avis rapport n°21 + CFDT - La Région Languedoc Roussillon
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avis rapport n°21 + CFDT - La Région Languedoc Roussillon
REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL Session plénière, le 23 juillet 2008 Adopté à l’unanimité moins 9 abstentions (groupe CFDT, Madame Françoise D’Azemar, M. Claude Louis) Le Président, Gérard MAURICE Avis du Conseil Economique et Social sur le rapport n°21 du Conseil Régional intitulé « Vers l’excellence environnementale. Stratégie régionale pour un développement des énergies renouvelables. Adaptation de dispositif régional de soutien aux installations photo voltaïques raccordées aux réseaux des particuliers. » 1. Présentation générale Dans une délibération en date du 20 décembre 2007, le Conseil Régional avait décidé d’apporter un soutien financier aux équipements d’installations solaires photovoltaïques raccordés au réseau électrique, et à l’acquisition de chauffe-eau solaires. Cette décision s’inscrit dans le cadre général de la stratégie pour le développement des énergies renouvelables mise en œuvre par la Région. S’agissant des installations photovoltaïques, seules visées dans le rapport n°21, la Région avait décidé d’accorder une aide de 1€ watt/crête (WC) plafonnée à 3000 euros pour les installations photovoltaïques raccordées au réseau. La formidable montée en puissance du nombre de demande de particuliers – 626 en 2007, 837 au premier semestre 2008-et la diminution relative du coût des équipements, ont conduit le Conseil Régional à envisager d’adapter son dispositif régional de soutien financier à ce type d’équipement. L’aide de la Région ne représente plus en effet que 15% du montant de l’investissement. HOTEL DE REGION – 201, AV. DE LA POMPIGNANE – 34064 MONTPELLIER CEDEX 2 – 04.67.22.93.41 – 04.67.22.93.42 – FAX 04.67.22.93.94 Email: [email protected] – Site : http://ceslr.cr-languedocroussillon.fr/ Le rapport du Conseil Régional propose que le soutien financier de la Région à la réalisation de ces installations photovoltaïques soit davantage sélectif et, désormais, réservé aux ménages ayant des revenus modestes. L’annexe au rapport définit les plafonds de ressources (variables en fonction de la composition des ménages)audelà desquels l’aide ne sera plus accordée. 2. Observations. Le Conseil Economique et Social tient tout d’abord à souligner son attachement aux mesures prises par la Région pour favoriser le développement des énergies renouvelables. Ces initiatives semblent d’ailleurs largement plébiscitées comme en témoigne la spectaculaire progression, depuis deux ans, du nombre de dossiers d’équipements photovoltaïques financés avec le concours du budget régional. Le CESR a parfaitement pris conscience de la nécessité d’adapter le dispositif d’aides actuellement en vigueur, sous peine de le voir imploser ou exploser. Le montant des subventions attribuées représentant une fraction de plus en plus faible du coût global de l’équipement et l’installation, il est, en effet, indispensable de lutter contre ce que l’on appelle traditionnellement l’effet d’aubaine. Les aides proposées doivent d’abord et avant tout favoriser l’autoconsommation d’énergie électrique, non sa revente (plutôt lucrative) à Electricité de France. Elles devraient être prioritairement centrées sur les zones isolées et les « écarts ». La proposition visant, dans un louable souci d’équité, à permettre aux familles disposant de ressources modestes de continuer à pouvoir bénéficier de telles aides ne saurait donc, dans son principe, être contestée. Le CESR a cependant considéré que les plafonds de ressources proposés risquaient d’avoir pour effet inverse de tarir brutalement les flux de clientèle. Il serait semble-t-il beaucoup plus judicieux d’attribuer des aides dégressives qui permettraient à nombre de familles disposant de revenus un peu plus élevés- et qui sont souvent propriétaires de leur résidence principale- de bénéficier de ce mécanisme d’incitation. Il aurait d’ailleurs été intéressant de connaître le profil (en terme de revenus fiscaux) des bénéficiaires de ces subventions dans le passé. Le Conseil Economique et Social régional demande par conséquent au Conseil Régional de modifier sa proposition en lui substituant un dispositif fondé sur l’attribution d’aides dégressives en fonction des revenus fiscaux des demandeurs. -2- Contribution CFDT PROJET D’AVIS N°21 Il n’est pas question pour la CFDT de revenir sur les mesures prises par la région pour favoriser le développement des énergies renouvelables. Comme le rapport de la commission le souligne fortement, la proposition de permettre aux familles disposant de ressources modestes de continuer à pouvoir bénéficier d’aides pour des installations photovoltaïques ne peut, ne doit être contestée, et la CFDT se félicite de l’engagement du Conseil Régional à soutenir et organiser la région pour que la problématique du développement durable soit pris en charge. Si nous avons pris conscience, avec vous tous, de la nécessité d’adapter le dispositif afin de ne pas voir ces demandes exploser en nombre, les mesures pour les limiter ne donneront pas les effets escomptés. En effet, les plafonds de ressources proposés risquaient , effectivement, de tarir le flux des demandes, mais plus radicalement de transformer cette aide régionale en simple effet d’annonce. La modification des conditions d’attributions par des aides dégressives permettrait en effet, de faire bénéficier des familles propriétaires de leur résidence principale de cette incitation à aller vers « l’excellence environnementale ». Mais quelles vont être ces conditions ? quel sera le dispositif ? quel sera le seuil ? combien réellement de familles modestes pourront en bénéficier ? En la matière n’est-il pas possible d’étudier des mesures d’incitation ou de développement dans le domaine de l’habitat collectif par exemple ; ce qui aurait l’avantage de toucher les familles aux revenus modestes Parce que la CFDT veut que cette aide soit une aide efficace, preuve d’une politique volontariste en matière d’environnement et de promotion d’énergies renouvelables , nous ne donnerons pas un avis négatif au vu des dernières propositions de la commission, mais nous nous abstiendrons. -3-