DOSSIER DE CRÉATION ( PDF - 761.4 ko)
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Cie de l'Arpette ON VA TOUS Y RESTER ? Je suis là, parmi des milliards d'autres moi qui disparaîtront un jour dans l'oubli. ? Et moi avec Une question existentielle et profondément pas marrante à laquelle 2 clowns vont tenter de répondre. - CREATION 2016 - ON VA TOUS Y RESTER ? Écriture & jeu : Olivier Debos & Nathalie Masseglia Regards extérieurs : Sigrid Bordier, Christophe Le Blay, Laurence Maillot, Laurence Vigné Assistanat mise en scène : David Sautel La création Le propos Notre vie est comprise entre deux instants : la naissance et la mort. Deux moments que nous ne pouvons éviter. Entre les deux, c'est l'aventure humaine. Et pour goûter y pleinement, nous éludons tout naturellement sa fin. Une lucidité accrue de notre finitude nous empêcherait de vivre, de tracer un chemin. Ce chemin, nous désirons qu'il se poursuive après notre mort ; c’est inscrit dans nos gênes. Cette volonté suit les méandres des arbres généalogiques, se lit sur les pierres tombales, sur les noms de nos rues et dans nos livres d’histoire, s'entasse dans les bibliothèques et les musées. A quoi cela peut-il servir de tracer un chemin voué à l'oubli ? Pourtant nous persistons inlassablement, chacun à notre manière. Nous ne sommes jamais à court d'idées pour lutter contre cette inéluctable certitude. Notre réalité contient un poison mortel qui s'appelle le temps et c'est notre obsession. Aussi une bonne partie de notre énergie est-elle absorbée par l'idée de se créer une vie Unique pour ne pas être perdu dans ce grand tourbillon. Chaque individu semble posséder la même urgence à se distinguer. On va tous y passer, c’est certain mais nous voulons tous laisser une trace. Pour cela nous semblons prêts à tout, comme tuer la moitié de nos contemporains. Alexandre le Grand l’a tenté, ainsi que Bonaparte, Pol Pot, Mao, Hitler et la liste n’est pas terminée. Pour lesdits grands de ce monde, le chemin est tout tracé mais pour la cohorte des sans-grades, cela est moins évident. C’est ce qui rend cette affaire un brin pathétique : nous cherchons à signer de manière indélébile notre unicité en sachant pourtant que nous sommes tous identiques et c’est bien là le dilemme de la condition humaine. L'empreinte des mains d’une Marylin Monroe sur Hollywood Boulevard est aussi dérisoire que celles de nos mains d’enfants de maternelle, colorées et vernies puis offertes à nos mamans. Sur les profils des réseaux sociaux, nous déclinons notre image à l’infini comme Andy Warhol l’a fait pour cette même Marylin en proclamant : everyone will be world-famous. Mais si tout le monde is famous, sommes-nous certains de l’être vraiment ? Recherche pathétique mais également effrayante car cette obsession nous éloigne d’une étape importante : l’acceptation de la mort. Dans notre monde occidental, celle-ci semble avoir complètement disparu de nos vies. Les enterrements ressemblent de plus en plus à des rassemblements de gens pressés qui se quittent rapidement. Mais cela ne s’arrête pas là. Non satisfaits d'avoir occulté la mort de notre quotidien, nous menons des expériences scientifiques pour transformer notre rêve d'immortalité en réalité. Voilà notre fantasme le plus profond ! On entrevoit désormais de multiples perspectives présageant une régénération incessante de l'être humain dans toutes ses facultés, faisant ainsi reculer la mort à l'infini. Nous cultivons également le fantasme de la résurrection : à Phœnix, en Arizona (lieu prédestiné pour renaître !), on cryogénise des têtes sans corps que l'on espère ressusciter plus tard. Par ailleurs, nous développons des expériences (pour l'instant sur des animaux) dans le but de cloner des êtres acéphales qui serviront de stock d'organes afin de les utiliser librement, sans trop de problèmes moraux et éthiques. L'immortalité est là qui nous guette nous dit le penseur Jean Baudrillard, et, selon lui, il n'y a rien de plus menaçant pour l'avenir de notre humanité. Notre devoir est de nous battre contre l’impossibilité de mourir. D'autant plus que, comble de l'ironie, à cet instant même où le rêve semble proche de s'accomplir, la Terre subit des dérèglements majeurs (en partie dus à ce rêve lui-même) qui risquent de nous emporter dans sa perte. Quand bien même nous trouverions des solutions pour échapper à ce drame, nous n'échapperons pas à la pire nouvelle cosmique délivrée il n'y a pas si longtemps et qu'Edgar Morin reprend à son compte en écrivant : notre univers est promis à la mort. Au cours d'une agonie très lente et en vertu de l'énergie noire antigravitationnelle, les étoiles s’éteindront pour laisser la place à un univers de trous de noir. Comme l’annonçait T.S. Eliot : l'univers finira dans un murmure. Et le clown dans tout ça ? Vouloir aborder ces questions liées à la mort sous-entend la volonté de mettre en marche une réflexion, tout en sachant pertinemment qu'il n'y aura pas de réponse. C'est une absurdité existentielle. Et c'est là certainement que le clown entre en piste, dans la spirale infernale de nos questionnements, dans nos allers-retours incessants entre l'individu et la masse, entre le temps personnel et le temps collectif, entre notre propre histoire et l'histoire de l’humanité, entre le sens de nos vies et le sens de la vie... Car le clown arrive à entrevoir l’invisible au milieu de cette avalanche de questions qui s'immisce dans notre quotidien, influençant nos actes et nos paroles. Il sait dépasser les réalités sensibles et naturelles pour tenter de résoudre l'indéchiffrable car l'art du clown est celui de la soustraction comme le dit si bien Paul-André Sagel : évider, creuser, assouplir, alléger, défaire, enlever pour toucher l'évidence. De plus, le clown pourra avec sa naïveté alléger notre peur face ces questions : il existe dans ce chassé-croisé de jeux éphémères. Cet être sans identité sociale fait naître et mourir en lui de multiples personnages. Il est à la conquête du présent changeant constamment, comme un enfant, les règles du jeu. Faisons-lui confiance, il saura faire germer les éclats de rire en portant son regard sur notre quête d’absolu. C'est précisément là, dans le terreau de nos obsessions, de nos prétentions et de nos idées fixes, qu'il trouvera la matière à nous faire rire, sans oublier que la tragédie humaine n'est pas loin. C'est d'ailleurs ce qui fait que nous le suivons, que nous ne rions pas contre lui mais avec lui, de la même manière que lui-même se prête au rire sans mépris pour l'humanité car il sait qu'il en fait partie. Pour autant, placer le clown au centre de ces questions n'est pas sans difficulté, car oui nous l'avons bien compris, le clown est, par essence, métaphysique mais peut-il le rester s'il s'interroge autant ? Les regards extérieurs Pour le clown dans sa densité et sa vérité Laurence Vigné apportera, grâce à sa longue expérience, des éclairages sur les codes et les contraintes du jeu masqué mais pas seulement. La densité et l’énergie du clown sont aussi un point essentiel de son travail : la recherche de la vérité du clown dans tous ses actes et ses paroles. Elle interviendra dans la phase de recherche pour mieux aider les interprètes à dessiner leurs personnages, leurs relations et surtout clarifier leur « super-objectif » de jeu. Nous savons que Laurence va nous pousser dans des limites que nous ne pourrions pas atteindre seuls. Pour le travail corporel Christophe Le Blay et Laurence Maillot viendront apporter leur pierre en ce qui concerne le corps, la physicalité des personnages. Il est important que la danse en tant que qualité de mouvement s'installe « consciemment » dans la nouvelle création. Depuis toujours à l’Arpette, on cherche une désorganisation de la rationalité pour se diriger vers « l’inadapté » ; le corps (mental et physique) tend à devenir saccadé, irrationnel, comique... Il sera pertinent de chercher les reflets de ces déséquilibres de la pensée sur les corps mais en privilégiant toujours la vérité et normalité du mouvement, le corps étant ainsi le moyen d'expression premier des personnages avant que la parole n'arrive. Un accompagnement corporel tout au long des résidences de recherche et de création est envisagé. Pour l’écriture clownesque Depuis 10 ans, Sigrid Bordier a développé avec Michel Dallaire un sens aiguisé de l'écriture clownesque au plateau. Elle a développé un instinct sûr pour affiner les écritures clownesques et elle est très souvent sollicitée par des compagnies en ce sens. De plus, Sigrid travaille le clown sans nez et a développé une recherche personnelle dans le jeu émotionnel qui ne nous laisse pas insensible. Réflexion, inspiration Quelques extraits de textes qui accompagnent notre recherche : Je mourrai Oui je mourrai, dans quarante, dans cinquante, dans trois cents ans. Plus tard, quand je voudrais, quand j'aurais le temps, quand je le déciderais. En attendant, occupons-nous des affaires du royaume... Le roi se meurt, Eugène Ionesco Tu n'es qu'un os Tu tiens ta place de grain de sable. Milliards de milliards sur la grande plage… Tout à coup, tu vois le fonctionnement autour de toi. L'énorme prodigieux tourbillon qui entraîne tout et tout depuis des milliards de temps jusqu'au fond des milliards d'éternités... et toi avec. Toi zéro. Toi, tes coliques, ton envie de sexe et de Légion d'honneur, ton petit ventre à soupe, tes seins d'amour, tes moustaches, ta robe de soie, ta fameuse cervelle, ta belle jambe, toi zéro. A quoi bon cette bataille ? Naître, vivre, mourir ? Vivre ? Vivre ? Pourquoi ? Pourquoi ? Ce n'est pas toi qui répondras, ni moi non plus. Mais, sans espoir de réponse, si tu ne cries pas la question, alors tu n'es qu'un os... La Faim du tigre, René Barjavel Il lui faut un demain ! Éternité de l'homme, illusion ! Chimère ! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain ! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère, Il lui faut un demain ! Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle Qui brûle une minute en vos cœurs étonnés, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornés. L'amour et la mort, Louise Ackermann La compagnie Historique Fondée en 1997 par Olivier Debos, l’Arpette participe à l’aventure du collectif d’artistes niçois « La Brèche ». Elle se professionnalise et choisit sa ligne artistique : le travail du masque et, qui plus est, « le plus petit masque » au théâtre, le nez rouge de clown. En 2000, Nathalie Masseglia rejoint la compagnie. Il s’agit dès lors d’une codirection artistique qui dure depuis 14 ans. Forts de ce duo, ils résistent ainsi à l'appel de l'événementiel qui les sollicite à basculer dans l'animation et s'entêtent à rester dans une écriture théâtrale contemporaine et pointue pour leurs personnages de clown, qu'ils construisent depuis tant d'années. En 2009, la compagnie installe son siège social à Breil-sur-Roya et s'implante plus fortement sur son territoire. C'est cette année-là que le travail du masque s'étend à la commedia dell'arte pendant une année mais la compagnie retrouve très vite son attachement au clown de théâtre. En 14 ans, la compagnie a donné forme à 9 duos clownesques, 3 solos et 2 projets collectifs mêlant des artistes d’horizons différents (danseurs, jongleurs, acrobates, artistes de cabaret, musiciens, vidéastes). Les comédiens de la compagnie ont la particularité de continuer perpétuellement à se former à l'art du clown (stages de l'Ecole Lecoq avec Alain Gautré et Christophe Marchand, Giovanna d'Ettorre, Hélène Plantecoste...), sûrement en raison de la difficulté et la complexité de l'art du clown. Avec ses créations auto-produites, la compagnie a participé à de nombreux événements en région PACA : festivals Rue(z)&Vous - Valbonne, Les Siacreries - Carros, Déantibulations - Antibes, Scènes de cirque - Puget-Théniers (06), Les Estivales du CG 06, Les Mercredis du port du Citron Jaune - Port Saint-Louis du Rhône (13), Cité Nez Clown – Avignon (84)... et hors région : Avril des clowns (34) , Les Berniques en folie (35), Un dimanche au jardin (87) etc. Ligne artistique Dès ses premières créations, la compagnie a pris soin de répondre aux exigences de la pratique du clown : faire rire de soi-même, affronter le bide et l'échec, évoluer sur scène en restant toujours en conscience et à l'écoute du public. Elle s'est donnée comme ligne de conduite de toujours intégrer ses clowns dans une écriture dramatique forte, de tisser autour des numéros de clown un propos, un point de vue, de donner du sens à ses personnages, à ce qu'ils donnent à voir, on pourrait presque dire « à ce qu'ils donnent à rire ». Derrière les personnages ou les situations, se glissent des intentions tragiques voire pathétiques, et tout le jeu consiste alors à amener le spectateur à en rire, à la frontière de ses angoisses. A l'Arpette, le clown ne provoque pas le ridicule mais il le vit sincèrement au fil de ses écritures, toujours avec élégance et beauté. Il affirme ses qualités au même titre que ses défauts. Comme le veut la tradition, il n'a de légitimité à être sur scène que s’il fait rire et peu importe ses chemins, le but étant toujours celui-là même s’il doit en mourir. Les personnages de la compagnie gardent le nez rouge et le traitent avec respect comme tous les autres masques (ils sont d'ailleurs pour la plupart en cuir), ce qui implique des codes et des contraintes précises, surtout en duo. Mais ne dit-on pas que le travail amène à « trouver son plaisir dans la contrainte ». Les Venteux Déballage La vie en douce Cabaret clown Historique des spectacles La première création de la compagnie, Les frères Allures, date de 2000 : un combat de clown autour du thème du pouvoir. Avec Olivier Debos, Nicolas Houssin et Nathalie Masseglia en regard extérieur. En 2002, Olivier et Nathalie créent Rose et Bonbon : deux clowns de chambre dans un lit-castelet. En 2003, Olivier met en scène Aurélie Péglion et Christelle Guimelli dans La corde à Linge : une interrogation lyrique et burlesque sur la femme idéale. En 2003, Olivier met en scène Nathalie et Magalie Bénèvent dans Nez pas Gourmand qui veut : une conférence culinaire, où naît le personnage de Mazarine. En 2008, Nathalie met en scène une commedia dell'arte avec six comédiens, un acrobate et deux musiciens, Arlequin, serviteur de l'amour : une adaptation de textes de Molière, Carlo Goldoni, Ruzzante... En 2009, Olivier met en scène Cabaret clown regroupant une dizaine d'artistes (danseurs, acrobates, jongleurs, magiciens), Les Venteux : duo satirique sur le thème de la téléréalité avec Nathalie et Michaël Allibert (comédien-danseur) et le vidéaste Laurent Barcelo et Les Confusions d'Odelette Triolet : solo clownesque avec Nicolas Houssin sur le thème de la vieillesse et de la solitude. En 2010, Nathalie met en scène Olivier et Fabrice Dominici (comédien-jongleur) dans La Vie en Douce : une épopée du quotidien sur le thème de l'enfermement. En 2012, Nathalie et Fabrice Dominici créent le premier spectacle sans parole de la compagnie, avec Jonathan Gensburger comme regard extérieur, Déballage : débauche visuelle et sonore mais aussi silence et suspension. Olivier fait un pas de côté, en créant un spectacle musical sur des textes d'Henri Michaux avec Christine Lidon, Voyage intérieur : un voyage dans nos angoisses et nos plénitudes intérieures. En 2013, Olivier et Nathalie créent un duo de clown en rue Les Dessous de l’histoire (visites historiques décalées) : Mazarine et Jean-Philippe Gravier sont sollicités de toute part, pour venir vous délivrer l'histoire d'un village, d'un quartier, d'un musée, d'un théâtre, d'une bibliothèque, d'une usine... En 2014, Nathalie initie un solo clownesque, Mazarine en campagne, une création qui se construit sur le terrain depuis un an maintenant et va se poursuivre jusqu'en décembre 2015, date officielle de la sortie de campagne : Mazarine est une candidate de terrain, elle n'hésite pas à rencontrer chaque personne pendant son séjour de campagne (de 3 jours à une année, 1 fois par semaine) ce qui lui permet d'écrire un programme à chaque fois original et assez fantasque pour plaire à tout le monde et en même temps à personne. Olivier crée un solo clownesque, suite à un atelier d'écriture avec la conteuse Bernadette Bidaude en 2012 et une année de recherche pour adapter son texte pour la scène, Albert ou le voyageur immobile voit le jour : Albert qui attend le bus 27 dans la rue des Glacières est une histoire à courants d'air, un conte poétique et burlesque (mise en scène Nathalie Masseglia). Sensibilisation des publics En 2010, au sein du collectif Multiprise, la compagnie de l’Arpette a suivi un DLA (dispositif local d’accompagnement). Suite à un long travail d’état des lieux et l’obtention d’un Fond Social Européen, elle a contribué à la création d'une AMACCA (Association pour le Maintien des Alternatives en Matière de Culture et de Création Artistique) dans la vallée de la Roya où est implanté le siège social de la compagnie. Cette association a pour but de mettre les citoyens au cœur d’un projet culturel dont ils sont les acteurs. Celle-ci a vu le jour le 20 septembre 2013 et son lancement a remporté un vif succès. La suite est de pérenniser une programmation artistique et contemporaine régulière dans la vallée de la Roya et le département du 06. L’Arpette a également reconduit, en 2013, pour la 4ème édition, le festival L'Uzine à Gag autour de l’univers du clown en partenariat avec le Théâtre Francis Gag à Nice afin de développer une programmation spécifiquement clown. Formation La compagnie est engagée dans un travail de formation auprès de personnes en situation de handicap. Depuis 2012, elle collabore à l’organisation du festival l’Autre Emoi de la Compagnie du Grain de Sable (festival privilégiant les rencontres et les échanges sur la création liée aux personnes en situation de handicap) et depuis 2011, avec le festival Souroupa de la compagnie Signes (un festival de spectacle vivant pour public sourd ou pas, par des artistes sourds ou pas). En 2012, la compagnie a animé un atelier Grundtvig destiné à des amateurs venant de toute l'Europe, sourds ou pas (7 nationalités représentées). Nathalie Masseglia et Olivier Debos donnent également des stages de clown, adressés à un public adulte, mais pas forcément professionnel. Les débutants apportent une fraîcheur que, souvent, les professionnels usés par trop de codes n'ont plus, c'est un véritable partage. Développement artistique de la compagnie L'Arpette souhaite continuer son travail d'ancrage sur le territoire, dans la vallée de la Roya (AMACCA), sur Nice (festival Uzine à Gag) et Carros (temps forts clown saison 2015-16) mais cherche également en parallèle à se développer hors région. Le personnage de Mazarine en rue, accompagnée depuis peu par Jean-Philippe, est déjà présent dans des festivals hors du département (Limoges). Depuis deux ans, Olivier et Nathalie ont resserré leurs activités pour développer un travail plus personnel sur leurs personnages respectifs. Forts de ces temps de recherche, ils souhaitent aller plus loin et prendre également le temps, sur le projet commun On va tous y rester ?, de se confronter à des regards nouveaux, aiguisés et exigeants afin de pouvoir ainsi donner un nouvel élan à la démarche artistique de la compagnie. L’équipe de création 2016 Les interprètes Olivier Debos Il intègre très jeune une Cie de théâtre professionnelle implantée dans le moyen pays niçois, y découvre le métier de « comédien de troupe » dans sa diversité. Il se forme à l’école du public et parcourt des auteurs variés allant d’Alfred Jarry à Jacques Prévert. Il retient de cette expérience le goût de la proximité avec le public et l’implication de l’artiste dans la cité. A vingt-cinq ans, il reçoit l’enseignement de Julien Bertheau (ancien sociétaire de la Comédie-Française), en ressort avec une leçon magistrale sur l’éthique du comédien et un premier Prix du conservatoire d'Antibes. A la trentaine, il fonde la compagnie de l’Arpette et explore l’art du clown de scène. Depuis quatorze ans, la compagnie multiplie les rencontres avec des artistes d’horizons différents et engrange des créations originales où l’artiste interprète est au cœur de l’acte créatif. La compagnie L’Arpette dont il est à l’heure actuelle co-directeur avec Nathalie Masseglia s’inscrit dans le tissu local de la vallée de la Roya. En parallèle, il continue de s’aventurer dans d’autres univers et pratiques artistiques : comédien pour les Cies Le Grain de sable, A.RA et HannaR ainsi que comédien dansant pour la Cie Diva (danse en rue), la Cie Mezzo Corpo (danse contact), les Cies Les Rats Clandestins, Trucmuche, Reveïda (danse contemporaine) et Bakhus (danse hip-hop). Plus récemment, il renoue avec un amour de jeunesse, la poésie, et retrouve le plaisir de dire. Il s’autorise la jubilation d'un bouche-à-oreille et essaye d'inviter la poésie partout où elle peut se faire entendre. Depuis de nombreuses années, il poursuit un travail pédagogique dans différentes institutions avec pour prédilection les actions dirigées vers les publics en difficulté : écoles élémentaires de Z.E.P, enfants en suivi hospitalier, hôpitaux psychiatriques, I.M.E. et E.S.A.T. Nathalie Masseglia A 19 ans, elle rentre dans la Compagnie Tête à Texte pour jouer Quai Ouest de Koltès et Les Plaideurs de Racine. Elle est comédienne marionnettiste dans la Cie du Théâtre Chou, théâtre jeune public. Après l’obtention d’une maîtrise d’histoire, elle devient enseignante. C’est avec la Cie Vis Fabula qu’elle se professionnalise : Orgasme adulte échappé du zoo de Dario Fo et Franca Rame, Les Caprices de Marianne de Musset. Dans Le Temps et la Chambre de Botho Strauss, co-produite par le Théâtre National de Nice, elle interprète le rôle titre. Elle découvre la Cie de l’Arpette en participant à la mise en scène des Frères Allures et co-écrit avec Olivier Debos Rose et Bonbon. Depuis, l’histoire continue et ne s’arrête plus. Son personnage MAZARINE naît dans Nez pas gourmand qui veut et évolue dans Les Venteux. Elle se forme au clown (avec Alain Gautré, Hélène Plantecoste, Giovanna d’Ettorre, Laurence Vigné, Sigrid Bordier), au mouvement (avec Christophe Marchand de l’Ecole Lecoq), à la voix (avec Svetlana Kursnikova du GITIS de Moscou) et à la diction (avec Alain Terra). En 2008, elle met en scène Arlequin valet de l’amour, une création dans la pure tradition italienne du masque... Ne dit-on pas que « le nez de clown est le plus petit des masques » ? En 2009, elle intègre Trucmuche Cie, une compagnie de danse contemporaine où elle joue dans les trois dernières créations : Le Bal des perdus, Ne suis pas prostitué / Espère le devenir et Office du Tourisme. C’est à partir de ce moment-là qu’elle évolue régulièrement dans le monde de la danse en travaillant avec la Cie Reveïda (Grasse) et Dodescaden (Marseille). En parallèle, elle intègre l’association Signes en tant que comédienne et metteur en scène. Elle participe à deux éditions du festival SOUROUPA et à plusieurs résidences de création avec des partenaires sourds comme Vassily Bubnov, Mathilde Chabbey, Laurent Valo... Les regards extérieurs Sigrid Bordier, comédienne, clown, metteur en scène Co-fondatrice de la Cie Le Bestiaire à pampilles (2003). Auteur, compositeur, interprète, clown, chanteuse, bassiste franco-suisse pour les créations de Marie Glawdys et Max Paul Experience, Lux Interior, Creatures, Container. Porteuse de projets pour Toulouse En Piste 2013 et comédienne/musicienne dans Métal Mouvant. Des centaines de représentations en salle, en espace public et cabarets avec son personnage Marie Glawdys. Metteuse en scène (Group'Berthe, les z'OMNI, Cie Modula Médusa, Le Programme, 100% collectif, Man On The Spoon…). Ecriture et jeu pour la web série peplum.ch (production Akkafilms). Formatrice en Suisse et en France. Formation continue avec Michel Dallaire au Hangar des Mines (Alès) depuis 2004. Nombreux stages de chant et de danse. Coach pour jeunes comédiens au cinéma. Christophe Le Blay, danseur, chorégraphe Arrivé à Marseille après des études au Conservatoire National de Région d'Avignon, il intègre le Ballet National de Marseille (1990) où il restera pendant sept ans. Après un passage aux Ballets Preljocaj (1996), il arrête de danser et retrouve la danse avec Michel Kélémenis, Nadège Macleay, Pierre Droulers, Félix Ruckert, Christiane Blaise, Bernard Menaut, Thierry Niang à l'occasion de plusieurs créations. En 2001, il conçoit une promenade chorégraphique dans les jardins de l'Espace d'Art Concret de MouansSartoux (06) : c'est la naissance de la création En corps une promenade. Invité de nouveau en 2003 et 2004, il présente différents travaux personnels Faire de nos corps pris à parti des partis pris autour du travail de Peter Downsbrough et des collections de l'art du XXème siècle de Honegger et Albers. Il projette avec le paysagiste Rémi Duthoit Vent, corps, paysage en 2009. A partir de 2005, il participe aux créations de LA ZOUZE - Cie Christophe Haleb : Résidence secondaire (2005), DE-CAMPER (2005), Domestic Flight (2008), Déviations marseillaises (2008), Evelyne House of Shame (2009), Liquide (2010), Atlas but not list (2011-2012) et FAMA (2013). Laurence Maillot, danseuse, chorégraphe Originaire de la Réunion où elle travaille avec Razza Hamadi et Sandrine Chaouli, Laurence Maillot s’installe à Marseille en 2001. Elle obtient son DE et poursuit sa formation auprès de nombreux chorégraphes : Véronique Larcher, Julie Stanzak, Julyen Hamilton, le collectif TRASH, German Jauregui, Wim Vandekeybus, Mal Pelo, Nathalie Pubelier... Elle travaille pour plusieurs compagnies (Itinerrances, Campo, KO.com, La Innombrable...) et crée la Cie Dodescaden en 2009 avec Jérémy Demesmaeker. Rues intérieures (2014) est la première création de la compagnie qui a commencé un nouveau travail de recherche Karoshi ou comment j’ai vaincu mon burn out (création 2015).Elle fait également partie des deux dernières créations de la Cie Post-scriptum en danse voltige. Laurence Vigné, comédienne, clown, metteur en scène Après une initiation au Conservatoire d’art dramatique de Montpellier, c’est avec Luc Faugère que Laurence Vigné poursuit sa formation théâtrale notamment sur le travail du corps, masque, conte, clown. En 1994, elle intègre la formation de l’acteur dispensée par Philippe Hottier, comédien du Théâtre du Soleil pendant quinze ans. De cette expérience fondatrice naît Mais qu’attendez-vous pour m’aimer ? (30 comédiens sur scène) au Printemps des Comédiens à Montpellier, en 1997. En 2000, c’est vers d’autres influences qu’elle dirige sa curiosité avec Jean-Paul Denizon, acteur et assistant à la mise en scène de Peter Brook. Puis elle suit un an de formation au Jam de Montpellier pour apprendre la musique et le chant. Sans oublier de nombreux stages pour pratiquer la scène sous toutes ses formes : Yann Lheureux pour la danse, Mario Gonzalez pour le clown, Luca Franceschi pour la commedia dell’arte, Robin Renucci pour les alexandrins, Juliette Pradelle et Gérard Santi pour le chant. Elle est comédienne dans plusieurs compagnies (Collectif Théâtre Lila, Cia dell’improvviso, Cie Nocturne…) sur des textes de Minyana, Kermann, JaouiBacri, Balasko, Weber, Cooney, Molière, Tchekhov, Ionesco, Anouilh, Feydeau, Tennessee Williams… Et clown pour différentes créations circassiennes, théâtrales et cabarets tournés en France et à l’étranger : Les 7 péchés capitaux du Cirque Baroque de Pierrot Bidon, le Cabaret Bajazzo Zelt (Hambourg), Besito, Je vais encore me faire remarquer !, C’est pas la mer à boire – spectacle pour enfants, Sous les étoiles… exactement ! – récital clownesque duo voix/piano. Elle est metteur en scène pour le collectif Théâtre Lila (Le Cocu imaginaire, Tartuffe, Le Malade imaginaire, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, Le Maryse Mystery Clowns, Clownôlogie, conférence-spectacle sur l’histoire du clown), la Cie des Nuits partagées (Moulin à paroles d’Alan Bennett), la Cie Auguste Singe (Le Cabaret itinérant plein d’astuces et de poésie), la chanteuse Gabrielle, la Cie Crocambulle (Fée des rêves – spectacle pour tout-petits)… Elle est également, depuis 2004, la directrice artistique du festival Avril des Clowns (Hérault) et a accueilli à ce titre : Howard Butten, Emma la clown, Okidok, Adell Nodé-Langlois, Les Nouveaux Nez, Ludor Citrik, Gardi Hutter, Colette Gommette, la Cie de l’Arpette, la Cie Bruno Pradet/Vilcanota (danse)… www.avrildesclowns.com David Sautel, comédien, clown Dès son plus jeune âge, il se plonge dans les arts du spectacle en suivant des cours de théâtre classique et contemporain. Après l’obtention d’un Master Enseignement, Education & Formation, il se tourne vers l’enseignement. En parallèle, David va développer des compétences dans l’animation (maître de cérémonie, formateur BAFA) et l’évènementiel (communication & direction artistique). Tout au long de son parcours artistique, il intègre des troupes amateurs en interprétant divers rôles du répertoire contemporain et crée également un trio comique proposant des saynètes interactives pour des festivals. En 2010, il croise le chemin de la Cie de l’Arpette en suivant la formation de clown de théâtre mené par Olivier Debos ; il redécouvre à cette occasion-là l'art du clown et de la recherche clownesque. Il se professionnalise en interprétant le rôle de l'Amoureux dans Arlequin serviteur de l'amour, création de l’Arpette. Il continuera ensuite son chemin avec l'Arpette en mettant en place un duo de reprise clownesque avec Nathalie Masseglia à l'occasion du festival de clown "Uzine à Gag". Aujourd’hui pédagogue et comédien pour la Cie de l’Arpette, David continue sa recherche artistique autour du clown tout en s’investissant dans divers projets artistiques (théâtre, conte, web-série...). La production Les partenaires Production : Cie de l’Arpette Coproductions : L’Entre-Pont / Nice, Ville de Puget-Théniers, Ville de Valbonne Sophia-Antipolis Résidences de recherche : L’Entre-Pont, Daki Ling / Marseille, Amacca de la Roya / Vallée de la Roya-Bevera – ESAT Le Prieuré / Saint-Dalmas de Tende, Ville de Valbonne Sophia-Antipolis, festival « Scènes de cirque » / Ville de Puget-Théniers Résidences de création : Forum Prévert / Carros, Ville de Valbonne SophiaAntipolis, ESAT Le Prieuré / Saint-Dalmas de Tende Préachats 2016-2017 : Forum Prévert / Carros (1ère du spectacle), festivals « Rue(z)&Vous » / Valbonne Sophia-Antipolis, « Scènes de cirque » / PugetThéniers, « L’Uzine à gag » / Nice Soutiens : Ville de Breil sur Roya, Conseil Général des Alpes-Maritimes, CAC Recherche Région PACA Recherche de partenaires en cours (résidences, coproductions, préachats) Autre Nombre de personnes en résidence : 4 ou 5 selon les sessions (2 au départ de Nice, 1 au départ de Breil sur Roya, 1 au départ de Marseille, 1 au départ de Toulouse, 1 au départ de l’Hérault) Montant du préachat : 2 000€ + "++" pour 4 personnes Fiche technique légère Le calendrier 2014 / été 15 : résidences de recherche - mars - octobre 2014 : 3 semaines à l’Entre-Pont (résidence accompagnée) avec sortie de résidence le 10 octobre - 7-12 décembre 2014 : 1 semaine au Daki Ling avec sortie de résidence le 12 décembre - 11-16 mai 2015 : 1 semaine à l’Esat Le Prieuré dans le cadre de l’action culturelle de l’AMACCA de la Roya (Association pour le Maintien des Alternatives en matière de Culture et de Création Artistique) avec sortie de résidence le 15 mai - 1-6 juin 2015 : 1 semaine à l’Abbaye chalaisienne de Valbonne village avec sortie de résidence le 6 juin - 31 juillet-6 août 2015 : 1 semaine à Puget-Théniers avec crash test le 1er août dans le cadre du festival « Scènes de cirque » automne 2015 / printemps 2016 : résidences de création - automne 2015 : présentation de travail publique dans le cadre du festival « L’Autre Emoi » / Nice (à confirmer) - 9-14 novembre 2015 : 1 semaine au Forum Prévert / Carros avec sortie de résidence dans le cadre du partenariat autour du clown initié entre le Forum et la Cie de l’Arpette sur la saison 2015-16 (programmation temps fort clown 4-6 décembre 2015, stage clown, interventions clownesques en espace public) - janvier 2016 : 1 semaine à l’Abbaye chalaisienne / Valbonne village avec sortie de résidence - février 2016 : 1 semaine à l’ESAT Le Prieuré / Saint-Dalmas de Tende avec sortie de résidence - mars 2016 : 1 semaine (lieu à trouver) - avril 2016 : 1 semaine de finalisation au Forum Prévert / Carros ou à l’EntrePont / Nice 22 avril 2016 : création au Forum Prévert / Carros 2016/2017 : tournée - juillet 2016 : festival « Rue(z)&Vous » / Valbonne - août 2016 : festival « Scènes de cirque » / Puget-Théniers - option saison R.I.R. juin 2015-décembre 2016 : projet présélectionné pour faire partie des projets accompagnés par KARWAN dans le cadre de sa saison R.I.R. (environ 10 dates) - mars 2017 : festival « L’Uzine à gag » / Nice Les contacts Directeurs artistiques : Olivier Debos / Nathalie Masseglia 06 84 50 65 18 / 06 98 91 42 22 [email protected] / [email protected] Chargée de production : Hélène Baisecourt 06 74 10 38 44 / [email protected] Crédit photos compagnie : Rémy Masseglia Cie de l’Arpette Quartier de la Colla - 06540 Breil sur Roya www.arpette.org