La morte verte 2006 - La classe de Mme Dechamps

Transcription

La morte verte 2006 - La classe de Mme Dechamps
CAF
Centre d’autoformation et
de formation continuée
La Neuville,1
4500
Tihange
Tél : 085/271360
Certification semi-externe de juin 2006 pour
les classes de troisième (Humanités générales et
technologiques)
Nadine DESPONTIN, inspectrice de français et Ariane LETURCQ, formatrice
en collaboration avec une équipe de professeurs issus des établissements suivants :
A.R. de et à Gilly
A.R. de et à Pont-à-Celles
A.R. de et à Marchienne-au-Pont
A.R. Louis Delattre à Fontaine-L’évêque
A.R. de et à Woluwé-Saint-Lambert
A.R. François Bovesse à Namur
A.R. de et à Jambes
A.R. Jean Tousseul à Andenne
A.R. de et à Gembloux
A.R. Bruxelles II à Bruxelles
A.R. Gatti de Gamond à Bruxelles
A.R. Paul Delvaux à Ottignies
1
Evaluation de français de juin 2005 pour les classes de troisième
(Humanités générales et technologiques)
Etablissement : .................................................................
Nom :....................................................................................
Prénom : ..............................................................................
Classe : ................................................................................
Professeur : .......................................................................
2
 Prends connaissance de la nouvelle suivante : La Mort Verte de M.E.Keer
«Sois gentil avec lui , dit mon père. C'est ton cousin après tout.
- Il me pique mes affaires.
- Ne sois pas bête, Alan. Pourquoi veux-tu que Blaze s'intéresse à tes affaires?
Il a tout... tout», ajouta mon père avec une pointe de dédain, car tout le monde
savait à quel point mon cousin était gâté.
Pourtant, il se servait bel et bien parmi les objets qui m'appartenaient. Non pas
parce qu'il les convoitait ; c'étaient des babioles : un coquillage que j'avais ramassé et
poli, une pièce de cinq cents avec une tête d'Indien que j'avais trouvée, une pierre portebonheur en forme d'étoile. Chaque fois qu'il venait nous voir de New York avec ses
parents, je m'apercevais qu'il me manquait un petit quelque chose après son départ.
Cette année, nous les attendions pour la fête de Thanksgiving. C'était notre tour
d'organiser le dîner pour toute la famille. On allait tous s'entasser dans notre salle à
manger, après avoir monté des tables de camping de la cave et emprunté toutes sortes
de choses aux voisins: chaises pliantes, plats de service, cafetière géante pour vingt
personnes... et ainsi de suite.
C'était mieux quand c'était leur tour et que tout le monde affluait en masse à New
York pour festoyer dans leur appartement de la Cinquième Avenue donnant sur Central
Park. Ils avaient un portier pour nous accueillir, une cuisinière pour préparer la dinde et
des bonnes pour nous servir.
Le père de Blaze dirigeait les Entreprises Dunn. Mon père dirigeait le lycée de
Middle Grove à Long Island. Le seul point commun entre les deux frères, c'était que
chacun avait un fils: le brillant, l'éblouissant Blaze Dunn, dix-sept ans, et votre serviteur,
Alan Dunn, seize ans, un garçon ordinaire.
Mais cette fête de Thanksgiving, personne dans la famille n'était près de l'oublier.
A la suite d'un accident sur la voie express de Long Island, la Mercedes noire fit un
tonneau, et mon cousin Blaze fut tué sur le coup.
Ce fut avec des sentiments mitigés que, quelques mois plus tard, je me rendis à
New York parce qu'on m'avait invité à prendre ce que je voulais dans les affaires de
Blaze.
Désirais-je réellement porter ces pulls en cachemire, ces vestes et pantalons en
laine que j'avais toujours enviés, avec leurs étiquettes Ralph Lauren et Calvin Klein? Les
chaussures... même les chaussures m'allaient, des Brooks Brothers Church de
fabrication anglaise. Des costumes de chez Paul Stuart. Même les jeans déchirés et les
vestes en jean délavées respiraient l'élégance des écoles privées.
Oui! Oui, je les voulais! En souvenir de toutes les fois où mon cœur s'était serré
d'envie quand il entrait dans une pièce, et l'éternelle impression que mon cousin prenait
un malin plaisir à étaler sa richesse devant moi. Sans parler du reste: son physique
(Blaze était presque beau, avec son visage bronzé aux traits réguliers, ses longs cils,
ses yeux verts, ses cheveux noirs et brillants) ; et naturellement, c'était un excellent
élève. Il était à l'aise dans toutes les situations. Plus qu'à l'aise. C'était un boute-en-train,
un conteur, quelqu'un qui savait vous captiver et vous faire rire. C'était un golden boy.
Ma propre mère le reconnaissait. Exceptionnel, unique, un gagnant... tous les
qualificatifs que j'avais entendus à propos de Blaze. Même son prénom, peu importe si
c'était le nom de jeune fille de sa mère. Blaze Dunn. Je m'imaginais qu'un jour je le
verrais à l'affiche d'un théâtre de Broadway, sur la couverture d'un livre ou bien au bas
d'un tableau exposé au musée d'Art moderne. Il voulait être acteur, peintre, écrivain.
Son seul problème, disait-il toujours, était de savoir lequel des talents privilégier.
Pendant que j'entassais ses vêtements dans les valises, je me le représentais me
3
lorgnant depuis ce Là-haut d'où nous croyons que les morts nous observent. Il aurait
ricané en me voyant ici, dans sa chambre: «C'est le seul moyen que tu as de toucher le
gros lot, Limace!» C'était comme ça qu'il m'appelait. Parce que j'avais l'habitude de faire
la sieste quand il venait chez nous. C'était plus fort que moi. Il m'épuisait. Je me roulais
en boule dans ma chambre en espérant qu'à mon réveil, il ne serait plus là... Il disait que
les limaces dormaient beaucoup aussi. Il avait remporté un prix, une fois, pour une
rédaction sur les limaces. Il décrivait comment elles laissaient une traînée gluante
derrière elles et prétendait que, grâce à ça, une limace pouvait ramper sur le bord d'une
lame de rasoir sans se blesser. .. Il était capable de tenir en haleine toute une tablée
avec ses fameuses rédactions. Et pendant que je me réfugiais dans ma chambre pour
dormir... il se servait dans mes affaires.
Très bien. Il prenait mes affaires, je prenais les siennes. J'avais craint de me sentir
mal à l'aise dans ses vêtements, et même ma mère s'était demandé si c'était une bonne
idée. Mais mon père rugit:« C'est ridicule! Profites-en tant que tu peux! C'est un héritage, en quelque sorte. Quand on te laisse de l'argent, tu ne le refuses pas, non?»
Non seulement je ne me sentis pas mal à l'aise dans les habits de Blaze, mais
j'acquis une nouvelle assurance. Même ma démarche, je crois, s'était raffermie. Je
m'ouvris davantage, on peut même dire que j'eus plus de succès. Je ne brillais pas, non,
au point d'éblouir toute une salle avec des histoires d'insectes, mais dans mon propre
petit monde, parmi mes camarades de lycée, je n'étais plus l'ancien Alan Dunn, le
garçon ordinaire qui avait coutume de se traîner comme une limace. Au printemps, je
fus élu au comité d'organisation qui choisit le thème du grand bal de fin d'année, et je
trouvai même le courage de demander à Courtney Sweet de sortir avec moi.
Le seul miracle que mon héritage n'avait pas accompli, ce fut de me propulser de
mon rang d'élève moyen, avec des notes qui penchaient davantage vers les C et les D,
vers les hauteurs de Blaze, avec ses A et A plus. Ma nouvelle assurance m'avait
entraîné dans un tourbillon mondain qui commençait à affecter mes études. En
sciences, je flirtais avec le désastre.
Lorsque, finalement ,je déballai les quelques cartons de livres et de bibelots que la
mère de Blaze avait mis de côté pour moi, je retrouvai mon coquillage, ma pièce avec la
tête d'Indien et ma pierre porte-bonheur... Et d'autres choses encore: un fin bracelet de
fille en or, un porte-clés en argent de chez Tiffany avec les initiales HJ.K Une sorte de
bague d'étudiant avec un rubis. Une médaille avec deux clubs de golf croisés. Plein de
babioles du même genre. Et enfin, un petit carnet en cuir rouge de la taille d'une carte à
jouer.
D'une écriture minuscule, Blaze y avait consigné des dates, des initiales et des
objets comme suit :
A.D. 25 décembre Coquillage
H.K. 5 mars
Porte-clés
A.D. 28 novembre Pièce indienne
Il avait rempli plusieurs pages.
A l'évidence, je n'étais pas le seul à qui Blaze avait barboté quelque chose. Ce
n'était pas moi qui étais particulièrement visé. En feuilletant le carnet, je vis d'autres
lignes minuscules dans les dernières pages.
Une phrase qui disait: «Le risque adoucit tout. »
Une autre: «Les vieux cambrioleurs ne meurent pas, ils tirent l'échelle. (Ha! Ha!)»
Et: «J'ose, pas toi. J'ai, t'auras pas. »
Aujourd'hui encore, je me demande pourquoi je n'en ai jamais parlé. Sûrement pas
pour protéger Blaze ou préserver sa glorieuse mémoire. C'était sans doute à cause de
ce que j'avais découvert au fond de l'un des cartons.
4
Il y avait là la rédaction sur les limaces et une feuille écrite entièrement en
français. Il y avait la description d'un été passé à Cape Cod, un devoir du style «Ce que
j'ai fait l'été dernier» que les professeurs dénués d'imagination donnent au début du
premier trimestre. Je n'allai pas plus loin que l'introduction: «Cape Cod m'a toujours
ennuyé à mourir car tout le monde y va pour s'amuser, des clones avec leurs clubs de
golf, raquettes de tennis et ballons de volley! Il n 'y a pas de surprises là-bas, pas de
mystère, pas de danger.»
Rien de tout ça ne m'intéressait jusqu'à ce que je tombe sur «La Mort verte».
C'était une rédaction qui avait reçu un A plus, avec une remarque manuscrite :
«Excellent, comme toujours, Blaze! »
Le titre faisait penser à une histoire de Stephen King, mais en fait, il s'agissait tout
simplement de la mante religieuse... un descriptif précis et macabre de ses longues
pattes garnies de pointes qui se plantaient dans un insecte et hop! le décapitaient.
« Vous croyez qu'elle prie, avait écrit Blaze, alors qu'elle s'apprête à tuer!»
Mon cœur se mit à battre plus fort pendant que je lisais, non en raison d'un
quelconque instinct sanguinaire, mais parce que je devais rendre une composition en
sciences, et là, c’était ma chance d’exceller !
Blaze avait fréquenté une école privée à New York où les élèves étaient tenus de
rédiger leurs devoirs à la main. Je recopiai donc soigneusement la rédaction sur mon
ordinateur et, le temps de l’imprimer, conclus un petit pacte avec le fantôme de Blaze :
Je ne te dénoncerai pas, moyennant quoi, je t’emprunte ton travail. Donnant, donnant.
Ta prestigieuse réputation restera intacte, tandis que mes piètres notes en sciences vont
grimper grâce à toi.
« La mort verte » eut un succès monstre ! Notre professeur, Mr Van Fleet, la lut à
haute voix, et moi, vêtu d’un jean déchiré et d’un pull en cachemire bleu clair de Blaze,
je bus du petit-lait. Aucune de mes rédactions n’avait encore jamais été lue en classe.
Jamais encore, je n’avais reçu un A.
Après le cours, Mr Van Fleet m’annonça qu’il allait envoyer cette composition au
concours régional et me félicita, ajoutant, « Tu as changé Alan. Je ne parle pas
seulement de cette rédaction… Mais de toi. De ta personnalité. Tout le monde l’a
remarqué. » Il me donna une tape amicale et sourit, narquois. « Ce doit être Courtney
Sweet qui t’a inspiré. »
Elle m’attendait devant mon casier ; me dévorant du regard, elle sourit et me
roucoula ses félicitations.
Ah, Blaze, pensais-je, tout compte fait, je t’aime, cher cousin…et ton secret sera
bien gardé. Tu as ma parole.
Peu de temps après avoir expédié ma composition au concours, Mr Van Fleet me
pria à nouveau de rester après la classe.
«Tout le monde, déclara-t-il, a été impressionné par "La Mort verte", Alan. Tout le
monde l'a trouvée remarquable.
- Merci », répondis-je en déboutonnant mon blazer Ralph Lauren. Et, soupirant
d'aise, je me balançai dans mes mocassins Church.
«Et pour cause, poursuivit Mr. Van Fleet. Elle a été copiée mot pour mot sur une
rédaction écrite par Isaac Asimov1. L'un des membres du jury s'en est tout de suite
aperçu. »
Fidèle à ses principes, Blaze, même mort, avait réussi à me gruger une fois de
plus.
1
Célèbre auteur de science-fiction
5
Questionnaire sur le récit de fiction :
/30
N’oublie pas de faire des phrases complètes lorsque c’est nécessaire et de veiller à
l’orthographe.
1) Qui est le narrateur du récit ? ........................................................
/2
En quoi cela est-il important pour la perception (la manière de comprendre) du
récit ? Indique la bonne réponse.
 Parce que l’auteur impose au lecteur sa vision des personnages et des
faits.
 Parce que le narrateur extérieur impose sa vision des personnages et
des faits.
/3
 Parce que le narrateur impose au lecteur sa vision des personnages et
des faits.
 Parce que le narrateur n’impose pas sa vision des personnages et des
faits.
2) Alan se sent très ordinaire en face de Blaze. En quoi le trouve-t-il différent ?
Explicite ta réponse en incluant trois éléments.
................................................................................................
/3
................................................................................................
................................................................................................
3) Alan éprouve des sentiments partagés (mitigés) par rapport à l’héritage de
Blaze. Pour quelles raisons ?
D’une part, Alan ...........................................................................
..................................................................................................
D’autre part, il .............................................................................
/2
..................................................................................................
4) Quelles conséquences l’héritage de Blaze entraîne-t-il dans la vie d’Alan ?
Choisis la bonne réponse :
 Alan va réussir tout ce qu’il va entreprendre.
 Alan va s’ouvrir au monde et devenir plus entreprenant.
 Alan va enfin comprendre Blaze.
 Alan va pouvoir quitter ses parents.
/2
/2
Explique ton choix par deux éléments du texte :
...............................................................................................
6
...............................................................................................
...............................................................................................
5) Que comprend Alan lorsqu’il découvre le petit carnet de Blaze ? Indique la
bonne réponse :
 Que Blaze vole des objets pour les revendre.
 Que Blaze ne voulait s’en prendre qu’aux riches.
 Que Blaze ne lui en voulait pas personnellement.
 Que Blaze ne collectionnait que des objets d’art.
/4
Explique ton choix :
..................................................................................................
/2
..................................................................................................
..................................................................................................
6) Pourquoi Alan cède-t-il à la tentation de recopier la copie de Blaze ?
/2
................................................................................................
................................................................................................
................................................................................................
7) « Fidèle à ses principes, Blaze, même mort, avait réussi à me gruger (voler)
une fois de plus »
/4
Pourquoi Alan pense-t-il qu’il s’est fait « gruger une fois de plus » ?
..................................................................................................
..................................................................................................
..................................................................................................
/4
7
Textes persuasifs
/30
 Prends connaissance des articles suivants. Tu devras trouver un titre à
l’ensemble de ces textes après ta lecture.
Quelle régression !
Au début du siècle, les écoliers portaient des tabliers par-dessus leurs vêtements,
pour éviter qu’il y ait des différences entre les riches et les pauvres, mais surtout
pour préserver leurs habits qui devaient durer longtemps : ils ne se changeaient pas
aussi souvent que nous.
Aujourd’hui, il est question de revenir au port du tablier ou même de l’uniforme,
comme « les Anglais », mais pas pour les mêmes raisons. Ce serait pour lutter
contre la violence et le manque de correction des élèves.
S’il y a des abus, jupes trop courtes, strings qui dépassent des pantalons et racket
de vêtements de marque, nous pensons, à la majorité, que ce n’est pas en portant la
même tenue que les écoliers apprendront à respecter les autres.
Il ne suffira pas, non plus, de séparer les filles des garçons, pour supprimer la
violence. Il en est aussi question ! Quelle régression !!!
Yzan
Oui à l’uniformisation, non à l’uniforme ? Loin du rejet unanime le débat fait rage
Laisser-aller sur le plan vestimentaire, tenues jugées trop provocantes, faut-il réintroduire
l’uniforme à l’Ecole ?
L’uniforme, les jeunes adorent ça ! certes, pas celui imposé par le gouvernement, par la
direction du collège ou du lycée, mais l’uniforme imposé par les grands groupes du
vêtement…
En soi, l’idée d’uniforme scolaire n’est pas absurde. Dans le monde, beaucoup d’écoliers
portent des uniformes : c’est le cas dans les pays anglo-saxons, en Inde, au Japon ou
encore en Asie de sud-est.) Mais les Européens, eux, ont un rapport difficile avec l’uniforme.
Pourtant, parmi les élèves, les avis sont partagés : pour certains « porter l’uniforme, c’est
adopter un comportement qui amène le respect des autres » en effet ils jugent qu’ « ainsi, on
ne voit plus les différences sociales » mais d’autres nuancent, en exigeant que « les
uniformes soient à la mode ».
8
Pour les autres, les réfractaires qui constituent la majorité des jeunes, « on doit être libre de
porter ce que l’on veut, car c’est en se démarquant que l’on affirme sa personnalité ».
En tout cas, de l’avis général, « être habillés tous pareils, ce n’est pas drôle. Chacun est
unique en son genre, nous avons tous un style et c’est très intéressant de voir chaque
style ». Bref, nous l’avons compris, pour les « djeunes » l’uniforme « c’est pas cool ».
Selon notre récent sondage, seulement 1% des personnes interrogées seraient prêtes à le
tester, à la seule condition que nos grands couturiers se penchent de près sur la question …
Alors, à quand un grand défilé de mode estudiantine dans la cour « classée » de notre
lycée ?
Anne-Sophie
Des tenues convenables à l’école seraient plus souhaitables : en effet, la mode des
adolescents (string et nombril à l’air pour les filles et pantalons aux genoux pour les
garçons) peut déclencher des réactions de la part des chefs d’établissements et des
autres élèves. Mais l’uniforme n’arrangerait pas tout, il ne résoudrait pas les
problèmes (ex : en Grande-Bretagne, il y a le port de l’uniforme, mais l’uniforme peut
être personnalisé jusqu’à retrouver la provocation du string).
Nous vous avons demandé vos avis (89 réponses au sondage) et 74% d’entre vous
nous ont répondu qu’ils étaient contre l’uniforme. Voici quelques avis sur le sujet :
« Pour moi, l’uniforme chez les élèves crée un sentiment d’appartenance envers leur
établissement(…) » « Je suis pour !!! A ceux qui disent que ça nous rendrait comme
des moutons, je leur signale que c’est la mode qui nous rend comme des
moutons(…) L’uniforme, ça ferait ressortir notre personnalité par nos coiffures, nos
sacs…Enfin je pense ! »
« Je suis contre ! Et pourtant c’est vrai qu’il y a beaucoup de problèmes à cause des
habits. Mais (…), chacun se différencie par sa manière de s’habiller. Ça fait ressortir
notre personnalité, et c’est pas parce qu’on est en uniforme qu’on la perd. Il y a le
problème des marques, d’accord, mais l’uniforme ne résoudrait rien puisqu’en
dehors de l’école on aurait quand même des vêtements avec des marques. »
Emilie et Floriane
Coup d’gueule
Avis à toutes les filles…
Pour un petit morceau de peau à découvert, la direction nous fait
des réflexions. Adieu nos superbes petits tops qui laissent découvrir
cinq centimètres de peau, et –oh mon Dieu quelle horreur !!- un
nombril à l’air ! A quand le retour de l’uniforme ? Quoiqu’en
même temps les petites jupes plissées sont indécentes. Il est précisé
dans le règlement d’avoir une tenue correcte, il faudrait se mettre
d’accord ! Faut-il venir encagoulé ? Et au retour de la canicule,
attention aux débardeurs ! Imaginez-vous, on voit nos épaules,
sans parler du décolleté !
Céline
9
"Je me sens bien dans mon kaki !"
L’étranger qui circule dans les rues de Cotonou sera surpris de rencontrer des enfants ou
des jeunes en kaki. Pour les élèves, cette tenue est un moyen très économique
d’identification et de lutte contre les inégalités.
Il est rare de circuler dans Cotonou sans les apercevoir. Ensemble kaki, pantalons kaki,
jupes kaki, les élèves se font les stars de la rue à certaines heures de la journée. Tous les
élèves, du primaire au secondaire, sont vêtus de leurs uniformes. C'est une tradition de
vieille date. Tous les enfants scolarisés depuis le cours primaire jusqu'au secondaire doivent
porter une même tenue, un uniforme. Ceux qui sont dans les établissements publics portent
une tenue unique que l'on appelle communément le " kaki ". Dans les établissements privés,
c'est l'établissement qui décide de l'uniforme à adopter. Par exemple, on peut trouver des
filles qui portent des hauts bleu clair sur des jupes bleu foncé et les garçons avec des
chemises bleu foncé sur des pantalons bleu clair. Cela varie d'un établissement privé à un
autre.
Le simple fait de voir une personne en uniforme renseigne à priori que c'est un élève. Déjà
on peut savoir que tel élève est dans le public, tel autre est dans le privé. Et même, on arrive
à identifier l'établissement de l'élève à partir de son uniforme. Il y a aussi un avantage
économique, cela permet d'éviter les disparités au sein des élèves. L'enfant a juste une ou
deux tenues pour toute une année scolaire.
Qu'en pensent les élèves ?
Sam, élève en Terminale
" Puisque je suis un garçon, la manière dont la tenue est conçue me convient. J'ai même du
plaisir à le porter les week-end. Quand je mets ça avec mes cuirs, on dirait même plus un
élève. Peut être au niveau des femmes le problème peut se poser mais chez nous non. Pour
moi mes habits et le kaki c'est pareil. Je n'ai pas de préférence."
Ginette, élève en Terminale
"Moi je suis fière de mon uniforme. Pour venir à l'école je préfère porter mon kaki. Ici ce n'est
pas un dancing, c'est un lieu d'enseignement. Donc on doit porter le kaki. On doit porter
l'uniforme pour nous identifier par rapport aux gens de la rue. »
article provenant d’ Internet
10
Questionnaire
/30
1) Trouve un titre générique (commun) qui conviendrait pour présenter l’ensemble de
ces textes dans un hebdo pour adolescents.
/4
.............................................................................................................
2) Dans une émission télévisée, tu dois débattre du port de l’uniforme. Reprends dans
les textes lus trois arguments en faveur de l’uniforme et trois en sa défaveur.
Illustre chacun de ces arguments .
Arguments POUR
1.
/1
Exemple
2.
3.
Arguments CONTRE
1.
Exemple
2.
3.
3) Pour quelles raisons les écoliers portaient-ils des tabliers au début du siècle ?
...........................................................................................................................................
/2
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
Est-ce pour ces mêmes raisons que l’on veut rétablir le port de l’uniforme aujourd’hui ?
Explicite ta réponse :
Oui/non c’est...........................................................................................
.............................................................................................................
/1
4) VRAI – FAUX – NON DIT. Choisis la bonne solution et justifie ton choix lorsque tu as
retenu VRAI ou FAUX.
A. Le coût de l’uniforme représenterait pour les parents une dépense trop
élevée. VRAI – FAUX – NON DIT
11
/7
....................................................................................................
....................................................................................................
B. En Angleterre, les tenues des élèves ne sont jamais provocantes. VRAI –FAUX
– NON DIT
....................................................................................................
....................................................................................................
C. A Cotonou, les jeunes aiment leur uniforme. VRAI - FAUX - NON DIT
....................................................................................................
....................................................................................................
D. Plusieurs des articles reconnaissent un laisser-aller dans les tenues
vestimentaires à l’école. VRAI - FAUX
....................................................................................................
....................................................................................................
5) Es-tu d’accord avec Céline ? T’arrive-t-il d’avoir des mouvements d’humeur quand tu
vois ce qui est accepté ou refusé dans ton école (dans les écoles) ? Justifie ton point
de vue par deux arguments personnels.
........................................................................................................
........................................................................................................
........................................................................................................
........................................................................................................
Expression écrite
12
/4
Après la découverte de la fraude, Alan décide d’écrire une lettre à son
professeur pour tenter de se défendre.
 Tu es Alan et tu écris à ton professeur.
 Tu utilises au moins trois arguments pour te défendre.
Critères
I. Respect de l’intention (persuader)
 Le problème est clairement exposé.
 Ta demande est argumentée de
judicieuse.
Barème
façon
II. Respect du genre (lettre)
 La présentation de la lettre est respectée.
 Le niveau de langage est bien approprié à la
situation de communication.
 Il y a une formule finale adéquate.
III. Cohérence textuelle
 Les paragraphes sont judicieux.
 L’ emploi des temps est correct.
 Les anaphores sont utilisées à bon escient.
 Le texte est bien « connecté ».
0-1-2-3
0-1-2-3-4-5-6
0-1
0-2
0-2
0-1
0-2
0-1
0-1
IV. Correction linguistique
 Orthographe
 Syntaxe :
Constructions des phrases
Ponctuation
/2
0-1
Total
/25
/3
13
Connaissance de la langue
1) Accords et mots liens
Remplace dans le tableau ci-dessous les chiffres par les mots proposés à gauche du texte.
N’oublie pas de faire les accords attendus par le texte. N’oublie pas non plus de
conjuguer les verbes à l’infinitif aux modes et temps corrects. Lorsqu’on te demande un
mot lien, choisis parmi ceux qui te sont proposés sous le texte.
(1)
mot lien
(2)
cataloguer,
part.passé
(3)
mettre,
part.passé
(4)
représenter
(5)
découvrir
(6)
clair
(7)
mot lien
(8)
payer
(9)
incapable
(10) s’élever
(11) tenter
(12) tout/tous
(13) mot lien
(14) convaincre,
part.passé
(15) passionner,
part.passé
(16) trouver,
fut.simple
(17) mot lien
(18) faire,
cond.présent
(19) aborder,fut.simple
(20) jouer,
cond.présent
Adolescents et fringues : les préjugés ne font pas
les moines.
En matière vestimentaire, les jeunes sont (1) (2) un peu
rapidement. Comme souvent, les comportements (3) en
avant par certains médias et la publicité ne (4) qu’une
partie de la réalité. En discutant avec deux classes de
jeunes entre 13 et 16 ans, on les (5) plutôt (6) avec leurs
choix et pleins de bon sens. (7) bons clients aussi !
Des clients fidèles
La majorité des jeunes interrogés achètent leurs
vêtements avec leurs parents. Ce qui est bien normal
quand on sait que 60% des dépenses vestimentaires (8)
directement par ces derniers.
Deux tiers des ados sont (9) d’estimer à combien (10)
leurs dépenses sur un an. Les plus âgés reçoivent un
budget pour leurs dépenses de vêtements. Et cette
manne attire les marques qui (11) par (12) les moyens
de fidéliser un public exigeant mais changeant.
(13), 60% des jeunes disent acheter surtout en fonction
de leurs goûts sans cibler telle marque ou tel magasin.
Les marques sont-elles un gage de qualité ? Ils n’en sont
pas tous (14).
Les clans
Côté genre, on relève dans chaque classe une proportion
égale de filles et de garçons (15) par le sujet. S’il faut
trouver un clivage fille/garçon, on ne le (16) pas ici.(17)
la délicate question : « Que(18)-tu si tu tombais
amoureux(se) de quelqu’un de super mais qui est très
mal habillé(e) ? » suscite des réactions différenciées. Les
garçons pensent qu’ils n’(19) pas la personne même si
elle semble avoir des qualités. Les filles la (20) plus en
finesse, estimant qu’on peut découvrir quelqu’un en dépit
de son apparence.
Mots liens : en effet – parfois – souvent – de plus – mais – par contre (ces
mots ne peuvent être utilisés qu’une fois)
14
NOM : ………………………………………………
Prénom :………………………………
/15
Accords et mots liens
(1)
(11)
(2)
(12)
(3)
(13)
(4)
(14)
(5)
(15)
(6)
(16)
(7)
(17)
(8)
(18)
(9)
(19)
(10)
(20)
Conjugaison
(1)
(6)
(2)
(7)
(3)
(8)
(4)
(9)
(5)
(10)
15
2) Dans le tableau ci-dessus, conjugue chaque verbe au temps qui convient.
Angoulême, le 18 octobre 1994
Ma chère Annabelle,
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
(10)
suivre
voir
manquer
savoir
aller
inviter
mettre
courir
dire
compter
Depuis que tu (1) ces cours à Paris, nous
ne nous (2) plus. Tu me (3) , tu es comme une
grande sœur à qui je peux tout confier. Tu (4)
écouter, me remonter le moral. Et en ce
moment, j'en ai bien besoin... Samedi dernier,
je (5) chez Maryse qui (6) la bande du café
du Commerce, sauf Marc. Jamais je n' (7) les
pieds à cette boum si j’ (8) le risque de rencontrer ce type! Mais Maryse m’ (9) qu'elle
ne l'avait pas mis sur sa liste d'invités. Et elle
(10) sur moi pour danser et mettre de
l'ambiance. Moi, je voulais m'éclater pour
oublier. ..
Grosses bises. Ta copine comme
une sœur, Céline
16
Guide de correction
Le récit de fiction
1) Alan (2pts) puce 3 : « parce que le narrateur impose au lecteur sa vision… »(3pts)
2) éléments à inclure au choix : 1 pt par élément, trois éléments à utiliser (3pts)
il est brillant
il est riche
il est beau
il est l’aise
il est bout en train
il est talentueux
il est bon élève
il a un avenir prometteur
son père a réussi
il vit dans le luxe (appartement à New-York…)
il est dominateur…
3) D’une part, Blaze est décédé et Alan hésite à porter les vêtements d’un mort OU il
hésite à porter les vêtements de quelqu’un qu’il n’aimait pas… OU tout autre réponse
valable. (2pts)
D’autre part, Alan souhaite vivement devenir à son tour quelqu’un d’élégant et de bien
habillé OU il souhaite avoir sa revanche pour toutes les fois où il s’est senti minable
devant son cousin OU son père l’encourage à le faire… (2pts)
4) Puce 2 « Alan va s’ouvrir au monde et devenir plus entreprenant ». (2pts)
J’acquis une nouvelle assurance ; ma démarche s’était raffermie ; je m’ouvris
davantage ; j’eus plus de succès ; Alan est élu au comité d’organisation ; Alan ose
demander à une fille de sortir avec lui ; ma nouvelle assurance… 2pts par élément, 2
éléments demandés (4pts)
5) Puce 3 (2pts) Alan découvre que Blaze volait beaucoup d’autres personnes , il se rend
compte que ce n’était pas lui qui était personnellement visé…OU tout autre réponse
cohérente. (2pts)
6) Alan cède à la tentation parce qu’il voit là l’occasion d’exceller : on lui a justement
demandé une composition en sciences. (4pts)
7) Alan a l’impression que Blaze lui a volé son succès, l’ a empêché de briller… (4pts)
Les textes persuasifs
/30
1) Comment s’habiller à l’école ? Débat autour de l’uniforme ; paroles autour de
l’uniforme ; oui ou non à l’uniforme ; l’uniforme à l’école ; faut-il imposer l’uniforme ?
Le retour de l’uniforme…ou toute réponse allant dans le même sens. (4pts)
17
2) Arguments et exemples POUR :
1.
2.
3.
4.
lutter contre le manque de correction/ strings, jupes trop courtes…
lutter contre la violence/ racket de vêtements de marques
respect des autres/ on ne voit plus les différences
crée un sentiment appartenance/ on se reconnaît entre jeunes d’un même
établissement
5. économique/ on achète moins de vêtements
6. fierté de le porter/ on montre qu’on est étudiant
7. fait ressortir la personnalité/ on doit faire preuve d’imagination pour le
personnaliser
8. …
Arguments et exemples CONTRE :
1. pour la liberté/ c’est en se démarquant qu’on affirme sa personnalité
2. ce n’est pas drôle / si tout le monde est habillé pareil, c’est lassant
3. l’uniforme n’arrange pas le problème de la provocation/en Angleterre, certains
le personnalisent jusqu’à la provocation.
4. il brime la personnalité/ on ne peut pas faire preuve de créativité
OU tout autre argument ou exemple valable. 1pt par argument et 1pt par exemple
(12pts)
3) Pour des raisons pratiques, pour préserver les vêtements et pour éviter les
différences entre les riches et les pauvres. Deux raisons (au moins) doivent être
exprimées (2pts)
Non, c’est pour lutter contre la violence et le manque de correction des élèves .
(1pt)
4)
A. NON DIT (1pt)
B. FAUX : en Grande Bretagne, l’uniforme peut être personnalisé jusqu’à devenir
aussi provocant qu’un string. (2pts)
C. VRAI : Sam et Ginette aiment leur uniforme ; ils en sont fiers… (2pts)
D. VRAI : Dans le témoignage d’Yzan, on dit « s’il y a des abus… » ; dans le
témoignage d’Emilie et Floriane, on dit « Des tenues convenables à l’école
seraient plus souhaitables… » par exemple. (2pts)
5)Noter sur quatre points la cohérence de l’argumentation.
Expression écrite /25
Voici une série d’arguments que l’élève peut reprendre (par exemple) :
- Alan voulait se faire aimer.
- Il a subi la mauvaise influence de son cousin.
- Il a eu un instant d’égarement.
18
-
Il voulait plaire à son professeur.
Il n’a pas pu résister.
Comment faire mieux qu’un travail parfait ?
Il était désespéré.
Il voulait plaire à ses parents.
Il voulait plaire à sa petite amie.
Il voulait briller.
Il voulait rendre hommage à son cousin…
Connaissance de la langue /15
! Ne pas tenir compte des majuscules
Accords et mots liens
(1) parfois
(11) tentent
(2) catalogués
(12) tous
(3) mis
(13) en effet
(4) représentent
(14) convaincus
(5) découvre
(15) passionnés
(6) clairs
(16) trouvera
(7) mais
(17) par contre
(8) sont payées
(18) ferais
(9) incapables
(19) aborderont
(10) s’élèvent
(20) joueraient
Conjugaison
(1) suis
(6) avait invité
(2) voyons
(7) aurais mis
(3) manques
(8) avais couru
(4) sais
(9) avait dit
(5) suis allée
(10) comptait
Un problème ou une remarque ? Ecrivez-moi : [email protected]
19
NOM
Texte
narratif /30
Textes
persuasifs
/30
Ecriture
/25
Connais. de
la langue
/15
Total
/100
Examen de
Noël
/30
Points des
périodes
/…
Total :
Moyenne :
20

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