1110-18-réponse de F Hollande - felco-creo
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1110-18-réponse de F Hollande - felco-creo
François Hollande et l’occitan – archives FELCO Vous trouverez ci-après quelques échanges entre la FELCO et le CREO Limousin et le député François Hollande, candidat à la présidence de la République. La FELCO interpelle régulièrement les élus et compte bien s’adresser, en vue des prochaines élections législatives et présidentielles, aux forces politiques en présence (extrême-droite exceptée). Table : 2003 : lettre CREO Limousin / F. Hollande : baisse des postes au CAPES 2004 : lettre François Hollande au CREO Limousin suite à transmission courrier FELCO postes CAPES 2004 : lettre François Hollande à la FELCO (même sujet) 2005 : lettre François Hollande / Ministre de l’EN (Fillon) : place des LR au brevet 2009 : lettre François Hollande / FELCO : condoléances suite à la mort de Robert Lafont 2009 : réponse de la FELCO à François Hollande. 2003 CREO Limousin Mme D. Decomps 39 F rue Camille Guérin 87 000 Limoges le 13 février 2003 à M. François HOLLANDE, député de la Corrèze, circonscription de Tulle objet : nombre de postes au CAPES d'occitan-langue d'oc Monsieur le Député, Depuis la première session, en 1992, 222 postes ont été mis au concours au CAPES d’occitanlangue d’oc. Cependant, l’offre a fortement varié d’une session à l’autre, passant de 25 postes en 1995 à 11 postes en 1997. L’année dernière, il était de 20. Cette année, le chiffre annoncé par le ministère de l’Education nationale et paru au JO n°28 du 2 février 2003 est de 13 postes au CAPES externe et 1 poste au CAFEP, soit un total de 14 postes. Si nous comparons aux postes attribués au cours de la session 2002 du CAPES, au CAPES externe et au CAFEP, nous constatons que toutes les langues régionales conservent leur nombre de postes : basque 4, catalan 4, corse 7, créole 9, sauf le breton qui passe de 6 à 8 et l’occitan qui baisse de 18 à 14 ! L’occitan est, en 2003 la seule langue régionale pour qui le nombre de postes mis au concours baisse depuis l’année dernière sur le CAPES externe et le CAFEP. Territorialisée sur la partie sud-ouest du département des Pyrénées-Atlantiques (un peu moins d’un demi-département), la langue basque bénéficie de 4 postes au CAPES 2003, soit 8 postes pour un département. Pour deux départements, le corse bénéficie de 7 postes, soit 3,5 postes par département, le catalan a 4 postes pour un département. L’occitan a 14 postes pour 32 départements, soit moins d’un demi poste par département ! La différence avec le catalan est donc de 1 à 8, avec le basque de 1 à 16 ! L’occitan est, en valeur relative, en 2003 la langue régionale la plus mal dotée en postes de certifiés. Sur le terrain, les besoins existent pourtant de manière importante. Près de 220 postes ont été mis au concours depuis 1992. Cela fait une moyenne de moins de 6,5 certifiés par département de la zone linguistique occitane. Encore tous les certifiés d’occitan ne continuent-ils pas d’enseigner cette langue : plusieurs ont passé le concours de maître de conférences, d’autres, comme il n’y a pas d’agrégation d’occitan, ont passé l’agrégation d’autres disciplines, d’autres encore sont en congé formation ou en congé maternité, plusieurs, enfin, ont des missions d’animation ou d’inspection. Les académies du nord de la zone linguistique occitane ne sont encore que peu dotées en certifiés d’occitan-langue d’oc. L’académie de Limoges ne compte qu’un certifié pour 3 départements, l’académie de Clermont-Ferrand également, celles de Grenoble et de Poitiers aucun ! Dans les académies les plus au sud, l’utilisation des vacataires et des contractuels ne permet pas toujours de remplacer les enseignants en congé maternité, en congé maladie ou en congé formation. Les enseignants partant à la retraite ne peuvent être remplacés. Sur l’ensemble du domaine linguistique occitan, on peut estimer qu’à peine un tiers des besoins effectifs sont couverts par les certifiés ! Un certifié d’occitan doit 18 h d’enseignement. Comme il ne peut avoir 18 h d’occitan dans un seul établissement il a deux manières d’assurer son service : en enseignant sa valence de recrutement (le plus souvent lettres-modernes) ou en enseignant sur deux voire trois établissements. La plupart des enseignants d’occitan enseignent également leur valence. Un professeur certifié de corse n’est pas bivalent. Si un poste de certifié de corse implique donc 18 heures d’enseignement de corse, un poste de professeur certifié d’occitan n’implique que rarement 18 heures d'enseignement de l’occitan. Créer au concours des postes d’occitan, c’est également créer des possibilités d’enseigner d’autres disciplines. À partir de ces critères objectifs et pour répondre aux besoins importants du terrain, il convient d’augmenter très sensiblement le nombre de postes mis au concours afin d’atteindre, au moins, le chiffre de l’année passée. L'académie de Limoges ne compte pour l'instant qu'un seul certifié d'occitan qui exerce en Corrèze et qui ne peut répondre à tous les besoins. Lorsque la demande existe dans les établissements, on nous répond toujours qu'on n'a pas de professeurs qualifiés à mettre en place ! C'est la raison pour laquelle nous vous écrivons, de sorte que vous puissiez intervenir auprès du ministre de l'Education Nationale, en lui faisant part de notre inquiétude et de notre souhait de voir se rétablir un juste équilibre en faveur de l'occitan. Par ailleurs, nous joignons à notre envoi deux pétitions : l'une pour demander l'augmentation des postes au CAPES, l'autre pour demander la création d'une agrégation d'occitan-langue d'oc sur lesquelles nous serions heureux que vous apposiez votre nom avant de nous les retourner. Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le député l'expression de nos salutations distinguées. Dominique Decomps, présidente du CREO Limousin. Professeur certifié d'occitan-langue d'oc, Docteur es Etudes Romanes, au collège de Seilhac et à l'IUFM du Limousin, site de TULLE 2004 François HOLLANDE Député-Maire de Tulle Tulle, le vendredi 30 juillet 2004 Madame Dominique DECOMPS Présidente du Centre Régional des Enseignants d'Occitan Foujanet - 19450 CHAMBOULIVE N/Réf : CC/CN/FH-04-07-1138 Madame la Présidente, J'ai bien reçu votre correspondance du 28 juin dernier me transmettant l'analyse de la Fédération des Enseignants de langue et de Culture d'Oc réalisée suite à la réponse du Ministère de l'Education Nationale aux interventions et aux questions écrites déposées au Parlement concernant l'enseignement de l'occitan et la diminution du nombre de postes mis au concours du CAPES. J'en ai pris connaissance avec attention et je tenais à vous en remercier. Cette réponse n'est pas à la hauteur de vos attentes et la pérennité même du CAPES d'occitan langue d'Oc n'est plus assurée. Je comprends votre démarche pour défendre l'avenir de la culture et l'enseignement de cette langue d'Oc, d'autant que le ministère a pris ses décisions en l'absence de toute concertation malgré les nombreuses interpellations. Je tenais à vous assurer de toute ma sollicitude sur ce dossier et j'interviendrai avec mon groupe à nouveau pour le maintien de cet enseignement, et votre argumentaire me sera utile. Je vous prie de croire, Madame la Présidente, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs. Permarmanence Parlementaire : 36, 38 avenue Victor Hugo - 19000 TULLE Tel. : OS/55/20/48/48 - Fax : OS/55/20/38/38 2004 François HOLLANDE Député-Maire de Tulle Tulle, le vendredi 22 octobre 2004 A Monsieur Philippe MARTEL Président de la FELCO, C.R.D.P., Allée de la Citadelle 34064 MONTPELLIER CEDEX Monsieur le Président, J'ai bien reçu le courrier que vous avez souhaité me faire parvenir et j'ai bien pris connaissance de la lettre que vous avez adressée à Monsieur le Ministre de l'Education Nationale au sujet des postes du CAPES d'Occitan pour l'année 2004. Vous me faites savoir que, suite au désistement d'une des candidates reçues au concours et du fait du refus du Ministère de signer une liste complémentaire, seuls trois postes ont pu être pourvus. Je comprends votre inquiétude, d'autant plus légitime que le nombre de postes mis au concours du CAPES a déjà subi une diminution drastique. Je vous serais donc reconnaissant de bien vouloir me tenir informé des suites données par le Ministre à votre demande concernant l'ouverture d'une liste complémentaire. Vous pouvez être assuré que je reste attentif à ce dossier et au maintien du nombre de postes attribués à l'enseignement de l'occitan. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs. François HOLLANDE Permanence Parlementaire : 36, 38 avenue Victor Hubo - 19000 TULLE Tel. OS/55/20/48/48 - Fax : OS/55/20/38/38 2005 François Hollande Député-Maire de Tulle Tulle vendredi 4 mars 2005 Mme Dominique Decomps, Présidente du CREO Limousin 3 Boulevard du marquisat –19 000 Tulle Madame la Présidente, J’ai bien reçu votre courrier relatif à une demande de prise en compte de l’enseignement de langue et Culture d’Oc. Elle a retenu, croyez-le, toute mon attention et je vous remercie de al confiance que vous me témoignez en sollicitant mon intervention. Sachez que je partage complètement votre approche de al culture et de la langue d’Oc et que c’est bien volontiers que j’agirai au niveau le plus élevé de notre système administratif pour la préserver, la développer, la défendre. J’interviens également auprès des groupes socialistes du Sénat et de l’Assemblée Nationale afin que des propositions infléchissent les choix du ministère de l’Education concernant notamment les éléments fournis dans votre courrier du 4 février relatifs au CAPES d’occitan. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant des suites de mes démarches et vous adresse, Madame… François HOLLANDE 2005 François Hollande Député-Maire de Tulle Tulle, vendredi 4 mars 2005 A Monsieur François FILLON, Ministre de l’Education Nationale, De l’Enseignement Supérieur et de la Recherche 110 rue de Grenelle - 75 700 PARIS Monsieur le Ministre, J’ai l’honneur de porter à votre bienveillante attention la demande des enseignants de Langue et Culture d’Oc de l’académie de Limoges. Ils ont en effet appelé mon attention sur une disposition du projet de Brevet des Collèges qui suscite chez eux une grande inquiétude que je comprends et partage. Si l’existence d’une langue régionale de rang 2 (LV2) est bien reconnue et confortée dans le cadre du parcours collégien, la possibilité de la suivre dans le cadre d’une option facultative de la 6ème à la 3ème semble abandonnée. Or, la circulaire 2001-166 fait état de la possibilité pour les élèves ayant suivi cette option d’obtenir, lors de l’admission au Brevet des Collèges, la possibilité d’ajouter au total les points acquis en sus de la moyenne. Je regrette que cette disposition disparaisse dans le nouveau projet qui est, sur ce point, contraire aux assurances données par la DESCO lors de l’élaboration du précédent projet. Je crains dans ces conditions que l’attractivité naturelle d’une langue régionale ne soit gravement altérée. Le traitement différencié de cette option risque d’entraîner le tarissement de toutes les volontés au niveau tant des élèves que des enseignants et des personnels d’encadrement qui se sont beaucoup investis dans cette discipline. Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir prendre en compte ma requête qui me semble au plus haut point justifiée et n’entraîne aucun alourdissement budgétaire. Je vous remercie à l’avance de bien vouloir me tenir informé des suites que vous entendez lui donner et , dans l’attente, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. Bien cordialement, F. Hollande. 2009 Un message de François Hollande suite au décès de Robert Lafont (juin 2009)... et la réponse de la FELCO Selon la FELCO, le meilleur hommage à la pensée et à l'œuvre de Robert Lafont, c'est de se battre pour une place juste de l'occitan dans l'enseignement public, et notamment dans le département administré par Monsieur Hollande. La lettre de François Hollande : Madame, J'ai bien reçu votre message du 24 juin dernier, m’informant de la disparition de Monsieur Robert LAFONT et je vous remercie de m’avoir adressé le texte d’hommage qui fut rendu à ce militant de langues et cultures régionales, lors d’un récent colloque de la FELCO à Saint-Affrique. Je vous prie de croire, Madame, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. François HOLLANDE, Député de la Corrèze, Président du Conseil Général La réponse de la FELCO Merci, Monsieur le Député, de ce message dont je fais part à la famille de Robert Lafont. Le meilleur hommage que nous puissions rendre à la pensée et à l'oeuvre de Robert Lafont, c'est de nous battre pour une place juste de l'occitan dans l'enseignement public. La France est plus qu'en retard quant à la place des langues régionales dans l'espace public. Et le Limousin plus en retard encore : peu de professeurs certifiés d'occitan, aucun site bilingue public (cf. carte en PJ), aucun plan de développement académique. La FELCO compte sur votre aide et votre engagement propre pour mener ce combat. Elle compte aussi sur une prise en compte de la part des collectivités locales -dont celle que vous présidez- de la richesse linguistique de leur territoire. Je vous prie d'accepter l'expression de mes sentiments distingués.