DOSSIER DE CRÉATION ( PDF - 761.4 ko)

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DOSSIER DE CRÉATION ( PDF - 761.4 ko)
Cie de l'Arpette
ON VA
TOUS Y
RESTER ?
Je suis là,
parmi des milliards d'autres moi
qui disparaîtront un jour
dans l'oubli.
?
Et moi avec
Une question
existentielle
et profondément pas marrante
à laquelle 2 clowns vont tenter de répondre.
- CREATION 2016 -
ON VA TOUS Y RESTER ?
Écriture & jeu : Olivier Debos & Nathalie Masseglia
Regards extérieurs : Sigrid Bordier, Christophe Le Blay,
Laurence Maillot, Laurence Vigné
Assistanat mise en scène : David Sautel
La création
Le propos
Notre vie est comprise entre deux instants : la naissance et la mort. Deux
moments que nous ne pouvons éviter. Entre les deux, c'est l'aventure
humaine. Et pour goûter y pleinement, nous éludons tout naturellement sa fin.
Une lucidité accrue de notre finitude nous empêcherait de vivre, de tracer un
chemin. Ce chemin, nous désirons qu'il se poursuive après notre mort ; c’est
inscrit dans nos gênes. Cette volonté suit les méandres des arbres
généalogiques, se lit sur les pierres tombales, sur les noms de nos rues et dans
nos livres d’histoire, s'entasse dans les bibliothèques et les musées. A quoi
cela peut-il servir de tracer un chemin voué à l'oubli ? Pourtant nous persistons
inlassablement, chacun à notre manière. Nous ne sommes jamais à court
d'idées pour lutter contre cette inéluctable certitude.
Notre réalité contient un poison mortel qui s'appelle le temps et c'est notre
obsession. Aussi une bonne partie de notre énergie est-elle absorbée par l'idée
de se créer une vie Unique pour ne pas être perdu dans ce grand tourbillon.
Chaque individu semble posséder la même urgence à se distinguer. On va tous
y passer, c’est certain mais nous voulons tous laisser une trace. Pour cela nous
semblons prêts à tout, comme tuer la moitié de nos contemporains. Alexandre
le Grand l’a tenté, ainsi que Bonaparte, Pol Pot, Mao, Hitler et la liste n’est pas
terminée. Pour lesdits grands de ce monde, le chemin est tout tracé mais pour
la cohorte des sans-grades, cela est moins évident.
C’est ce qui rend cette affaire un brin pathétique : nous cherchons à signer de
manière indélébile notre unicité en sachant pourtant que nous sommes tous
identiques et c’est bien là le dilemme de la condition humaine. L'empreinte
des mains d’une Marylin Monroe sur Hollywood Boulevard est aussi dérisoire
que celles de nos mains d’enfants de maternelle, colorées et vernies puis
offertes à nos mamans. Sur les profils des réseaux sociaux, nous déclinons
notre image à l’infini comme Andy Warhol l’a fait pour cette même Marylin en
proclamant : everyone will be world-famous. Mais si tout le monde is famous,
sommes-nous certains de l’être vraiment ?
Recherche pathétique mais également effrayante car cette obsession nous
éloigne d’une étape importante : l’acceptation de la mort. Dans notre monde
occidental, celle-ci semble avoir complètement disparu de nos vies. Les
enterrements ressemblent de plus en plus à des rassemblements de gens
pressés qui se quittent rapidement. Mais cela ne s’arrête pas là. Non satisfaits
d'avoir occulté la mort de notre quotidien, nous menons des expériences
scientifiques pour transformer notre rêve d'immortalité en réalité. Voilà notre
fantasme le plus profond ! On entrevoit désormais de multiples perspectives
présageant une régénération incessante de l'être humain dans toutes ses
facultés, faisant ainsi reculer la mort à l'infini. Nous cultivons également le
fantasme de la résurrection : à Phœnix, en Arizona (lieu prédestiné pour
renaître !), on cryogénise des têtes sans corps que l'on espère ressusciter plus
tard. Par ailleurs, nous développons des expériences (pour l'instant sur des
animaux) dans le but de cloner des êtres acéphales qui serviront de stock
d'organes afin de les utiliser librement, sans trop de problèmes moraux et
éthiques. L'immortalité est là qui nous guette nous dit le penseur Jean
Baudrillard, et, selon lui, il n'y a rien de plus menaçant pour l'avenir de notre
humanité.
Notre devoir est de nous battre contre l’impossibilité de mourir. D'autant plus
que, comble de l'ironie, à cet instant même où le rêve semble proche de
s'accomplir, la Terre subit des dérèglements majeurs (en partie dus à ce rêve
lui-même) qui risquent de nous emporter dans sa perte.
Quand bien même nous trouverions des solutions pour échapper à ce drame,
nous n'échapperons pas à la pire nouvelle cosmique délivrée il n'y a pas si
longtemps et qu'Edgar Morin reprend à son compte en écrivant : notre
univers est promis à la mort. Au cours d'une agonie très lente et en vertu de
l'énergie noire antigravitationnelle, les étoiles s’éteindront pour laisser la place à
un univers de trous de noir. Comme l’annonçait T.S. Eliot : l'univers finira dans
un murmure.
Et le clown dans tout ça ?
Vouloir aborder ces questions liées à la mort sous-entend la volonté de
mettre en marche une réflexion, tout en sachant pertinemment qu'il n'y aura
pas de réponse. C'est une absurdité existentielle. Et c'est là certainement que
le clown entre en piste, dans la spirale infernale de nos questionnements,
dans nos allers-retours incessants entre l'individu et la masse, entre le temps
personnel et le temps collectif, entre notre propre histoire et l'histoire de
l’humanité, entre le sens de nos vies et le sens de la vie... Car le clown arrive à
entrevoir l’invisible au milieu de cette avalanche de questions qui s'immisce
dans notre quotidien, influençant nos actes et nos paroles. Il sait dépasser les
réalités sensibles et naturelles pour tenter de résoudre l'indéchiffrable car l'art
du clown est celui de la soustraction comme le dit si bien Paul-André Sagel :
évider, creuser, assouplir, alléger, défaire, enlever pour toucher l'évidence. De
plus, le clown pourra avec sa naïveté alléger notre peur face ces questions : il
existe dans ce chassé-croisé de jeux éphémères. Cet être sans identité sociale
fait naître et mourir en lui de multiples personnages. Il est à la conquête du
présent changeant constamment, comme un enfant, les règles du jeu.
Faisons-lui confiance, il saura faire germer les éclats de rire en portant son
regard sur notre quête d’absolu. C'est précisément là, dans le terreau de nos
obsessions, de nos prétentions et de nos idées fixes, qu'il trouvera la matière à
nous faire rire, sans oublier que la tragédie humaine n'est pas loin. C'est
d'ailleurs ce qui fait que nous le suivons, que nous ne rions pas contre lui mais
avec lui, de la même manière que lui-même se prête au rire sans mépris pour
l'humanité car il sait qu'il en fait partie.
Pour autant, placer le clown au centre de ces questions n'est pas sans
difficulté, car oui nous l'avons bien compris, le clown est, par essence,
métaphysique mais peut-il le rester s'il s'interroge autant ?
Les regards extérieurs
Pour le clown dans sa densité et sa vérité
Laurence Vigné apportera, grâce à sa longue expérience, des éclairages sur les
codes et les contraintes du jeu masqué mais pas seulement. La densité et
l’énergie du clown sont aussi un point essentiel de son travail : la recherche de
la vérité du clown dans tous ses actes et ses paroles. Elle interviendra dans la
phase de recherche pour mieux aider les interprètes à dessiner leurs
personnages, leurs relations et surtout clarifier leur « super-objectif » de jeu.
Nous savons que Laurence va nous pousser dans des limites que nous ne
pourrions pas atteindre seuls.
Pour le travail corporel
Christophe Le Blay et Laurence Maillot viendront apporter leur pierre en ce qui
concerne le corps, la physicalité des personnages. Il est important que la danse
en tant que qualité de mouvement s'installe « consciemment » dans la
nouvelle création. Depuis toujours à l’Arpette, on cherche une désorganisation
de la rationalité pour se diriger vers « l’inadapté » ; le corps (mental et
physique) tend à devenir saccadé, irrationnel, comique... Il sera pertinent de
chercher les reflets de ces déséquilibres de la pensée sur les corps mais en
privilégiant toujours la vérité et normalité du mouvement, le corps étant ainsi
le moyen d'expression premier des personnages avant que la parole n'arrive.
Un accompagnement corporel tout au long des résidences de recherche et de
création est envisagé.
Pour l’écriture clownesque
Depuis 10 ans, Sigrid Bordier a développé avec Michel Dallaire un sens aiguisé
de l'écriture clownesque au plateau. Elle a développé un instinct sûr pour
affiner les écritures clownesques et elle est très souvent sollicitée par des
compagnies en ce sens. De plus, Sigrid travaille le clown sans nez et a
développé une recherche personnelle dans le jeu émotionnel qui ne nous
laisse pas insensible.
Réflexion, inspiration
Quelques extraits de textes qui accompagnent notre recherche :
Je mourrai
Oui je mourrai, dans quarante, dans cinquante, dans trois cents ans. Plus tard,
quand je voudrais, quand j'aurais le temps, quand je le déciderais. En attendant,
occupons-nous des affaires du royaume... Le roi se meurt, Eugène Ionesco
Tu n'es qu'un os
Tu tiens ta place de grain de sable. Milliards de milliards sur la grande plage…
Tout à coup, tu vois le fonctionnement autour de toi. L'énorme prodigieux
tourbillon qui entraîne tout et tout depuis des milliards de temps jusqu'au fond
des milliards d'éternités... et toi avec.
Toi zéro. Toi, tes coliques, ton envie de sexe et de Légion d'honneur, ton petit
ventre à soupe, tes seins d'amour, tes moustaches, ta robe de soie, ta fameuse
cervelle, ta belle jambe, toi zéro. A quoi bon cette bataille ? Naître, vivre, mourir ?
Vivre ? Vivre ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Ce n'est pas toi qui répondras, ni moi non plus. Mais, sans espoir de réponse, si tu
ne cries pas la question, alors tu n'es qu'un os... La Faim du tigre, René Barjavel
Il lui faut un demain !
Éternité de l'homme, illusion ! Chimère !
Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain !
Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère,
Il lui faut un demain !
Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle
Qui brûle une minute en vos cœurs étonnés,
Vous oubliez soudain la fange maternelle
Et vos destins bornés.
L'amour et la mort, Louise Ackermann
La compagnie
Historique
Fondée en 1997 par Olivier Debos, l’Arpette participe à l’aventure du collectif
d’artistes niçois « La Brèche ». Elle se professionnalise et choisit sa ligne
artistique : le travail du masque et, qui plus est, « le plus petit masque » au
théâtre, le nez rouge de clown.
En 2000, Nathalie Masseglia rejoint la compagnie. Il s’agit dès lors d’une codirection artistique qui dure depuis 14 ans. Forts de ce duo, ils résistent ainsi à
l'appel de l'événementiel qui les sollicite à basculer dans l'animation et
s'entêtent à rester dans une écriture théâtrale contemporaine et pointue pour
leurs personnages de clown, qu'ils construisent depuis tant d'années.
En 2009, la compagnie installe son siège social à Breil-sur-Roya et s'implante
plus fortement sur son territoire. C'est cette année-là que le travail du masque
s'étend à la commedia dell'arte pendant une année mais la compagnie
retrouve très vite son attachement au clown de théâtre.
En 14 ans, la compagnie a donné forme à 9 duos clownesques, 3 solos et 2
projets collectifs mêlant des artistes d’horizons différents (danseurs,
jongleurs, acrobates, artistes de cabaret, musiciens, vidéastes). Les comédiens
de la compagnie ont la particularité de continuer perpétuellement à se former
à l'art du clown (stages de l'Ecole Lecoq avec Alain Gautré et Christophe
Marchand, Giovanna d'Ettorre, Hélène Plantecoste...), sûrement en raison de
la difficulté et la complexité de l'art du clown.
Avec ses créations auto-produites, la compagnie a participé à de nombreux
événements en région PACA : festivals Rue(z)&Vous - Valbonne, Les Siacreries
- Carros, Déantibulations - Antibes, Scènes de cirque - Puget-Théniers (06), Les
Estivales du CG 06, Les Mercredis du port du Citron Jaune - Port Saint-Louis du
Rhône (13), Cité Nez Clown – Avignon (84)... et hors région : Avril des clowns
(34) , Les Berniques en folie (35), Un dimanche au jardin (87) etc.
Ligne artistique
Dès ses premières créations, la compagnie a pris soin de répondre aux
exigences de la pratique du clown : faire rire de soi-même, affronter le bide et
l'échec, évoluer sur scène en restant toujours en conscience et à l'écoute du
public. Elle s'est donnée comme ligne de conduite de toujours intégrer ses
clowns dans une écriture dramatique forte, de tisser autour des numéros de
clown un propos, un point de vue, de donner du sens à ses personnages, à ce
qu'ils donnent à voir, on pourrait presque dire « à ce qu'ils donnent à rire ».
Derrière les personnages ou les situations, se glissent des intentions tragiques
voire pathétiques, et tout le jeu consiste alors à amener le spectateur à en rire,
à la frontière de ses angoisses.
A l'Arpette, le clown ne provoque pas le ridicule mais il le vit sincèrement au fil
de ses écritures, toujours avec élégance et beauté. Il affirme ses qualités au
même titre que ses défauts. Comme le veut la tradition, il n'a de légitimité à
être sur scène que s’il fait rire et peu importe ses chemins, le but étant
toujours celui-là même s’il doit en mourir.
Les personnages de la compagnie gardent le nez rouge et le traitent avec
respect comme tous les autres masques (ils sont d'ailleurs pour la plupart en
cuir), ce qui implique des codes et des contraintes précises, surtout en duo.
Mais ne dit-on pas que le travail amène à « trouver son plaisir dans la
contrainte ».
Les Venteux
Déballage
La vie en douce
Cabaret clown
Historique des spectacles
La première création de la compagnie, Les frères Allures, date de 2000 : un
combat de clown autour du thème du pouvoir. Avec Olivier Debos, Nicolas
Houssin et Nathalie Masseglia en regard extérieur.
En 2002, Olivier et Nathalie créent Rose et Bonbon : deux clowns de chambre
dans un lit-castelet.
En 2003, Olivier met en scène Aurélie Péglion et Christelle Guimelli dans La
corde à Linge : une interrogation lyrique et burlesque sur la femme idéale.
En 2003, Olivier met en scène Nathalie et Magalie Bénèvent dans Nez pas
Gourmand qui veut : une conférence culinaire, où naît le personnage de
Mazarine.
En 2008, Nathalie met en scène une commedia dell'arte avec six comédiens,
un acrobate et deux musiciens, Arlequin, serviteur de l'amour : une adaptation
de textes de Molière, Carlo Goldoni, Ruzzante...
En 2009, Olivier met en scène Cabaret clown regroupant une dizaine d'artistes
(danseurs, acrobates, jongleurs, magiciens), Les Venteux : duo satirique sur le
thème de la téléréalité avec Nathalie et Michaël Allibert (comédien-danseur)
et le vidéaste Laurent Barcelo et Les Confusions d'Odelette Triolet : solo
clownesque avec Nicolas Houssin sur le thème de la vieillesse et de la solitude.
En 2010, Nathalie met en scène Olivier et Fabrice Dominici (comédien-jongleur)
dans La Vie en Douce : une épopée du quotidien sur le thème de
l'enfermement.
En 2012, Nathalie et Fabrice Dominici créent le premier spectacle sans parole
de la compagnie, avec Jonathan Gensburger comme regard extérieur,
Déballage : débauche visuelle et sonore mais aussi silence et suspension.
Olivier fait un pas de côté, en créant un spectacle musical sur des textes
d'Henri Michaux avec Christine Lidon, Voyage intérieur : un voyage dans nos
angoisses et nos plénitudes intérieures.
En 2013, Olivier et Nathalie créent un duo de clown en rue Les Dessous de
l’histoire (visites historiques décalées) : Mazarine et Jean-Philippe Gravier sont
sollicités de toute part, pour venir vous délivrer l'histoire d'un village, d'un
quartier, d'un musée, d'un théâtre, d'une bibliothèque, d'une usine...
En 2014, Nathalie initie un solo clownesque, Mazarine en campagne, une
création qui se construit sur le terrain depuis un an maintenant et va se
poursuivre jusqu'en décembre 2015, date officielle de la sortie de campagne :
Mazarine est une candidate de terrain, elle n'hésite pas à rencontrer chaque
personne pendant son séjour de campagne (de 3 jours à une année, 1 fois par
semaine) ce qui lui permet d'écrire un programme à chaque fois original et
assez fantasque pour plaire à tout le monde et en même temps à personne.
Olivier crée un solo clownesque, suite à un atelier d'écriture avec la conteuse
Bernadette Bidaude en 2012 et une année de recherche pour adapter son
texte pour la scène, Albert ou le voyageur immobile voit le jour : Albert qui
attend le bus 27 dans la rue des Glacières est une histoire à courants d'air, un
conte poétique et burlesque (mise en scène Nathalie Masseglia).
Sensibilisation des publics
En 2010, au sein du collectif Multiprise, la compagnie de l’Arpette a suivi un
DLA (dispositif local d’accompagnement). Suite à un long travail d’état des
lieux et l’obtention d’un Fond Social Européen, elle a contribué à la création
d'une AMACCA (Association pour le Maintien des Alternatives en Matière de
Culture et de Création Artistique) dans la vallée de la Roya où est implanté le
siège social de la compagnie. Cette association a pour but de mettre les
citoyens au cœur d’un projet culturel dont ils sont les acteurs. Celle-ci a vu le
jour le 20 septembre 2013 et son lancement a remporté un vif succès. La suite
est de pérenniser une programmation artistique et contemporaine régulière
dans la vallée de la Roya et le département du 06.
L’Arpette a également reconduit, en 2013, pour la 4ème édition, le festival
L'Uzine à Gag autour de l’univers du clown en partenariat avec le Théâtre
Francis Gag à Nice afin de développer une programmation spécifiquement
clown.
Formation
La compagnie est engagée dans un travail de formation auprès de personnes
en situation de handicap. Depuis 2012, elle collabore à l’organisation du festival
l’Autre Emoi de la Compagnie du Grain de Sable (festival privilégiant les
rencontres et les échanges sur la création liée aux personnes en situation de
handicap) et depuis 2011, avec le festival Souroupa de la compagnie Signes (un
festival de spectacle vivant pour public sourd ou pas, par des artistes sourds ou
pas). En 2012, la compagnie a animé un atelier Grundtvig destiné à des
amateurs venant de toute l'Europe, sourds ou pas (7 nationalités
représentées).
Nathalie Masseglia et Olivier Debos donnent également des stages de clown,
adressés à un public adulte, mais pas forcément professionnel. Les débutants
apportent une fraîcheur que, souvent, les professionnels usés par trop de
codes n'ont plus, c'est un véritable partage.
Développement artistique de la compagnie
L'Arpette souhaite continuer son travail d'ancrage sur le territoire, dans la
vallée de la Roya (AMACCA), sur Nice (festival Uzine à Gag) et Carros (temps
forts clown saison 2015-16) mais cherche également en parallèle à se
développer hors région. Le personnage de Mazarine en rue, accompagnée
depuis peu par Jean-Philippe, est déjà présent dans des festivals hors du
département (Limoges). Depuis deux ans, Olivier et Nathalie ont resserré leurs
activités pour développer un travail plus personnel sur leurs personnages
respectifs. Forts de ces temps de recherche, ils souhaitent aller plus loin et
prendre également le temps, sur le projet commun On va tous y rester ?, de se
confronter à des regards nouveaux, aiguisés et exigeants afin de pouvoir ainsi
donner un nouvel élan à la démarche artistique de la compagnie.
L’équipe de création 2016
Les interprètes
Olivier Debos
Il intègre très jeune
une Cie de théâtre
professionnelle
implantée dans le
moyen pays niçois, y
découvre le métier
de « comédien de
troupe » dans sa
diversité. Il se forme
à l’école du public et
parcourt des auteurs
variés allant d’Alfred
Jarry
à
Jacques
Prévert. Il retient de
cette expérience le goût de la proximité avec le public et l’implication de
l’artiste dans la cité.
A vingt-cinq ans, il reçoit l’enseignement de Julien Bertheau (ancien sociétaire
de la Comédie-Française), en ressort avec une leçon magistrale sur l’éthique du
comédien et un premier Prix du conservatoire d'Antibes.
A la trentaine, il fonde la compagnie de l’Arpette et explore l’art du clown de
scène. Depuis quatorze ans, la compagnie multiplie les rencontres avec des
artistes d’horizons différents et engrange des créations originales où l’artiste
interprète est au cœur de l’acte créatif.
La compagnie L’Arpette dont il est à l’heure actuelle co-directeur avec
Nathalie Masseglia s’inscrit dans le tissu local de la vallée de la Roya.
En parallèle, il continue de s’aventurer dans d’autres univers et pratiques
artistiques : comédien pour les Cies Le Grain de sable, A.RA et HannaR ainsi
que comédien dansant pour la Cie Diva (danse en rue), la Cie Mezzo Corpo
(danse contact), les Cies Les Rats Clandestins, Trucmuche, Reveïda (danse
contemporaine) et Bakhus (danse hip-hop).
Plus récemment, il renoue avec un amour de jeunesse, la poésie, et retrouve le
plaisir de dire. Il s’autorise la jubilation d'un bouche-à-oreille et essaye d'inviter
la poésie partout où elle peut se faire entendre.
Depuis de nombreuses années, il poursuit un travail pédagogique dans
différentes institutions avec pour prédilection les actions dirigées vers les
publics en difficulté : écoles élémentaires de Z.E.P, enfants en suivi hospitalier,
hôpitaux psychiatriques, I.M.E. et E.S.A.T.
Nathalie Masseglia
A 19 ans, elle rentre dans la
Compagnie Tête à Texte pour
jouer Quai Ouest de Koltès et
Les Plaideurs de Racine. Elle est
comédienne
marionnettiste
dans la Cie du Théâtre Chou,
théâtre jeune public.
Après l’obtention d’une maîtrise
d’histoire,
elle
devient
enseignante. C’est avec la Cie
Vis
Fabula
qu’elle
se
professionnalise :
Orgasme
adulte échappé du zoo de Dario
Fo et Franca Rame, Les Caprices de Marianne de Musset. Dans Le Temps et la
Chambre de Botho Strauss, co-produite par le Théâtre National de Nice, elle
interprète le rôle titre.
Elle découvre la Cie de l’Arpette en participant à la mise en scène des Frères
Allures et co-écrit avec Olivier Debos Rose et Bonbon.
Depuis, l’histoire continue et ne s’arrête plus. Son personnage MAZARINE naît
dans Nez pas gourmand qui veut et évolue dans Les Venteux. Elle se forme au
clown (avec Alain Gautré, Hélène Plantecoste, Giovanna d’Ettorre, Laurence
Vigné, Sigrid Bordier), au mouvement (avec Christophe Marchand de l’Ecole
Lecoq), à la voix (avec Svetlana Kursnikova du GITIS de Moscou) et à la diction
(avec Alain Terra).
En 2008, elle met en scène Arlequin valet de l’amour, une création dans la pure
tradition italienne du masque... Ne dit-on pas que « le nez de clown est le plus
petit des masques » ?
En 2009, elle intègre Trucmuche Cie, une compagnie de danse contemporaine
où elle joue dans les trois dernières créations : Le Bal des perdus, Ne suis pas
prostitué / Espère le devenir et Office du Tourisme.
C’est à partir de ce moment-là qu’elle évolue régulièrement dans le monde de
la danse en travaillant avec la Cie Reveïda (Grasse) et Dodescaden (Marseille).
En parallèle, elle intègre l’association Signes en tant que comédienne et
metteur en scène. Elle participe à deux éditions du festival SOUROUPA et à
plusieurs résidences de création avec des partenaires sourds comme Vassily
Bubnov, Mathilde Chabbey, Laurent Valo...
Les regards extérieurs
Sigrid Bordier, comédienne, clown, metteur en scène
Co-fondatrice de la Cie Le Bestiaire à
pampilles (2003). Auteur, compositeur,
interprète, clown, chanteuse, bassiste
franco-suisse pour les créations de Marie
Glawdys et Max Paul Experience, Lux
Interior, Creatures, Container.
Porteuse de projets pour Toulouse En
Piste 2013 et comédienne/musicienne
dans Métal Mouvant.
Des centaines de représentations en
salle, en espace public et cabarets avec
son personnage Marie Glawdys.
Metteuse en scène (Group'Berthe, les
z'OMNI, Cie Modula Médusa, Le
Programme, 100% collectif, Man On The Spoon…).
Ecriture et jeu pour la web série peplum.ch (production Akkafilms).
Formatrice en Suisse et en France. Formation continue avec Michel Dallaire au
Hangar des Mines (Alès) depuis 2004. Nombreux stages de chant et de danse.
Coach pour jeunes comédiens au cinéma.
Christophe Le Blay, danseur, chorégraphe
Arrivé à Marseille après des études au Conservatoire National de Région
d'Avignon, il intègre le Ballet National de Marseille (1990) où il restera pendant
sept ans. Après un passage aux Ballets Preljocaj (1996), il arrête de danser et
retrouve la danse avec Michel Kélémenis, Nadège Macleay, Pierre Droulers,
Félix Ruckert, Christiane Blaise, Bernard Menaut, Thierry Niang à l'occasion de
plusieurs créations.
En 2001, il conçoit
une
promenade
chorégraphique
dans les jardins de
l'Espace
d'Art
Concret de MouansSartoux (06) : c'est
la naissance de la
création En corps
une promenade.
Invité de nouveau en
2003 et 2004, il
présente différents travaux personnels Faire de nos corps pris à parti des partis
pris autour du travail de Peter Downsbrough et des collections de l'art du
XXème siècle de Honegger et Albers. Il projette avec le paysagiste Rémi Duthoit
Vent, corps, paysage en 2009.
A partir de 2005, il participe aux créations de LA ZOUZE - Cie Christophe
Haleb : Résidence secondaire (2005), DE-CAMPER (2005), Domestic Flight (2008),
Déviations marseillaises (2008), Evelyne House of Shame (2009), Liquide (2010),
Atlas but not list (2011-2012) et FAMA (2013).
Laurence Maillot, danseuse, chorégraphe
Originaire de la Réunion où elle
travaille avec Razza Hamadi et
Sandrine
Chaouli,
Laurence
Maillot s’installe à Marseille en
2001. Elle obtient son DE et
poursuit sa formation auprès de
nombreux
chorégraphes :
Véronique Larcher, Julie Stanzak,
Julyen Hamilton, le collectif
TRASH, German Jauregui, Wim
Vandekeybus, Mal Pelo, Nathalie Pubelier... Elle travaille pour plusieurs
compagnies (Itinerrances, Campo, KO.com, La Innombrable...) et crée la Cie
Dodescaden en 2009 avec Jérémy Demesmaeker. Rues intérieures (2014) est la
première création de la compagnie qui a commencé un nouveau travail de
recherche Karoshi ou comment j’ai vaincu mon burn out (création 2015).Elle fait
également partie des deux dernières créations de la Cie Post-scriptum en
danse voltige.
Laurence Vigné, comédienne, clown, metteur en scène
Après une initiation au Conservatoire
d’art dramatique de Montpellier, c’est
avec Luc Faugère que Laurence Vigné
poursuit sa formation théâtrale
notamment sur le travail du corps,
masque, conte, clown. En 1994, elle
intègre la formation de l’acteur
dispensée
par
Philippe
Hottier,
comédien du Théâtre du Soleil pendant
quinze ans. De cette expérience
fondatrice naît Mais qu’attendez-vous
pour m’aimer ? (30 comédiens sur
scène) au Printemps des Comédiens à
Montpellier, en 1997. En 2000, c’est
vers d’autres influences qu’elle dirige sa
curiosité avec Jean-Paul Denizon, acteur et assistant à la mise en scène de
Peter Brook. Puis elle suit un an de formation au Jam de Montpellier pour
apprendre la musique et le chant. Sans oublier de nombreux stages pour
pratiquer la scène sous toutes ses formes : Yann Lheureux pour la danse,
Mario Gonzalez pour le clown, Luca Franceschi pour la commedia dell’arte,
Robin Renucci pour les alexandrins, Juliette Pradelle et Gérard Santi pour le
chant.
Elle est comédienne dans plusieurs compagnies (Collectif Théâtre Lila, Cia
dell’improvviso, Cie Nocturne…) sur des textes de Minyana, Kermann, JaouiBacri, Balasko, Weber, Cooney, Molière, Tchekhov, Ionesco, Anouilh, Feydeau,
Tennessee Williams… Et clown pour différentes créations circassiennes,
théâtrales et cabarets tournés en France et à l’étranger : Les 7 péchés capitaux
du Cirque Baroque de Pierrot Bidon, le Cabaret Bajazzo Zelt (Hambourg),
Besito, Je vais encore me faire remarquer !, C’est pas la mer à boire – spectacle
pour enfants, Sous les étoiles… exactement ! – récital clownesque duo
voix/piano.
Elle est metteur en scène pour le collectif Théâtre Lila (Le Cocu imaginaire,
Tartuffe, Le Malade imaginaire, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de
Scapin, Le Maryse Mystery Clowns, Clownôlogie, conférence-spectacle sur
l’histoire du clown), la Cie des Nuits partagées (Moulin à paroles d’Alan
Bennett), la Cie Auguste Singe (Le Cabaret itinérant plein d’astuces et de
poésie), la chanteuse Gabrielle, la Cie Crocambulle (Fée des rêves – spectacle
pour tout-petits)…
Elle est également, depuis 2004, la directrice artistique du festival Avril des
Clowns (Hérault) et a accueilli à ce titre : Howard Butten, Emma la clown,
Okidok, Adell Nodé-Langlois, Les Nouveaux Nez, Ludor Citrik, Gardi Hutter,
Colette Gommette, la Cie de l’Arpette, la Cie Bruno Pradet/Vilcanota (danse)…
www.avrildesclowns.com
David Sautel, comédien, clown
Dès son plus jeune âge, il se plonge dans les arts du
spectacle en suivant des cours de théâtre classique et
contemporain. Après l’obtention d’un Master
Enseignement, Education & Formation, il se tourne
vers l’enseignement. En parallèle, David va
développer des compétences dans l’animation
(maître de cérémonie, formateur BAFA) et
l’évènementiel
(communication
&
direction
artistique).
Tout au long de son parcours artistique, il intègre des
troupes amateurs en interprétant divers rôles du
répertoire contemporain et crée également un trio
comique proposant des saynètes interactives pour
des festivals. En 2010, il croise le chemin de la Cie de
l’Arpette en suivant la formation de clown de théâtre
mené par Olivier Debos ; il redécouvre à cette occasion-là l'art du clown et de
la recherche clownesque.
Il se professionnalise en interprétant le rôle de l'Amoureux dans Arlequin
serviteur de l'amour, création de l’Arpette. Il continuera ensuite son chemin
avec l'Arpette en mettant en place un duo de reprise clownesque avec
Nathalie Masseglia à l'occasion du festival de clown "Uzine à Gag".
Aujourd’hui pédagogue et comédien pour la Cie de l’Arpette, David continue
sa recherche artistique autour du clown tout en s’investissant dans divers
projets artistiques (théâtre, conte, web-série...).
La production
Les partenaires
Production : Cie de l’Arpette
Coproductions : L’Entre-Pont / Nice, Ville de Puget-Théniers, Ville de Valbonne
Sophia-Antipolis
Résidences de recherche : L’Entre-Pont, Daki Ling / Marseille, Amacca de la
Roya / Vallée de la Roya-Bevera – ESAT Le Prieuré / Saint-Dalmas de Tende,
Ville de Valbonne Sophia-Antipolis, festival « Scènes de cirque » / Ville de
Puget-Théniers
Résidences de création : Forum Prévert / Carros, Ville de Valbonne SophiaAntipolis, ESAT Le Prieuré / Saint-Dalmas de Tende
Préachats 2016-2017 : Forum Prévert / Carros (1ère du spectacle), festivals
« Rue(z)&Vous » / Valbonne Sophia-Antipolis, « Scènes de cirque » / PugetThéniers, « L’Uzine à gag » / Nice
Soutiens : Ville de Breil sur Roya, Conseil Général des Alpes-Maritimes, CAC
Recherche Région PACA
Recherche de partenaires en cours (résidences, coproductions, préachats)
Autre
Nombre de personnes en résidence : 4 ou 5 selon les sessions (2 au départ de
Nice, 1 au départ de Breil sur Roya, 1 au départ de Marseille, 1 au départ de
Toulouse, 1 au départ de l’Hérault)
Montant du préachat : 2 000€ + "++" pour 4 personnes
Fiche technique légère
Le calendrier
 2014 / été 15 : résidences de recherche
- mars - octobre 2014 : 3 semaines à l’Entre-Pont (résidence accompagnée)
avec sortie de résidence le 10 octobre
- 7-12 décembre 2014 : 1 semaine au Daki Ling avec sortie de résidence le 12
décembre
- 11-16 mai 2015 : 1 semaine à l’Esat Le Prieuré dans le cadre de l’action
culturelle de l’AMACCA de la Roya (Association pour le Maintien des
Alternatives en matière de Culture et de Création Artistique) avec sortie de
résidence le 15 mai
- 1-6 juin 2015 : 1 semaine à l’Abbaye chalaisienne de Valbonne village avec
sortie de résidence le 6 juin
- 31 juillet-6 août 2015 : 1 semaine à Puget-Théniers avec crash test le 1er août
dans le cadre du festival « Scènes de cirque »
 automne 2015 / printemps 2016 : résidences de création
- automne 2015 : présentation de travail publique dans le cadre du festival
« L’Autre Emoi » / Nice (à confirmer)
- 9-14 novembre 2015 : 1 semaine au Forum Prévert / Carros avec sortie de
résidence dans le cadre du partenariat autour du clown initié entre le Forum et
la Cie de l’Arpette sur la saison 2015-16 (programmation temps fort clown 4-6
décembre 2015, stage clown, interventions clownesques en espace public)
- janvier 2016 : 1 semaine à l’Abbaye chalaisienne / Valbonne village avec sortie
de résidence
- février 2016 : 1 semaine à l’ESAT Le Prieuré / Saint-Dalmas de Tende avec
sortie de résidence
- mars 2016 : 1 semaine (lieu à trouver)
- avril 2016 : 1 semaine de finalisation au Forum Prévert / Carros ou à l’EntrePont / Nice

22 avril 2016 : création au Forum Prévert / Carros

2016/2017 : tournée
- juillet 2016 : festival « Rue(z)&Vous » / Valbonne
- août 2016 : festival « Scènes de cirque » / Puget-Théniers
- option saison R.I.R. juin 2015-décembre 2016 : projet présélectionné pour
faire partie des projets accompagnés par KARWAN dans le cadre de sa saison
R.I.R. (environ 10 dates)
- mars 2017 : festival « L’Uzine à gag » / Nice
Les contacts
Directeurs artistiques : Olivier Debos / Nathalie Masseglia
06 84 50 65 18 / 06 98 91 42 22
[email protected] / [email protected]
Chargée de production : Hélène Baisecourt
06 74 10 38 44 / [email protected]
Crédit photos compagnie : Rémy Masseglia
Cie de l’Arpette
Quartier de la Colla - 06540 Breil sur Roya
www.arpette.org