investment market update france t4 2014
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DTZ Research INVESTMENT MARKET UPDATE Fin du French bashing France T4 2014 Avec 7,7 milliards d’euros investis, le 4 trimestre 2014 restera dans les annales comme l’un des meilleurs que le marché de l’investissement en France n’ait jamais connu. Au cumul de l’année, la performance du marché s’élève à 22,7 milliards d’euros, en hausse de 46% d’une année sur l’autre, et, se rapproche des volumes record de 2006 et 2007 (24 et 29 milliards d’euros respectivement). L’année 2014 est celle des méga deals qui ont animé le marché tout au long de l’année. Les transactions d’un montant unitaire supérieur à 200 millions d’euros sont au nombre de 17 pour un volume total de plus de 10 milliards d’euros (45% du volume total du marché et en hausse de 89% d’une année sur l’autre). La multiplication des cessions de portefeuilles et la vente d’actifs immobiliers emblématiques expliquent cette forte progression. Sur les autres segments, l’heure est à la baisse : -10% pour les actifs de 10 à 50 millions d’euros, -30% pour les actifs de moins de 10 millions d’euros. Avec 15 milliards d’euros, le bureau reste le type d’actif le plus vendu en France, mais la progression la plus spectaculaire aura concerné, cette année, les commerces, passés en un an de 3 à 6,3 milliards d’euros transactés. Les entrepôts font jeu égal d’une année sur l’autre, autour de 940 millions d’euros de cessions en 2014, un volume rendu possible par la cession de quelques portefeuilles d’actifs. La préférence des investisseurs reste clairement centrée le marché francilien avec près de 16 milliards d’euros investis, essentiellement en bureau. Le choix des investisseurs est plus diversifié que par le passé avec une progression des investissements à Paris mais hors du QCA, dans le Croissant Ouest et en Première Couronne. En province, la région Rhône-Alpes (790 millions d’euros) a concentré un tiers des investissements effectués alors que PACA enregistre une hausse de 26% de ses investissements. Enfin, le paysage des investisseurs étrangers voit les allemands se retirer massivement alors que les américains sont actifs tant à l’acquisition qu’à la vente. 20 Janvier 2015 Sommaire Contexte économique 2 Investissement en France 3 Investissement en Ile-deFrance 6 Les investisseurs 7 ème Graphique 1 Investissement selon le type d’actifs immobiliers 30 25 Auteur Magali Marton Head of EMEA Research +33 (0)1 49 64 49 54 [email protected] Contact 20 15 10 5 0 Hans Vrensen Global Head of Research +44 (0)20 3296 2159 [email protected] 2006 2007 2008 Bureaux 2009 Commerces 2010 2011 Entrepôts 2012 2013 2014 Locaux d'activité Source: DTZ Research www.dtz.com Investment Market Update 1 France T4 2014 Contexte économique Graphique 2 Economie française à la traîne de la reprise La reprise économique ne serait pas au rendez-vous des attentes des économistes et les dernières analyses du Fonds Monétaire International (FMI) font état d’un ralentissement généralisé de la croissance, exception faite des Etats-Unis. Pour autant, la Chine continue de caracoler en tête des grandes économies mondiales, même si la croissance de son PIB ralentit avec une augmentation de 7,7% en 2012 et 2013 et seulement 7,4% en 2014 (graphique 2). PIB en France, en Zone euro, aux Etats-Unis et Chine 15% 10% 5% 0% -5% La zone Euro sort enfin de la récession et devrait achever l’année 2014 sur un taux de croissance de son PIB de l’ordre de 0,8%, à comparer à une contraction de 0,4% enregistrée en 2013. La situation de l’économie française n’en est que plus inquiétante avec une troisième année consécutive de faible croissance. Consommation en berne, moral des ménages et des affaires en phase de convalescence mais encore loin de leurs niveaux usuels….l’économie française n’en finit plus de sortir de la crise. Dans ce contexte pour le moins morose, quelques éléments viennent donner une certaine crédibilité aux projections de croissance de 1% en 2015, présentées par l’INSEE et relayées par le gouvernement. Citons le moral des ménages qui a gagné 2 points pour le deuxième mois consécutif et se positionne à 90 points, son plus haut niveau depuis novembre 2010. Ce frémissement est un élément positif même s’il bénéficie à l’évidence d’une conjonction d’éléments porteurs (baisse du prix du pétrole, faible inflation et taux d’emprunt historiquement bas). 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 France Zone Euro Etats-Unis Chine Source : Oxford Economics Graphique 3 Taux EONIA, Euribor 3 mois 5% 5% 4% 4% 3% 3% 2% 2% 1% 1% 0% 0% -1% -1% Eonia Eonia Prime de risque immobilier toujours aussi attractive Source : Banque de France Le coût de l’argent n’a jamais aussi été peu élevé en France. Les taux Euribor et Eonia atteignent des points bas, respectivement 0,08% et -0,08% en janvier 2015 (graphique 3). L’investissement immobilier profite de ces conditions avantageuses, tirant un trait sur le mur de la dette qui avait bridé l’activité du marché entre 2007 et 2009. Pour autant, tout investissement ne trouve pas forcément un financement ; les banques et autres organismes de prêts faisant toujours montre de méfiance quant au financement d’acquisitions d’opérations en blanc. Graphique 4 Euribor 3 mois Euribor 3 mois OAT 10 ans et taux de rendement prime bureaux QCA 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% Prime de risque immobilier toujours aussi attractive L’indice français des OAT à 10 ans, tombé à 1,35% en septembre, a conservé sa tendance baissière pour atterrir à 0,75% début 2015. Il en résulte une prime de risque immobilier particulièrement élevée, de l’ordre de 325 points de base pour les produits prime du QCA. Avec une telle prime de risque, les allocations d’actifs devraient continuer de se réaliser en faveur de l’immobilier, venant ainsi abonder un niveau de liquidités déjà important (graphique 4). www.dtz.com Paris QCA OAT 10 ans Source : DTZ Research Investment Market Update 2 France T4 2014 Investissement en France Graphique 5 Niveau record d’après crise ème Après un 4 trimestre d’anthologie avec 7,7 milliards d’euros investis – meilleur performance trimestrielle depuis 2007 – l’année 2014 s’achève sur un volume d’investissement en immobilier banalisé de l’ordre de 22,7 milliards d’euros (graphique 5). Le marche enregistre donc une progression de son volume investi de l’ordre de 46% en un an et se rapproche ainsi de ses niveaux-records de 2006 et 2007 (24 et 29 milliards d’euros respectivement). Au-delà du volume en lui-même, le marché de l’investissement se caractérise par une forte volatilité d’un trimestre sur l’autre ème ème avec d’un coté des volumes importants aux 2 et 4 trimestres, chiffres qui tranchent avec une activité nettement er ème plus faibles aux 1 et 3 trimestres. 2014, année des grands deals Dans la continuité des 3 premiers trimestres, les transactions d’un montant supérieur à 200 millions d’euros ont continué de ème se multiplier au 4 trimestre avec 5 opérations pour un montant total d’2,6 milliards d’euros : cessions des 2 portefeuilles de centres commerciaux par UNIBAILRODAMCO, cession du siège social de SANOFI et celui de GDF, acquisition par la CNP d’un immeuble de bureaux à Paris Rive Gauche. Dix-sept méga deals ont ainsi été enregistrés sur ce segment depuis le début de l’année, représentant 10,1 milliards d’euros, soit 45% des montants engagés sur le territoire français (graphique 6). Deux explications à cette tendance : la multiplication des cessions d’actifs en portefeuille, en commerces et entrepôts essentiellement, et, la vente de quelques actifs exceptionnels tant par leur taille que par leur valorisation (« Cœur Défense », « Beaugrenelle », « Campus SFR », « Citylights », etc…). La dynamique est restée positive sur le segment des acquisitions d’un montant unitaire de 100 à 200 millions d’euros. Avec une trentaine de cessions actées, il représente quelques 4,4 milliards d’euros investis, un chiffre en progression de 18% en un an. Recul marqué sur les petits volumes Il en va différemment des autres segments de marchés, qui affichent tous des baisses d’une année sur l’autre, que ce soit en nombre de transactions ou en montants. Les reculs restent modérés pour les opérations de 20 à 100 millions ; leur nombre est passé de 150 en 2013 à 135 en 2014, soit une baisse sensible mais modérée de l’ordre de 10%. Le recul le plus marqué concerne le segment des transactions d’un montant inférieur à 10 millions d’euros. Il est tombé d’un volume moyen de 400 transactions par an entre 2011 et 2013 à moins de 300 en 2014, soit une baisse de 30% (tableau 1). Volume d’investissement en France, milliards d’euros 30 25 20 15 10 5 0 T1 T2 T3 T4 Source : DTZ Research Graphique 6 Investissement en France par tranche de montant, taille moyenne des transactions en millions d’euros 100% 80% 60% 40% 20% 0% 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Moins de 10 m De 10 à 20 m De 20 à 50 m De 50 à 100 m De 100 à 200 m Plus de 200 m Source : DTZ Research Table 1 Nombre de transactions par tranche de montant Tranche de montant 2014 Part Evol. 291 4% -30% 10-20 M€ 79 5% -8% 20-50 M€ 85 12% -11% 50-100 M€ 50 15% -9% 100-200 M€ 33 20% 18% Plus de 200 M€ 17 45% 89% 555 100% -20% Moins de 10 M€ Total Source : DTZ Research Conséquence logique de la forte augmentation du nombre de méga deals, la taille moyenne des transactions enregistre une hausse importante, passant de 23 à 45 millions d’euros. www.dtz.com Investment Market Update 3 France T4 2014 Forte progression du commerce en 2014 Graphique 7 Répartition des investissements selon le type de produits Sans surprise, les bureaux sont demeurés majoritaires dans les allocations, avec près de 15 milliards d’euros d’engagements. Ils ont cependant vu leur part de marché baisser de 72% en 2013 à 66% en 2014 (graphique 8). 30 25 20 Dans le même temps, les cessions d’actifs commerciaux ont explosé, passant de 3 milliards d’euros par an enregistré entre 2011 à 2013 à 6,3 milliards d’euros en 2014. Derrière cette performance record pour ce type d’actif sur le marché français se cachent une poignée de transactions exceptionnelles de centres commerciaux (graphique 9). La cession de « Beaugrenelle » pour un montant de 700 millions d’euros et l’arbitrage de KLEPIERRE (1,4 milliard d’euros) avaient ouvert l’année 2014 ; celles d’UNIBAIL (1,8 milliard d’euros en 2 cessions) auront scellé un cru 2014 exceptionnel. Source : DTZ Research Les centres commerciaux, produit star de l’année 2014 Graphique 9 Les actifs « commerces » restent très recherchés par les investisseurs spécialistes de ce type d’actif immobilier ou à la recherche d’une diversification. Le marché reste globalement sous-offreur, la durée de détention de ces actifs étant plus longue que la moyenne et leur taux de rotation très faible. Les arbitrages réalisés en 2014 par les deux grandes foncières sont donc venus alimenter un marché en pénurie chronique. Il est fort peu probable de revoir un tel volume de cessions d’actifs à court ou moyen terme. Le marché de l’investissement en commerces devrait revenir en 2015 à un fonctionnement plus classique de cessions d’actifs unitaires. A la rotation usuelle des actifs existants, pourrait cependant s’ajouter la mise sur le marché de centres commerciaux ou de retail park en construction ou récemment livrés. Nombreuses cessions de portefeuilles logistiques Après une année 2013 en demi-teintes, les cessionsacquisitions d’entrepôts logistiques ont vu leur volume rebondir en 2014, pour représenter un volume total de 941 millions d’euros, en hausse de 9% d’une année sur l’autre (graphique 10). er Après un excellent 1 semestre (acquisition du portefeuille « Loren » par BLACKSTONE pour un montant proche de 400 millions d’euros), les investissements logistiques s’étaient ème ème tassés au 3 trimestre. Le 4 trimestre a vu les opérations de cessions se multiplier via essentiellement des cessions de portefeuilles : CARVAL cédant le portefeuille acheté à GECINA pour plus de 60 millions d’euros, BLACKSTONE se portant, de nouveau, acquéreur d’un portefeuille de bâtiments logistiques cédé par SEB, fond allemand en cours de liquidation. Ces opérations expliquent la part importante des cessions de portefeuilles dans le volume global d’investissement de l’année. Ils auront représenté plus de 510 millions d’euros, soit 54% du volume total. En marge de ces portefeuilles, une trentaine d’entrepôts auront changé de propriétaire, avec une activité constatée principalement en Ile-de-France (170 millions d’euros investis) et dans la région Rhônes-Alpes, autour de l’agglomération lyonnaise (135 millions d’euros). www.dtz.com 15 10 5 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Bureaux Commerces Entrepôts Locaux d'activité Répartition des investissements en commerces par type de produits, en milliards d’euros 8 6 4 2 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Comm de CV Retail park Autres Source : DTZ Research Centre commercial Supermarché, hypermarché Graphique 10 Répartition des investissements en entrepôts par localisation, en milliards d’euros 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Ile-de-France Province Portefeuilles Source : DTZ Research Investment Market Update 4 France T4 2014 Forte progression de l’investissement en Ile-deFrance…et des portefeuilles Le marché de l’investissement en 2014 aura finalement suivi deux tendances : une hyperactivité en Ile-de-France avec près de 16 milliards d’euros investis et un retour en fanfare des cessions de portefeuille qui ont représenté quelques 4 milliards d’euros investis au cumul de l’année (graphique 11). Notons que les cessions de portefeuilles ont concerné des bureaux en Ile-de-France, des centres commerciaux, des plateformes logistiques, mais aussi des locaux d’activités avec plus de 236 millions d’euros investis en 3 cessions distinctes. Par contraste, la performance des marchés régionaux en 2014 apparaît décevante. Avec 2,6 milliards d’euros engagés, c’est le seul segment de marché à enregistrer un repli de son activité (-25%) d’une année sur l’autre. Graphique 11 Répartition des investissements selon la localisation, en milliards d’euros 30 25 20 15 10 5 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Ile-de-France Province Portefeuilles nationaux Source : DTZ Research Graphique 12 La région Rhône-Alpes toujours en tête Répartition des investissements en régions, en milliards d’euros En 2013 La région Rhône-Alpes continue de régner en maître sur le marché de l’investissement en régions avec près de 800 millions d’euros investis en 2014, soit 30% du volume total (graphique 12). Ce volume est cependant inférieur de 37% à la performance de 2013, qui avait dépassé le milliard d’euros. Le nombre de transactions a fortement baissé sur l’agglomération lyonnaise, centre névralgique de la région, passant de 120 à 80 cessions. Les transactions d’envergure ont aussi été moins nombreuses (une dizaine en 2014 contre une vingtaine en 2013). Autres 17% Nord Pas de Calais 7% Provence-AlpesMidi Pyrénées Côte d'Azur 9% 10% Même tendance baissière mais dans une moindre mesure en Midi Pyrénées où 222 millions d’euros ont été investis en 2014 contre 255 millions d’euros l’an dernier. La région Provence Alpes Cote d’Azur est la grande gagnante de l’année 2014 ; les volumes d’investissement y ont progressé de 26% pour atteindre 393 millions d’euros. Une dizaine d’opérations d’un montant supérieur à 10 millions d’euros sont venues supporter ce volume : Il s’est agi de la cession de centres commerciaux (« Nice One »), de retail parks, de plateformes logistiques ou encore d’immeuble de bureaux à Marseille. ème Notons enfin la 4 position de la région Pays de la Loire avec près de 236 millions d’euros investis. L’activité a été forte sur le compartiment du commerce (centre commercial La Mayenne à Laval mais aussi un retail park au Mans) mais aussi des actifs tertiaires à l’initiative de PERIAL qui a multiplié les acquisitions à Nantes. www.dtz.com Rhône Alpes 42% Aquitaine 7% Languedoc Roussillon 8% En 2014 Autres 22% Rhône Alpes 30% Lorraine 7% Midi Pyrénées 8% Pays de la Loire 9% Provence-AlpesCôte d'Azur 15% Nord Pas de Calais 9% Source : DTZ Research Investment Market Update 5 France T4 2014 Investissement en Ile-de-France 13,5 milliards d’euros investis en bureaux en 2014 L’actif tertiaire est de loin le plus plébiscité par la communauté des investisseurs en immobilier d’entreprise et les résultats de 2014 confirment cette appétence avec près de 15 milliards d’euros investis au cours de l’année, en hausse de 32% d’une année sur l’autre. Cette hausse des volumes d’investissement a essentiellement profité à la région Ile-de-France, où les acquisitions sont passées de 9,9 milliards d’euros en 2013 à 13,5 milliards d’euros en 2014 (+37% d’une année sur l’autre). Les marchés régionaux n’ont pas profité de cette embellie et les volumes investis y affichent d’ailleurs un très léger recul, avec 1,4 milliard d’euros investis. L’essentiel du marché se concentre en fait sur 5 régions où les volumes investis sont, en 2014, supérieurs à 100 millions d’euros : Rhône-Alpes (600 millions dont 130 pour la seule cession de tour « Incity » de Lyon), Nord Pas de Calais, Midi Pyrénées, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Graphique 13 Répartition des investissements en bureaux, en milliards d’euros 25 20 15 10 5 0 Ile-de-France Province & Portefeuille Sources : Immostat pour Ile-de-France, DTZ Research Graphique 14 Répartition des investissements bureaux en Ile-de-France par localisation, en milliards d’euros 100% 80% Diversification des destinations d’investissement en bureaux en Ile-de-France 60% 40% 20% Le mouvement de diversification des destinations d’investissement observé en 2013 s’est poursuivi et intensifié en 2014. Paris QCA ne représente plus que 13% des volumes d’investissement en Ile-de-France en 2014, contre 22% en 2013. Le scope des investisseurs s’est donc ouvert à de nouveaux arrondissements parisiens : le centre ouest (1,8 milliard d’euros investis) ou encore le sud de la Capitale (1,7 milliards d’euros). Les investissements à La Défense porte la marque de la cession de « Cœur Défense » (1,3 milliard d’euros sur les 1,7 milliard d’euros engagés au total cette année). En périphérie, l’Ouest continue de concentrer l’essentiel des investissements (2,6 milliards d’euros, essentiellement dans la Boucle Nord et Sud) mais l’écart se resserre avec la Première Couronne où les cessions d’actifs de bureaux ont représenté 1,8 milliard d’euros. Les cessions d’immeubles de bureaux neufs et loués sur des durées fermes - comme le campus SFR de Saint-Denis – ont boosté les volumes d’investissement de 940 millions d’euros en 2013 à 1,1 milliard d’euros en 2014. Core….encore et toujours 0% 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Paris QCA Autres marchés parisiens La Défense Croissant Ouest 1ère Couronne 2ème Couronne Portefeuilles Sources : Immostat, DTZ Research Graphique 15 Répartition des investissements bureaux* en Ile-de-France par type, en milliards d’euros 100% 80% 60% 40% 20% 0% La hausse des volumes d’investissements n’est pas liée à une prise de risque plus importante des investisseurs. La part des investissements « core » ou « core + » est toujours aussi élevé ; ces acquisitions représentent plus de 80% des investissements réalisés en 2014, un pourcentage en progression d’une année sur l’autre. www.dtz.com 2013 Core 2014 Core + Value added Opportuniste * Actifs d’un montant unitaire supérieur à 50 millions d’euros Source : DTZ Research Investment Market Update 6 France T4 2014 Les investisseurs Graphique 16 Les français résistent… Répartition des engagements en France selon la nationalité de l’acquéreur Les investisseurs français ont été à l’origine de plus de 13 milliards d’euros d’acquisitions en 2014 et conservent ainsi la tête du classement des acteurs les plus actifs. Dominants sur le marché domestique, ils voient cependant leur part de marché diminuer, passant de 64% en 2012 à 59% en 2014) alors même que le volume total d’investissement a enregistré une forte hausse. Ils auront tout autant actifs coté cessions et sont à l’origine de près de 12 milliards d’euros d’actifs cédés. Il en découle un investissement de 1,5 milliard d’euros (graphique 16). Les américains très actifs à l’achat…et à la vente Coté investisseurs étrangers, les américains occupent la première place en termes d’acquisitions avec 2,7 milliards d’euros investis en 2014, un volume en progression de 86% par rapport à 2013. Ils se sont positionnés tous les types d’actifs immobiliers. Le nombre de leurs acquisitions n’est pas très élevé - moins d’une quinzaine – mais ils se sont positionnés sur des opérations d’un montant unitaire important. Pour preuve l’acquisition de « Coeur Défense » par LONE STAR, du portefeuille « Loren » par BLACKSTONE. Le marché français demeure pour eux une cible privilégiée avec un investissement net positif de près de 250 millions d’euros en 2014. Les fonds paneuropéens arrivent en deuxième position avec 2,5 milliards d’euros de réalisations à l’acquisition au cours de l’année 2014. Ce chiffre est à mettre en perspective avec les 700 millions d’euros de cessions accomplies au cours de la même période. Ils ont donc massivement augmenté leur exposition au marché immobilier français avec un investissement net de 1,8 milliard d’euros. Viennent ensuite les investisseurs du Moyen-Orient, avec près d’1,4 milliard d’euros d’investissement net, grâce à l’acquisition, par THE OLAYAN GROUP, du portefeuille RISANAMENTO. 100% 80% 60% 40% 20% 0% 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 France Etats-Unis Allemagne Royaume-Uni Fonds paneuropéens Autres pays européens Moyen-Orient Asie International Autres Source : DTZ Research Graphique 17 Investissement net en France selon la nationalité d’acquéreur en 2014, en milliards d’euros 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 -0,5 -1,0 -1,5 -2,0 -2,5 -3,0 Acquisitions Cessions Source : DTZ Research Le désamour des allemands Le contraste est saisissant avec les investisseurs allemands, dont le désengagement du marché français est impressionnant…Ils se sont portés acquéreur d’à peine 300 millions d’euros d’actifs alors que dans le même temps ils procédaient à la cession de près d’1,3 milliard d’actifs. Pour certains fonds allemands comme KANAM ou SEB, il s’agit d’exécuter leur plan de liquidation. Les acquisitions d’actifs par les fonds allemands devraient repartir à la hausse en 2015, leur collecte ayant à nouveau battu des records. Leurs investissements ont porté davantage sur les pays européens secondaires en 2014 ; l’année 2015 devrait les voir recentrer leur activité sur les marchés « core » dont la France. Dans une moindre mesure, notons les investissements nets négatifs des investisseurs anglais (263 millions d’euros) et des fonds internationaux (132 millions d’euros) au cours de l’année 2014. www.dtz.com Investment Market Update 7 France T4 2014 Les fonds d’investissement …et les autres Depuis 2012, les fonds d’investissement sont les investisseurs les plus actifs sur le marché français ; l’année 2014 ne fait pas exception, avec plus de 9,3 milliards d’euros d’acquisitions au cours de l’année et une part de marché de 27%, stable d’une ème année sur l’autre. Après un 3 trimestre un peu moins dynamique, ils auront conclu l’année en beauté avec plus de 3,1 milliards d’acquisitions en 3 mois. Tout au long de 2014, ils auront investi massivement sur des actifs de bureaux (6,9 milliards d’euros) mais aussi de la logistique (700 millions d’euros sur 941 millions d’euros investis au total). Avec près de 6 milliards d’euros de cessions au cours de l’année, ils ont donc très nettement augmenté leur exposition au marché français avec un investissement net de l’ordre de 3,3 milliards d’euros. L’année 2014 aura été difficile pour les OPCI/SCPI. Leurs collectes de fonds battent des records (1,2 milliard d’euros au er 1 semestre 2014 après 2,5 milliards d’euros de collecte nette pour les SCPI en 2013) mais le placement de ces liquidités se réalise dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Relativement limités au cours des 3 premiers trimestres, leurs ème investissements auront explosé au 4 trimestre. Ce rattrapage de fin d’année leur permet d’achever l’année sur un volume annuel d’acquisitions de l’ordre de 2,9 milliards d’euros, légèrement en-deçà de leur performance de 2013 (3,1 milliards d’euros). Les assureurs achèvent l’année 2014 sur un volume d’investissement de 3,9 milliards d’euros, quasi exclusivement réalisés sur le compartiment bureaux. Dans le même temps, leurs cessions n’auront représenté que 2,8 milliards d’euros, dégageant ainsi un investissement net positif de l’ordre de 1,1 milliard d’euros (graphique 19). Leurs capacités d’investissement sont importantes, et la réalisation d’acquisitions en club deal leur permet de maîtriser leur risque. Ils devraient continuer d’animer le marché en 2015. Les foncières cotées ont été essentiellement actives coté vendeur en 2014 avec un volume de 7,5 milliards d’euros actifs immobiliers vendus. Les deux grandes foncières que sont UNIBAIL et KLEPIERRE ont procédé à des arbitrages importants au sein de leur portefeuille commerces. FONCIERE DES REGIONS achève de se désengager de la logistique, tandis que GECINA a procédé à la cession du centre commercial «Beaugrenelle». Il s’agit pour l’ensemble de ces opérateurs de donner davantage de lisibilité à leur stratégie d’investissement en se recentrant sur un nombre limité de type d’actifs tout en réduisant leur endettement. Graphique 18 Répartition des engagements en France selon le type d’acquéreur 100% 80% 60% 40% 20% 0% 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Compagnies d'assurance Autres foncières Fonds allemands Soc. d'Invstt immobilier Autres Source : DTZ Research SIIC OPCI/SCPI Fonds d'investissement Investisseurs privés Graphique 19 Investissement net en France selon le type d’acquéreur, en 2014, en milliards d’euros Augmentent leur exposition Réduisent leur exposition 10 000 5 000 0 -5 000 -10 000 Acquisitions Cessions Source : DTZ Research Leurs acquisitions ont essentiellement porté sur des actifs tertiaires de grande taille (1,3 milliards d’euros) et des commerces (1,1 milliard d’euros). www.dtz.com Investment Market Update 8 France T4 2014 Définitions Core Actif bénéficiant d'une localisation géographique attrayante et assurant des rendements locatifs sûrs en raison de la qualité des locataires, de la durée des baux, du faible taux de vacance et de peu de rotations Euribor Euro Interbank Offered Rate - Taux du marché monétaire européen. Il est égal à la moyenne des taux offerts sur le marché bancaire européen pour une échéance déterminée. Il correspond à la cotation fournie quotidiennement par un échantillon de 57 établissements bancaires européens LTV (Loan to value) Ratio d’endettement (montant du financement sur la valeur totale de l’actif) OAT 10 ans Obligations Assimilables du Trésor - Fonds constituant le support de l'endettement à long terme de l'Etat dont la maturité est de 10 ans Opération en blanc Projet de construction commencé avant d’avoir trouvé des acquéreurs où des locataires pour un actif immobilier Taux de rendement prime Ratio entre les loyers hors charges et le prix d'acquisition AEM de l'actif. Rentabilité la plus basse observée au cours d'une période donnée, après élimination des valeurs aberrantes (occurrences inférieures à deux). Taux EONIA (Euro OverNight Index Average Taux de rémunération des dépôts interbancaires au jour le jour du marché monétaire européen www.dtz.com Investment Market Update 9 EMEA France Heading Heading John Forrester Chief Executive +44 (0)20 3296 2002 [email protected] Antoine Derville PDG +33 (0)1 49 64 90 70 [email protected] Name Title +44 (0)20 3296 3820 [email protected] Name Title +44 (0)20 3296 3820 [email protected] Agency Investissement Valuation Conseil Marc-Henri Bladier Directeur Général +33 (0)1 49 64 90 69 [email protected] Nils Vinck Directeur +33 (0)1 49 64 46 37 [email protected] Jean-Philippe Carmarans PDG +33 (0)1 47 48 48 77 [email protected] Jean-Louis Guilhamat Directeur Corporate Solutions +33 (0)1 49 64 47 82 [email protected] Asset Management Alban Liss Président +33 (0)1 49 64 48 58 [email protected] Disclaimer Il ne saurait être initié de transaction, basée sur le présent document, sans l’appui d’un avis professionnel spécifique et de qualité. Bien que les données aient été vérifiées de façon rigoureuse, la responsabilité de DTZ ne saurait être engagée en aucune manière en cas d’erreur ou inexactitude figurant dans le présent document. Toute référence, reproduction ou diffusion, totale ou partielle, du présent document et des informations qui y figurent, est interdite sans accord préalable exprès de DTZ. En tout état de cause, toute référence, reproduction ou diffusion devra en mentionner la source. Accédez à l’ensemble des publications de DTZ sur notre site internet : www.dtz.com/research © DTZ Janvier 2015 Global Headquarters 77 West Wacker Drive 18th Floor Chicago, IL 60601 USA phone +1 312 424 8000 fax +1 312 424 8080 email [email protected] DTZ France 8 rue de l’Hôtel de Ville 92522 Neuilly-sur-Seine Cedex France phone +1 49 64 49 54 fax +1 47 48 94 72 www.dtz.com/research