Voir - Rambouillet Territoires

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Monsieur le Président, cher Jean-Frédéric,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je tiens tout d’abord à remercier pour son invitation le président de
Rambouillet Territoires, mon collègue et ami, Jean-Frédéric Poisson à venir ici
au Parc d’Activités Bel Air-La-Forêt à Gazeran au sein de ce merveilleux
département des Yvelines, deuxième maison de tous les chasseurs notamment
avec le salon de la chasse et de la faune sauvage dont j’ai l’honneur d’être le
président d’honneur.
Nous sommes réunis ce matin pour inaugurer la rue Marcel Dassault, mon
grand-père, qui se trouve ici en excellente compagnie aux côtés de :
Jacqueline Auriol, première femme pilote d’essai en France, détentrice de
nombreux records de vitesse sur Mystère et Mirage, « un nom qui reste à
jamais associé à l’histoire héroïque de l’aviation » pour reprendre les mots du
président Chirac.
Clément Ader, ingénieur français et pionnier romantique de l’aviation, Maryse
Bastié contemporaine de Mermoz qui fut la première aviatrice française à
décrocher de nombreuses récompenses et évidemment Antoine de Saint
Exupéry, l’aviateur, l’écrivain, le poète.
En donnant le nom de Marcel Dassault à cette rue, Gazeran rejoint Paris avec le
rond-point des Champs Elysées où le siège du groupe éponyme est installé mais
aussi Fénétrange en Moselle et Blagnac en Haute-Garonne qui ont leurs places
attitrées.
Marcel Dassault a donné son nom à un rond-point, 7 rues, 6 avenues, 3
boulevards et un quai ainsi qu’à deux lycées, un parc et un aéroport.
Pour l’Histoire de France, Marcel Dassault, est le patronyme d’un industriel de
génie, grand élu de la République et doyen de l’Assemblée nationale en 1981,
constructeur de l’Armée de l’Air d’hier et d’aujourd’hui.
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Pour les Français, il fut aussi le rédacteur en chef de jours de France, titre dont
il était si fier, le producteur de « la Gifle » avec Isabelle Adjani et de « la Boum »
avec Sophie Marceau, le créateur du légendaire Falcon et le père du Rafale qui
vient de remporter son premier marché international.
Un proverbe chinois dit : « oublier ses ancêtres, c’est être un ruisseau sans
source, un arbre sans racines » alors pour moi, s’il était ce monument
historique, il était aussi, tout simplement, mon grand-père. Celui que je
surnommais affectueusement Coco, celui qui m’a confié la réalisation de
certaines couvertures de Jours de France, celui qui m’a transmis le virus de la
politique, celle au service de la collectivité, celui qui m’a donné la passion du
pilotage en dessinant de si beaux avions.
Pour lui le beau et le bon n’étaient pas dissociables, pour bien voler un avion
devait être beau : les Ouragans, les Mystères, les Mirages, les Falcons et les
Rafales en sont le témoignage.
De l’hélice éclair qui équipa les premiers avions français en 1915 durant la
Première Guerre Mondiale aux Rafales qui équipent 100 ans plus tard les forces
de nos armées de l’air et de la mer, mon grand-père a toujours pris des risques
courageux pour réussir.
Sans cesse il innovait, tâchant de devancer les commandes pour être prêt avant
les autres en investissant beaucoup dans la recherche et dans ses prototypes.
Marcel Dassault, était un homme du 20e siècle, il en a vécu les heures les plus
sombres, dans le camp de Buchenwald, mais aussi les plus belles avec l’essor de
l’aviation et les trente glorieuses.
Marcel Dassault fut le miroir de la France, il représente ce que notre pays peut
produire de meilleur en laissant les hommes inventer, créer et réussir grâce à
leur travail et à leur ingéniosité. Il est aussi le patriarche de cette fantastique
famille à laquelle j’ai l’honneur d’appartenir aujourd’hui qui, suivant le chemin
tracé, continue de contribuer à l’intérêt général, mais comme il l’écrivait dans
« Le Talisman », « il n’est pas nécessaire d’hériter pour réussir, il suffit de
persévérer ». Comme l’a dit aussi le Président de la République hier en parlant
du Rafale à Bordeaux « la persévérance a aujourd’hui sa reconnaissance ». Et
pour terminer, j’ajouterai cette phrase de Goethe qui a guidé ma vie de fils et
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de petit fils : « ce que vous avez hérité de vos ancêtres, il faut le mériter par
vous-même, autrement ce ne sera jamais à vous ».
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