GPV de Plaine Commune

Transcription

GPV de Plaine Commune
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
> Plaine Commune
Stains
La Courneuve
© Philippe Guignard, la documentation Française, DDE 93
5 0
Le territoire
Zone intercommunale des Tartres - les Joucherolles, le Clos Saint-lazare
© F. Meynard
Carnavalcade à Saint-Denis
A l’ouest de la Seine-Saint-Denis,ce territoire comprend les villes d’Aubervilliers,
Epinay, Pierrefitte, Saint-Denis et Villetaneuse, unies au sein de la communauté de
communes Plaine Commune, et celles de
Stains et La Courneuve.
Il regroupe 300 000 habitants (1999), soit
21,7 % de la population du département,
a une densité moyenne de 7 260 hab/km²,
mais a perdu 11 000 habitants depuis 1982.
Environ 25 % de la population y est étrangère. L’intégration des populations immigrées est donc à inscrire comme une
dimension permanente et transversale de
la politique de la ville.
Le revenu moyen annuel par habitant est
inférieur à 70 000 F pour Aubervilliers,
Saint-Denis et La Courneuve, situé entre
70 et 80 000 F pour Pierrefitte, Stains et
Villetaneuse, et entre 80 et 90 000 F pour
Epinay. Le taux de ménages non imposés
est au minimum de 40 % pour atteindre
plus de 50 % dans certaines communes.
En 1992, les logements sociaux représentaient 53,26 % des 122 719 logements recensés, taux nettement supérieur à celui
du département (40,26 %). Les principaux
bailleurs sont les offices d’HLM.
Les logements anciens représentent 34,9 %
des logements. Depuis 1990, 5 313 logements ont été construits sur l’ensemble des
villes et 31 012 ont bénéficié de la PALULOS
pour des opérations de réhabilitation.
Ce secteur du département a subi de plein
fouet la désindustrialisation des années 70
qui a déstructuré économiquement et socialement l’ensemble du territoire (-14 000
emplois entre 1982 et 1997). Le nombre
de chômeurs demeure important : 27 000
demandeurs d’emploi fin juin 1998 (taux
moyen : 18,4 % en 1998) et plus de
10 000 RMIstes.
Toutes les villes sauf Pierrefitte ont signé
en 1994 un contrat de ville et deux GPU
ont été mis en œuvre, l’un à Epinay, l’autre
sur Aubervilliers, Saint-Denis, La Courneuve.
Sur ce territoire
trois pôles de projet GPV :
1. Stains, Saint-Denis, Pierrefitte
2. Aubervilliers, Saint-Denis, La Courneuve
3. Épinay, Villetaneuse
> Le premier site comporte majoritairement des quartiers d’abitat social en continuité urbaine, à proximité du pôle
universitaire Paris VIII et d’une zone de
développement potentiel, la zone des Tartres.
> A Aubervilliers, Saint-Denis, La Courneuve, le site qui conjugue habitat ancien,
fortement paupérisé, cités d’habitat social
et délaissé est situé à proximité immédiate
du Stade de France.
> A Épinay, le centre, fortement enclavé,
constitue un enjeu parallèlement aux
grands quartiers d’habitat social. A Villetaneuse, la place importante de l’université dans la ville doit amener à la
redéfinition d’un projet global qui conjugue cet équipement avec les cités d’habitat social et l’arrivée du tramway dans les
prochaines années.
[119]
5 0
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
> Plaine Commune
Stains
La Courneuve
Zo o m s u r. . .
Carnavalcade à Saint-Denis
Stains / Saint-Denis / Pierrefitte-sur-Seine
Le projet
Engager, poursuivre et renforcer
la démarche de développement social
urbain
La MOUS de Stains et le dispositif Démarches quartiers de Saint-Denis ont initié
un travail partenarial propre à recréer une
dynamique sociale autour de la gestion du
quartier et de son devenir. La future MOUS
de Pierrefitte les rejoindra dans cet effort.
Les enjeux
du territoire
L’engagement des trois communes dans la
politique de la ville s’est fait de façon très
différente :
Stains s’est impliquée dès la fin des années 70 dans divers dispositifs (Habitat vie sociale, contrats d’agglomération, ZEP,
ZRU, ZUS). Le dispositif contrat de ville lui
a permis de mettre en avant les quartiers
les plus en difficulté nécessitant des interventions aussi bien sur le plan social
qu’urbain. L’émergence des projets, la médiation, l’engagement du partenariat et le
suivi des actions ont été confiés à l’équipe
de la maîtrise d’œuvre urbaine et sociale.
Saint-Denis s’est engagée dans divers dispositifs : DSQ, GPU, CDU, ZUS, contrat de
ville. Plusieurs actions ont été conduites
tant sur le plan social qu’urbain et la ville
a généralisé le dispositif « démarches de
quartiers » permettant d’associer davantage
la population et ses représentants à l’amélioration de la vie des quartiers.
Pierrefitte s’impliquait déjà dans une démarche « politique de la ville » (contrat
d’agglomération, ZUS, ZEP) alors qu’elle ne
disposait pas du dispositif contrat de ville.
Les actions conduites au plus proche des
attentes des habitants (commissions de
quartiers et activités des deux centres
socioculturels) trouvent une cohérence
nouvelle et une dynamique par le biais du
contrat de ville pour la période 2000-2006.
Afin de préparer le contrat de ville,
plusieurs études ont été lancées :
> étude de définition du Clos Saint-Lazare
à Stains
> étude urbaine du quartier du Moulin neuf
à Stains
> étude de définition Floréal-SaussaieCourtille à Saint-Denis
> étude urbaine sur le centre ancien de
Stains.
Des études sont également prévues sur les
autres secteurs du périmètre GPV :
> des propositions sur le secteur de l’habitat collectif (habitat social et copropriétés) à Langevin-Lavoisier
> un état des lieux et des propositions sur
le secteur du Petit Pierrefitte, zone d’habitat pavillonnaire datant de 1920 et présentant des phénomènes d’insalubrité et
de sur-occupation
> une étude sur la cité jardin va être lancée dans des délais très brefs ; elle sera
portée par la ville de Stains et le bailleur
(ODHLM)
> une étude sur la cité Double couronne.
[120]
La création d’un atelier de formation des
habitants aux enjeux de la ville dans lequel seraient abordées avec la population
les questions urbaines, sociales et économiques permettrait la mise en place d’un
lieu fondamental d’expression de la démocratie participative au niveau intercommunal.
Le GPV doit également prendre en compte
les associations. La simplification des démarches administratives et la rapidité de
versement des subventions constituent des
priorités pour le fonctionnement de la vie
associative.
Améliorer la qualité de vie
et l’attractivité du site
> L’amélioration de l’accessibilité des
services publics représente un enjeu important. Une réflexion est à conduire sur
leurs lieux d’implantation, la modernisation du service public, et le renouvellement
des équipements.
> La dimension territoriale et la similitude
des problématiques doivent conduire à une
approche globale visant la tranquillité publique. Elle passera par le développement
et la cohérence des projets communaux et
intercommunaux nécessitant une réflexion
entre les villes et l’Etat sur les missions et
rôles de chacun et la participation active
de la population.
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
> Plaine Commune
© F. Meynardr
5 0
Stains
La Courneuve
Zo o m s u r. . .
Le Clos Saint-Lazare, percement d’une voie
> Concernant l’éducation et la formation,
il est important de contribuer à l’ouverture des écoles vers l’extérieur et à leur
revalorisation et d’impliquer les parents et
l’ensemble des acteurs éducatifs. Le renforcement de la pratique sportive, le développement des activités de loisirs et de
l’offre culturelle de proximité doivent également faire partie des priorités.
Pour les adultes, notamment étrangers, il
est nécessaire d’amplifier l’offre de formation linguistique.
> La dimension santé de la politique de
la ville doit intégrer la lutte contre la toxicomanie mais aussi contre les autres dépendances et tous les aspects de cette
problématique.
> La réimplantation des commerces de
proximité constitue une dimension importante des projets de requalification urbaine.
Cette re-dynamisation passera par l’équilibre avec la grande distribution et le maintien d’activités commerciales existantes en
tenant compte des réalités économiques
du territoire.
> En ce qui concerne les transports, l’hétérogénéité du secteur, l’enclavement des
quartiers et l’insuffisance de la desserte
nécessitent la requalification des axes principaux, l’amélioration des conditions d’accès aux transports existants et de leur
fréquence.
> En matière d’amélioration de l’habitat,
il convient de rééquilibrer l’offre de logements à vocation sociale et de retrouver
une diversité de l’offre (restructuration,
requalification, revalorisation). La mise en
place d’une politique d’attribution concertée permettra de lutter contre la spécialisation sociale et urbaine.
Un travail partenarial entre les différents
services aux publics doit être mis en œuvre
afin d’améliorer la vie quotidienne des habitants des quartiers de logements sociaux.
Favoriser l’insertion
Les priorités du GPV sont d’accompagner
vers l’emploi les populations les plus faibles ( possibilités d’accueil et de suivi, rapprochement offre/demande). Des contacts
seront développés avec les structures de
formation. Par ailleurs la re-dynamisation
du tissu économique (entreprises, PME,
PMI) est une nécessité.
Le grand projet de ville doit s’articuler
autour de trois axes majeurs
1. Engager, poursuivre et renforcer la démarche de développement social urbain.
2. Améliorer la qualité de vie et
l’attractivité du site.
3. Favoriser l’insertion en s’appuyant sur
l’économie sociale et solidaire et sur le développement économique
Le GPV sera mis en œuvre sous la houlette
du GIP, mais avec l’appui d’équipes, MOUS
par exemple, dont la pérennisation et le
développement sont un gage de réussite
et constituent un élément primordial pour
l’intercommunalité.
Les premières actions
> La restructuration de la cité Allende à
Saint-Denis est en cours. Plusieurs opérations structurantes ont été réalisées : remodelage de bâtiments, requalification des
espaces extérieurs. Des actions restent à
mener : réhabilitation du bâtiment 7 réalisation de nouveaux bâtiments, matérialisation de deux voies traversantes, et
re-dynamisation du centre commercial.
L’opération de renouvellement du quartier
Floréal-Saussaie-Courtille vise un
[121]
désenclavement du quartier, le maintien de
la qualité paysagère du site et une opération de construction/réhabilitation de la
cité Saussaie.
> Les quartiers Sud de Pierrefitte
devraient bénéficier de la création de la
RD28, de l’aménagement de la zone des
Tartres et du traitement de la RN1.
L’état du Petit Pierrefitte justifie une étude
urbaine approfondie pour l’amélioration du
quartier. De même, la reconstruction du
centre social Croizat et la création d’un pôle
d’animation au carrefour Nungesser/Fabre
permettraient une dynamisation souhaitable.
> Au Clos Saint-Lazare, à Stains, une
étude a fait émerger la nécessité d’une
requalification des espaces extérieurs, la
création de nouvelles voies, la restructuration du centre commercial...
Une réhabilitation du bâti ainsi qu’un projet de restructuration urbaine sont également prévus pour le parc du Moulin neuf
(liaisons avec le centre-ville, requalification
du centre commercial, reconstruction de
la maternelle...).
Concernant le centre-ville de Stains, les
interventions envisagées consistent en une
densification des équipements publics, une
amélioration du bâti, une requalification
des espaces publics et de la voirie, la reconstruction du collège...
La cité jardin va être l’objet d’une réhabilitation afin de re-dynamiser l’offre d’habitat par la modernisation des logements
et la mise en valeur du site par un traitement paysager.
5 0
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
> Plaine Commune
Stains
© F. Meynardr
La Courneuve
Zo o m s u r. . .
La Courneuve, barre Renoir avant démolition
Aubervilliers / Saint-Denis / La Courneuve
Le projet
Les enjeux
Le grand projet de ville s’inscrit dans la
continuité du grand projet urbain existant
aujourd’hui sur une partie des territoires
de ces trois communes. Le GPV aura pour
premier objectif d’achever les projets de
restructuration des quartiers du GPU déjà
engagés durant le 11éme plan.
Le périmètre du GPU a été agrandi pour
des raisons de cohérence d’actions et afin
de permettre l’intégration de quartiers en
grande difficulté (en particulier des quartiers d’habitat social d’Aubervilliers comme
la Maladrerie).
Le GPU était intercommunal par « obligation ». Cependant, cet exercice de travail
en commun a porté ses fruits puisque les
trois villes souhaitent aujourd’hui poursuivre en GPV avec les mêmes partenaires,
dans une structure de pilotage de projet
renforcée correspondant à la création d’un
groupement d’intérêt public.
Le travail intercommunal a également permis une prise de conscience par l’ensemble des partenaires de la nécessité de
travailler sur les secteurs délaissés du territoire. En effet l’image des franges nuit
fortement à l’ensemble du territoire du GPV.
Les villes souhaitent donc que des études
soient lancées rapidement pour définir un
avenir possible à ces territoires à l’abandon.
Parallèlement, le GPV devra gérer une complexité d’interventions visant à la fois à la
réalisation de projets d’aménagement
structurants pour l’ensemble du territoire
(les berges du canal par exemple) et de
projets plus localisés qui, à l’échelle du
quartier, apportent une plus grande qualité urbaine.
Le développement économique
et l’emploi
Le GPV doit être l’occasion de réflexions et
d’articulations partenariales, notamment
autour des différents dispositifs que sont
le PLIE, le programme TRACE..., ou des
structures comme les « GIP emploi » de l’arrondissement de Saint-Denis, groupements
d’employeurs...
Des propositions concrètes devront être
étudiées, visant à réduire les nuisances
sonores liées aux infrastructures (routes,
autoroutes, voies ferrées) ainsi que la
requalification des grands axes de circulation (RN301 pour Aubervilliers et RD30
pour La Courneuve et Saint-Denis).
Les services publics
Il doit favoriser le développement d’activités et de services à partir du recensement des besoins existants non satisfaits.
De même, pour l’attractivité du territoire,
le GPV devra développer des projets de redynamisation de zones d’activités et de
friches industrielles.
Le GPV doit permettre un accès plus large
aux services publics et par ce biais à l’exercice de droits sociaux et économiques, à
la culture et au sport.
Les commerces
En matière d’éducation, il est nécessaire
d’analyser les temps scolaires, périscolaires
et extrascolaires afin d’améliorer
l’attractivité des quartiers et de favoriser
l’accès à l’éducation et à la culture.
L’installation des commerces en pied d’immeuble, qui vise à accroitre l’offre de services et l’activité de proximité, est une
priorité des quartiers du GPV.
Compte tenu des difficultés prévisibles, la
création d’une structure pourrait être envisagée. Elle serait chargée d’observer ces
phénomènes, de prévenir et de traiter les
difficultés liées à la reprise des commerces vacants.
Les transports
Concernant l’amélioration des fréquences
de transport en commun, il serait souhaitable de mener une réflexion approfondie
avec la RATP et la SNCF. Parallèlement une
étude devrait être conduite afin d’avoir une
meilleure connaissance des attentes des
habitants en matière de fréquence et d’amplitude des horaires de desserte.
La nécessité de la sécurisation des gares
devra également être abordée.
[122]
Il doit également prendre en compte les
associations et leur contribution à la vie
sociale des quartiers.
De même, le rapprochement des établissements au sein de logiques de développement communes, par exemple en matière
d’insertion professionnelle, doit être encouragé.
Concernant la tranquillité publique, le GPV
doit permettre le rapprochement des différents acteurs et processus institutionnels
pour l’instant conduits à l’échelle de chaque commune (CLS, CCPD...).
L’amélioration du cadre de vie
Les trois villes sont largement concernées
par la problématique de l’habitat ancien
dont le traitement doit être une priorité
du GPV.
De même, la question du logement social
et la maîtrise des politiques de peuplement
est un enjeu majeur pour le développement
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
> Plaine Commune
© F. Meynardr
5 0
Stains
La Courneuve
Zo o m s u r. . .
Aubervilliers, la Maladrerie
Les premières actions
des communes. Le GPV pourrait permettre
de réfléchir à la création d’un observatoire
intercommunal de l’habitat en lien avec les
outils d’observation déjà existants au niveau du département et de la région.
Il devra également être recherché une démarche partenariale susceptible d’améliorer la qualité de vie des habitants tant au
quotidien que sur le long terme.
Un certain nombre de projets d’aménagement devraient se réaliser.
Sur La Courneuve, on peut citer, le projet
de réaménagement du quartier de La Tour,
et le lien entre la cité des 4000 et les quartiers voisins.
Sur Saint-Denis, le GPV doit permettre
d’achever la réalisation du projet urbain
du quartier du Franc-Moisin et de travailler
sur les articulations urbaines de ce quartier.
Continuité et extension du grand projet
urbain qui s’achève, le grand projet de ville
d’Aubervilliers - Saint-Denis - La Courneuve
a pour objectif de mener à bien les projets
de restructuration engagés et servir les axes
considérés prioritaires : développement
économique, insertion professionnelle, accès à l’emploi, amélioration des transports
en commun, gestion urbaine de proximité...
Pour cela elle devra poursuivre le travail
de réflexion, d’échanges et d’actions accompli dans le GPU, notamment par une
structure de pilotage renforcée et par la
mise en place d’un processus d’élaboration
conjoint à l’ensemble des partenaires permettant une concrétisation de ce projet
global et intercommunal.
Aubervilliers
Amélioration du cadre de vie
> Travaux sur les espaces extérieurs des
quartiers La Frette-Pont Blanc, Cochennec,
Prés Clos, Vallès et La Maladrerie
> Requalification du centre commercial
E. Dubois
Equipements et services publics
> Réfection de la maison des jeunes Rosa
Saint-Denis
Luxembourg et de la salle polyvalente
Pressensé
Amélioration du cadre de vie
> Création d’une maison de l’enfance et
térieurs dans les quartier Franc-Moisin /
Bel Air (Parc central, ZAC Bel Air Nord...),
et Cosmonautes
de locaux de correspondants de nuit dans
le quartier Vallès
> Requalification de plusieurs espaces ex-
Aménagements urbains structurants
Equipements et services publics
> Voie de liaison Marcreux RD27
> Requalification des rues Heurtault et
> Création de locaux associatifs
Frachon
> Aménagements de plusieurs sites sur les
Aménagements urbains structurants
quartier Franc-Moisin / Bel Air, JoliotCurie et Saint-Rémy
La Courneuve
Amélioration du cadre de vie
> Remodelage de l’espace public de La Tour
> ZAC Convention
Intercommunalité
Développement économique et commerces
> Requalification de plusieurs sites sur le
> Espace centre commercial La Tour (pé-
Aménagements urbains structurants
pinières d’entreprises, locaux associatifs et
services...)
> Cosmonautes - 4000 : création d’une
> Requalification de l’appareil commercial
hors quartier La Tour
Amélioration du cadre de vie
quartier Cristino-Garcia / Landy
voie vers La Courneuve
> Retraitement des espaces publics Augier
du quartier Cristino-Garcia - Landy.
Equipements et services publics
> Restructuration du centre culturel
J. Houdremont
[123]
Cette liste n’est pas exhaustive de l’ensemble des actions menées.
5 0
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
> Plaine Commune
Stains
La Courneuve
Zo o m s u r. . .
Épinay, démolition des passerelles
du centre-ville
Épinay - Villetaneuse
Le projet
A bien des égards, les villes d’Epinaysur-Seine et de Villetaneuse se trouvent
concernées par des problématiques socioéconomiques communes. Leur proximité et
leur positionnement géographique au sein
du département font qu’elles seront toutes deux impliquées dans de grands projets d’intérêt supra-communal dont les
incidences, en matière de redéploiement
des activités économiques et de requalification urbaine, mériteront d’être appréhendées et anticipées de manière commune
(projet Tangentielle nord, tramway).
Les enjeux
Les communes d’Epinay et de Villetaneuse
se sont toutes deux engagées dans les dispositifs « politique de la ville ».
Epinay était déjà impliquée dans la procédure DSQ (développement social des quartiers) dès le 10ème Plan, notamment autour
des quartiers d’Orgemont et de la Source Les Presles, et disposait de son GPU.
Villetaneuse a réalisé sa première
contractualisation en 1994 avec la signature d’un contrat de ville.
Liées essentiellement à leur histoire urbaine particulière, les deux communes ont
toutefois leurs spécificités :
En décembre 1998, Epinay et Villetaneuse
s’engagèrent ensemble dans la démarche
d’un contrat local de sécurité intercommunal.
> une université contiguë à une cité d’habitat social située dans le cœur de ville à
finaliser, pour Villetaneuse ;
> un centre-ville dénué de réelle fonction
> En matière d’urbanisme et d’habitat,
l’enjeu du GPV sera, pour Epinay, de tenter
d’infléchir la tendance à la paupérisation
et de redonner aux quartiers une qualité
urbaine et fonctionnelle, qui les rendront
attractifs. Pour Villetaneuse, il s’agira, sur
la base du contrat de ville et du projet
d’aménagement universitaire et urbain, de
définir une approche globale des problématiques urbaines et sociales.
> Dans le domaine socio-économique,
une place importante sera consacrée à l’intégration des populations. Des actions sont
déjà menées dans les deux villes. Il s’agira
de les renforcer, particulièrement dans les
secteurs où s’expriment les plus grandes
difficultés : accès à la formation et à l’emploi, accès au logement, accueil dans les
services publics, lutte contre les discriminations, etc.
Des atouts importants
Ces difficultés ne doivent pas masquer cependant les atouts dont disposent les deux
communes :
> pour Epinay, la proximité de Paris, un
cadre de vie marqué par des berges de Seine
préservées, la présence de la filière cinéma
et audiovisuel, un tissu associatif important, un fort niveau de services, notamment en direction de l’enfance, de la
jeunesse et des personnes âgées.
> pour Villetaneuse, la présence de l’université Paris XIII avec un nombre important d’enseignants chercheurs et
d’étudiants, des disponibilités foncières
pour servir son développement économique dans un cadre agréable, le quart du
territoire étant constitué d’espaces verts.
[124]
de centralité, qui tend à diluer et à affaiblir la dynamique de développement social, pour Epinay.
Un projet s’appuyant sur des
orientations stratégiques communes
C’est à partir des évaluations des actions
des contrats de ville et de la nécessité de
leur donner une plus forte cohérence, que
les villes d’Epinay et de Villetaneuse envisagent le grand projet de ville selon des
orientations stratégiques communes :
> poursuivre et renforcer la démarche de
développement social urbain
> améliorer l’attractivité des villes (redéveloppement du centre ville pour Epinay, revalorisation du caractère résidentiel
pour Villetaneuse)
5 0
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
> Plaine Commune
Stains
La Courneuve
Zo o m s u r. . .
Villetaneuse, la cité Allende et l’université
> relancer et ancrer la dynamique sociale,
en s’appuyant sur le développement économique et universitaire pour Villetaneuse
> réaliser le désenclavement des villes et
les ouvrir sur leur territoire
> conforter une identité urbaine, en
liaison avec l’université pour Villetaneuse.
Les signataires s’engagent sur :
> la définition d’axes stratégiques
d’actions susceptibles d’être déclinés, au
cours des années à venir, en actions et
projets définis d’un commun accord, lors
de conventions spécifiques ;
> la mise en place d’un dispositif de pilotage (sous forme de groupement d’intérêt public) adapté à la complexité des
opérations et à la multiplicité de maîtrises
d’ouvrage qu’il convient d’associer pleinement.
Si les remèdes à apporter aux difficultés
doivent être issus d’une approche territoriale globale, le processus opérationnel est
à engager au niveau de chaque commune.
La mise en œuvre de ces projets trouvera
sa cohérence dans une dynamique
partenariale forte, avec l’Etat, la région, le
département et la communauté de communes. La structure de pilotage (coordination et suivi), choisie d’un commun
accord par Epinay, Villetaneuse et leurs partenaires, constitue l’une des principales traductions de cette volonté.
Les premières actions
envisagées
Epinay
2001
> réaménagements induits par la suppression de diverses passerelles en centre-ville
> reconstruction de l’école maternelle
Anatole France, rue de Strasbourg à
Orgemont
Villetaneuse
> relocalisation de la Poste d’Orgemont rue
Félix Merlin (centre commercial Obélisque)
2001-2002
> démolition/reconstruction du centre
partielle/réhabilitation de la cité Allende
commercial du quartier La Source, avec réhabilitation des espaces extérieurs
> réalisation d’espaces extérieurs et pu-
> création d’une épicerie sociale
> réalisation de l’opération démolition
blics (centre-ville et projet universitaire et
urbain)
> réalisation de l’îlot 2 du centre-ville afin
2002
> requalification du centre commercial Epicentre avec restructuration de la galerie
marchande, création de moyennes surfaces, création d’une façade de boutiques rue
de Paris, extension de la grande surface
> remodelage d’entrées d’immeubles (création de véritables halls d’entrée) et réaménagement de la rue de Paris (réfection
des voiries, trottoirs et éclairage)
de permettre le relogement partiel des locataires concernés par la démolition à Allende
> réalisation de 200 logements étudiants
> prolongation de la RD28
> réalisation et création d’une mission insertion en centre-ville
> acquisition et aménagement de locaux
pour un club de prévention en centre-ville
> restructuration des espaces extérieurs en
accompagnement de la réhabilitation d’immeubles rue Henri Dunant (La Source - Les
Presles)
> réaménagement de parkings locatifs
> première phase de l’aménagement du
> réalisation d’une Maison des associations
parc d’Orgemont.
en pied d’immeuble (quartier Nord).
[125]
(centre-ville et Ozanam)
> réalisation d’un équipement associatif
spécifique (Allende)
5 0
G R A N D S
P R O J E T S
> Ile-de-France
D E
V I L L E
Qui contacter
> Plaine Commune
Stains
Aubervilliers
> Catherine Minard
chef de projet
01 48 39 51 45
La Courneuve
La Courneuve
> Olivier Duvernois
chef de projet
01 48 37 93 00
Épinay
> Véronique Lavigne
chef de projet
> Nathalie Bruneau
mission Politique de la ville
01 49 71 79 20
La conduite du projet
Pierrefitte
> Yamina Bendahmane
chef de projet
01 49 40 48 80
Saint-Denis
> Eric Grignard
directeur général adjoint
01 49 33 63 19
Stains
> Fereshteh Tabib
chef de projet
01 48 22 76 80
Mise en place des GIP
Sur chacun des sites grand projet de ville
les partenaires ont décidé la création d’un
GIP pour instituer la maîtrise d’ouvrage
collective et incarner la direction du projet.
Villetaneuse
> Michelle Devèze
chef de projet
01 49 70 76 00
Créé par arrêté préfectoral, le GIP permet
la mise en place d’une équipe commune
aux différents partenaires qui sera chargée de la réalisation et du financement des
études, du pilotage général du projet, ainsi
que de la conduite des actions de communication.
Le conseil d’administration du GIP est
une instance décisionnelle assurant le
rôle de pilotage et d’arbitrage.
Il définit les orientations à court, moyen
et long termes, décide des opérations à
mener (programmation et plans de financement), désigne les opérateurs en fonction du cahier des charges, et veille à la
cohérence des actions.
Le directeur du GIP, placé sous l’autorité du conseil d’administration, agit en
se référant aux orientations générales
du projet.
Il anime des réflexions transversales, thématiques et méthodologiques nécessaires
à l’avancement du projet, conduit les études nécessaires à sa faisabilité, propose
un bilan annuel, constitue des partenariats
sur les différentes opérations, propose au
conseil d’administration des actions à engager, et s’assure de leur cohérence.
Les maîtrises d’ouvrages opérationnelles
des actions seront assurées par chacun des
maîtres d’ouvrages identifiés sous la coordination du GIP.
Le GIP s’appuiera pour la consultation des
habitants dans les quartiers sur les structures existantes.
Il veillera à ce qu’un dispositif d’évaluation des actions du GPV soit mis en place
dès le lancement du projet associant les
municipalités, les représentants locaux,
les institutions, les associations, les
bailleurs..., une évaluation efficace étant
l’une des conditions pour inscrire les actions du GPV dans la durée.
[126]