Voies rapides : les Mauges veulent des garanties

ACTUALITE
Cholet
Mardi 11 janvier 2011
Voies rapides : les Mauges veulent des garanties
Plusieurs projets concernant le territoire sont à l'étude, mais aucun n'a reçu de garantie financière. Hier,
les élus maugeois et leurs voisins n'ont pas eu de mal à former un voeu commun pour 2011.
L'appel du 10 janvier
Le Pays des Mauges, présidé par André Martin, avait invité hier à Liré des élus des territoires limitrophes en
Loire-Atlantique, mais aussi Vendée et Deux-Sèvres. Objectif : évoquer les préoccupations communes,
notamment les infrastrastructures routières. « Les projets, les cartes : tout avance. Sauf les financements »,
déplore André Martin. Consensus parmi les élus qui ont formé un voeu commun pour 2011 : obtenir un calendrier
pour la poursuite du désenclavement routier.
Quatre projets
Il y a d'abord trois projets de voies rapides (voir notre infographie). D'abord, la poursuite de la mise en deux fois
deux-voies de Cholet-Ancenis, sur le tronçon entre Beaupréau et la Loire. Ensuite, le contournement sud-est de
l'agglomération nantaise, qui passerait par Clisson et Vallet et se « brancherait » sur la route Cholet-Ancenis,
peut-être au niveau du Fuilet. Enfin, l'idée d'une liaison directe entre Ancenis et le futur aéroport de Notre-Damedes-Landes. Le quatrième projet est la conséquence des trois premiers : un nouveau pont pour franchir la Loire,
sans doute entre Liré et Ancenis. « Si on fait converger toute cette circulation vers Ancenis, il faudra bien
construire ce pont. Car l'actuel ne pourra pas l'absorber », constate Jean-Michel Tobie, maire d'Ancenis.
Trois objectifs
« Le futur aéroport ne peut pas se contenter d'être seulement rennais et nantais, estime André Martin. Si
on veut l'irriguer, il faut le rendre accessible sans un passage obligé par Nantes et sans faire d'Ancenis
un goulet d'étranglement. » C'est la première raison invoquée. La seconde, c'est le développement, notamment
économique, des territoires, comme les Mauges ou le Nord-Vendée : « On a vu le développement amené par
la quatre-voies Nantes-Cholet », note simplement le maire de La Regrippière. Dernier enjeu : « Désengorger
le périphérique nantais. » Les habitués des bouchons du pont de Bellevue apprécieraient...
Un calendrier flou
Le hic, c'est qu'aucun de ces projets n'est pour l'heure gravé dans le marbre. Même s'il faut avoir une « vision à
20-25 ans », comme le souligne une élue d'Ancenis, la situation financière des collectivités ne plaide pas pour
l'engagement dans de grands travaux. Ajoutons que le projet de contournement sud-est de Nantes a reçu un avis
défavorable du ministère des Transports, parce qu'il empiétait trop sur le vignoble. Une deuxième mouture, «
moins impactante » et mêlant deux-voies classiques et voies de dépassement, est à l'étude.
Le projet le plus avancé, la portion Beaupréau-Ancenis, n'a quant à elle pas encore de financement alloué. Pas
plus que le franchissement de la Loire. « L'État, la Région et les départements ne peuvent pas se réfugier
derrière des questions de compétences, s'emporte André Martin. On ne peut pas attendre au-delà de 2020.
Car quand l'aéroport sera ouvert, si les gens mettent un temps fou pour y aller, ils préféreront prendre le
TGV à Angers. » Avant de finir par une touche d'humour : « Espérons qu'on fêtera rapidement la SaintGlinglin : c'est la date à laquelle on nous avait promis le pont... »
Emeric EVAIN. Ouest-France
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