le voyager 6 - Scientific
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ESSAI MULTIROTORS LE VOYAGER DE MHDFLY Pour des débuts faciles Texte et photos Roger KACi Il n’est sans doute pas utile d’évoquer la formidable montée en puissance des multicoptères observée ces dernières années… Tous les fabricants, spécialistes hélico ou généralistes se sont engouffrés dans ce créneau des plus prometteur proposant un large panel de machines adaptées chacune à des missions bien ciblées : prise de vues aérienne, FPV racers, loisirs, débutants… Cette dernière catégorie semble faire actuellement une percée significative bien représentée ici par le Voyager 6 de MHDFLY que nous avons le plaisir de vous présenter dans les lignes qui suivent… L e U845 Voyager 6 est un hexacoptère au look de soucoupe volante des plus sympathique avec sa coque moulée en plastique noir, ses hélices rouges et sa coupole couleur aluminium. Livré dans une jolie boîte en carton, utilisable en valise grâce à sa poignée. Le matériel qu’elle contient, maintenu entre deux coques en plastique thermoformé, est parfaitement protégé des chocs lors de son transport depuis l’Asie jusqu’à notre atelier. Couvercle ôté nous constatons la présence du drone, de son émetteur, d’une batterie LiPo de 2 x 3.7V 350mAh montés en parallèle pour la propulsion, un chargeur du type USB, un lecteur de carte 64 | HÉLICO RC N°39 | Mai - Juin 2016 micro SD également de type USB. A cela nous ajouterons, un sachet contenant un jeu complet d’hélice de remplacement, d’une carte micro 4GB et deux notices l’une en anglais, l’originale, l’autre en Français, la traduction faite par MHD. marquages périphériques à 120° peints sur la carrosserie axé sur le sticker cité ci-dessus (voir photo). En vol, parmi les différentes diodes bleues, une Led rouge a été placée à l’arrière avec en vis-à-vis, à l’avant, une blanche. Un point important à connaître surtout pour les prises de vue confiées à la caméra fixée dans l’axe de la machine. Notre Voyager est animé par 6 moteurs brushed N50 entraînant des hélices bipales en plastique de 56mm montées en force sur l’axe moteur. Anticouple oblige, ces hélices sont alternativement à pas à droite ou à gauche selon la place qu’elles occupent sur la machine. C’est ainsi qu’à Un peu de technique Avant d’aller plus loin, nous indiquerons que pour distinguer l’orientation de notre «soucoupe volante», au sol, il suffit de savoir que la coupole centrale porte à l’avant la marque du fabricant. Un repère bien pratique doublé par l’un des 3 Une machine bien sympathique R6 Le petit lecteur de carte SD et sa carte livré dans le combo. l’avant droit, nous observons une hélice pas à gauche, flanquée de part et d’autre de ses deux voisines immédiates à pas à droite suivies d’une autre à pas à gauche etc, etc… Une particularité qui demandera toute votre attention lors d’un remplacement en cas de casse afin de ne pas bouleverser cette organisation !!! Des hélices bien protégées De par sa taille le Voyager 6 est destiné à voler en extérieur par vent faible ou en intérieur. Quel que soit le site de vol, généralement, les hélices sont aux premières loges lors des collisions avec des obstacles toujours là où il ne faut pas… Cette fois avec notre nouvelle petite machine, avec ses hélices intégrées dans la coque, nous devrions connaître moins de problèmes. Pour diminuer encore les risques de casse, le concepteur a ajouté cette coupole supérieure qui fait penser à un casque de guerre antique, surtout avec sa pointe posée à son sommet… Plus sérieusement, cet ergot sera utile pour saisir le modèle sans risque, moteurs en marche et protéger les hélices lors de passages un peu trop près d’un plafond ou suite à un atterrissage «viril», se terminant sur le dos… Avec toutes ces précautions, on pourrait être enclin à penser que les hélices livrées en pièces de rechange dans la boîte sont parfaitement inutiles, peutêtre, mais, sait-on jamais… L’émetteur livré Du type «manette de jeu», avec sa coque noire et ses différentes commandes en rouge il est parfaitement assorti au Voyager 6. Il travaille en 2.4 GHz comme il convient. Son alimentation est assurée par 4 piles R6 (non fournies). Il est configuré en mode 2 avec le manche de gaz et de commande de lacet à gauche, le manche de roulis (ailerons) et de profondeur étant à droite. Les trims, électroniques, n’intéressent que les commandes de vol proprement dites, excluant donc les gaz. Sur la tranche supérieure nous trouvons : à droite le déclencheur photo et à gauche la commande vidéo. En face arrière sont situées les commandes de Flip (sous index gauche) et de retour automatique (index droit). Cette dernière fonction devant être obligatoirement couplée avec l’option «Mode orientation» (ou «Headless») accessible via une impulsion en bout du manche de droite. La prise en compte de cette fonction, se traduisant par un signal sonore et par un clignotement lent des diodes de la machine. Le petit écran d’environ 1 pouce de diagonale permet de connaître la position des trims, de l’état de charge de l’alimentation électrique, la puissance d’émission et la position du stick moteur en %. Nous trouverons également une information sur la sensibilité de réponse des commandes : L (Low), M (Middle), H (High) des valeurs sélectionnables par impulsion en bout du manche de gaz. Les possibilités offertes Comme indiqué en introduction le Voyager 6 est destiné en priorité aux pilotes débutants qui pourront se perfectionner au fil du temps, notamment grâce aux trois niveaux de sensibilité des commandes qui leurs sont proposés. C’est ainsi qu’ils pourront effectuer leurs tous premiers pas avec l’option «Slow», se perfectionner en choisissant «Médium» et enfin en optant pour «High» se «lâcher» et profiter sans risque de toutes les possibilité offertes par ce drone. Qui dit modèle de début ne signifie pas obligatoirement «machine pour le vol à plat». Il en est capable, bien sûr, équipé d’un gyro 6 axes, il saura atténuer, ou gommer, les petites erreurs de manche. Pour varier les plaisirs il est capable d’effectuer des flips, (sorte de déclenchés pour les pilotes avions), dont la direction pourra être pilotée droite/gauche/avant/ arrière via le manche de droite. Une figure obtenue par une impulsion sur la touche «Flip» de l’émetteur ou manuellement par les pilotes les plus expérimentés, ces derniers pouvant secouer un peu la machine à leur convenance. Comme indiqué plus haut, le Caractéristiques VOYAGER 6 U845 Fabricant : UdiR/C, Importateur/ distributeur : MHDFly Dimensions : 210.6mm x 210.6mm x 81.5mm Masse 112 grammes Caméra HD 720P intégrée Gyro 6 axes Vol ultra stable Fonction flip 360° Fonction de pilotage «Headless» Fonction retour automatique Châssis très résistant Se recharge depuis une prise USB en 40 minutes environ Système d’éclairage intégré Batterie 7.4v 350 mAh Autonomie : 6/8minutes Portée max 50m Livraison : Hexacoptère Voyager 6 câble de charge Usb carte Sd 4GB lecteur de carte Sd batterie LiPo 2 x 3.7V 350mAh montés en série Pièces de rechange : Jeu complet d’hélices Emetteur 2,4 GHz 4 voies Matériel requis : 4 piles AA ou NiMh pour l’émetteur Prix de vente annoncé : 109.95€ En vente chez les revendeurs de la marque (voir liste sur www.scientific-mhd.eu) Nous avons aimé • La qualité du produit dans son ensemble Nous avons regretté • Modèle disponible uniquement en mode 2 • L’accès au trim de profondeur malaisé. Gros plan sur la caméra fixée directement sur le capot du compartiment accu. A noter l’inter on/ off de commande de l’accu (flèche fuchsia) Mai - Juin 2016 | HÉLICO RC N°39 | 65 ESSAI MULTIROTORS La batterie LiPo dans son compartiment. C’est petit peu juste en taille et il faudra veiller à ne pas couper un fil… drone peut évoluer en mode orientation, une option permettant de faire avancer ou reculer la machine quelque soit son orientation par rapport au sens de vol, alors qu’en mode normal l’engin doit être orienté dans le sens du vol. En cas de problème, il est également possible de lui demander de revenir vers son point de départ, une option déclenchée par une impulsion de l’index droit sur la touche placée au dos de l’émetteur à condition, comme dit précédemment, que la fonction Mode orientation soit enclenchée. Afin de garder des souvenirs de vos exploits de pilote ou tout simplement de moment heureux le Voyager est livré, équipé d’une caméra HD d’une résolution de 1280 x 720px à 30 images/seconde pour réaliser des vidéos ou prendre des photos de 1280 x 720px. Ces prises de vues pouvant être enregistrées sur une carte micro SD et dont le contenu sera transféré sur un PC via le lecteur de carte USB (carte et lecteur fournis dans le kit). Ici, pas de nacelle orientable sur laquelle fixer la caméra, celle-ci étant maintenue fermement sous le carter inférieur du drone par quatre vis. Le Voyager 6 dans son élément Après avoir sorti la machine de sa boîte, mis en charge la batterie de propulsion, installé les piles dans l’émetteur et lu attentivement la notice il est temps de se rendre sur le terrain… 66 | HÉLICO RC N°39 | Mai - Juin 2016 Vue de dessous du Voyager avec ses LEDs, la caméra et les supports de moteur. A lire le chapitre «contrôle pré vol», on constate que l’espace idéal proposé par la notice doit mesurer au minimum 8m x 8m au sol pour 5m de haut. Si de telles dimensions peuvent convenir à un pilote maîtrisant ce type de machine, il n’en sera pas de même pour ceux qui débutent dans cet exercice. Cette dernière remarque visant également les modélistes avion, surtout ceux pilotant habituellement en mode 1 et qui se retrouvent avec cet émetteur en mode 2 entre les mains… Ils s’en sortiront, c’est sûr, mais ils devront s’entraîner sur un terrain plus vaste… Mise œuvre du modèle et appairage : Ces opérations bien traitées par la notice, il ne sera pas nécessaire d’y revenir ici. Il en va de même concernant les informations sur les batteries LiPo. Pour ce qui me concerne, pour la recharge des batteries, pour alimenter le chargeur à clé USB, j’ai découvert les prises murales à brancher sur le secteur destinées à cet usage, ce n’est pas très cher et plus pratique que d’utiliser une prise USB de PC ou autre pas toujours disponible. Nous voici donc avec une machine piaffant d’impatience, prête à décoller. Et hop en vol… Pour ce premier vol la sensibilité des commandes est sur «Low». Mise des gaz le Voyager décolle et d’ores et déjà il révèle quelques velléités de départ à droite en translation avant… Réduction des gaz pour poser la bête et réglages des trims concernés. A ce sujet, si les trims de lacet et de roulis sont faciles à atteindre, il n’en va pas de même avec celui de profondeur qui impliquera de lâcher un stick pour l’actionner. Après quelques tâtonnements, le Voyager devient plus neutre. Mise des gaz, voici la petite machine dans son élément. Suite à quelques évolutions à plat à différentes hauteurs, je constate qu’avec sa forme ronde, il est difficile de distinguer visuellement l’avant du reste de la machine. Dans le soleil, les LEDs sont à peine visibles. Pour éliminer ce problème, j’envisage d’utiliser du film autocollant fluo «Orastick» (disponible en magasin de modélisme) dans lequel je découperai une pastille que je collerai à l’arrière du dôme de protection et une bande pour la tranche arrière. Les commandes sur «Low» le pilotage est assez calme et ne posera pas trop de problème aux débutants qui pourront commencer à se faire une idée des particularités de ce type d’engin, quant aux «débutants mode 2», ils pourront apprendre à utiliser à bon escient le bon manche… Pour faciliter encore les premiers pas en pilotage, le mode «Orientation» est un plus, un bon outil avec lequel le débutant n’aura plus à se soucier de la position dans l’espace de la machine, libérant ainsi son esprit d’un problème récurant. Pour être plus explicite, prenons pour exemple le Voyager en vol revenant vers le pilote, face à lui : sans le mode orientation, pour le faire se déplacer vers la droite du modéliste, il conviendra d’actionner la commande d’ailerons vers la gauche et inversement pour un déplacement vers L’émetteur noir est rouge comme le drone !!! A noter le trim de droite pour le moins mal placé est difficile d’accès. Vue de dessus, nous trouvons à gauche la commande de vidéo et à droite celle de photos. Derrière, à gauche la touche Flip et à droite celle de retour automatique. la gauche. Une habitude à prendre, pas très facile à acquérir avec des drones, surtout des modèles circulaires comme celui présenté aujourd’hui… Un mode très intéressant, mais absolument incompatible avec la prise de vue en vol, compte tenu de la position de la caméra et son objectif dirigé vers l’avant. Autre avantage de ce mode : il est la porte d’accès à la fonction «retour au point de départ» qui permettra, en cas d’éloignement important de faire revenir la machine près de la zone d’où elle est partie. Près de la zone uniquement, le Voyager, non équipé d’un GPS, étant incapable d’effectuer un retour précis terminé par un atterrissage aux pieds… Pour cela, il faudra encore piloter un peu, en gardant à l’esprit que le mode retour sera désactivé par une simple action sur l’une des commandes de vol. Le mode Flip est mis en action via la touche dédiée, un signal sonore composé de bips rapides attestant la prise en compte de cette commande. A ce stade, la figure sera activée par le déplacement total du manche de droite avant/arrière ou gauche/droite selon l’orientation souhaitée pour le flip. La figure est très rapide, peu gourmande en volume et pas dangereuse, à condition toutefois de ne pas la réaliser à moins de 3 m de hauteur, d’éloigner le drone des autres modélistes présents sur le terrain et des obstacles. La fonction flip est désactivée automatiquement à la fin de la figure. En cas d’appui accidentel sur cette touche, il sera parfaitement possible d’annuler l’action par un second appui au même endroit. La prise de vue est commandée par une simple impulsion sur l’une des deux touches rouge situées sur le dessus de l’émetteur, à gauche pour la vidéo et à droite pour la photographie. Deux fonctions assez sympathiques qui devraient amuser toute la famille… Voilà, vous savez tout (ou presque tout) pour vous permettre de vous forger une opinion sur le Voyager 6. Si nous avons bien travaillé, vous devriez maintenant mieux connaître les particularités de cette machine afin de mieux l’utiliser, tout en évitant de commettre les mêmes erreurs que nous avons commises nous-mêmes, notamment lors de notre passage de l’avion à un drone. Bons vols à toutes et à tous. Une petite séance de Selfie «new look» cela vous tente-t-il ? Mai - Juin 2016 | HÉLICO RC N°39 | 67