Gsm, Wi-fi, rayonnements … Quelle influence sur notre

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Gsm, Wi-fi, rayonnements … Quelle influence sur notre
Extrait du bulletin communal de décembre 2010
SANTE
Gsm, Wi-fi, rayonnements … Quelle influence sur notre santé ?
I
ls sont partout autour de nous.
Invisibles, incolores, inodores... Pour
certains, ils seraient la cause de tous
les maux. Pour d'autres, le danger
qu'on leur attribue n'est que le
résultat d'une paranoïa antitechnologique. Mais de qui parle-ton, au fait ? Des rayonnements !
Qu'ils proviennent des lignes à haute
tension, des antennes GSM ou du
four à micro-ondes, les
rayonnements font beaucoup parler
d'eux, à cause de l’impact qu'ils ont
ou qu’ils pourraient avoir sur la santé
en général et sur le risque de cancer
en particulier. La Fondation contre le
Cancer allume son radar pour vous
guider dans ces ondes troubles.
Il y a rayons et … rayons !
Sous le terme général de rayons
sont regroupés deux grands soustypes de rayonnements : ionisants et
non-ionisants.
Les premiers sont les plus puissants.
Ils ont suffisamment d'énergie pour
briser les liaisons entre les
molécules. Autrement dit, ils sont en
mesure de causer des dégâts à
l'intérieur même des cellules, au
niveau de l'ADN. Les rayonnements
ionisants regroupent les rayons
cosmiques (provenant de l'espace et
du soleil), les rayons X et gamma et
les autres rayonnements radioactifs.
Les rayonnements non-ionisants
sont, quant à eux, majoritairement
causés par des champs
électromagnétiques. Ils proviennent
des lignes à haute tension, des
téléviseurs, des GSM... de manière
g é n é r a le , d e s a p p a r e i l l a g e s
fonctionnant à l'électricité. Ils sont
bien moins puissants que les
rayonnements ionisants, mais
présents quasiment partout et en
permanence dans notre
environnement quotidien.
Notons e ncore le cas des
rayonnements ultraviolets, situés à
la limite entre les deux types de
rayonnements et pouvant donc,
selon leur nature (UV A, UV B, UV
C), présenter un caractère plus ou
moins agressif.
Les rayonnements ionisants !
Ces rayonnements ont la capacité
d'endommager notre matériel
génétique (ADN) et peuvent ainsi
contribuer au développement d’un
cancer. Ils sont donc cancérogènes.
Ils regroupent les rayons cosmiques
(provenant de l'espace et du soleil),
les rayons X et gamma et les autres
rayonnements radioactifs. La
première source d'exposition à ces
rayonnements est médicale
(imagerie et traitements médicaux).
En Belgique, l'imagerie médicale
(radiographies, CT-Scan) est
responsable en moyenne de 95%
des doses de rayons ionisants
reçues par les individus.
D'autres sources d'exposition sont la
médecine nucléaire (utilisation de
traceurs radioactifs dans le cadre de
l'imagerie médicale) et la
radiothérapie, largement utilisée
pour traiter de nombreux cancers.
Enfin, il existe des risques
professionnels d’exposition aux
rayonnements ionisants, mais ils
sont limités à des secteurs
d'activités bien précis : radiologie
médicale, médecine nucléaire,
installations nucléaires…
Enfin, les populations habitant dans
des zones géographiques où le sous
-sol est particulièrement riche en
radon (un gaz radioactif naturel)
peuvent également être exposées à
une dose de rayonnement ionisant.
Pour en savoir plus à ce sujet, vous
pouvez consulter le site de l'Agence
Fédérale de Contrôle Nucléaire.
Le paradoxe des risques liés
aux rayonnements ionisants.
Ces
rayonnements,
bien
que
considérés comme cancérogènes
avérés, font partie des outils qui
servent à combattre le cancer ou à
établir le diagnostic. Ils permettent
donc, chaque jour, de sauver des
vies. Tout est en fait question de
mesure. Les effets des
rayonnements ionisants augmentent
en fonction des doses reçues. Celles
qui sont délivrées dans un contexte
médical sont strictement contrôlées,
afin que le bénéfice escompté soit
toujours largement supérieur au
risque encouru. De plus, les
rayonnements délivrés dans le cas
d’une radiothérapie sont
spécifiquement orientés vers les
tumeurs cancéreuses à détruire, tout
en évitant au maximum les tissus
sains environnants.
Dans le cas d'une exposition
professionnelle (centrales
nucléaires, laboratoires de
recherche, cyclotron...), la législation
est basée sur le principe d'une
exposition se situant à un niveau
aussi bas que raisonnablement
possible. Des limites ont été établies
pour les personnes travaillant dans
ces conditions et elles représentent
un seuil qui n'est, en principe, jamais
atteint. Pour les riverains vivant à
proximité de telles installations, par
exemple près d'une centrale
nucléaire, des plans de protection
existent afin de limiter au maximum
l'exposition en cas d'accident.
GSM : le danger dans nos
mains ?
L'étude INTERPHONE, coordonnée
par le Centre International de
Recherche sur le Cancer (IARC), est
la plus vaste et la plus récente sur le
sujet. L’étude a porté sur des
patients atteints d’un gliome ou d’un
méningiome (deux tumeurs du
cerveau), d’un neurinome
(tumeur
du nerf acoustique) ou
d’une tumeur de la parotide (tumeur
de la glande salivaire). Ces patients,
ainsi qu’un groupe «témoins» ne
présentant aucune tumeur, ont été
questionnés sur leur utilisation du
GSM. Les données obtenues et
publiées en mai dernier ne
permettent pas de mettre en
évidence un risque accru de cancer
cérébral, selon les dires mêmes du
directeur de l’IARC.
Cependant, les observations au plus
haut niveau du temps d’appel
cumulé et l’évolution du mode
d’utilisation des téléphones portables
depuis la période étudiée par
INTERPHONE, notamment chez les
jeunes, font qu’il est souhaitable de
poursuivre l’étude de l’utilisation du
GSM et du risque relatif de cancer
cérébral. C’est pourquoi un nouveau
projet financé par l'Union
européenne et baptisé Mobikids
vient d’être lancé pour étudier le
risque de tumeurs cérébrales lié à
l'utilisation du téléphone portable
dans l'enfance et l'adolescence.
GSM : appliquer des mesures
de précaution
L'étude INTERPHONE (voir
paragraphe précédent) inclut
relativement peu de personnes
utilisant un GSM depuis 10 ans et
plus. Elle ne fournit donc que des
enseignements limités sur l'effet à
l o n g te r me d e s té l é p h o n e s
portables. Ses résultats quant aux
dangers potentiels des GSM sont
donc intéressants, mais exigent une
poursuite des études sur un laps de
temps plus long et auprès d'une
population plus nombreuse, afin de
fournir des résultats vraiment
significatifs. Dans l'intervalle, autant
appliquer quelques mesures de
précaution :
Ne placez pas votre GSM près
des zones sensibles du corps,
telles que les organes génitaux
ou le ventre (pour les femmes
enceintes). L'utilisation d'une
oreillette peut limiter l'exposition
de la tête.
Ne tenez pas de longues
conversations, surtout dans les
zones où la réception est
mauvaise. En effet, votre GSM y
augmente automatiquement sa
puissance d'émission.
N'utilisez pas de GSM en
voiture, train... car en cherchant
des nouveaux relais au cours du
déplacement, il élève à chaque
fois sa puissance au niveau
maximal.
De manière générale, évitez les
conversations inutiles et limitez-vous
à des appels de courte durée. Quant
aux enfants, l'usage du GSM devrait
se limiter aux appels vraiment
ess en ti els . Cer tai ns e xp er ts
(notamment les 20 premiers
signataires de l’Appel lancé par le Dr
Servan-Schreiber) recommandent
même d’éviter complètement son
usage chez les moins de douze ans.
Antennes
relais
GSM
bornes Wi-Fi : le flou
et
Jusqu'à présent, aucune étude
scientifiquement validée n’a pu
mettre en évidence un risque accru
de cancers lié à l'exposition aux
relais GSM ou aux bornes Wi-Fi
(Wireless Fidelity ou connection
sans fil). L'implantation des
antennes relais GSM est toutefois
réglementée et contrôlée, sur base
d'un principe de précaution. Ce n'est
pas le cas pour les bornes Wi-Fi, qui
se multiplient de façon exponentielle,
autant chez les particuliers que dans
les écoles, administrations,
industries... A priori, elles
représentent un risque très limité,
leur puissance étant en moyenne 20
fois moindre que celle d'un appareil
GSM. Cependant, face à la
multiplication de ces bornes, la
question d'une exposition
quotidienne se pose, et devrait faire
l'objet d'études sérieuses.
Il est difficile d'éviter une exposition
à ces deux sources de champs
électromagnétiques, surtout pour les
relais GSM. Si vous voulez limiter
l’exposition liée à votre borne Wi-Fi,
il est tout simplement conseillé de la
débrancher quand vous ne l'utilisez
pas ou de privilégier une connexion
"classique" (ADSL, câble ou fibre
optique).
Source : Fondation contre le Cancer