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Centre pour la Gouvernance Démocratique Ouagadougou, Burkina Faso 29 décembre 2015 Communiqué de Presse Crainte des conséquences de la dénonciation et stratégies de lutte contre la corruption Selon la plus récente enquête d’Afrobaromètre au Burkina Faso, les Burkinabè victimes de corruption ne dénoncent pas les actes de corruption. La peur des conséquences serait la raison principale de la non dénonciation des actes de corruption subis. Ces données issues de l’enquête menée du 20 avril au 6 mai 2015sont publiées le jour même de l’investiture du nouveau président du Burkina Faso.Il aura avec les 127 députés élus à redresser ce climatnéfaste pour le développementéconomiqueetsocial du pays. Résultats clés Seulement (8%) des personnes ayant payé un pot de vin pour obtenir un service ont dénoncé l’acte de corruption à un officiel du gouvernement ou à tout autre autorité. Selon près de la moitié des Burkinabé (47%), la peur des conséquences est la raison principale de la non dénonciation des actes de corruption subis. Plus de six Burkinabé sur dix estiment que les « gens ordinaires peuvent faire la différence dans la lutte contre la corruption ». Pour lutter contre la corruption, l’acte le plus souvent cité comme efficace est de signaler la corruption quand on en est témoin. Plus de la moitié des Burkinabè (54%) pensent que la presse est efficace pour révéler les erreurs du gouvernement ou les cas de corruptions Afrobaromètre Afrobaromètre est un réseau de recherche non partisane qui mène des enquêtes d'opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques, et les questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique. Cinq séries d'enquêtes ont été réalisées entre 1999 et 2013, et les enquêtes de la Série 6 sont actuellement en cours (2014-2015). Afrobaromètre mène des entretiens face-à-face dans la langue du répondant avec des échantillons représentatifs à l'échelle nationale de 1.200 à 2.400 répondants. L'équipe Afrobaromètre au Burkina Faso, dirigé par CGD-IGD, a interviewé 1.200 adultes Burkinabè en Avril-Mai 2015. Un échantillon de cette taille donne des résultats avec une marge d'erreur de +/- 3% àun niveau de confiance de 95%. Les enquêtes précédentes ont été menées au Burkina Faso en 2008, 2012 et 2015. 1 Figure 1: La dénonciation des actes de corruption | 2015 8% 92% Non Oui La question posée aux répondants: Si jamais vous avez payé un pot de vin pour n’importe lequel des services discutés plus haut, avez-vous signalé [un de ces incidents de corruption] à un officiel du gouvernement ou à toute autre autorité? Figure 2:La contribution des citoyens ordinaires dans la lutte contre la corruption | 2015 4% Tout à fait en désaccord/En désaccord 31% Ni en accord ni en désaccord 61% 4% Tout à fait en accord/En accord Ne sait pas La question posée aux répondants: Pourriez-vous me dire si vous êtes en accord ou en désaccord avec l’affirmation suivante: Les gens ordinaires peuvent faire la différence dans la lutte contre la corruption. 2 Figure 3:La raison principale qui empêche les gens de signaler la corruption | 2015 47% Les gens ont peur des conséquences Les gens ignorent comment procéder 7% Aucune action n'aura lieu/Cela ne fait aucune différence 7% Les gens ignorent où aller pour les signaler 7% Parce qu'ils s'impliquent comme corrupteurs 4% La corruption est normale/tout le monde y recourt 4% Les officiels auxquels ils pourraient signaler sont aussi corrompus 3% La corruption est difficile à prouver 3% La majorité des gens signalent les incidents de corruption 3% 1% Signaler revient très cher 6% Ne sait pas 0% 10% 20% 30% 40% 50% La question posée aux répondants: Certaines personnes avancent que plusieurs incidents de corruption ne sont jamais signalés. En vous basant sur votre expérience, quelle est, à votre avis, la raison principale qui empêche les gens de signaler la corruption quand elle a lieu? Figure 4:Moyens de lutte contre la corruption | 2015 Signaler la corruption quand on est témoin ou on en fait l’expérience 28% 25% Rien / Les gens ordinaires ne peuvent rien faire 10% Refuser de payer des pots de vin 10% Autre 6% Ne sait pas 5% Conscientiser Rejoindre ou soutenir une organisation qui lutte contre la corruption Prendre part à des marches de protestation ou des manifestations contre la corruption 3% Parler du problème avec les amis et les proches 3% Punir et reprimer 2% 3% Parler du problème, par exemple, en appelant un programme de radio ou en rédigeant une lettre Voter pour des candidats de partis intègres ou pour des partis qui promettent de combattre la corruption 2% 2% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% La question posée aux répondants: Quelle est la chose la plus efficace que les gens ordinaires comme vous peuvent faire pour aider à combattre la corruption dans ce pays?) 3 Figure 5:La contribution des médias dans la lutte contre la corruption | 2015 2% Les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption 24% Les publications par les médias sont nuisibles pour le pays 74% Ne sait pas La question posée aux répondants: Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Choisir Affirmation 1 ou Affirmation 2. Affirmation 1: Les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du gouvernement. Affirmation 2: Trop de publications sur les évènements négatifs comme la corruption et les erreurs du gouvernement sont nuisibles au pays. Figure 5:L’efficacité des médias dans la lutte contre la corruption | 2015 10% 36% 54% Pas très efficace/Pas du tout efficace Très efficace/Assez efficace Ne sait pas La question posée aux répondants:Dans ce pays, à quel point est-ce que la presse est efficace pour révéler les erreurs du gouvernement ou les cas de corruption? Pour plus d’informations, veuillez contacter: Augustin LOADA, Directeur exécutif du Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) à Ouagadougou, Burkina Faso. Email :[email protected] Agnès KABORE, Chargé du suivi-évaluation Email: [email protected] Téléphone: +226 25 37 44 96 Veuillez consulter: www.cgd-igd.org www.afrobarometer.org Veuillez nous suivre sur Facebook et Twitter @Afrobarometer. 4