Un ciné-concert live Vendredi 20 mars 20h30

Transcription

Un ciné-concert live Vendredi 20 mars 20h30
Un ciné-concert live
Création musicale originale : Luc Paillard, accompagné
par Jean-Paul Thiland à la basse
Vendredi 20 mars 20h30
Salle des fêtes de Carolles
En séance spéciale, la projection du film de
Sam Taylor et Fred C. Newmeyer
« Monte là-dessus » avec Harold Lloyd
Synopsis
Un garçon quitte sa province natale pour la grande ville, Los
Angeles ! Son ambition ? Faire fortune, afin de pouvoir
épouser celle qu’il aime. Il décroche un modeste emploi de vendeur dans un grand magasin, où il
doit faire face à des clientes… disons, un peu hystériques. Il fait croire à sa famille qu’il tient un
poste important, mais dans la réalité, il est à deux doigts du renvoi. C’est alors qu’il décide de jouer
la carte de la dernière chance, en proposant à son patron de monter un gros coup de publicité :
l’escalade de la façade du magasin par un de ses amis, spécialiste des montées de gratte-ciels. Sauf
que voilà, le jour J, l’ami se défile, et c’est notre pauvre héros qui se voit obliger de grimper à
mains nues le très, très, très, très haut building…
Quelques critiques spectateurs :
Chef d'oeuvre
L'un des sommets du burlesque et le film le plus connu d'Harold Lloyd!!!Les scènes de
l'escalade du Bolton Building qui occupent un tiers du film sont extraordinaires! il faut savoir
que l'immeuble est filmé sur une vraie façade et que la réalité n'est pas truquée, c'est bien la
rue qu'on aperçoit pendant le numéro de haute voltige du héros! La séquence ou Harold Lloyd,
suspendu à une hauteur vertigineuse, aux aiguilles d'une horloge, dont le cadran se détache du
mur, est encore dans toutes les mémoires!!!Un petit bijou du cinéma muet à la fois géniale et
inoubliable..
Ce film n'est pas seulement un chef d'oeuvre du burlesque, c'est un chef d'oeuvre tout court. Bien des
réalisateurs d'aujourd'hui pourraient prendre des leçons de mise en scène devant ce joyau d'une
perfection absolue. Sur une intrigue très simple, tout s'enchaîne sans un temps de repos avec une
virtuosité jamais gratuite mais qui a pour but de nous égarer sans cesse sur des fausses pistes pour
mieux nous étonner le plan d'après. La montée du gratte-ciel est un symbole de l'ascension sociale dans
une Amérique grandissante et Harold Lloyd se montre, dans un style complètement personnel, l'égal de
Chaplin et Keaton. Le dernier quart d'heure est un numéro d'équilibriste (à tous les sens du terme) à
couper le souffle. Du très grand et du très beau cinéma pour un film sans précédent et sans postérité.
Harold Lloyd est sans doute le moins connu des acteurs du cinéma muet spécialisé dans le burlesque (aux côtés de
Charlie Chaplin & Buster Keaton), mais il n’en reste pas moins un acteur talentueux, comme nous le prouve ses
nombreuses prouesses. Certes moins amusant que pouvait l’être Chaplin, il n’avait en tout cas rien à envier au
talent de cascadeur de Keaton (son agilité, il nous le prouve dès le début du film). Monte là-dessus (1923) est un
long-métrage découpé en trois actes dont le dernier segment (l’ascension du building) reste encore à ce jour un
summum en la matière. 80 minutes de gags désopilant, de tension, d’humour bon enfant et un Harold Lloyd au
sommet de son art.
Télérama
Le dernier tiers de ce film tourné en 1923 est légendaire : le jeune héros a engagé un sbire athlétique pour
escalader à sa place un building - avec 1 000 dollars à la clé - et se voit finalement contraint de faire l'ascension luimême. Les obstacles se multiplient : des pigeons le prennent pour perchoir, un filet de tennis lui tombe sur la tête,
cordages et corniches semblent s'être ligués pour le faire chuter. Le réalisme du filmage et l'habileté du comédien
à mimer le chancellement finissent par provoquer chez le spectateur vertige et mains moites. Ce tour de force
final ne résume pourtant pas le film. Celui-ci a choisi le registre de l'ironie dès la scène d'ouverture : Lloyd fait ses
adieux à sa mère et à sa fiancée, des barreaux les séparent, on aperçoit au fond un noeud coulant. S'agit-il d'une
pendaison ? Pis : on est à la gare, et l'enfant choyé part vers la grand-ville... Là-bas, il sera vendeur dans un
magasin pour dames : avalanche de gags gentiment misogynes, certains irrésistibles, tant les clientes sont
hystériques. On est dans la vie, la vraie, celle d'un petit employé maladroit et plein de bonne volonté. Car,
immensément populaire aux Etats-Unis, Harold Lloyd était, à la différence de Chaplin et de Keaton, un comique
intégré au jeu social. Son personnage de jeune homme romantique et bosseur, plutôt équilibré - le vertige ne le
fera pas chuter -, renvoyait au public un rêve de réussite, professionnelle et affective. Ainsi, dans Monte là-dessus,
le burlesque s'inscrit sans cesse dans le réalisme : il y a bien des courses-poursuites en auto, des policemen
ridicules et des coups de pied au derrière, mais l'ensemble doit permettre au héros de gagner sa place dans
l'Amérique optimiste d'avant le krach. Faire rire du bonheur et de la normalité, cherchez le tour de force...
Aurélien Ferenczi
Aurélien Ferenczi