FC Charmey. Thomas Corthay (1996): Le charpentier de métier originaire de Vollèges (VS) termine quatre fois sur le podium Junior durant la saison 2015/16. Aux Championnats d’Europe des Marécottes, il s’offre le titre en Sprint devant sa famille et ses amis. En Coupe du monde, il monte trois fois sur le podium. Lors de la saison 2016/17, le jeune athlète de 20 ans prendra le départ des courses internationales en catégorie Espoir. Arnaud Gasser (1996): Le Valaisan de Verbier passera également en catégorie Espoir cette saison. En 2016, il décroche l’argent en Vertical à l’occasion de la Coupe du monde d’Andorre. Découvrez le palmarès 2016 du Swiss Team CAS sur notre site internet: http://www.saccas.ch/fr/competition/ski-mountaineering/equipe-nationale.html Entraîneurs nationaux: Bernhard Hug ([email protected]) Chef Sports de compétition Swiss Ski Mountaineering et entraîneur national Espoirs (U23) Malik Fatnassi ([email protected]) Responsable de la relève Swiss Ski Mountaineering et entraîneur national de la relève