Hairy cell leukemia - état des lieux – enquête nationale
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Hairy cell leukemia - état des lieux – enquête nationale
la HCL et les nouveautés Des entités proches de la HCL Formes de chevauchement avec SRPL, HCL-V et SMZL/SLVL Splenic Diffuse Red Pulp Small B-cell Lymphoma) Traverse-Glehen et al. Splenic red pulp lymphoma with numerous basophilic villous lymphocytes: a distinct clinicopathologic and mmolecular entity ?. Blood, 2008, 111,(4) 2253-60. Kanellis G et al. Splenic diffuse red pulp small B-cell lymphoma: revision of a series of cases reveals characteristic clinico-pathological features. Haematologica. 2010 Jul;95(7):1122-9. Traverse-Glehen et al. Hairy-cell leukemia variant and splenic red pulp lymphoma : a single entity. Br J Haematol, 2010, 150, 113-116 Aspects morphologiques A-C : SRPL D-E : SMZL Splenic Diffuse Red Pulp Lymphoma (SRPL) Absence nucléole F : HCL CMF Aspects cliniques CD5 : 5/37 (41%) 37 patients, 23 H et 14 F CD43 faible 5/31 (13%), Age moyen : 77 ans (46-91) CD23 : 1/37 (3%) Ly > 4 x 109/L : 28/37 (76%) HCL-V CD27 : 4/21 (19%) Composant monoclonal : 6 cas CD11c fort : 36/37 (97%) 87% CD76 : 32/37 (86%) CD25 : 1/37 (3%) Histologie CD103 : 13/34 (38%) 820 g (870-3015) CD123 : 3/19 (16%) Hyperplasie pulpe rouge + infiltration sinusoidale Cytogénétique Absence anomalie spécifique 10/209 (34%) anomalies clonales del(7q) (n=4) , +18 (n=2), Profil 26/33 Muté (79%) SMZL SDRPL Alexandra Traverse Glehen et al. Blood, 2008,1112253-2260 Évolution clinique 6%. 60%. 7% HCL-v – Molécules membranaires E Matutes et al. Best Practice Research Clinical Haematoloy, 2003, 16, 41-56 Clinique (n=52) Phénotype Age 71 ans Splénomégalie 85% Hépatomégalie 19% Adénopathies 15% Anémie (<10) 29% WBC 34 x 109/l [4-346] Monocytopénie Absente Thrombopénie (<100) 43% Score HCL CD103 CD11c HCLHCL-v CD25 0 26% HC-2/CD123 1 45% 2 26% 3 3% HCL-C Score 3 ou 4 CD79b CD22 CD23 CD24 CD5 CD10 CD38 27% 95% 3% 24% 0% 15% 17% CD11c CD103 CD25 HC-2/CD123 87% 60% 6% 7% Voies de signalisation impliquées dans la croissance des tricholeucocytes bFGF FLT3L Survie plus que prolifération SYND3 CD44v3 TNFα IL3 FGFR1 FLT3 IL3Rα TNFR1 TNFα PKC P38-MAPK SRC P13K BAD Apoptose bFGF MEK NFκB κ activation AKT BCL2 JNK ↑Cyclin D1 ↓p27 ERK Gene expression Apoptosis AP1/JUND Gene expression Survival CD11c cytoprotection, expression prolifération IAP1.2 bFGF pRB/E2F FGFR1 expression Gene expression Proliferation 5 Tiacci E et al. Nature Reviews Cancer, 2006, 6, 437-446 Profil IGHVH dans la HCL Forconi F et al. Blood, 2009, 114(21):4696-702 58 patients (46 hommes,12 femmes) HCL-C traitée par Cladribine Splénomégalie Anémie Thrombopénie HCL circulants (>1x109/L) Bulky Muté IGHV3-30 IGHV4-34 IGHV3-21 IGHV3-33 IGHV4-39 Non muté Mutation TP53 % n 58 57 76 10 14 90 34 33 44 4 8 52 10 9 7 7 7 6 5 4 4 4 10 1 6 2 RC RP 72 19 42 11 9 5 Non réponse Splénomégalie Bulky HCL circulants UM TP53 Profil non muté Splénomégalie bulky HCL circulants IGHV3 IGHV4 TP53 4/5 3/5 4/5 1/5 2/5 Réponse mineure ou absence de réponse aux PNA Forconi F et al. Blood, 2009, 114(21):4696-702 Splénomégalie (> 3 cm) Leucocytose élevée ( >109/L) Tricholeucocytes dans le sang (> 5 x 109/L) B2 microglobuline élevée ( >2 N) Profil non muté Mutations de TP53 PFS et profil IGHVH, TP53 F Forconi et al, Haematol Oncol 2010 PFS PFS TP53 normal M HCL UM HCL TP53 anormal Profil muté dans > 90% des cas de HCL Profil IGHVH et HCL Arons E et al. Blood, 2009 Nov 19;114(21):4687-95. VH4-34 82 patients (HCL-V : 20 et HCL-C : 62) VH4-34 : 14/82 (17%) HCL-V : 8/20 (36%) et HCL-C 6/62 (10%) Leucocytose élevée Profil non muté dans tous les cas sauf un Peu de réponse à la Cladribine RC : 0% (0/13) dans le groupe VH4-34 versus 29% (14/48) dans le groupe VH4-34RHC : 15% (2/13) versus 63% (30/48) Réponse majeure : 15% (2/13) versus 83% (40/48) Survie globale : 8,63 ans dans le groupe VH4-34+ versus 26,22 ans dans le groupe VH4-34-. BRAF v-raf murine sarcoma viral oncogene homolog B1 Gène (7q34) codant pour une sérine/thréonine kinase de la famille Raf Voie de signalisation Raf/MEK/ERK Mutations de BRAF dans de nombreux cancers Mélanomes (80%) V600E BRAF Cancers papillaires de la thyroïde (40%) Histiocytoses langerhansiennes (50%) Colon/rectum (5%) Poumon (1-3%) Glioblastome Mais aussi dans les hémopathies malignes Leucémie lymphoïde chronique Myélome multiple des os Lymphome diffus à grandes cellules Leucémie aigue lymphoblastique BRAF Gène (7q34) avec 18 exons CR1, CR2 et CR3. Régions conservées avec gènes de la même famille ARAF et RAF-1 RBD (Ras binding domain), CRD (Cysteine-rich domain) KD (Kinase domain). G-loop : région conservée avec motif glycine motif dans l’exon 11 et le segment activation (AS) dans l’exon 15 C: Extrêmité carboxyl-terminale N: Extrêmité Amino-terminale Mutations de BRAF et mélanomes BRAF muté dans 50 à 70% des cas de mélanomes. Avec une mutation BRAFV600E : (50 à 70% des cas de mélanomes et 70% des cas de nevi) Evénement précoce mais insuffisant pour induire le mélanome RBD CRD KD Gène avec 18 exons CR1, CR2 et CR3. Régions conservées de BRAF et des gènes ARAF et RAF-1 RBD (Ras binding domain), CRD (Cysteine-rich domain), KD (Kinase domain). G-loop : région conservée avec motif glycine motif dans l’exon 11 et le segment activation (AS) dans l’exon 15 C: Extrêmité carboxyl-terminale N: Extrêmité Amino-terminale Mutations BRAFV600E dans HCL Enrico Tiacci et al. New England Journal of Medicine 2011 Séquençage génome entier d’un patient avec une HCL (cellules tumorales et cellules mononuclées sanguines CD196 du patient en RC après traitement par pentostatine Mutations sur cinq gènes : BRAF,CSMD3, SLC5A1, CNTN6 et OR8J1 Remplacement acide glutamique par valine en position 600 de la protéine BRAF (V600E) (mutation hotspot dans le mélanome et dans les cancers papillaires de la thyroïde) 47 patients avec HCL mais 0/195 patients avec LMNH périphériques B Aspects cliniques et biologiques de 48 patients avec HCL Tiacci E et al. N Engl J Med 2011 Mutation BRAFV600E dans HCL Tiacci E et al. N Engl J Med 2011 Remplacement acide glutamique pour la valine en position 600 Mutation de transversion T-----A ARN messager : position 1860 Mutation somatique non identifiée dans les cellules mononuclées non CD19 du patient en RC Mutation présente dans : - mélanomes (50%) - carcinomes papillaires thyroïdiens (40%) - histiocytose langerhansienne (56%) Absence de mutation BRAFV600E dans les autres HM dont : -22 SMZL -16LMNH spléniques inclassables (HCL-V et SRPL) La mutation BRAF V600E induit une activation constitutive de l’activité kinase de BRAF avec phosphorylation de MEK et ERK Tiacci E et al. N Engl J Med 2011 BRAFV600E dans HCL EM Boyd et al. Br J Haematol, 2011 BRAF V600E a été réalisée par PCR et HRM (High-Resolution Melting) 88 HCL CD103+ dont 70 patients > 10% cellules tumorales Revue morphologique 48 HCL et 22 non HCL (HCL-V ou SMZL) BRAF V600E dans les 48 cas de HCL Absence BRAF V600E dans les 22 non HCL 43 SMZL Absence BRAF V600E dans les 43 SMZL 99 MM BRAF V600V silencieuse dans 1/99 MM qui a développé secondairement une leucémie à plasmocytes mutation sassociée à une mutation au niveau du codon 594 D594N 10 LLC Absence BRAF V600E dans les 10 LLC BRAFV600E dans HCL Susanne Schnittger et al. Blood 2012 Munich Leukemia laboratory (MLL) Méthode PCR quantitative allèle spécifique Expression ARN messager en % BRAFV600E/BRAFwt Cut-off : 0,023 115/117 HCL présentent mutation BRAFV600E 2 patients sans mutation BRAFV600E Diagnostic de HCL avec certitude HCL par CMF respectivement de 4 et 8% Bonne réponse au traitement par Cladribine (1 cas) et splénectomie (1 cas) Pas d’utilisation IGHV4-34 (absence mutation BRAFV600E si IGHHV4-34 ou HCL-V) 0/16 HCL-V Bonne méthode pour étude de la MRD BRAFV600E dans HCL Mark Ewalt et al. Hematological Oncology, 2012 NY (EU) PCR temps réel allèle spécifique 102 LMNH-B HCL : 12 BRAF V600E dans 10/12 cas dont un cas CD103 négatif Absence BRAF V600E dans 2 cas (infiltration tumorale < 5%) CLL/SLL : 20 Absence BRAF V600E MCL : 18 Absence BRAF V600E MZL : 24 Absence BRAF V600E LF : 20 Absence BRAF V600E LPL : 7 Absence BRAF V600E BRAFV600E dans HCL JK Lennerz et al. Br J Haematol, 2012 Ulm, Allemagne Pyroséquençage 17 HCL BRAF V600E dans 16 cas Absence de mutation BRAF V600E dans un cas interprété comme HCL-V CD5+ Revue littérature sur 2019 cas dans COSMIC database Catalogue of Somatic Mutations in Cancer 112 vrais + 45 faux + 1 faux – 1861 vraisQuantification du pic du mutant est corrélée avec l’infiltration médullaire Nouvelles drogues Flavopéridol Fludarabine et Rituximab Anti-BRAF Vemurafenib (PLX 4032) ou Zelboraf (Roche) Ipilimumab ou Yervoy (BMS) Dabrafenib ou GSK2118436 (GSK) Sorafenib ou Nexavar (Bayer et Onyx) Inhibe tyrosine kinases (PDGFR et VEGFR) et les Raf kinaes (B-Raf et C-Raf) Effet paradoxal des inhibiteurs BRAF (Activation de la voie de signalisation MAPK dans les cellules normales ou non porteuses de BRAFV600E) Dans les cellules avec BRAF V600E Les inhibiteurs de BRAF ont une activité anti-tumorale et inhibent la voie MAPK (diminution phosphorylation de ERK) Dans les cellules normales sans mutation BRAF V600E Les inhibiteurs de BRAF activent la voie MAPK (augmentation de la phosphorylation d’ERK) VEMURAFENIB (Zelboraf) Utilisé dans le mélanome avec mutation BRAF V600E (50% des cas) 960 mg deux fois par jour PO 675 patients adultes : comparaison Vemurafenib avec Dacarbazine A 6 mois, résultats faveur du Vemurafenib faisant interrompre l’essai Effets secondaires observés Réactions de photosensibilité Rash de type keratosis pilaris-like (hyperplasie périfolliculaire) accompagnée d’hyperkératose palmo plantaire et/ou développement de papillomes Kérathoacanthome Carcinomes cutanés épidermoïdes squameux Douleurs articulaires Asthénie Carcinomes cutanés épidermoïdes squameux 1. Apparition précoce 3 à 10 semaines après la prise de vemurafenib Donc très différents des cancers après cytotoxiques (délais de plusieurs années) Ce qui laisse suggérer absence d’effet cancérigène directe des inhibiteurs de BRAF mais leur capacité à potentialiser des évènements oncogéniques préexistants 2. Mutations de RAS 21% versus 3,2% dans les carcinomes observés sans traitement par inhibiteur de BRAF Inhibiteurs de BRAF et augmentation de la prolifération F Su et al. New England Journal of Medicine, 2012, 366, 207-215 Lignées cellulaires Lignée murine B9 Présence d’une mutation HRAS Q61L Avec Vemurafenib : prolifération Q : Glutamine L : Leucine Lignée A431 Wild type Ras mais EGFR amplifié Cellules transfectées avec vecteur contrôle : prolifération modeste Cellules transfectées avec vecteur HRASQ61L et 1-3µM vemurafenib : proliférations augmentée mais si concentration de vemurafenib augente la prolifération diminue Lignée NIH3T3 Wild type RAS et absence amplification EGFR Cellules transfectées avec vecteur contrôle : absence de colonies Cellules transfectées avec vecteur HRAS Q61L : la taille des colonies augmente de façon dose dépendante après exposition vemurafenib Inhibiteurs de BRAF et augmentation de la prolifération réversée par les inhibiteurs de MEK F Su et al. New England Journal of Medicine, 2012, 366, 207-215 Modèle murin Carcinogène DMBA induit HRAS Q61L dans les kératinocytes Application de TPA : induction de tumeurs cutanées cancéreuses - Si application supplémentaire de PLX4720 (inhibiteur BRAF) : accélération des lésions cancéreuses par rapport aux souris traitées par DMBA et TPA - Dans les deux groupes : lésions histologiques identiques avec kératoacanthomes et cancers cutanés squameux - Présence de mutations HRASQ61L dans les deux groupes de souris - Croissance des cancers est bloquée par inhibiteurs de MEK : PD184352 Un observatoire première étape avant la mise en place d’un protocole national CPP Caen CCTIRS Comité consultatif sur le traitement de l'information en matière de recherche dans le domaine de la santé CNIL Centres ayant répondu CENTRE BECQUEREL – ROUEN CH AUCH CH BEAUVAIS CH BOURG EN BRESSE CH MULHOUSE CH PAU CHBA VANNES CHI FREJUS-SAINT RAPHAEL CHU ANGERS CHU BESANCON CHU BREST CHU CAEN CHU DIJON CHU Hôpital Nord MARSEILLE CHU NANTES CHU NICE CHU TOURS Hôpital AVICENNE Bobigny Hôpital La PITIE SALPETRIERE Paris Hôpital Le KREMLIN BICETRE Hôpital NECKER Hôpital ST ANTOINE Paris Hôpital ST LOUIS Paris IGR VILLEJUIF CH CHARTRES 213 questionnaires retournés le 02/02/2012 Réflexions sur (un ou plusieurs) protocole national Un besoin de coordonner les efforts (rareté) Les points à prendre en considération Clinique et thérapeutique Mauvaise réponse ou résistance aux PNA (identification des HCL bas et haut risque) AC monoclonaux (anti-CD20) Inhibiteurs de BRAF Biologique Profil muté ou non muté Mutations et besoins de séquençage Besançon, Caen, Necker Faible risque MRD1 MRD2 Sang + Moelle Sang + Moelle Induction par les PNA Lipomed LitakR N Chahbane-Gousset Hospira NipentR H Albrand MRD + Roche Rituximab B Limal GSK ArzerraR A Goetschel Anti-CD20 ou inhibiteurs de BRAF MRDSurveillance Haut risque inhibiteurs de BRAF 1. Patients en rechute moins de 12 mois après PNA et patients après au moins deux lignes de traitement 2. Protocole bas risque et haut risque Splénomégalie (> 3 cm) Profil muté Leucocytose élevée ( >109/L) Mutations TP53 Tricholeucocytes dans le sang (> 5 x 109/L) Utilisation VH4-34 B2 microglobuline élevée ( >2 N)