1836 rouget de l`isle
Transcription
1836 rouget de l`isle
1836 ROUGET DE L’ISLE Claude-Joseph Rouget-Delisle (ou de Lisle ou encore de l’Isle) naquit le 10 mai 1760, à Lons-le-Saulnier. Il était officier du génie lors de notre Révolution. Il fut incarcéré sous le « règne » de Robespierre. Le 25 août 1792, Rouget Delisle est suspendu de ses fonctions de capitaine-ingénieur de la place d’Huningue pour refus d’adhésion au décret de la Convention nationale ; il rejoint au mois d’octobre l’armée des Ardennes comme simple volontaire, on pense que c‘est après la prise de la ville qu’il composa son hymne. On dit que Rouget-Delisle composa les strophes et la musique du Chant de guerre pour l’armée du Rhin en 1792, qui deviendra dix mois plus tard la Marseillaise, quoique la musique lui soit encore contestée ( il était pourtant compositeur de musiques). Après le 9 thermidor (27 juillet 1794), il part avec Tallien pour l’armée de l’Ouest, il se trouve à Quiberon où il est blessé en combattant dans l’armée de la République. Sous la Restauration, Claude-Joseph vécut dans l’obscurité et l’oubli. Il était si malheureux qu’il fut dans l’impossibilité de rembourser un prêt de 500 francs. Rouget Delisle, alors âgé de 66 ans, fut incarcéré (1) le 9 juin 1826 à Sainte-Pélagie pour cette dette, – c’est à ce moment que Rouget-Delisle sentit les premières atteintes d’une paralysie partielle - il n’y resta que dixsept jours grâce à la générosité de M. Béranger (chansonnier) qui racheta la liberté de son ami. Cornède-Miramont, A.-C.. Biographie de Rouget-Delisle, auteur de la "Marseillaise"...par CornèdeMiramont. (1842)/Gallica-BNF 1836 ROUGET DE L’ISLE (1) On doit à M. Boudousquié, alors avocat d’avoir, sinon donner les ordres d’emprisonnement du célèbre auteur du chant national, au moins d’en avoir donné son consentement. Après la Révolution de 1830, Louis-Philippe lui concède une pension de 1200 francs puis, le 6 décembre, il lui accorde la Légion d’honneur. Rouget-Delisle mourut si pauvre, que son ami, M. Volart, fut obligé de fournir aux frais de ses funérailles. Il s’éteignit le 26 juin 1836. « Sa tombe, qui se trouve à côté de celle du curé de Choisy-le-Roi, n’a ni pierre ni même une croix de bois » (a) Lors de l'enterrement de Rouget de Lisle au cimetière de Choisy-le-Roi, les ouvriers venus assister à la cérémonie, chantent la Marseillaise et déposent des immortelles sur son cercueil. Dix ans plus tard, le général Blein fait transporter le corps de son ami dans sa propriété à Thiais. En 1861, une concession achetée à perpétuité permet d'inhumer le corps de Rouget de Lisle et de rattacher son souvenir à la ville dans laquelle il a achevé son existence. En 1901, la pierre tombale, composée d'un obélisque orné d'une lyre, est déplacée à l'extrémité de l'allée nord du cimetière : on installe un cénotaphe de marbre à l'emplacement originel de la tombe. Le 14 juillet 1915 eut lieu le transfert des cendres de Rouget de Lisle aux Invalides. (a) http://fr.topic-topos.com... Mais sans aucune cérémonie officielle. Cornède-Miramont, A.-C.. Biographie de Rouget-Delisle, auteur de la "Marseillaise"...par CornèdeMiramont. (1842)/Gallica-BNF