Contrôle technique des poids lourds

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Contrôle technique des poids lourds
28 JUIN 2012
10-12 place de la Bourse
75081 Paris CEDEX 02
Site Internet
Contrôle technique des poids lourds :
la sécurité de tous en jeu
Créé le 28-06-2012 à 17h26 - Mis à jour à 18h12
Par La Rédaction auto
Si vous devez conduire votre auto dans un centre spécialisé pour lui faire subir
l'examen du Contrôle Technique, les transporteurs et les réparateurs de poids lourds
peuvent accueillir à domicile les contrôleurs agréés. Lorsqu'ils disposent des
installations idoines ! Or, nombre de ces centres de contrôle auxiliaires se trouvent
menacés de fermeture, avec toutes les répercussions que l'on imagine sur l'emploi et
la sécurité des transports.
Image © Autovision PL
D'un côté les réseaux de grandes marques qui rassemblent sous leur bannière des gestionnaires de centre de
contrôle technique (Autovision, Autosur, Dekra, etc.). De l'autre, le syndicat des propriétaires de centres
techniques indépendants. Ces derniers en ont soupé du droit d'exclusivité accordé aux réseaux pour l'exploitation
des "installations auxiliaires poids-lourds" (sic), ces travées équipées pour les contrôles techniques, en conformité
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avec la réglementation, que l'on trouve dans les régies de transports en commun et dans certains ateliers de
réparations poids-lourds.
Les propriétaires de centres techniques indépendants s'opposent au maintien des centres auxiliaires au prétexte
que cette activité réservée aux réseaux agréés leur causerait une concurrence déloyale. A leurs yeux, le contrôle
technique doit être réalisé exclusivement dans des centres spécialisés ayant pignon sur rue. Par conséquent, les
indépendants réclament des autorités publiques qu'elles fassent obligation aux poids lourds de se déplacer dans
les centres et soutiennent l’idée de supprimer les installations auxiliaires.
Pour ou contre le maintien des centres auxiliaires de contrôle technique poids-lourds
Le réseau Autovision PL a souhaité s'inviter au débat et faire connaître publiquement sa position sur un dossier
qui met en jeu l'emploi dans le secteur et la garantie de la sécurité des transports. Le réseau Autovision PL fait
tout d'abord savoir que "aucun texte européen" ne mentionne une quelconque obligation de réaliser le CT
exclusivement dans des centres spécialisés. Mieux, son Directeur général Richard Aveline que le contrôle des
avions ou des navires de transport maritime est réalisé sur le site de fabrication ou d'entretien. Pas dans un centre
de CT.
Un centre de contrôle technique poids lourds ressemble de près à celui spécialisé dans les voitures de touris me.
Seulement, tout y est beaucoup plus gros, et les ponts élévateurs sont remplacés par des travées. Image © Autovision PL
Quant à l'accusation de concurrence déloyale, le réseau Autovision PL s'en défend en faisant remarquer que
"depuis l’externalisation de la mission de contrôle technique des véhicules lourds le nombre de centres
indépendants a augmenté de façon bien plus importante que celui du nombre de centres appartenant aux
réseaux agréés". Mieux, l’intégrité des contrôles techniques PL est aujourd’hui garantie par l’accréditation des
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opérateurs selon les normes internationales de l’inspection technique définies par les standards du référentiel ISO
17020.
Pour Bernard Bourrier, Président d'Autovision PL, il est urgent de dépasser les querelles entres "indépendants" et
"réseaux" pour élever le débat aux questions de sécurité et d'emploi : "Autovision PL est non seulement favorable
au maintien et au développement des installations auxiliaires, mais aussi à l’élargissement de leur exploitation à
l’ensemble des centres de CT, réseaux et indépendants. Actuellement, le parc d’environ un million de véhicules
(dont certains passent deux fois par an au contrôle) ne dispose que de 330 centres spécialisés pour le contrôle
technique et 90 centres auxiliaires. Alors que le territoire n’est même pas entièrement couvert et qu’il faudrait
soutenir le développement du réseau, le risque de voir supprimer les centres auxiliaires est tangible. Autovision
PL, qui exploite 60 centres spécialisés et 48 centres auxiliaires, ne sera pas la seule victime. Les effets
collatéraux seront directs sur la sécurité routière et l’emploi, avec des répercussions sur l’activité des
transporteurs et logisticiens. Toute la filière du transport est concernée."
Voilà pourquoi Autovision PL sollicite une intervention urgente et avisée des pouvoirs publics pour qu’un texte
réglementaire soit mis en œuvre, rapidement et dans l’intérêt de la collectivité. Un courrier a été adressé dans ce
sens au Ministre de l’Intérieur, en date du 31 mai 2012.
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