Serveurs tout-en-un : le satisfecit des PME

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Serveurs tout-en-un : le satisfecit des PME
MISE EN ŒUVRE
À L’ÉPREUVE DES FAITS
SUR LE TERRAIN
SERVICES RÉSEAU
Serveurs tout-en-un :
le satisfecit des PME
Les serveurs de services réseau intégrés ont réussi leur entrée
dans les petites structures. Simples, fiables et peu coûteux, ils
permettent à des entreprises avec peu de moyens de se doter
de services réseau de base. Par Renaud Bonnet
SI VOUS ÊTES PRESSÉ
Les serveurs tout-en-un
agrègent, sur un seul
équipement physique et
derrière une seule interface
simplifiée, un ensemble de
services réseau de base.
Pour les petites structures,
c’est souvent l’occasion
d’accéder à une palette d’outils
informatiques qui leur étaient
interdits jusque-là du fait de
leur coût et de leur complexité.
Ces serveurs tout-en-un sont
souvent installés et gérés avec
l’assistance d’un prestataire.
Les utilisateurs, à quelques
incidents mineurs près, sont
satisfaits de cette façon
de présenter l’informatique
comme un service et
non pas comme une source
de problèmes.
DÉCISION INFORMATIQUE
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La richesse
fonctionnelle
L’UTILISATION
Disparité des besoins,
souplesse des systèmes
On n’acquiert pas forcément un
serveur tout-en-un pour en
exploiter toutes les ressources.
Chacun se sert dans le jeu de
services proposés en fonction
de ses besoins. Les Poudres
Hermillon, une entreprise d’une
dizaine de personnes, qui produit des poudres d’aluminium,
a remplacé un serveur NT par
le serveur PheBuX, de la société
PheBus. « Nous voulions un système capable de nous fournir des
services réseau basiques et qui
se pilote le plus simplement possible. Nous avions déjà l’expérience des serveurs Windows sur
lesquels toute intervention est
source de problèmes », explique
François Bucourt, directeur
général. Dans son cas, le serveur PheBuX a repris les fonctions de serveur de fichiers, de
30 N° 619 / 24 JANVIER 2005
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Un serveur tout-en-un, c’est
une dizaine de services informatiques intégrés qui entrent
d’un coup dans l’entreprise :
messagerie, passerelle, serveur
de fichiers, antivirus, FTP,
serveur web, réseau privé
virtuel… Un moyen de répondre
aux besoins actuels des
utilisateurs, mais aussi parfois
de découvrir des services qui
simplifient l’activité.
@E
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ans les grandes entreprises, les services réseau de base
tels que la messagerie, l’accès Internet,
l’agenda partagé, l’intranet, ou
encore la connexion à distance,
se sont banalisés et ont profondément modifié la façon de travailler. Mais qu’en est-il des plus
petites structures ? Limitées
souvent par leurs moyens financiers et leurs compétences, les
PME se débrouillent avec les
moyens du bord, ce qui revient
souvent à ne rien entreprendre
du tout. « Nous n’avions pas
beaucoup d’argent et un besoin
impératif de communiquer entre
nos différents sites en France et
au Luxembourg, rappelle Odette
Sangare de Coach Europ, entreprise de conseil et de formation
en commerce et en marketing
pour les jeunes entreprises. Les
solutions classiques proposées
sur le marché étaient bien trop
chères. »
C’est pour répondre à l’incapacité de certaines entreprises à
installer et à administrer de multiples serveurs – logiques et
physiques – qu’est apparu le
concept de serveur tout-en-un.
Développé par des précurseurs
comme Cobalt ou Right Vision,
le principe consistait à définir
et à agréger un jeu de services
informatiques de base, à l’habiller d’une interface facile à
manipuler, et à installer l’ensemble sur un serveur banalisé,
donc bon marché.
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contrôleur de domaines, de serveur de messagerie. Il a également permis d’ouvrir un accès
web vers l’extérieur pour tous
les salariés.
Au Parc naturel régional du Vercors, l’adoption du même type
de serveur, qui assure les fonctions de messagerie, de serveur
de fichiers et FTP et, bientôt, de
serveur web, s’est faite aussi en
remplacement d’un serveur NT.
« Nous avions historiquement un
serveur Apple et des Mac. Puis
nous avons eu des PC et un serveur Windows. Lorsque le serveur Mac s’est révélé obsolète,
fallait-il tout passer sur un serveur
Windows, racheter un serveur
Mac, ou choisir une autre solution ? Le coût, le fait que PheBuX
est fondé sur du logiciel libre et
qu’il est proposé en développement local, nous ont orientés vers
son constructeur », raconte Yann
Buthion, chargé de mission TIC
au Parc. Parfois, les utilisations
sont plus restreintes. RCKM,
une entreprise de dix personnes
L’évolutivité
limitée
Le rapport services fournis/prix
des serveurs tout-en-un semble
excellent si on le compare à
celui des solutions de Microsoft,
qui constituent souvent la seule
alternative pour des entreprises ne maîtrisant pas Linux.
Assurant des services réseau
de base, le serveur tout-en-un
est moins souple qu’un serveur
généraliste. Certains utilisateurs aimeraient bien disposer
de quelques fonctions additionnelles, que ce soient des outils
de supervision ou même des
logiciels. Il faudra voir dans
quelle mesure les fournisseurs
sont à même d’ouvrir leurs
plates-formes pour répondre
à ces demandes.
RETOUR D’EXPÉRIENCE
AGDUC
(Association
grenobloise
de dialyse
des urémiques
chroniques)
Activité : association assurant
des services
de dialyse.
Siège : La
Tronche (Isère).
Effectif :
350 salariés.
Budget : 30 millions d’euros.
Didier Guillon,
directeur
informatique de
l’AGDUC et chercheur
à l’université.
Niels Stoltenborg
Le coût
abordable
Administration de système
« Une grande liberté d’utilisation »
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Gif]` G:( G:) *
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L’AGDUC se compose d’un grand
centre médical à Grenoble, de
centres secondaires et de centres d’autodialyse, sans
médecins fixes, mais avec des
infirmières, le tout relié soit par
l’intranet de la ville de Grenoble,
soit par des liens ADSL. « Après
avoir mis en place un réseau
privé entre sites pour la gestion
des ressources humaines, j’ai
pensé à installer un intranet
avec différents services : messagerie avec antivirus et
antipourriel, serveur de fichiers,
un proxy pour mettre en place
des filtres et un serveur web. Je
voulais des outils open source,
afin de pouvoir étendre éventuellement le système par rajout
de logiciels libres, vu que je ne
peux pas facilement acheter des
logiciels propriétaires. Mais
plutôt que de tout faire par moimême, j’ai pensé que me tourner
vers une solution intégrée me
La simplicité d’emploi
En cachant la complexité
derrière des interfaces d’administration graphiques simplifiées,
les serveurs tout-en-un permettent à des utilisateurs peu
située en banlieue d’Annecy,
prépare des peintures industrielles et assure l’installation et
la maintenance de matériels de
pulvérisation. Son serveur Dotflux lui sert de passerelle Internet, de serveur de fichiers et de
plate-forme de sauvegarde à distance. « Le but était d’abord
d’améliorer l’accès au serveur à
un de nos commerciaux, qui
passe rarement au siège. Mais,
au final, nos neuf postes internes
accèdent aussi au serveur Dotflux », explique Christian
Gaubert, qui dirige l’entreprise.
RCKM envisage, dans un second
temps, de rapatrier en interne
son site (aujourd’hui hébergé)
et d’attribuer à tous les employés une adresse de message-
expérimentés de gérer euxmêmes leurs services réseau.
Quitte à ce que le fournisseur
vienne en renfort pour des opérations plus lourdes.
rie. Chez Garatec, entreprise de
taille comparable qui fabrique
des portes de garage et des
volets roulants, un serveur
Kwartz a été mis en place pour
simplifier la procédure de gestion des commandes, en particulier grâce à une passerelle
d’expédition de fax. « L’informatique est très importante dans
l’organisation du travail puisque
nous l’utilisons pour produire les
fiches d’atelier et de confirmation, que nous expédions aux
clients. Aujourd’hui, je peux tout
gérer avec le serveur Kwartz,
alors qu’auparavant je devais
passer les fax manuellement »,
explique Sylvie Hoflack, secrétaire de direction. Autre cas,
l’association Marie Moreau,
DÉCISION INFORMATIQUE
structure qui gère des centres
d’apprentissage par le travail et
des instituts socio-éducatifs à
Saint-Nazaire, et qui compte environ 170 salariés. « Les fonctions dévolues à l’informatique
sont assez hétérogènes, elles
vont du secrétariat à la recherche
sur Internet avec les enfants, en
passant par la messagerie en
interne. Il était très important
pour nous de bénéficier d’un système de filtrage Internet efficace,
31
N° 619 / 24 JANVIER 2005
permettrait de gagner du
temps. » Aussi, Didier Guillon
se tourne-t-il vers PheBus,
un acteur régional.
« Aujourd’hui, je gère le système
moi-même. J’ai dû apprendre
l’interface d’administration,
ce qui n’a pas été un très gros
travail. Comme je voyage beaucoup dans le cadre de mes
autres fonctions [Didier Guillon
est aussi chercheur-expert
à l’université, et dirige un programme de surveillance
épidémiologique Europe-Chine,
Ndlr], je peux faire de l’administration même lorsque je suis en
déplacement à Shanghai. Même
avec une ligne RTC peu performante, les temps de réponse
sont excellents. Ma seule
critique porte en fait sur le
manque de tableaux de bord
de suivi. Il y en a, mais ils ne me
donnent pas une vision assez
fine de l’activité. »
de pouvoir héberger des sites et
partager un abonnement ADSL »,
témoigne Jean-Charles Loquet,
responsable informatique de
l’association.
LA MISE EN ŒUVRE
Des prestataires
incontournables
Il est bien rare que l’acheteur
d’un serveur tout-en-un en
(Suite page 32)
effectue lui-
MISE EN ŒUVRE
À L’ÉPREUVE DES FAITS
même la
mise en œuvre. Seul Jean-Charles Loquet l’a fait. « Nous avons
simplement acheté le matériel.
Étant administrateur réseau de
formation, j’en ai assuré l’installation. Il est quand même préférable d’avoir des compétences
réseau pour déployer ce genre
d’équipement », considère-t-il.
Tous nos autres témoins se sont
fait assister de leur prestataire.
Le schéma est presque toujours
le même : un technicien vient
une journée. Le matin, il installe
et configure, et l’après-midi, il
« forme » (il s’agit plus d’une
initiation que d’une formation)
le ou les membres de l’entreprise qui assureront par la suite
l’administration. « Je suis la
seule personne à gérer l’informatique, constate Odette Sangare
de Coach Europ, les gens de Dotflux ont été présents pour m’expliquer les choses, ce qui était
important, car je ne suis pas
informaticienne, et, au début, je
n’y connaissais pas grandchose. » Cas plus radical, Didier
Guillon, pourtant compétent en
informatique, a demandé à son
fournisseur d’assurer toute la
configuration de base, dont les
comptes à créer. Mais, depuis,
il administre le serveur tout
seul. Ce n’est pas le cas de tout
le monde. François Bucourt
avait déterminé avec PheBus
que le serveur de services
réseau « devait posséder des
fonctions de télémaintenance, de
façon que, lorsqu’un problème
surgit, ses techniciens puissent
voir la machine à distance ».
C’est le cas aujourd’hui. Chez
RCKM, « c’est Dotflux qui s’occupe de la gestion technique,
nous ne supervisons que la gestion des comptes et des dossiers
partagés », constate Christian
Gaubert. Chez Garatec, les choses fonctionnent de la même
façon avec Iris Technologies, le
fournisseur de Kwartz. Et Yann
Buthion a souscrit un contrat
Sérénité. Là encore, il n’intervient que sur les opérations utilisateurs, le reste de la maintenance est délégué à PheBus.
Odette Sangare, enfin, a contacté une SSII en lui demandant
SUR LE TERRAIN
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Niels Stoltenborg
(suite de la page 31)
Odette Sangare,
cofondatrice
de Coach Europ.
COACH EUROP
Activité : conseil et formation en commerce
et en marketing pour les jeunes entreprises.
Siège : Roissy (93).
Effectif : 7 personnes.
Chiffre d’affaires : non communiqué.
Travail de groupe
« Il nous fallait absolument un moyen
de partager nos documents »
Créée en 2002, Coach Europ
accompagne de jeunes entreprises dans leur développement
par des prestations de service et
de conseil. « Dès le début, notre
particularité a été d’être géographiquement dispersés : un siège
à Roissy, des locaux à Paris,
en région parisienne et au
Luxembourg, et beaucoup de
voyages aux États-Unis. Il nous
fallait absolument un moyen
de partager des documents
et d’accéder à la messagerie
où que nous soyons. Comment
mettre en place un réseau privé
virtuel ? Les solutions proposées
sur le marché étaient beaucoup
trop chères pour une entreprise
de trois personnes », se souvient
Odette Sangare. Le serveur
Dotflux, facturé alors 3 500 ,
de prendre en charge l’administration de son serveur Dotflux,
car elle n’a plus le temps de le
faire. À travers ces différents
exemples, il est facile de constater que les serveurs tout-enun jettent en fait une passerelle
entre le modèle hébergé et le
modèle serveur interne : le
serveur est bien dans l’entreprise, mais reste sous le contrôle du prestataire. Une voie
intéressante.
DÉCISION INFORMATIQUE
avec un abonnement mensuel
de 30 va résoudre le problème.
« Le déclencheur a été le réseau
privé virtuel. Le serveur Dotflux
nous permet en un clic de nous
retrouver dans notre environnement de travail de groupe, et
donc d’accéder aux fichiers de
gestion partagés ou aux dossiers
de suivi des clients. Nous avons
aussi une arborescence de
messagerie en Emap, une
fonction qui me paraissait indispensable. » Et avec le temps,
les tâches dévolues au serveur
se sont multipliées : il héberge
le site de l’entreprise, il sert
d’extranet pour les clients en
cours de formation, de calendrier
et d’agenda partagés… « Si
Dotflux pouvait rajouter un outil
de GRC, ce serait parfait. »
LES ÉCUEILS
Des limites liées à
des besoins spécifiques
Globalement, on note peu de
grogne chez les utilisateurs.
Odette Sangare témoigne que
« les principaux problèmes rencontrés ne tenaient pas à Dotflux,
mais à la qualité des accès ADSL
sur les différents sites depuis
lesquels les utilisateurs se connectaient ». Elle constate que la
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plate-forme avait à l’origine
quelques manques. « Au début,
Dotflux ne comportait pas de
fonctions de partage des calendriers et agendas, elles ont été
rajoutées par la suite. Aujourd’hui,
ce qui me manque le plus, c’est
un outil de GRC qui soit à la fois
compatible avec Outlook et avec
nos organiseurs électroniques
iPAQ, et je ne trouve pas à prix
raisonnable ce que je veux. Si
Dotflux se décidait à intégrer un
outil de GRC, nous aurions tous
nos outils sur le même système. »
D’autres utilisateurs souhaitent
des ajouts de fonctions, telles
que des outils de surveillance
du trafic plus fins, une passerelle pour envoyer des messages vers les téléphones mobiles.
Rien de rédhibitoire, même si
ces critiques mettent l’accent
sur l’évolutivité restreinte des
serveurs tout-en-un, comparés
aux serveurs généralistes.
Comme tout système informatique qui se respecte, ces serveurs ont leurs humeurs. JeanCharles Loquet a eu quelques
problèmes de maintenance :
« La mise à jour automatique du
logiciel système du serveur EyeBox One de Right Vision ne se
faisait pas. Le fournisseur nous a
renvoyé un CD pour faire une
réinstallation complète, ce qui a
demandé de sauvegarder nos
données et de les remettre en
place. Cela étant, depuis, c’est
stable, et c’est une machine qu’on
peut oublier dans un placard. »
Chez Garatec, la mise en place
de l’ADSL a demandé une intervention d’Iris Technologies,
« mais depuis trois ans que le serveur est en place, il n’y a eu que
des interventions mineures »,
constate Sylvie Hoflack. Seul
Yann Buthion a connu quelques
nuits blanches. « Il y a eu pas mal
de soucis au démarrage, dus à
nos nombreux postes Mac OS 9,
sur lesquels les salariés utilisaient des noms de fichiers avec
accents et caractères spéciaux
que la plate-forme PheBuX,
fondée sur Linux, n’appréciait
pas. PheBus a trouvé des outils
de conversion, et tout a fini par
se caler. Depuis, il n’y a eu aucun
incident majeur. »
Serveurs tout-en un : le satisfecit des PME
AVIS D’INTÉGRATEUR
LES BÉNÉFICES
Hervé Cavenel,
gérant.
Des serveurs qui se font
oublier
« Au bout d’un an d’utilisation,
nous constatons un gain en stabilité de notre informatique, des
capacités d’administration à
distance simplifiées, une ouverture au FTP et au webmail »,
affirme Yann Buthion. Nos
témoins constatent donc à la
fois un enrichissement des services réseau et un vrai gain en
termes d’administration. Que
ce soit dans un cas extrême,
comme celui de Didier Guillon,
qui agit à distance depuis la
Chine (lire encadré), ou plus
simplement comme à la société
Poudres Hermillon, où François
Bucourt délègue une partie de
l’administration à sa secrétaire.
De plus, « le passage au système
PheBuX nous a permis de nous
débarrasser d’un serveur Windows, et c’est très bien : moins de
virus, moins de failles de sécurité », considère François Bucourt. Chez RCKM, « le serveur
Dotflux a amélioré les communications dans l’entreprise, la sécurité, et nous a permis d’augmenter la productivité, car nous
perdions du temps à chercher les
offres, alors que désormais les
commerciaux accèdent directe-
100 % MICRO
Activité : revendeur informatique et prestataire de services.
Siège : Rouen (76).
Effectif : 2 personnes.
CA : environ 400 000 euros.
Références : 100 % Micro est actif auprès des PME et TPE
de la région de Rouen. Il revend, installe et maintient en particulier
des serveurs Nitix.
« La migration d’applications Windows est impossible »
Les serveurs tout-en-un
sont-ils réservés à un type
d’entreprise ?
Les acheteurs sont en général
des PME, de petites structures,
mais aussi des entreprises de 100
ou 200 personnes. C’est souvent
le premier équipement informatique. Il s’agit rarement de
remplacer un serveur Microsoft
déjà en place. Mais il arrive qu’un
serveur tout-en-un soit installé en
ment aux catalogues sur le serveur », constate Christian
Gaubert. Pour Sylvie Hoflack, de
Garatec, « le gain de temps a été
net, le serveur Kwartz me dispense de l’étape physique d’expédition des fax. Toute la phase de
gestion et de suivi des commandes se fait depuis le même système, c’est une simplification appréciable ». Jean-Charles Loquet
parle pour sa part d’économies :
« Auparavant, quelques ordina-
parallèle d’un serveur Windows
existant – sur lequel tourne par
exemple la gestion de l’entreprise –, pour traiter les services
réseau, fournir des outils
de collaboration, assurer
les sauvegardes…
Quelles sont les limites de ces
systèmes ?
Ils ont l’intérêt d’arriver prêts à
fonctionner, d’être très faciles
teurs étaient reliés individuellement à Internet par modem RTC.
Cela représentait au total un coût
non négligeable, que nous avons
réduit puisque désormais l’accès
de tous les postes connectés se
fait par une liaison ADSL partagée. Nous avons aussi un point
de contrôle central, avec un
coupe-feu et un antivirus à jour,
c’est une grosse évolution pour la
gestion et la sécurité du parc
informatique interne. » Jean-
d’emploi et de gestion, et d’éviter
l’achat de multiples licences. Mais
il ne faut pas leur demander plus
qu’ils ne savent faire. C’est
d’ailleurs le seul souci lors de
l’installation : nous nous renseignons bien auprès de nos clients
pour savoir s’ils n’ont pas d’applications Windows qu’ils doivent
conserver. Un client ne peut pas,
par exemple, passer sa base
Oracle sur un serveur Nitix.
Charles Loquet a aussi pu mettre en place une politique de
filtrage cohérente, rendue indispensable par la nature des activités de l’association, avec des
filtres plus limitatifs pour les
classes dans lesquelles les élèves accèdent à Internet.p
• Votre dernière mise en œuvre
est riche d’expérience ?
• Vous avez envie de la partager ?
Faites-le nous savoir en envoyant un
mail à [email protected]
L’offre de serveurs tout-en-un
Modèle (constructeur)
Caractéristiques
Prix
Commentaires
Dotflux Easy (Dotflux)
Basé sur Linux et décliné en trois versions de boîtiers
matériels.
À partir de 990 ht +
abonnement mensuel.
Développé avec une forte orientation sécurité.
Kwartz (Iris Technologies)
Basé sur Linux, Kwartz est un logiciel à installer sur un
serveur.
790
Prise en main dans Décision Informatique n° 586.
PheBuX (PheBus)
Basé sur Linux, ce logiciel peut aussi être livré installé
sur un serveur.
1 500
Nitix (Net Integration
Technologies)
Basé sur Linux, disponible sous la forme logicielle ou
en tant que serveur intégré.
À partir de 700
Eye-box ONE (Right
Vision)
Disponible sous la forme logicielle, après l’avoir été
sous la forme de serveurs intégrés. Basé sur Linux ou
Windows.
1 200 ht (modèle
MAX).
Après avoir beaucoup fait pour populariser le principe du
serveur tout-en-un, et imposer ses matériels, Right Vision
vient d’être racheté par Alcatel.
ProLiant Small Office
Solution (HP)
Licence Right Vision (version Windows) intégrée à un
serveur HP.
1 490
ht.
Testé dans Décision Informatique n°559.
Business SmartWay (NEC)
Licence Right Vision (version Linux) intégrée à un
serveur NEC.
2 900
ht.
Lire Décision Informatique n° 609.
SWS Pro (Softia)
Solution de Softia, basée sur Linux et sur une pile de
logiciels libres et une interface graphique maison.
1 490
ht.
Testé dans Décision Informatique n° 572.
Access-Net (Oxyan
Software)
Solution logicielle basée sur Linux.
990
DÉCISION INFORMATIQUE
33
ht par serveur.
ht.
ht.
PheBuX a la particularité de pouvoir aussi recevoir des
applications métier additionnelles. Lire DI n° 569.
ht.
Développé au Canada. Testé dans Décision Informatique
n° 569.
Oxyan décline sa base logicielle en différentes versions avec
plus ou moins de fonctions.
N° 619 / 24 JANVIER 2005