L`ACTUALITé DE L`éNERGIE DURABLE FOCUS
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L`ACTUALITé DE L`éNERGIE DURABLE FOCUS
Belgique - Belgïe WEBMAG n°16 | sept09 P.P. Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août 1000 Bruxelles 1 1/1422 L’ACTUALITé DE L’éNERGIE durABLE focus : Politiques de l’énergie : Chaque région définit ses intentions Les gouvernements régionaux sont en place pour la nouvelle législature 2009-2014. Coup d’oeil sur les équipes et les programmes, vus sous l’angle de l’énergie durable. Top, c’est parti. Les nouveaux ministres régionaux sont connus, leurs compétences précisées et leurs objectifs pour la nouvelle législature définis dans des notes d’intention qui fixent le tempo. Très verts en Wallonie et à Bruxelles, plus panachés en Flandre. Côté responsabilités politiques, on notera notamment l’apparition en Wallonie d’une cellule administrative spécifique développement durable dont l’avis sera impératif pour tous les accords de gouvernement. Au niveau wallon, les principales compétences liées à l’énergie seront aux mains de Jean-Marc Nollet (Ecolo) en tant que Ministre du Développement durable – politique de l’énergie, coordination des alliances emploi et environnement, logement – et de Philippe Henry (Ecolo) en charge de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité (transport en commun, mobilité douce et gestion des ressources du sous-sol). Mais certains aspects impliquant l’énergie seront arbitrés par leurs collègues Rudy Demotte (PS) (coordination du Plan Marshall2.Vert), Antoine (CDH) (compétences fiscales et aéroports), Lutgen (CDH) (Politique agricole), Marcourt (PS) (pôles de compétitivité, technologies nouvelles). On relèvera à ce propos les prémices d’un conflit de compétence entre deux ministres sur l’articulation entre la recherche scientifique (Nollet) et les technologies nouvelles (Marcourt). A Bruxelles, l’essentiel des compétences « énergie » (Environnement, Energie, Rénovation urbaine) est assumé par Evelyne Huytebroeck (Ecolo). Les autres mandataires politiques « verts » se chargent des dossiers « proches » comme le logement (Christos Doulkeridis d’Ecolo) ou la mobilité douce www.RENOUVELLE.org (Bruno De Lille de Groen). Mais on relèvera que les dossiers mobilité les plus déterminants, tels que le Port de Bruxelles, les transports ou les taxis, sont confiés à la CD&V Brigitte Grouwels. Tiraillements en vue ? Les compétences sont nettement plus éclatées en Flandre où l’ancienne ministre fédérale du développement durable, la socialiste Freya Van den Bossche, devient Ministre du Logement et de l’Energie, mais devra composer avec sa collègue sp.a Ingrid Lieten pour les aspects liés à la recherche scientifique ou les sociétés publiques d’énergie, avec les CD&V Joke Schauvliege pour les compétences « environnement » et Hilde Crevits pour la mobilité, et le N-VA Philippe Muyters s’il est question d’aménagement du territoire. Chaque Région s’est défini une politique de l’Energie, comme en témoignent les accords de gouvernements très contrastés. En Wallonie, la préoccupation énergétique et le développement durable marquent l’ensemble du document (265 pages) jusqu’à son titre : « Une énergie partagée pour une société durable, humaine et solidaire ». Partout où à cela se justifie elle « teinte » le texte. Dans son chapitre plus spécifiquement dédié à la politique wallonne de l’énergie, le document explore la plupart des approches envisageables au niveau régional, dont beaucoup figuraient dans le memorandum de Edora (voir Renouvelle n° 15), en mettant logiquement l’accent sur la Performance Energétique des Bâtiments (PEB). Cette législature s’annonce déterminante pour la mise en oeuvre concrète de ce processus européen en Wallonie. Quantités d’outils et de stratégies sont mis en avant : label spécifique, tiers investisseur, guichet public unique, conseillers en énergie, compteurs intelligents, relevé annuel des compteurs, dispositif spécifique « chaleur verte », tarification progressive (une table ronde est envisagée sur le su- jet), plan de gestion énergétique imposé dans les conditions d’exploiter au niveau du permis unique des entreprises, développement d’une production citoyenne, achats groupés... Transparaît également le souci d’évaluer les politiques mises en place ces dernières années afin d’envisager des ajustements : primes, certificats verts, accords de branche (on y prévoit de nouveaux objectifs à la hausse), compteurs à budget... A Bruxelles, le programme Energie paraît plus technique et plus ciblé encore. Il est vrai qu’en la matière, le caPhotos : Jean-Marc Nollet, binet Huytebroeck tra- Evelyne Huytebroek et vaille dans un esprit de Freya Van den Bossche prolongement d’une politique imprimée depuis cinq ans déjà. Il s’agit de préciser et d’affiner les outils mis en place, principalement au niveau des bâtiments et de la mobilité. En ce qui concerne les nouveautés, on notera le Code bruxellois de l’Air, du Climat et de l’Energie (Cobrace), projet d’ordonnance cadre destiné à fusionner et à coordonner les législationsliées à la problématique climatique, l’obligation d’un relevé annuel des compteurs, la révision attendue des primes, le renforcement de l’accompagnement énergétique des ménages, la création envisagée d’un seuil d’insalubrité énergétique au niveau du Code du Logement, la mise en place d’un plan global d’amélioration de l’efficacité énergétique de l’éclairage pu blic bruxellois, le renforcement du cadre réglementaire pour stimuler les mesures rentables (PEB, audit, Plage)... Du pain sur la planche donc. 01