CR revue de projets citoyenne IC 8092014 - Ville d`Ivry-sur

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CR revue de projets citoyenne IC 8092014 - Ville d`Ivry-sur
IVRY-CONFLUENCES
REVUE DE PROJETS CITOYENNE DU 8 SEPTEMBRE 2014
Rédacteur : Ville d’Ivry-sur-Seine.
La première « revue de projets citoyenne », instance de concertation permanente qui a pour objectif de
renforcer la participation des citoyens au projet Ivry-Confluences, a porté sur le devenir du secteur
nord du terrain dit « Total » ou « ilot 4E ». Elle a rassemblé 130 participants à la Banque des
Confluences.
Romain Marchand, Adjoint au maire en charge du développement urbain, introduit la revue de
projets citoyenne. Cette rencontre vise à donner accès aux réflexions urbaines en cours et à recueillir
les remarques qui permettront d’orienter le travail des équipes.
La commande de la Ville sur ce secteur est de reconstituer une offre d’activité destinées aux métiers
du bâtiment, afin d’accompagner le déménagement des installations « plateforme du bâtiment » et
« Point P » à Ivry, tout en s’intégrant aux autres fonctions urbaines, et développer des espaces publics
de qualité.
Nicolas Michelin (agence ANMA), architecte coordonnateur du secteur concerné1, présente les grands
éléments géographiques et urbains dans lequel s’insère l’ilot 4E (présentation mise en ligne).
Winy Maas (agence MVRDV), architecte en charge du projet sur l’ilot 4E, en association avec
l’agence ivryenne Air Architecture, présente les différentes étapes de son travail et l’état d’avancement
des ses réflexions (présentation mise en ligne). De nombreuses illustrations décrivent ainsi son
processus de réflexion, d’où il ressort deux figures mises en débat : « le Château » et « Montivry ».
Les débats ont porté sur les thématiques suivantes :
- le programme, la mixité des fonctions et les raisons de la réimplantation des activités du
groupe Saint-Gobain sur le site ;
- la densité des constructions et les hauteurs ;
- l’articulation d’un projet singulier dans le quartier, la cohérence d’ensemble ;
- la place de la parole des habitants dans la construction du projet urbain.
D’une manière plus évocatrice, la question du « chaos » a été posée. En effet, le projet revêt un
caractère exceptionnel dans sa programmation et dans sa traduction architecturale, et son caractère
singulier, s’il est retenu, doit en développer tous les potentiels : fragmenter encore les hauteurs, les
circulations, les porosités, les circulations….
En termes de traduction architecturale, des demandes de formes rondes, adoucies, ont été demandées,
mais aussi une meilleure ouverture du projet sur le quartier. Par exemple, ne pas se contenter de
valoriser les vues hautes mais aussi les vues depuis le piéton dans l’espace public.
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Ivry-Confluences, dont la coordination générale est confiée à Bruno Fortier, est divisée en 5 secteurs dont le
secteur 4, délimité au nord par le boulevard du Colonel-Fabien, à l’est par la Seine, au sud par la rue de la
Baignade et à l’ouest par l’avenue Jean-Jaurès. L’ilot 4E est compris dans le secteur 4.
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Le programme, la mixité des fonctions et les raisons de la réimplantation des activités du groupe
Saint-Gobain sur le site
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Le programme économique
« Qu’est-ce qu’il va y avoir dans le bâtiment Point P » ?
« Quel est le deal avec Point P » ?
Les constructions seront-elles réalisées en même temps ?
Point P est d’accord pour venir ici ?
« Pourquoi ne pas créer sur ce terrain une aire d’accueil pour les gens du voyage ? »
Djamel Aït Aïssa (Sadev 94) confirme que le programme répond aux besoins du groupe SaintGobain. Les deux enseignes ne touchent pas le même public et seront par conséquent reconstituées
toutes deux. Concrètement, il s’agit d’aires de stockage de matériaux, de magasins recevant du public,
de parc de stationnement visiteurs et d’aires de manœuvre pour les véhicules de livraison.
Romain Marchand indique que le regroupement des deux enseignes de Saint-Gobain permettra de
réaliser, sur le quartier du Plateau, à l’emplacement du magasin Point P, le 5è collège d’Ivry.
La mixité des fonctions, la réversibilité des programmes
« La mixité, c’est les gens, pas le commerce ».
Romain Marchand rappelle que la notion de mixité est à l’origine du projet Ivry-Confluences. En
petite couronne, la densité est à la fois une nécessité économique et environnementale, respectivement
pour la construction de logements et la lutte contre l’étalement urbain.
Un participant lance « on n’est pas place du Tertre » et fait le parallèle entre le projet et les
Olympiades à Paris 13è, quartier sur dalle. Il estime qu’« il vaut mieux faire des blocs spécifiques »,
plutôt que de la mixité. Par exemple, il pense que les commerces en rez-de-chaussée vont gêner les
habitants qui sont au-dessus.
Une participante trouve la réflexion sur la réversibilité logements/bureaux intéressante, dans un
contexte où le coût du logement pose problème.
La densité des constructions et les hauteurs, notamment en fonction de l’existant à proximité
« Qu’est-ce qui va y avoir à côté, après ces programmes » ?
« On veut respirer. On monte pour avoir des vues mais que voit-on quand on est en bas ? »
Plusieurs questions ont porté sur la densité de l’ilot et le secteur élargi. Un participant notamment
interroge sur la possibilité de reporter la densité envisagée sur cet ilot sur un secteur plus large.
Nicolas Michelin précise que ce sentiment de densité peut être donné par la représentation graphique.
« Ce sont des volumes bruts, pas de l’architecture ». Le devenir de cet ilot s’inscrit dans une vision
d’ensemble : en face d’un vide dans cet ilot, répondra un vide sur les autres ilots dont il assure la
coordination. Ce travail fin « va limiter l’effet muraille ».
Un participant demande s’il est possible « d’enfoncer les enseignes dans le sous-sol ».
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Bruno Fortier, architecte coordonnateur de l’ensemble de la Zac ivry-Confluences, répond que cela
n’est pas autorisé par la règlementation mais que pour assurer la pérennité de ce que l’on va construire,
il est important que quel que soit le scénario retenu, les rez-de-chaussée des bâtiments aillent jusqu’au
sol par endroits. Il faut que l’on puisse traverser l’ilot. De ce point de vue, la colline est selon lui « plus
opaque ».
L’articulation d’un projet singulier dans le quartier, la cohérence d’ensemble
Un participant regrette « un problème de continuité » (« on ne lit pas la trame viaire »), l’absence de
vues d’ensemble et l’absence de « formes rondes ».
Bruno Fortier apporte différents éléments de réflexion. Il considère que le mélange patrimoine ancien
/nouvelles constructions devrait marcher. L’ensemble de halles sur les quais accueilleront une
programmation non connue à ce stade mais vraisemblablement différente. Par rapport à l’existant, le
projet prévoit la réduction de la taille des ilots. Le quartier sera ainsi « beaucoup plus entouré de
rues ». Le maintien « de grandes escalopes d’activités » en ville dense n’est plus possible. La solution
est soit de les déplacer plus loin soit de les conserver en première couronne mais avec des
superpositions d’autres programmes. Cela constitue « un travail un peu acrobate et Winy Maas est un
peu joueur ». Bruno Fortier considère que cela est positif qu’à deux ou trois endroits du secteur il y ait
des ilots plus denses.
La perméabilité de l'îlot, les espaces publics intérieurs
Un participant trouve dans l’hypothèse du Château que « L’effet muraille est trop fort. Le second
projet est plus avenant ». Il émet cependant deux critiques sur cette seconde hypothèse : « les hauteurs
ne sont pas assez différenciées ». Un autre estime que le projet Montivry est« plus fluide, plus
poreux » mais pose la question de la gestion espaces publics et d’un fort dénivelé.
Romain Marchand relève que souvent le reproche est fait aux nouveaux projets d’aménager de
grandes rues et pas des petites rues. Le scénario « Montivry » permet une proximité des
logements qu’on ne veut plus, une ville plus proche.
La place de la parole des habitants dans la construction du projet urbain
Quels sont les arguments qui vont peser ? Que fait-on là ?
Un participant s’interroge sur les modalités de la concertation et la suite de l’information qui est
donnée.
Romain Marchand répond qu’il s’agit de mettre en place progressivement une instance partagée. Il
n’est pas question de prendre les décisions « à main levée ». Les élus ont la responsabilité de la
décision mais elle s’enrichit des remarques des habitants. S’il est difficile de reproduire à l’échelle
d’Ivry-Confluences le travail en ateliers très approfondi qui a été mené sur le projet Lamant Coutant,
la revue de projet citoyenne doit permettre d’ouvrir un espace de discussion permanent qui alimente la
conduite du projet.
Romain Marchand conclut en précisant que le travail va se poursuivre sur ce projet, par le choix
notamment d’un scénario d’aménagement qui sera fait en fonction de la discussion de ce soir mais
aussi de l’avis des professionnels qui travaillent dessus. Il invite les participants à venir aux prochaines
revues de projets citoyennes pour poursuivre le processus de discussion collective.
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