Numéro 7 Mars 2012 L`interview de Mme Huard
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Numéro 7 Mars 2012 L`interview de Mme Huard
7 n° MARS 2012 INTERVIEW FRANCE-ANNE HUARD, Responsable Diététique pour la société de restauration collective DUPONT RESTAURATION. LA QUALITÉ PRODUIT au cœur du GEMRCN Lorsque l’on parle des recommandations du GEMRCN, c’est souvent pour les repères de fréquence de mise au menu. Pourtant, derrière cela, c’est la question de la qualité-produit qui est en jeu. C’est ce que nous confirme France-Anne Huard, Responsable Diététique pour la société de restauration collective DUPONT RESTAURATION. “ Q Les recommandations du GEMRCN vous ont-elles conduit à travailler sur la qualité des produits que vous proposez ? Absolument, depuis plusieurs années nous travaillons étroitement avec nos fournisseurs pour proposer des produits dont le profil nutritionnel réponde aux exigences des recommandations du GEMRCN. Q Vous avez notamment travaillé le profil d’« aliments plaisir » ? Oui, cela a été particulièrement intéressant en restauration scolaire. On le sait, les enfants boudent souvent les poissons dont la fréquence de mise au menu est de 4 repas sur 20. En sélectionnant les fournisseurs qui proposent des produits entrant dans les recommandations du GEMRCN, et également en leur demandant d’adapter les portions en fonction de l’âge et donc des besoins des convives, nous avons pu ainsi continuer d’inscrire le poisson pané au menu de temps en temps, en alternance avec des filets. Les recommandations sont ainsi respectées tout en faisant plaisir aux enfants. Q Comment cela joue-t-il en faveur d’une alimentation équilibrée ? Proposer des « aliments plaisir » comme le poisson pané au sein d’un menu équilibré participe à la pédagogie autour de l’équilibre alimentaire. En effet, l’enfant sera plus réceptif aux recommandations et acceptera plus facilement de faire un effort s’il consomme de temps en temps ce qui lui fait envie. Q Proposer des aliments de qualité, c’est aussi un moyen d’éviter le gâchis ? Oui. C’est un peu une évidence, mais un fruit pas assez mûr ou trop mûr ne sera pas consommé. Pour éviter cet écueil, nous travaillons avec nos fournisseurs de façon à ce qu’ils nous livrent des produits à maturité. Cela implique que nous ne pouvons pas indiquer à l’avance aux services de restauration avec lesquels nous travaillons quel sera précisément le fruit inscrit au menu un jour donné. Seule une période est mentionnée et le fruit est finalement proposé au moment où sa palatabilité est la meilleure. Cela demande une certaine compréhension de la part de nos interlocuteurs et notamment des commissions de menus qui rassemblent des élus, des directeurs d’école, des parents d’élèves… Ils doivent accepter de jouer ce jeu de la qualité et de ne pas tout connaître à l’avance. Le GEMRCN est-il ressenti comme une contrainte dans votre société de restauration ? Pas du tout. Nous avons toujours privilégié les produits de qualité dans nos suggestions de menus. Aujourd’hui, la réglementation et les recommandations, comme le GEMRCN, sont, pour nous, des outils de poids pour appuyer nos choix auprès de nos interlocuteurs. // MIEUX CONNAÎTRE MOINS DE GASPILLAGE ALIMENTAIRE : un nouveau défi pour la restauration collective Dans une résolution adoptée le 19 janvier dernier, le Parlement européen demande des mesures urgentes et concrètes en vue de réduire de moitié les gaspillages alimentaires d'ici 2025. Le texte vise toute la chaîne alimentaire : producteurs, transformateurs, distributeurs, services de restauration et consommateurs. C’est dans ce cadre que le Conseil National des Déchets (rattaché au ministère de l’environnement) vient de publier le rapport final de son étude sur les Pertes et gaspillages alimentaires en France. Pourquoi est-ce une priorité ? D’une part, avec plus de 8 millions de tonnes de nourriture gaspillées chaque année, la France représente près de 10% du gaspillage alimentaire européen. Si les ménages sont responsables à hauteur de 73% du volume gaspillé, la RHF arrive en deuxième position (12,5%), suivie de l’industrie agroalimentaire (7%) et de la distribution (6,5%). D’autre part, la restauration collective est particulièrement concernée par une nouvelle réglementation (voir encadré « Une nouvelle réglementation sur les bio-déchets ») applicable depuis début 2012 qui va devenir de plus en plus stricte envers les producteurs de bio-déchets. Gaspillage alimentaire : de quoi parle-t-on ? « Gaspillage alimentaire = quantité de nourriture qui aurait pu être consommée par l’homme et qui est finalement jetée, pour des raisons économiques, esthétiques ou en raison de la proximité de la date de péremption ». En restauration, il s’agit surtout des pertes de préparation (cuisines) et de consommation sur place (analyse des retours de plateaux). Le gaspillage dans la restauration collective La restauration collective génère en moyenne moins de pertes et gaspillages par convive à chaque repas (167 g), que la restauration commerciale (211 g). Cependant, selon le secteur, on observe une grande disparité dans les chiffres, avec 2 secteurs générant de plus gros volumes de déchets alimentaires : les établissements de santé et médico-sociaux et les établissements scolaires du secondaire. Restauration Scolaire Primaire Secondaire Supérieur Établissements médico-sociaux et de santé Court séjour Long séjour Entreprise Mieux comprendre les causes pour mieux agir On peut répertorier plusieurs causes : • lors de la préparation des repas : nombre de convives parfois difficile à anticiper, parage des denrées alimentaires brutes (fruits et légumes frais) mal maîtrisé, qualité gustative des plats insuffisante, car un bon plat permet de diminuer sensiblement les retours de plateaux. Dans les établissements de santé et médicosociaux, le gaspillage alimentaire est exacerbé du fait de la grande variété des profils nutritionnels. • pendant le service : pour le professionnel, surestimation des quantités servies par rapport aux recommandations du GEMRCN par peur de servir trop peu, des repas à 5 composantes pouvant représenter un volume trop important à ingérer pour les enfants. Certains notent également l’influence de la disposition même des selfs et l’organisation générale de l’espace. Pour le convive, selon le temps qu’il lui est donné, l’ambiance du repas (qualité du lieu) et son attitude globale envers la nourriture, la quantité de gaspillage alimentaire peut être plus ou moins importante. • après le service : les règles d’hygiène ou de diététiques strictes nécessitent pour le professionnel de jeter des produits alimentaires non servis en fin de service ; c'est ainsi que des yaourts ou crèmes dessert non entamés qui sont restés sur le plateau sont jetés systématiquement. // Source : Rapport « Pertes et gaspillages alimentaires, marges de manœuvre et verrous au stade de la remise directe (distribution et restauration) en restauration collective », MAAPRAT, 2011 Pertes et gaspillage moyen (par personne et par repas) 147 g 120 g 185 g 135 g 264 g 362 g 166 g 125 g Les denrées les plus souvent perdues ou gaspillées sont le pain (quand il est servi à volonté en libre-service), les crudités, les accompagnements à base de légumes (restauration scolaire) et les desserts (les yaourts par exemple). UNE NOUVELLE RÉGLEMENTATION SUR LES BIO-DÉCHETS Inspirée d’une loi du Grenelle de l’environnement de 2010 et applicable depuis le 1er janvier 2012, une nouvelle réglementation impose aux producteurs de bio-déchets un tri et une collecte séparée de ces bio-déchets en vue d’une valorisation. La restauration est concernée à partir d’une production de 120 tonnes par an (hors huiles alimentaires). Chaque année, le seuil sera revu à la baisse, afin qu’en 2016, tous les restaurants producteurs de plus de 10 tonnes par an soient eux aussi concernés. ! I N F O R M AT I O N S B E L F O O D S E R V I C E RESTAURATION SCOLAIRE : des fromages pour favoriser la consommation de légumes et poissons Les recommandations du GEMRCN prévoient une fréquence de mise au menu pour les légumes et poissons : • 10/20 repas pour les légumes • 4/20 repas pour les poissons Selon une étude de l’AFSSA*, le taux de respect de ces repères fréquentiels en restauration scolaire est de 16,4% pour le poisson et les préparations à base de poisson (contenant au moins 70% de poisson) et de 61,5% pour les légumes cuits, autres que secs. Cela peut s’expliquer par le fait que ces aliments sont parfois peu appréciés des enfants. Parce que Bel Foodservice souhaite contribuer à améliorer le suivi des recommandations du GEMRCN, il a développé des recettes à base de poisson ou de légumes intégrant du fromage (La vache qui rit®, Boursin® Cuisine, Cantadou®, Leerdammer®) pour en adoucir la saveur et les faire accepter plus facilement par les enfants. Retrouvez ces recettes dans notre guide disponible en ligne et un exemple au dos de cette Bel’diet. // , http://www.belfoodservice.fr/recettes-livrets.php. * Taux de respect des repères fréquentiels du GEMRCN de 2007 par les établissements selon le ministère de tutelle et le type de repas pour le déjeuner. Source : AFSSA- Etude INCA2 6 SEMAINES DE MENUS en 3 clics L’outil Plans Menus de Bel Foodservice vous permet de créer vos menus selon 3 critères : • votre segment de marché • la cible convive • le coût moyen par convive En quelques clics, vous obtenez 6 semaines de menus équilibrés et personnalisés conformes au GEMRCN. Pour chaque composante, 3 alternatives sont systématiquement proposées. L’outil tient compte des produits de saison et propose un menu bio par mois. // , http://www.belfoodservice.fr/plans-menus/index.php BEL FOODSERVICE VOUS RÉPOND Où puis-je trouver toutes les informations à jour sur vos produits ? • Les fiches techniques de tous nos produits sont accessibles et téléchargeables sur notre site internet dans la rubrique « Produit / Accès aux fiches produits » • Un tableau complet présentant les valeurs nutritionnelles de l’ensemble de nos produits (un tableau par gamme) est disponible dans la rubrique « Accès diététiciens / Tableau complet des valeurs nutritionnelles » , VOUS VOUS POSEZ UNE QUESTION SUR BEL FOODSERVICE, NOS PRODUITS… CONTACTEZ BEL’INFO NUTRITION. L’ I D É E RECETTE DE Bel Foodservice vous propose des idées recettes pour favoriser la consommation de poisson et de légumes par les enfants. BEL FOODSERVICE TIAN DE LÉGUMES avec Cantadou® Nature , INGRÉDIENTS POUR 50 ENFANTS (à partir de 6 ans) • 1,5 kg de fromage Cantadou® Nature • 0,5 kg d'oignons ciselés surgelés • 1 kg de poivrons rouges • 4 kg de tomates • 4,5 kg de courgettes • 50 cl d’huile d’olive • Sel , PROGRESSION DE LA RECETTE • Préchauffer le four à 150°C (th. 5). • Faire compoter les oignons avec la moitié de l'huile d'olive pendant 20 minutes à feu doux. • Couper les légumes en rondelles de même épaisseur et si possible de même diamètre. • Disposer les oignons compotés dans un plat allant au four, puis alterner les autres légumes debout par rangées successives et bien serrées : tomates, courgettes, poivrons et ainsi de suite. • Assaisonner et ajouter le reste d'huile d'olive. • Délayer le fromage Cantadou® avec 1/5 litre d'eau, puis napper les légumes avec le fromage. Fromageries Bel S.A. SIREN 542 088 067 Paris 16 Bld Malesherbes 75008 Paris • Cuire le tian au four à 150°C, pendant 1h30. Servir chaud. VALEURS NUTRITIONNELLES PAR PORTION • Énergie : • Protéines : • Glucides : • Lipides : 223 Kcal 4g 6g 21 g , L’AVIS DE LA DIÉTÉTICIENNE : • Une assiette apporte l’équivalent d’une portion de légumes et est source de bêta-carotène. • Les couleurs gaies sont parfaites pour donner envie aux plus jeunes ! , DÉCOUVREZ D’AUTRES IDÉES RECETTES DANS NOTRE GUIDE AUTOMNE / HIVER CONSULTABLE ET TÉLÉCHARGEABLE ICI http://www.belfoodservice.fr/recettes-livrets.php. AGENDA , Le 5 avril REIMS La dénutrition, un ennemi silencieux CONTACT : [email protected] , Du 16 au 18 avril MARSEILLE 53es Journées nationales de diététique et de nutrition CONTACT : [email protected] PEFC/10-31-1588 PROMOUVOIR LA GESTION DURABLE DE LA FORÊT , Du 14 au 16 mai TOULOUSE 26e Forum de la restauration publique territoriale - Agores CONTACT : b.grayon@ ville-fontenaylecomte.fr , Du 7 au 9 juin SAINT-MALO 50es journées d’études de l’AFDN CONTACT : [email protected] , Du 14 au 15 juin LILLE 14es Entretiens de Nutrition CONTACT : marie-francoise.tahon@ pasteur-lille.fr ERRATUM Une erreur s’est glissée dans la Bel’diet n°6 (décembre 2011). Cantadou® Ail et Fines Herbes contient 100 mg de calcium par portion de 16,66 g et non 150 mg.