quelqu`un va venir

Transcription

quelqu`un va venir
saison 2012 \ 2013
quelqu’un
va venir
léa drouet, jon fosse
théâtre
mer 10 + ven 12 octobre \ 20:30
jeu 11 + sam 13 octobre \ 19:00
QUELQU’UN VA VENIR
NOTE D’INTENTION
durée 1h30mn
Il y a dans Quelqu’un va venir à la fois de l’immensité et
du vide. Mais le vide comme un espace oscillant entre
liberté et errance comme un désert. Les personnages
se trouvent entre un exil (les personnages fuient un
lieu, un monde) et la promesse d’un paradis, de la
terre promise (cette maison, ce bord de mer). C’est
une errance dans un désert et un espoir vite troublé
de trouver un paradis. Ils sont en suspens. Et ce qu’ils
attendent, ce qu’ils pressentent, c’est le désastre,
l’arrivée de celui qui doit venir.
C’est une atmosphère oscillante entre enfer et paradis,
entre l’enfermement du couple et la liberté de l’amour
et de l’au-delà.
L’écriture de Jon Fosse est une écriture qui transforme
le quotidien palpable lié aux objets, à la maison, en
quelque chose de diffus. C’est à la fois une écriture qui
crée des contours très nets et à la fois qui porte en elle
un état.
Peut-être proche d’un état d’angoisse, d’inquiétude et
de vertige.
Ce sont des situations quotidiennes, ordinaires,
des sentiments connus qui, en étant formalisés par
l’écriture minimale et répétitive de Jon Fosse, nous
donne à ressentir, percevoir un état de vertige plutôt
que de nous lier seulement à une action ou à un
déroulement narratif.
La simplicité du langage, pour ne pas dire sa pauvreté,
dans ses variantes et ses répétitions nous emmène au
delà du langage et plus près de la langue. Une langue
qui se sent, qui se ressent, par laquelle on peut être
touché physiquement.
La jalousie est un êtat à la fois diffus et précis. Précis
dans ce qu’il nous attache à une infinité de petits
détails lourds de sens, et diffus dans ce qu’il raconte
du vertige, de la peur du vide et de la mort, peur plus
fondamentale. La jalousie dans Quelqu’un va venir
est un êtat très présent. Le couple qui semble s’être
éloigné du monde pour ne pas être séparé par les
autres, souffre encore au bout du monde : L’homme,
l’autre, le voisin frappe à la porte.
auteur Jon Fosse / traduction Terje Sinding / mise en
scène Léa Drouet / avec Mathilde Lefevre, Gaëtan
Lejeune, Jean-François Wolff / lumière, scénographie
Matthieu Ferry / électronique musical David Stampfli
/ assistant mise en scène Ulrike Günther / stagiaire
construction Laure Cerbelaud / costumes Marie
Guillon le Masne / régie générale Léo Liotard
Dans un fantastique écrin scénographique, Léa Drouet,
dans une extension affinée de sa recherche, se penche
sur Jon Fosse, auteur norvégien qui, par son écriture,
fait coexister le matérialisme du quotidien avec
l’abstraction de l’esprit, diffus et instable. Auteur à
l’écriture épurée, liant l’ordinaire au formalisme, Jon
Fosse offre une matière théâtrale qui met en tension
le spectateur, entre contemplation et action. On le
dit influencé par Beckett. Ainsi, on sent l’auteur dans
l’écriture, en recherche de littéralité comme Léa Drouet
en quête de théâtralité.
Dans Quelqu’un va venir, il y a cette inquiétude face à
tout ce qui pourrait advenir, à ce que nous attendons
sans savoir : l’apparition de ce qui pourrait troubler
une stabilité désirée mais mortifère. Un couple dans
une maison attend ; ce qu’il pressent, c’est le désastre,
l’arrivée de celui qui va venir.
production : la Balsamine, Léa Drouet / avec l’aide de :
la Communauté française de Wallonie-Bruxelles (service
du Théâtre) / coproduction : CCAM-Scène nationale de
Vandœuvre, L’Actée Théâtre (Cosnes)
Léa Drouet
JON FOSSE
LEA DROUET
Jon Fosse débute comme romancier et écrit une
trentaine de romans, de récits, d’essais, de recueils de
poèmes et de livres pour enfants.
Puis, par pure nécessité économique, il écrit sa
première pièce en 1994 Et jamais nous ne serons
séparés à l’instigation du jeune metteur en scène Kai
Johnsen. Encouragé par son succés, suit en 1995 Le
Nom.
En 1996, il écrit Quelqu’un va venir et le roman
Mélancholia 1, deux œuvre que Claude Régy mettra
en scène et qui le révéleront en France. Il obtient par
ailleurs en 1996 le prix Ibsen.
Claude Régy, Jacques Lassalle, Christian Colin, MarieLouis Bischofberger, Denis Marleau et bien d’autres ont
concouru à faire connaître L’Enfant, Le Fils, Et la nuit
chante, Un jour en été, Dors mon petit enfant, Visites,
Variations sur la mort...
Son œuvre est parcourue par une réflexion sur l’écriture
et le signifiant : le langage neutre, d’une banalité
revendiquée n’est pas en premier lieu concerné par
la signification. Mais, c’est par la forme même que les
personnages communiquent peu à peu une douleur audelà de ces paroles économes. Et l’entente qui se fait
alors au public et aux acteurs est d’ordre émotionnel,
une entente qui ne s’explique pas intellectuellement.
Léa Drouet est comédienne et metteur en scène. Elle
a suivi une formation professionnelle d’acteur dans le
cadre du compagnonnage à Lyon avec la Compagnie
des Trois-Huit. Elle a participé à divers projets tels
que Dix Phèdre (mise en scène par Sylvie Mongin et
Guy Naigeon), L’Orestie (mise en scène par Philippe
Vincent), La Parenthèse de Sang de Sony Labou Tansi
(mise en scène par Jean-Paul Delors), Les Experts
pièces sociologie et Fatzer de Brecht (mise en scène
par Adeline Rosenstein), La Mission de Heiner Müller
et L’Enfant Froid (mise en scène par Thibaut Wenger à
la comédie de l’Est).
Elle a été l’assistante à la mise en scène de Philippe
Labaune sur Juke Box et d’Olivier Boudon sur Les Exclus
de Jelinek au Théâtre Varia à Bruxelles.
Dans le cadre du Forum des Compagnons, elle a mis en
scène en collaboration avec Philippe Labaune Et jamais
nous ne seront séparés de Jon Fosse au NTH8 à Lyon.
En août 2008, dans le cadre du festival Premiers Actes
en Alsace, elle dirige un stage de réalisation et met en
scène Tableau d’une exécution d’Howard Barker.
En août 2009, dans le cadre du Festival Premiers Actes,
elle met en scène La Maladie de la Mort de Marguerite
Duras qui sera joué en Lorraine à l’Actée Théâtre puis à
Bruxelles à Carthago Delenda Est
Elle participe à la programmation et à l’organisation du
festival Premiers Actes depuis 2008.
Elle est diplômée de l’INSAS (Bruxelles) en section
Réalisation Théâtre (mise en scène de fin d’étude Echo/
Narcisse d’après Ovide et Rilke).
A SUIVRE AU CCAM...
OCTOBRE 2012
01.10 + 10.11 \ exposition photographique
Laurent Gueneau : Carto_Photographie / Vandœuvre-lès-Nancy
10.10 \ atelier de pratique photographique
Michel Jacquelin : Figuration narrative, construction d’une fiction par l’image
19.10 \ danse - rendez-vous tout public
Cie Arcane, Maria Ortiz Gabella : Le Roi Général
25.10 + 26.10 \ manifestation
Festival Du Bout des Rives (6e édition)
ccam : rue de parme 54500 vandœuvre / 03 83 56 15 00
www.centremalraux.com / [email protected]
crédit photo couverture : Hichem Dahes

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