une escroquerie à la Ponzi
Transcription
une escroquerie à la Ponzi
Backpage Le mot de la fin The Madoff Ponzi Le stratagème de Madoff : une escroquerie à la Ponzi by / par Vern Krishna c.m., qc, ll.d., fcga / c.m., c.r., ll. d., fcga Ther e ar e t hree essential ingredients to a good Ponzi scheme: a gutsy schemer; gullible and greedy investors; and a somnolent regulator. A Ponzi will stand as long as there are sufficient new dupes. Charles Ponzi gave the scheme his name in 1921 when he duped New England residents into investing in a postage stamp speculation. Ponzi told investors that he could provide a 40 per cent return in just 90 days based on differentials in foreign currency rates. Banks were paying just five per cent on savings accounts. The Madoff investment scandal makes history as the world’s largest swindle of the financial world’s most sophisticated bankers and advisors, who believed that he could deliver 12 to 14 per cent annual “earnings” consistently regardless of market conditions. Naturally, his investors were ecstatic and gave him even more money. Little did they know they were simply receiving a return of someone else’s principal. The only difference between Ponzi and Madoff is that the latter managed to dupe his investors of a much larger amount – $50 billion US. Seventy-year old Mr. Madoff – a kindly looking gentleman – ran his scheme for more than 20 years right under the noses of the financial regulators – the U.S. Securities and Exchange Commission and the Financial Industry Regulatory Authority. To make matters worse for the investors, they would declare their fictitious “earnings” as income for tax purposes. Thus, governments made a substantial killing – about $3 billion each year – by collecting taxes on non-existent earnings. Faced with huge losses and little hope of recovering their assets, investors must now scramble with a myriad of complex tax and bankruptcy laws. They will need to establish that their so-called declared “earnings” on their income tax returns were not in fact income at all, but merely non-taxable returns of their own capital. And there is an additional wrinkle to the scandal: earlier investors must give back the money that they “earned” from the Ponzi. U n e e s c ro qu er i e à l a P on z i compte trois éléments essentiels : un combinard effronté, des investisseurs cupides et naïfs, et une autorité de réglementation somnolente. Son succès sera assuré tant qu’il y aura des poissons pour mordre à l’hameçon. En 1921, Charles Ponzi avait dupé des résidents de la NouvelleAngleterre en les convainquant d’investir dans une affaire spéculative de timbres-poste. Il leur avait promis un rendement de 40 % en seulement 90 jours, sur la base de la différence entre les taux de change. Les comptes d’épargne n’offraient alors que 5 %. C’est toutefois à Bernard Madoff que revient la première place au panthéon mondial de l’escroquerie financière. En effet, dans le scandale Madoff, certains des meilleurs banquiers et conseillers en placements ont cru au mirage de « revenus » annuels constants de 12 à 14 %, quelles que soient les conditions du marché. Naturellement, les investisseurs étaient ravis et ont même donné à M. Madoff encore plus d’argent. Ils ignoraient que le rendement qu’ils obtenaient provenait du principal d’autres investisseurs. La seule différence entre les deux stratagèmes, c’est leur envergure : M. Madoff a réussi à soustraire aux investisseurs la somme astronomique de 50 G$ US! Ce septuagénaire à l’air aimable les a bernés pendant plus de 20 ans, et ce, au nez de la U.S. Securities and Exchange Commission et de la Financial Industry Regulatory Authority. Pour aggraver les choses, les pseudo-revenus ont été traités comme des revenus imposables. Les gouvernements ont donc saigné les investisseurs encore davantage en percevant des impôts sur des revenus non existants, des impôts de l’ordre de 3 G$ chaque année. Les victimes de cette fraude, en plus d’avoir subi des pertes immenses et d’avoir peu d’espoir de jamais revoir leur argent, sont maintenant aux prises avec une myriade de problèmes complexes en matière de lois de l’impôt et de la faillite. Ils doivent prouver que les revenus qu’ils ont déclarés n’étaient pas réellement des revenus, mais plutôt un rendement non imposable de leur propre capital. Ce scandale sécrète une amertume particulière, car les premiers investisseurs doivent maintenant rendre l’argent qu’ils ont « gagné ». Vern Krishna, CM, QC, FCGA, is counsel, mediator, and arbitrator with Borden Vern Krishna, C.M., c.r., FCGA, est avocat, médiateur et arbitre chez Borden Ladner Ladner Gervais, LLP and executive director of the CGA Tax Research Centre at the Gervais, s.r.l., s.e.n.c.r.l., et directeur du Centre de recherche en fiscalité des CGA de l’Université University of Ottawa. d’Ottawa. 62 cga magazine may – june / mai – juin 2009