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Beauty foule
Jean-Christian
Bourcart
Exposition
23 mai
- 13 juillet 2012
Dossier de presse
Inauguration en présence de: 
Georges Képénékian, adjoint délégué à la culture de la ville de Lyon,  
Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes,  
Alain Lombard, directeur de la DRAC Rhône-Alpes,  
Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arr. de la ville de Lyon
à partir de 18h30
Pour sa quatorzième année d’existence  
le bleu du ciel va s’installer dans un local
plus conforme à ses nouvelles ambitions: 180m2
à deux pas de la rue Burdeau, au 12 rue  
des fantasques qui surplombe toute la ville  
de Lyon. Telle a été la volonté de ses fidèles
partenaires de la Ville de Lyon du Conseil
régional et de la DRAC rhône-alpes et  
de son directeur au vu des années de succès.  
Le bleu du ciel et Lyon sept de la photographie ont organisé plus de cent expositions
dans et hors les murs, réuni des dizaines  
de milliers de visiteurs, se forgeant peu à
peu une réputation nationale et même internationale, en privilégiant la monstration de  
la photographie contemporaine émergente  
et de la vision documentaire.
Le Bleu du ciel a l’ambition de fortifier ces
acquis dans les années à venir en présentant
des expositions plus importantes à vocation
monographiques avec les grands photographes de
notre temps et des thématiques sur les grands
sujets de société qui passionnent les publics.
Volonté seconde, s’ouvrir à la diversité
culturelle et aux pluridisciplinarités en
faisant intervenir universitaires, historiens
ou sociologues et parallèlement en développant
des médiations culturelles en direction des
collèges, lycées, ou universités. Le Bleu du
ciel s’ouvrira aussi aux comités d’entreprise
en proposant des stages de formation artistique avec les photographes qui exposent dans
nos locaux.
Made in Bourcart
Les photographes revendiquent de plus en plus
le statut d’artiste, mais si tous y aspirent,
tous ne sont pas élus, loin s’en faut! la
majorité se limitant à l’emballage social de
l’appellation. La condition d’artiste est
enviée car génératrice de notoriété, mais
c’est oublier qu’elle se constitue dans le
creuset de «l’œuvre». «Œuvre» qui devrait
faire jonction entre la vision intérieure du
créateur, et le regard extérieur sur une
période historique donnée et à qui il revient
de trouver la forme adéquate et donc une
originalité première. Car c’est une lapalissade de le redire: les formes évoluent et
meurent au rythme des cycles de l’histoire, se
régénérant seulement dans l’expression nouvelle des artistes.
Ce que l’on attendait habituellement du
photographe relevait de son témoignage visuel
sur une réalité environnante avec un point de
vue particulier, qui le différentiait des
autres. Et le plus souvent l’œuvre se cantonnait à une approche immédiatement reconnaissable, mais Jean Christian Bourcart échappe en
partie à cette catégorie car son «coup d’œil»
est aussi sous tendu par une réflexion inqualifiable autrement que par son intériorité,
qui passe toute réalité visuelle au filtre de
sa subjectivité, engendrant une unité d’expression, qui s’est élaborée au fur et à
mesure de ses travaux.
Ce qui fait lien au premier abord de
«the Frenchies» à «Camden» est son intérêt
toujours renouvelé pour «l’humain», dans une
vision rétroactive issue de sa fascination
pour la culture anglo-saxonne et spécifiquement américaine. Et ce pays neuf à peine vieux
de trois siècles et donc libre des chaînes de
la mémoire, a toujours puisé son inspiration
dans l’expérience, touchée du sceau de la
primarité et abordée sous l’angle vivifiant de
la liberté individuelle en quête de nouveaux
horizons.
Est-ce pour cette raison que J.C Bourcart vit à New York? question insidieuse et
sans réponse facile à laquelle seule son œuvre
pourra apporter des éléments de compréhension.
À traverser son parcours photographique, comme
de l’Est vers cet Ouest mythique, on se
confronte aux jalons des regards de ces hommes
et de ces femmes pris dans leur posture de vie
quotidienne ou fictionnalisée, sans a priori
psychologique. Et dans ce voyage Bourcart
réussit le challenge de nous décrire une
humanité en route dans le présent universaliste, en en perdant jamais de vue le constat
de leur condition sociale. Son attirance
naturelle le guidant plus vers les défavorisés
que vers les privilégiés de la vie.
Périple synthétisé dans cette série
«Trafic» qu’il a fixé dans son télé objectif
qui découpe dans les visages ce que l’on ne
distingue pas de près: des interrogations
expressives ou prises dans le vide de l’instant.
Il guette en général la souffrance
visible de ce monde dans les corps, qu’il
nomme «abomination» et qui l’ont fait se
rendre à Sarajevo ou à Camden et qu’il interpelle du vocable «d’abomination», mais sans
participation affective exagérée. S’arrête
aussi sur les plaisirs invisibles de l’ennui
de «Forbidden city», du rêve baroque «the most
beautiful day» des jeunes mariés, ou vu de «sa
fenêtre» ces instants figés qui rappellent au
spectateur que son expérience vécue est indissociable de sa pratique artistique. Ni le
pathos compassionnel, ni la rébellion politique ne sont jamais convoqués au frontispice
de ses clichés, qui suintent une neutralité,
certes bienveillante, mais distanciée. Bourcart est un passeur témoin qui nous entraîne
de séries en séries circonstancielles, habillées de scénarios sous forme de constats
existentiels.
Polyvalence, densité et diversité
Bourcart attache une importance relative aux
médiums, il travaille aussi bien en vidéo,
films, ou supports fixes: numériques que
argentiques. C’est selon les conditions du
moment. Parfois il utilise du petit matériel
qu’il doit cacher, pour passer inaperçu,
parfois un éclairage en intérieur ou en studio, parfois de gros appareillages, ce qui
compte toujours au premier chef se joue dans
la relation aux autres, qui est le but avoué
de la rencontre. Curieux de nature il est
porté vers des horizons divers, que ce soit la
révolution arabe au Caire (Tahrir square), ou
bien les masques de ses amis New-yorkais, en
passant par la vitre/ miroir des salles de
projection (Stardust), l’important est de
gratter derrière la surface des choses et d’en
dévoiler / rapporter l’inattendu ou l’inconnu
et donc d’instaurer la densité du sens. Et
surtout toujours chercher dans cette quête, un
miroir de lui-même fût-il déformé (Black
sheet).
Le questionnement métaphysique n’est
d’ailleurs pas absent, comme dans «Bardo» où
il interroge son rapport à la mort et à son
image, toujours à la limite de la décomposition, thème cher à l’approche contemporaine.
Le point de vue de Bourcart n’est jamais
univoque, il change d’orientation du regard et
de matérialisation de l’image presque à chaque
série.
Est-ce une fuite ou une quête que cette
éternelle remise en question? C’est dans la
question qu’il trouve la réponse et sans doute
dans le hasard qui l’emporte à la rencontre
des choses et des êtres. Ce hasard, dont il
doute quand il essaye de se connaître dans le
regard des autres en allant consulter des
voyants et cartomanciennes «Fortune tellers»
aux déballages tous plus ineptes les uns que
les autres. Lui n’en a cure et passe là ou
d’autres porteraient un jugement sévère,
détective insatiable du monde et de lui-même.
Car ce qui est renvoyé par l’image compte plus
pour l’opérateur et en cela règne l’inter
activité.
I Shot the crowd
C’est sans doute dans cette série que
l’on appréhende mieux l’inter activité entre
l’artiste et son public, (ce qui est somme
toute banal) mais aussi entre le sujet/opérateur et l’objet représenté par ses sujets
humains, qui lui renvoient son questionnement
intact. Sans doute aussi son travail le plus
énigmatique et contradictoire dans la lignée
de grands aînés de la «street photography»
comme Walker Evans, Beat Streuli, Lorca di
Corchia ou Gary Winnogrand et dernièrement
Chris Marker et ses époustouflants «passengers». Contradictoire car confrontant le sujet
solitaire et créatif à la foule anonyme et
assoiffée d’indifférence. Et c’est comme si
Bourcart la réveillait... Comme s’il réveillait les individus qui la composent. Cette
foule chez lui n’est plus un assemblage disparate et incongru d’individus anonymes et
solitaires et présents par le fruit du hasard,
mais s’apparente à une mise en scène qui
quoique fortuite, associe en espace des individus distincts et uniques, comme dirigés
secrètement par un metteur en scène et qu’il
nous plaît de dévisager comme pièce par pièce
et donc un par un. Passer du collectif au
particulier, de l’uniforme à l’individuel
projet sans doute inavoué de Bourcart qui erre
d’une foule à l’autre, de Paris à Shanghai, du
Sénégal à Clermont en sautant par New York,
cherchant obstinément à apprendre ce que
pourrait lui délivrer les messages de ces
foules à toujours identiques et différentes au
travers des lumières et des costumes, des
façons de s’assembler ou de s’ignorer.
Et ces publics saisis sur le fil de leur
passage éphémère, mais qu’il affronte résolument de face lui renvoient son interrogation
«qui sommes-nous? ou allons-nous? d’où venons
–nous?
Bourcart OSE toujours avec ce courage
têtu qui le caractérise, la confrontation avec
la foule, les yeux dans les yeux, les siens
derrière l’objectif, sans pourtant se cacher.
Cette foule que l’on dit amorphe, anonyme et
impavide et qui prend ici relief et vie, si
tant est que l’on se penche sur chacune de ses
figures humaines. Il semble leur dire: « j’ai
peur donc je tire, donc je vous tue dans
l’image» ( car le substantif «shooting» s’applique aussi bien à l’acte photographique que
criminel), «je vous retire la vie le temps
d‘un centième de seconde qui désormais m’appartient, vous appartient dans la mémoire
historique, quand je vous la renvoie en pleine
face.».
C’est un acte violent qui a donné par le
passé à la photographie ce constat de «mauvaise presse» que Bourcart pose avec le sourire et que lui renvoie la foule amadouée dans
les individus qui la composent, (en tout cas
dans les clichés qu’il a retenus).
Et ce n’est pas non plus par hasard, rejoignant là l’inconscient collectif de notre
monde actuel que de plus en plus de déséquilibrés en tous genres ou de terroristes en perte
de cause s’en prennent à la foule, lui tirant
objectivement dessus, à la kalashnikoff ou à
la bombe. Mais il y a de l’amour dans son acte
de viol photographique, comme l’on affirme
vulgairement «tirer une fille», qui est une
façon de pénétrer au sens et au figuré le sens
des situations de séduction. Bourcart a séduit
la foule, qu’il nous livre en tirage d’exposition ou bien l’a médusée et c’est le mystère
de l’amour qu’il révèle dans chacune des
figures saisies dans son intimité volée. Et se
repose la question initiale de la possibilité
d’interactivité entre la foule et chacun de
nous spectateur (et spectre?) en cette humanité en route vers la globalisation qu’elle
soit foule de chine ou américaine, française
ou africaine, toujours foule d’individus avec
le même corps et la même âme en route vers le
même destin. Une fois n’est pas coutume Bour-
cart se tait nous laissant au silence de ses
clichés, mais en retour le public vient à lui,
se reconnaissant dans ce constat inquiet et
vrai.
Beauty Foule
Beauty foule est le nom qu’il a choisi
de donner à un ensemble expositionnel qui
regroupe images et vidéos de Camden, Trafic,
Tahir Square, Black sheet et Pardo. Le tout
retraçant une sorte de portrait auto bio-historique de ses itinéraires dans le monde
actuel du dedans. Bourcart ne s’enferme pas
dans la fixité pas plus que dans des formes
irréversibles ou révérencieuses, il a adjoint
le film à sa panoplie créative, comme pour
apporter un surcroît de souffle de vie, animé
et sonore.
Camden
«Ce n’est pas absurde» comme il le
prétend, car Bourcart recherche les lieux de
danger où il peut croiser la souffrance brute
et la pénétrer couches par couches, comme dans
les strates d’un oignon. Il accompagne ces
images de légendes écrites de sa main propre
comme s’il voulait souligner encore l’épaisseur du vécu, doublée de la dimension symbolique du langage des mots, et leur valeur de
journal personnel tout à la fois collectif de
ses rencontres et découvertes multiple. Car
Bourcart fait partie de ces photographes qui
«mouillent la chemise» en passant au-delà du
miroir de l’image, et tendant son regard
scrutateur et discriminant, comme on tend la
main à l’humain: cet «autre» et il n’y a pas
d’approche plus délicate que celle de prendre
ce type de «cliché» sans tomber dedans!!! Il
se donne donc toujours un challenge, un obstacle à surmonter, qui avive sa volonté comme
un rasoir, dans ce cas rencontrer l’autre, de
ceux que l’on ne rencontre pas, cachés dans
les replis des situations de détresse. Il faut
passer outre son objectif et établir le
contact et le dialogue bien au-delà de l’esprit du reportage.
Bourcart y réussit. Les photographies
qu’il en rapporte sont dures comme les gens,
écrit-il, mais aussi tendres où il saisit
baisers et gestes affectueux, de l’humain,
terriblement humain, qui ne nous soulèvent pas
d’émotion mais nous posent en témoin tranquille d’une réalité à entrevoir. Il montre
leur habitat «destroy», leurs errances imaginaires, nous fait pénétrer dans leur intimité
qu’il fixe avec minutie et discrétion, le tout
constituant plutôt un portrait de Camden, où
la vision sociologique ne l’emporte jamais sur
la réalité humaine quotidienne. L’esthétique
adoptée est celle de la simplicité de la
spontanéité du présent où paysages urbains et
descriptions de climats locaux alternent avec
portraits de la population noire.
La violence n’y est jamais décrire
directement, parfois suggérée, comme cette
seringue plantée dans le mur et les textes
écrits nous rappellent que nous nous sommes
invités dans son expérience intérieure en
forme de nouveau roman de l’image, de cette
Amérique éternelle qui déjoue la statistique
de «la ville la plus dangereuse» du nouveau
continent.
Gilles Verneret
Jean-Christian Bourcart
Biographie
Expositions personnelles
2012
Shanghai Gallery of Art, China
Galerie Le Manège, Institut français, Dakar,
Sénégal
Caochangdi PhotoSpring, Beijing, China
Le bleu du ciel Art Center, Lyon, France
Galerie Clairefontaine, Luxembourg
2011
«Kailash» Galerie VU’, Paris
Galerie Confluence, Nantes
«Kailash» Hôtel Fontfreyde, Clermont-Ferrand
2010
«Camden, NJ» Museum für Photographie Braunschweig,
«10th International photo Exhibition» Shanghai
«Traffic» Photaumnales, Beauvais
«Camden, NJ» Images’10 festival, Vevey
2009
«Camden, NJ» Photo Phnom Pen, Centre Culturel
Français de Phnom Penh
«Camden, NJ» Centre Juliobona de Lillebonne,
Normandie
«Camden, NJ» Rencontres Photographiques
d’Arles
«Traffic, Stardust» Galerie Vu, salles  
du Méjan, Arles
2008
«Le plus beau jour de la vie»  
Rencontres Photographiques d’Arles
Scène Pluridisciplinaire du Séchoir,  
La Réunion
2007
«Stardust» Andrea Meslin Gallery, New York
Musée du Jeu de Paume, Paris
«Stardust» Chrysler Museum, Norfolk
Si Fest – Savignano Immagini, Italy
Galerie Elaine Levy, Bruxelles
Art Project Room, Lisboa
2006
«Traffic» Fototeca, Monterrey, Mexico
«Stardust» Alliance Francaise, Monterrey,
Mexico
«Traffic» Museum da Imagem, Braga, Portugal
2005
«Traffic» Alvaro Roquette, Lisboa, Portugal
2004
«Traffic» Galerie Léo Scheer, Paris
«Metamorfoses do real» Encontros da imagem,
Braga, Portugal
2002
«Le plus beau jour de la vie» Kagan Martos
Gallery, New York
«Le plus beau jour de la vie» Terre d’images,
Biarritz
2001
«Si près, si loin»galerie Serge Aboukrat,
Paris
«Forbidden city» galerie Catherine Bastide,
Bruxelles
2000
«Forbidden City» Kagan Martos Gallery,  
New York
Galerie du Jour, Paris
1999
«Cité interdite» galerie Serge Aboukrat, Paris
«Forbidden City» Reflex gallery, Amsterdam
1996
«Résurgences gratinées» Catherine Fay, Paris
1994
«Besieged and Interned» Centre Culturel Obala,
Sarajevo
«Sarajevo, ville martyre» Scène Nationale  
de Bayonne
1993
«Les filles de la gare centrale»  
Galerie Urbi & Orbi, Paris
1992
«Madones infertiles» Galerie Confluence, Paris
1991
«Têtes au carré» MJC Briançon, Paris
«Drôles de bobines» Visa pour l’image,  
Perpignan
Expositions collectives (sélection)
2012
Immix gallery, Paris
Manifesto, Toulouse
2011
«Pictures are Words-not-know» Lishui Museum  
of Photography, China
«Portraits» Centre National des Arts  
Plastiques, Paris
«The Unseen Eye» George Eastman House,  
Rochester
«Daft» Shangai Gallery of Art, Shangai
«Syncopes» Galerie Arena, ENSP, Arles
2010
«Présence d’esprit» Serge Aboukrat Gallery,
Paris
«Prix Niépce Réprospective»  
Musée du Montparnasse, Paris
«This Modern World?» billboard project,  
Cool Docks, Shanghai
«Somewhere over the Rainbow»  
F.R.A.C. Aquitaine
«The most beautiful day» Kaunas Photo 09
«Made in France»Église Saint Vincent, Merignac
«Made in France» Institut of Contemporary
arts, Tokyo
Immix gallery, Paris
2009
MKA, gallery, Brussels
«Gimme more» Elaine Levy gallery, Brussels,
Galerie expériementale, Centre de Création
Contemporaine de Tours
«Just Married!» Centre Culturel du Cambodge
«Camden, N.J.» Académie des Beaux-arts, Paris
«Collateral Damage» Powerhouse Arena, Brooklyn
2008
«Dentro il Male» San Fedele Gallery, Milano
«love, love, Love» Martos Gallery, New York
2007
Centre Juliobona de Lillebonne, France
Galerie Elaine Levy, Bruxelles
Scope, New York
Artissima, «War, Peace and Extasy»  
Videoloundge, Torino
Hans Weiss Newspace Gallery, Manchester, USA.
Galerie du Jour, Paris
2006
Metropolitan Museum of Photography, Tokyo
«Fotosintesi» Piacenza, Italy
«Hypervision» Westport Art Center, Connecticut
«Isabelle Huppert, la femme aux portraits»  
C/0 gallery, Berlin
«Isabelle Huppert, la femme aux portraits»
Couvent des Cordeliers, Paris
Galerie du Retiro, jardin botanique, Madrid
2005
Villla Medicis, Rome, «Isabelle Huppert,  
la femme aux portraits»
P.S.1, New York
«After Hopper» Bonni Benrubi Gallery, New York
«New York videos» le Sous-Salon, Paris
«Video_dumbo» D.A.C., Brooklyn
«Mechanics of Politics» Collaborative
Concepts, Beacon
«Adieu Venise» Les Abattoirs - Frac Midi- 
Pyrénées
Galerie du Jour, Paris
2004
«Art triangle, New York, Tokyo, Budapest»
Millenaris Park, Budapest
«Collection Agnès B» Galerie du Jour, Paris
«Art faces» Kunsthalle Wûrth, Kûnzelsau,
Germany
Musée d’Art et d’Histoire, Fribourg
«Darkness of Beauty» Relex Gallery, Amsterdam
2003
«Travelling», Centre Photographique d’Ile  
de France, Ponteau- Combault
«Prix Gilles Dusein» Maison Européenne  
de la Photographie, Paris
«Fables de l’identité» Centre National  
de la Photographie, Paris
«Dubrow International» Kravets Wehby Gallery,
New York
«Les colères de la terre» galerie 14-16  
verneuil, Paris
«Pas vu, pas pris» hotel de la S.E.I.N., Paris
«Inactinique», Confluence, Paris
Galerie du Jour, Paris
Galerie du Jour at the Teabuilding, London
2002
«Collection Agnès B.» Pavillon des Art,  
Nogent-sur-Marne
«La nuit, l’oubli» MAMCO, Genève
2001
«Collection d’artistes» Musée Yvon Lambert,
Avignon
«Peaks» Kagan Martos gallery, New York
«Témoins oculaires» Galerie du Petit Château,
Sceaux
Reflex Gallery, Amsterdam
2000
Galerie Edward Mitterand, Genève
«Mois de la photo» Galerie du Jour, Paris
«Toys» Kagan Martos Gallery, New York
Galerie Athanor, Marseille
«Eyes on the Metropolis» Centre d’Histoire  
de Montréal
«Résonances» Écomusée de Fresnes (catalogue)
1999
«Shy» curated by Nan Goldin, Artist Space
gallery, New York
«Video auf Zeit» Kunstmuseum, Bonn
«La Vidéothèque Éphémère» galerie Esca, Nîmes
«En temps de femmes» Écomusée de Fresnes
«Orgie» galerie L’Autre Rive, Paris
«Des conflits intérieurs»  
Saison photographique d’Octeville
1998
«La nuit, l’oubli» Musée d’art moderne  
et contemporain de Genève
1997
«The sex show» Yancey Richardson Gallery,  
New York
1996
«Photos leures» Galerie du Jour, Paris  
(catalogue)
«War all the time» Centre de Cultura  
Contemporania de Barcelona
1995
«Passions privées» Musée d’Art Contemporain  
de Paris, (catalogue)
«Tout 3000» Galerie du Jour, Paris (catalogue)
1994
«Des villes et des nuits» Centre Georges
Pompidou, (B.P.I.) Paris
«Europe Agricole» Ministère de l’Agriculture
«Sarajevo, ville fermée» Rencontres  
Internationales d’Arles (catalogue)
1991
World Press Awards, Amsterdam (catalogue)
1989
«L’image du voisin» Goethe Institut, Paris
«Personnalités» Université de Heilbronn,
Germany
1987
«Moins Trente» Centre National de la Photographie, Paris
1983
Concours Polaroïd des écoles photos  
(Prix de la Créativité), Galerie 666, Paris
Filmographie
2011
«Fortune Tellers» HDV, 12 min., CrossEyed  
Production
«Tahrir sqare/Unpeakable, HDV» 8 min.34,  
CrossEyed Production
2010
«Memories of the days to come» 35 mm, 80 min.,  
Le Bureau production
2008
«Encore une fois» DV, 4 min.30
2007
«Stardust, the film» DV, 1 min.30
2006
«Me, my cell and I» DV, 9 min.
2005
«It’s today», DV, 7 min.
«The decisive act» DV, 8 min.30
«Stories of hell» DV, 6 min.15
2004
«Rapture» DV, 10 min.30
«Bardo/Autoportrait» DV, 5 min.15
2003
«Videhole» DV, 2 min.30
1999
«(de) la fenêtre» vidéo, 26 min. D.A.P,  
Ministère de la Culture et de la Communication
1997
«Elvis» fiction movie, 35 mm, 65 min.,  
Lazennec Production
1996
«Céline en galère» vidéo, 46 min.,  
Io Production
1993
«Casablanca» vidéo with Robert Frank, 8 min.
1992
«Les filles de la gare centrale» vidéo,  
12 min.
Bibliographie
Monographies
2010
«Camden» Images en Manœuvre éditions
2008
«Sinon la mort te gagnait» Point du jour
éditions
2004
«Traffic» interview by Brigitte Ollier,  
Leo Scheer éditions
2002
«Madones Infertiles» text by Nan Goldin,  
TDM édition
1999
«Forbidden City» text by Régis Jauffret,
interview by Brigitte Ollier, Le point du jour
éditions
1998
«C’était cinq heures du soir» text by Jean
Rolin, Le point du jour éditions
Catalogues
FRAC Aquitaine, Nov. 2010
«55 ans de photographies / Prix Nièpce»  
Musée du Montparnasse, 2010
10th International Photographic Art  
Exhibition, Shanghai, 2010
Rencontre Internationales d’Arles, 2010
Photo Phnom Pen, 2009
Rencontre Internationales d’Arles, 2009
Prix du Jeu de Paume 2006, document 5,  
éditions du Jeu de Paume, 2007
Hans Weiss Newspace Gallery, Manchester, USA
2007
«Prix Gilles Dusein» Maison Européenne  
de la Photographie, Paris, 2003
«Les colères de la terre» galerie 14-16  
verneuil, Paris, 2003
«Collection Agnès B.», Pavillon des Art,
Nogent-sur-Marne, 2002
«Collection d’artistes» Musée Yvon Lambert,
Avignon, 2001
«Moins Trente» Centre National  
de la Photographie, 1987
Books
«The Unseen Eye» Thames & Hudson, 2011
«Mad in France» with Tendance Floue collectif,
July 2009
«Robert» by Brigitte Ollier,  
Filigranes Editions, p 42-43, March 2005
«L’idée de photographie» by Paul Ardennes  
in Créateurs, création en France,  
édition Autrement, 2002
«La photographie dans l’œil des passages»  
by Alexandre Castant p. 109,  
Editions l’Harmattan, 2004
«L’image Corps» by Paul Ardenne,  
Editions du Regard, September 2000
«Orgies» by George Marbeck,  
Ipso Facto Editions, December 1999
Prix
Nadar Prize, 2011
Niepce Prize, Paris 2010
Prix du Jeu de Paume, Paris, 2006
2nd prize, Brooklyn Midnight Run, 2005
Honorable mention, Philadelphia Film Festival,
2000
Prix Gilles Dusein, Paris, 1999
Prix d’interprétation masculine,  
«Premiers Plans» Festival de Belfort, 1997
Prix du Jury, Festival d’Annecy 1997
World Press Awards, categorie Art, Amsterdam,
1991
Prix Polaroïd, 1984
Traffic
New York, 1999-2003
Il y a toujours des embouteillages sur Canal
Street. Les gens, les Américains semblent
mélancoliques et résignés, tapis derrière  
les vitres teintées de leur grosse berline.
D’autres dans les bus ou les taxis s’assoupissent, frappés par la longueur du jour. Moi,  
sur le trottoir, je les ausculte à travers  
mon puissant téléobjectif. Je les regarde me
regarder, incrédules, stupéfaits comme les
animaux pris dans les phares, la nuit.  
Certains ne bougent plus. D’autres tentent de
se tourner, se protègent du journal, de la
main. Quelques-uns confrontent mon regard
mécanique abandonnant ainsi leur image à une
destinée dont ils ne savent rien.
Camden, New Jersey (photos et vidéo)
Camden, 2008
C’est absurde, mais j’ai juste cherché sur  
le Web la ville la plus dangereuse des ÉtatsUnis. Je voulais retrouver cette étrange
énergie qui se dégage des lieux où les règles
et les contraintes sociales sont abolies ou
affaiblies. Un sentiment de liberté mêlé à
l’excitation du danger. Je voulais m’assurer
qu’il est encore possible d’aller vers les
autres, si éloignés, si étrangers qu’ils nous
paraissent. En tête de liste, j’ai trouvé
Camden, New Jersey, à deux heures de New York.
En y allant, j’ai découvert le visage de la
pauvreté ordinaire cachée derrière les stigmatisations et les stéréotypes. Les gens sont
durs, mais les rires sont sincères, et quand
je me suis fait braquer par une prostituée,
elle m’a rendu dix dollars pour ne pas me
laisser dans le pétrin. Je suis intéressé par
ce que nous avons en commun avec les gens de
Camden. Mais à la fois, on photographie toujours une différence. Peut-être qu’il s’agit
de produire des preuves matérielles au sujet
de la grosse machine économique et sociale qui
nous embrasse et nous répudie.
Tahrir Square / Unspeakable (photos et video)
Le Caire, 2011
Tahrir Square, au milieu du Caire, est le lieu
symbolique associé à la révolution égyptienne,
où les manifestations massives ont été accueillies avec des réactions violentes des
autorités. Comme le résultat de la révolution
était encore incertain, nous avons voulu
rendre hommage à ceux qui ont combattu là-bas.
Nous avons filmé quelques-uns des manifestants
en silence, juste en leur demandant de rejouer
dans leur esprit des moments très forts, de
renouer avec les sentiments de ces jours
éprouvants.
Comme nous le savons, l’utilisation des
médias sociaux pour organiser, communiquer,
sensibiliser a joué un rôle prédominant lors
de ces événements. Les gens ont inventé un
nouveau paradigme de l’activisme. Nous avons
trouvé en ligne d’incroyable — parfois choquantes — scènes de courage, de violence et de
rage.
Nous avons aussi filmé la place Tahrir
une journée normale. Elle ressemble à un
terrain vague entouré par l’incessante circulation. Un employé arrose consciencieusement
le sol nu, comme s’il essayait de faire pousser quelque chose sur cette révolution.
Ces trois éléments - les portraits muets, le
souvenir vidéos des événements dramatiques, la
place Tahrir pendant une journée ordinaire
— proposent une méditation sur les relations
entre mémoires et documents, entre les histoires individuelles et l’Histoire.
La feuille noire
New York, 2010
Je photographie une photographie noire. Rien  
à voir, sinon les éléments qui s’y reflètent.  
En l’occurrence moi, ma famille, les amis.  
La surface est brillante, sa texture transforme, défonce ce qu’elle réfléchit. Je fais
la même chose que d’habitude: regarder dans
les coins sombres et ramener au grand jour  
ce qui passe inaperçu. Ici, c’est un excès de
lumière qui permet de faire rendre une image à
cette page d’obscurité qui, normalement,
absorbe tout. Cette feuille noire est comme
notre esprit, reflétant ce qui se passe autour, mais toute cette activité n’intervient
pas sur sa qualité primordiale vide. Les
images sont comme les pensées: elles semblent
solides, importantes mais elles n’ont pas de
matérialité. Elles ne font que passer.
Bardo/Autoportrait (vidéo)
DVD, 2 min.30, 2003
Ce film inspiré par le Bardo Todöl, le livre
tibétain est une évocation de l’expérience au
moment de la mort. Utilisant des images fixes
principalement extraites de mes archives
(photos de famille, portraits d’identités,
travaux personnels…), j’ai tenté de représenter le moment où ma conscience s’emballera
pour faire défiler les souvenirs de ma vie
finie. Ensuite, alors que l’esprit quittera le
corps, les images deviendront de plus en plus
espacées et incohérentes; fantômes éphémères
surgissant de la noirceur, puis de la blancheur absolue.
12, rue des fantasques
69001 Lyon
ouvert du mercredi au samedi  
de 14h30 à 19h30
mardi pour les groupes scolaires
T +33 (0)4 72 07 84 31
F +33 (0)4 78 29 33 04
M [email protected]
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Le bleu du ciel
bénéficie du soutien
de:
la ville de Lyon,
la région Rhône-Alpes
et du ministère  
de la culture
- DRAC Rhône-Alpes
Contact presse
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T +33 (0)7 86 96 30 69
[email protected]
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