Communiqué de presse - Association des Conseils en Innovation
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Communiqué de presse - Association des Conseils en Innovation
COMMUNIQUE DE PRESSE PARIS, le 24 SEPTEMBRE 2012 L’association des sociétés de conseil en innovation présente trois pistes d’améliorations du crédit d’impôt recherche Le programme économique de François Hollande propose un cadre stimulant pour la croissance et la compétitivité des entreprises, notamment en favorisant leur investissement en innovation et en R&D. Le rapport du Sénateur Berson, dans le cadre duquel l’association des conseils en innovation (ACI) avait été auditionnée en avril dernier, est paru fin juillet et émet des propositions qui confortent les orientations du Gouvernement. -La constitution d'une Banque Publique d'Investissement (BPI) et la création d'un Crédit d'Impôt Innovation (CII), sont deux mesures phares, attendues par les PME, mais aussi par les élus locaux. Le champ d’application exact du CII comme le contour de la BPI sont encore méconnus et demandent à être rapidement précisés, même si les orientations que le gouvernement souhaite prendre sur le CIR s’inscriront nécessairement dans un contexte de contrainte budgétaire forte. -La stabilité et la pérennisation du Crédit d'Impôt Recherche (CIR) sont indispensables à la compétitivité de plus de 17 000 entreprises bénéficiaires, mais certaines améliorations doivent y être apportées pour répondre aux objectifs du gouvernement d’inciter à des investissements en innovation favorables à la croissance. Ainsi, en 2010, les PME indépendantes représentaient 70% des bénéficiaires mais n’ont perçu que 22% des 4,5 Milliards d’euros alloués au CIR. Cela ne reflète pas l’effet moteur des PME qui, ces 20 dernières années, ont créé 82% des emplois et ont lancé les principales innovations de rupture L’ACI souhaite porter 3 propositions en faveur du financement de l’innovation • Proposition n°1 : modulation du taux de CIR Pour les seules PME et ETI indépendantes, il serait souhaitable d’instaurer un taux de CIR unique de 40% (au lieu de 30% actuellement), afin d’encourager leurs efforts en R&D et de maintenir ou développer leur compétitivité. Le rapport au Sénat de M. Berson propose également cette mesure, dont l’impact serait compensé par une diminution de 30% à 20% du taux de CIR appliqué aux grandes entreprises et la suppression du taux de 5% au-delà de 100 Meuros de dépenses éligibles. Ce redéploiement du CIR au bénéfice des PME, principales vectrices de création d’emplois en France, se ferait sans dépense fiscale supplémentaire selon le rapport du Sénateur Berson. Le financement serait assuré par l’abaissement et le déplafonnement du CIR des grands groupes. • Proposition n°2 : Rétablissement du versement immédiat du CIR dès le 02 janvier Un autre axe d’amélioration pourrait avoir des effets positifs à court terme, sans engager de dépense fiscale supplémentaire : actuellement, les entreprises ne peuvent demander le remboursement de leur créance de CIR qu’au dépôt de leur liasse fiscale, soit en général trois mois et demi après la clôture de l’exercice au titre duquel les dépenses ont été engagées. Ce délai engendre un décalage de trésorerie significatif pour les PME lorsque l’on sait que le CIR moyen pour cette catégorie d’entreprises est de 200 000 euros. Rétablir la tolérance de versement immédiat du CIR instaurée lors du plan de relance en 2009 aurait un effet instantané sur la trésorerie des PME : dès le 02 janvier 2013, les PME pourraient demander le remboursement du CIR 2012, au lieu d’attendre la date de dépôt de leur liasse fiscale (3 à 11 mois après). • Proposition n°3 : Renforcer la sécurité fiscale du CIR -Les sociétés qui bénéficient du dispositif sont soumises, en cas de contrôle fiscal de leur CIR, à une vérification de l’administration fiscale et dans une majorité de cas à une expertise scientifique du Ministère de la recherche (MESR). La vérification opérée par le contrôleur des impôts, pour le volet fiscal, est contradictoire alors que l’expertise du MESR n’obéit pas à ce principe. Or, l’avis du MESR sur la validité scientifique des travaux contrôlés est toujours suivi par l’administration fiscale et représente un critère essentiel dans l’appréciation du CIR. Il conviendrait, afin de garantir les droits de l’entreprise contrôlée, de rendre cette procédure de vérification du MESR contradictoire. -Enfin, une source d’insécurité réside dans la complexité et la multiplication des textes et documents encadrant le dispositif. Il conviendrait de fusionner ces textes et particulièrement les instructions fiscales commentant la législation et définissant la doctrine. Cette proposition est également formulée par le Sénateur Berson dans son rapport. Dans un contexte de réduction de la dépense publique, ces propositions permettraient de favoriser le développement et la compétitivité des PME françaises tout en pérennisant le CIR et ce sans effort budgétaire supplémentaire. Enfin, le gouvernement étudie actuellement l’éventuelle mise en place d’un crédit d’impôt innovation en complément du CIR, afin de favoriser l’efficacité et la mise sur le marché des travaux de R&D entrepris par les entreprises. L’Association des Conseils en Innovation regroupe tous les acteurs du conseil œuvrant à favoriser l’innovation et réfléchit actuellement à proposer des pistes tangibles et modéliser les effets de différents scénarios de ce crédit d’impôt innovation sur les projets et processus d’innovation des PME. A propos de l’association des conseils en innovation. L’association des conseils en innovation résulte de la fusion d’ASCOFI, fondée en 2007, et d’UNATRANTEC, fondée en 1984. Elle rassemble et représente les intervenants de l’accompagnement et du conseil en innovation, entreprises de toutes tailles. Elle encourage les échanges de connaissances, d’expériences et de prospective, entre ses membres et avec les acteurs des écosystèmes d’innovation, afin de contribuer à la progression des méthodes d’interventions sur l’ensemble des métiers du conseil en innovation, et à l'adoption des meilleures pratiques ; ce faisant, elle œuvre à la reconnaissance des qualifications et compétences de ses membres, et à l’émergence d’un collectif français d’excellence en innovation. Les consultants des 44 cabinets de conseil membres de l’association représentent 1000 emplois et travaillent sur tous les métiers du conseil en innovation, stratégie, management, financement, innovation collaborative, politiques publiques… et œuvrent au quotidien auprès de tous les acteurs de l’innovation (entreprises de toutes tailles, recherche et enseignement supérieur, pouvoirs publics), au service de la compétitivité des acteurs économiques et de l’attractivité des territoires. Pour en savoir plus : www.asso-conseilsinnovation.org Contacts presse Sandrine Mahoux Tél: 01 41 11 37 95 E-mail: [email protected]