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NOUVELLES DE GRAINE DE BAOBAB – n04 www.grainedebaobab.org Département de Bané - Burkina Faso MARS 2008 L'association "GRAINE DE BAOBAB a pour objectif de réaliser des projets de développement durable au Burkina Faso en partenariat avec les acteurs locaux. Les priorités poursuivies sont l'accès à l'eau, à l'alimentation, à la santé, à l'éducation et à l’autonomie par des revenus durables. REMERCIEMENTS DU BURKINA FASO Je voudrais en particulier adresser ses remerciements à la délégation de Graine de Baobab conduite par sa président Mme Eliane Longet qui a séjourné au BURKINA FASO du 9 au 19 février 2008. Ce séjour a vu la remise des clés de la nouvelle école du village de V4 aux autorités provinciales en charge de l’enseignement et à la population. C’est un tournant décisif, un exemple réussi de coopération NORD-SUD. Je remercie également, au nom de la population du département de Bané, toutes les personnes qui ont participé d’une manière ou d’une autre à la pérennité des actions salvatrices de Graine de Baobab. Mahamoudou Diallo, coordinateur de Graine de Baobab JAMAIS JE N’OUBLIERAI Jamais je n’oublierai l’énorme satisfaction dans les yeux du chef de Ouâda devant les bananiers de la zone de maraîchage, là où il n’y avait que de la brousse jusqu’alors! Jamais je n’oublierai l’immense souci du chef pour sa population après les dernières récoltes catastrophiques dues aux pluies diluviennes de juillet et d’août. Jamais je n’oublierai les tambours et la kora, les chants, les danses, les poèmes, les applaudissements, les discours de la fête d’inauguration de l’école de V4 et l’eau bienfaisante du nouveau forage de l’école ! A Ouâda, de plus en plus de « graines de baobab » germent, poussent et portent des fruits, cela me fait chaud au cœur ! Teresa Benson UNE POPULATION DIGNE Lors de ce premier voyage au Burkina Faso, j’ai senti que les gens de Ouâda faisaient confiance à Graine de Baobab et avec raison. Le contact entre l’association et le peuple est direct. Nous avons eu des réunions avec des centaines d’habitants sur place. Les gens sont très dignes, ils ne se plaignent pas. Ils vivent avec si peu de moyens, que l’on comprend que les impôts ne peuvent pas suffire à réaliser les infrastructures de base, comme des écoles par exemple! Les récoltes sont très mauvaises cette année et le risque de pénurie alimentaire est réel. Pas de doute, cette population a besoin de notre soutien pour construire une vie meilleure ! Kerry Benson 1 INAUGURATION DE L’ECOLE DE V4 L’école a été construite, en partenariat avec la population, de mars à octobre 2008, avec le soutien du canton de Genève, de la commune de Plan-les-Ouates et des élèves des écoles de cette commune qui ont marché pour cette cause le 23 septembre lors de la marche du baobab. Magnifique cérémonie d’inauguration, ponctuée de danses, de productions des élèves et de discours en présence du préfet du Département de Bané, du directeur provincial de l’enseignement de base et de l’alphabétisation (DEPEBA), de l’inspecteur de la circonscription de Bané. Grande fut notre joie de visiter cette école, d’écouter les chants et les récitations des élèves qui portaient de jolies tenues confectionnées pour cette occasion. Sans notre action, les 100 élèves de cette école n’auraient jamais été scolarisés. L’accès à l’eau pour l’école et la population de V4 Le village de V4 ne disposait que d’un seul forage pour une population de plus de 600 habitants. Imaginez ce que cela représente comme corvée pour les femmes de faire la queue pendant de longues heures pour les besoins de toute leur famille. Imaginez une école sans eau… Nous attendions depuis une année un financement pour ce projet et la réponse négative est tombée en novembre. Grâce à diverses actions, aux ventes de savons et d’artisanat, aux dons divers, nous avons pu, début janvier 2008, faire installer un forage qui soulage grandement la population et qui va permettre une éducation à l’hygiène pour les élèves, ainsi que la création d’un jardin potager : un plus pour l’alimentation des élèves. Trois logements pour les enseignants de V4 Projet : un logement à Ouâda Trois logements construits pour les enseignants de V4. Etre convenablement logé : une incitation à rester dans ce village et assurer une continuité avec les parents d’élèves et les projets mis en place en partenariat avec notre association. A Ouâda, nous allons entreprendre la construction d’un logement avec la population. En effet, les enseignants, à chacune de nos visites, nous relatent leurs difficultés : ils vivent dans des cases prêtes à s’écrouler : les serpents y entrent et lorsqu’il pleut, ce n’est qu’à l’école que les enseignants sont à l’abri ! 2 ECOLES : OUADA ET PROJET D’UNE NOUVELLE ECOLE à V1 Notre délégation a rencontré les six enseignants de Ouâda pour faire le bilan des projets menés en partenariat avec Graine de Baobab. Les légumes cultivés dans le jardin scolaire améliorent la cantine et permettent des activités pédagogiques (science, vocabulaire, etc.). La bibliothèque remporte un grand succès auprès des élèves. Alphabétisation Avec l’éclairage solaire, 140 adultes très motivés suivent des cours du soir donnés par les enseignants. Comme ils ne peuvent pas payer la totalité des cours, Graine de Baobab prend les cours en charge à 80 % et les participants à 20%. La classe de CP1 de 144 élèves Les enfants qui ont commencé le CP1 cette année à Ouâda se retrouvent à 144 dans la même classe (chez nous, c’est l’effectif de 7 classes). Nous avons assisté à un cours, admiré la manière dont l’enseignant tient sa classe et constaté les acquis de ses élèves. Mais cet effectif n’est pas gérable à long terme et des enfants n’ont pas pu être inscrits à l’école, faute de places. Sports et culture Graine de Baobab a été la marraine de rencontres sportives et artistiques qui auront lieu de février à mai 2008, sous l’initiative de l’inspecteur de la circonscription de Bané. Les élèves des 22 villages du Département de Bané disputeront des matchs de football, feront des concours de saut (hauteur et longueur) et des courses cyclistes ainsi que des activités artistiques. Nous avons assisté à l’ouverture de ces manifestations et avons été touchés par l’engagement des élèves et des enseignants dans le contexte difficile qui est le leur. Nous souhaiterions appuyer cette initiative et recherchons des clubs sportifs ou des sponsors qui pourraient nous épauler pour que le sport et la culture soient aussi accessibles aux enfants du Burkina. Si vous avez des propositions à nous faire, n’hésitez pas à nous contacter ! D’avance merci ! Pose de la première pierre de l’école de V1 Constatant les effectifs pléthoriques de Ouâda et selon les besoins prioritaires définis par le DEPEBA (directeur provincial de l’enseignement de base et de l’alphabétisation), Graine de Baobab a décidé de s’engager aux côtés de la population pour réaliser une école de trois classes dans le village de V1. Cela permettra à plus de 200 enfants d’avoir accès à l’éducation, un droit élémentaire, loin d’être acquis au Burkina où seul un enfant sur trois va à l’école. Le préfet du Département et Eliane Longet ont posé la première pierre de cette école, le 12 février devant la nombreuse population présente. Aidez-nous à rassembler les financements nécessaires pour que cette nouvelle école ouvre ses portes en octobre 2008. 3 NOUVELLE ACTIVITE : L’EMBOUCHE L’activité d’embouche est prête à démarrer : elle consiste à acquérir des animaux maigres, à les nourrir avec des sousproduits des récoltes et à les revendre trois à quatre mois plus tard, apportant un revenu bienvenu. La bergerie est construite et va bientôt accueillir les animaux. Cent personnes sont concernées par cette activité qui aura lieu à côté du maraîchage; le fumier des bêtes servira d’engrais pour le maraîchage. Ci-dessus la bergerie prête à accueillir les chèvres et les moutons. LE MARAICHAGE La zone de maraîchage n’a pas pu être mise en culture dans sa totalité car les travaux d’irrigation prévus n’ont pas pu être terminés à temps. Ce sera pour la prochaine saison sèche. Par contre, les légumes cultivés sont de grande qualité et les bananiers plantés en février 2007 donnent déjà de beaux fruits. Le Chef de Ouâda, fier du premier régime de bananes. LA SAVONNERIE Le karité aux mains de la cosmétique… Les industriels occidentaux achètent massivement les noix de karité qu’ils importent pour en extraire l’huile très recherchée dans les cosmétiques. Conséquence au Burkina : augmentation considérable du prix et rareté du produit. La population n’y a plus accès ni pour la cuisine, ni pour les soins des bébés. Le savon est devenu impayable, alors que c’est une protection contre les maladies. Une fois de plus une matière première, source de travail et de revenu, échappe aux populations du Sud. La savonnerie de Ouâda, comme toutes les structures locales, n’a pas les moyens d’acheter de grandes quantités de noix au moment de la récolte et la hausse du prix du karité la met dans une situation difficile, car il n’y plus de marge pour les revenus des femmes qui y travaillent. Mesures prises par Graine de Baobab: • Augmentation du prix d’achat des savons en fonction du prix des matières premières. • Crédit accordé à la savonnerie pour acheter les noix à la période la plus favorable et les stocker. MERCI DE CONTINUER à SOUTENIR NOS PROJETS Un grand merci à vous tous pour votre engagement et votre fidélité, ainsi qu’aux collectivités publiques qui nous soutiennent. Votre cotisation (à partir de 50 CHF), vos dons (déductibles des impôts à partir de 200 CHF) contribuent à réaliser des projets de développement durable avec les populations les plus déshéritées de notre planète. Vous pouvez également parrainer un projet en versant chaque mois un montant de votre choix sur le compte CCP 17-658486-3. Contact : [email protected] ou 022 794 67 76 4