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DEVELOPPEMENT DURABLE
Des fleurs dans les assiettes de la cantine
Dans le cadre du dispositif académique « À l’école du développement durable », 80 élèves du lycée colmarien
Martin Schongauer participent à la création d’un jardin. L’objectif : cultiver des fleurs comestibles qui
agrémenteront les plats préparés pour les élèves à la cantine de l’établissement.
"Bientôt, le restaurant scolaire proposera gelée de lilas, confiture de pissenlit…Archives L’Alsace/"
Tout est bon dans le cochon. Le refrain est connu. Tout est bon dans la capucine, en revanche, est un refrain qui appelle à
le devenir. Quelque 80 élèves de seconde, première et terminale du lycée Martin Schongauer à Colmar comptent bien
contribuer à sa popularisation.
Depuis la rentrée, ils sont engagés, avec leur professeur d’Éveil culturel et religieux, Pascale Munier Klein, dans le
dispositif « À l’école du développement durable » proposé en partenariat par l’académie de Strasbourg et des sociétés et
services publics et privés. Dans la région, dix établissements d’enseignement secondaire participent à cette opération. Les
meilleurs projets seront récompensés le 10 mai prochain au Vaisseau à Strasbourg.
« J’essaie de sensibiliser les jeunes à la préservation de l’environnement depuis plusieurs années », commente Pascale
Munier Klein qui n’est pas novice dans l’encadrement de projets pédagogiques durables au lycée colmarien.
La terre au repos
Après, entre autres, la création d’un jardin d’herbes aromatiques, c’est un jardin de fleurs comestibles qui est en train de
prendre racine sur un petit carré de terre situé aux abords du CDI (centre de documentation et d’information).
L’idée de ce jardin est de mettre en place une action directe pour le lycée, pour mieux manger et moins gaspiller. Pascale
Munier Klein en est convaincue : « Être consom’acteur plutôt que consommateur, ça s’apprend. »
Les opérations de jardinage ont débuté en septembre dernier. Les jeunes ont désherbé l’espace avant de le recouvrir
d’engrais verts (feuilles, etc.). En ce moment, les jardiniers en herbe sont au repos. Ce sont les insectes qui ont pris le
relais. Le jardin est cultivé selon la méthode des Bourguignons qui prône le non-labour de la terre.
Au printemps, une dizaine de variétés de fleurs - capucines, coquelicots, violettes, lilas, etc. - seront plantées avant d’être
récoltées. Elles se retrouveront alors dans les assiettes des lycéens, à la cantine (en salade, en accompagnement ou en
décoration de plats) ou seront transformées en gelée de lilas, confiture de pissenlit et autres avant d’être dégustées. Miam,
ça fleure bon !
Attention, toutes les fleurs ne se mangent pas. Parmi les 200 000 variétés répertoriées, seules 250 sont comestibles. Ce
qui laisse quand même quelques possibilités pour satisfaire toutes les faims.
Cécile Fellmann
L’Alsace 22 janvier 2016

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