L`ACCIDENT

L'ACCIDENT
Malgré une bonne préparation, un bon entrainement, une bonne hygiène de vie, vous n'êtes pas
à l'abri d'un accident : projection de boule ou de but, entorse en courant, élongation ou
claquage musculaire... Quelques gestes appropriés vous permettront de ne pas aggraver votre
blessure et de récupérer plus vite.
Que faut-il faire en cas de plaie ?
N'oubliez pas de la désinfecter (sur le terrain ou dès le retour à la maison) et soyez à jour de
votre vaccination antitétanique. Evitez toutefois si possible le mercure au chrome ou autres
agents colorants qui gênent la surveillance de la plaie.
Que faut-il faire en cas de traumatisme fermé ?
Le but est de réduire le saignement dans les tissus profonds. Même si un bleu n'apparaît pas sur
la peau ou même s'il n'existe pas de plaie qui saigne, il existe une hémorragie dans le muscle,
l'articulation ou les tissus sous-jacents. Cela ne se voit donc pas forcément. Pourtant, plus
l'hématome interne sera réduit précocement, et plus la récupération sera rapide. Diverses
méthodes sont applicables :
La Cryothérapie
Cela consiste à appliquer du froid sur la zone douloureuse, contusionnée. La bombe de froid est
pratique, car facilement transportable. Par contre, la pénétration du froid est assez
superficielle. La meilleure solution consiste à remplir un sac de glaçons et à le poser sur la
région douloureuse. Le sac doit être hermétique. En effet, le contact direct de la glace sur la
peau peut créer des lésions de brûlure. Il faut le froid, mais pas l'humidité.
Une autre solution consiste à utiliser des coussins réfrigérants qui sont souvent réutilisables,
très performants mais plus onéreux (achat possible au niveau du club).
La Contention
Cela consiste à exercer par l'intermédiaire d'une bande élastique, une pression autour de la
blessure à l'aide de bandes élastiques non adhésives ou bandes cohésives (appelée aussi autoadhésives). Evitez les bandes adhésives qui collent directement sur la peau. C'est donc un autre
moyen de limiter l'hématome qui peut d'ailleurs être complémentaire du précédent. Il faut
comprimer relativement fort pendant les premières minutes, puis diminuer la force de
compression tout en laissant la bande en place.
Que faut-il éviter ?
Il ne faut pas masser, car à l'inverse, l'application d'une pommade et le massage vont
augmenter l'afflux de sang au niveau de la blessure et donc l'aggraver.
Sauf indication du médecin ou du kinésithérapeute, n'applique jamais de pommade sur un
traumatisme récent, même s'il n'y a pas de plaie.
D'une façon générale, je vous rappelle que les pommades doivent être utilisées uniquement sur
avis médical. En effet, il s'agit de médicaments et nous venons de voir que leur utilisation sur
un traumatisme récent est presque toujours néfaste.
L'Echauffement
Il a pour but de préparer l'organisme à l'effort par une accélération progressive du rythme
cardiaque (il est très mauvais de passer rapidement d'une fréquence de 60/mn à 140, 160 ou
même plus) : cela expose à l'essoufflement, au point de côté et plus grave, à la crise cardiaque.
A côté de l'adaptation cardio-vasculaire, une préparation musculaire est également
indispensable. Son but est d'augmenter l'afflux de sang et donc d'oxygène dans les muscles et
d'éviter les claquages par des exercices d'intensité progressive. Ils peuvent d'ailleurs se
terminer par des étirements : j'insiste bien sur la nécessité de pratiquer ces étirements en fin
d'échauffement, car on n'étire jamais un muscle froid.
Nous reparlerons à la fin du contenu du sac en matière de médicaments, mais j'aborde d'emblée
le problème à l'occasion de l'échauffement, car trop de sportifs utilisent des pommades dites
d'échauffement qui en réalité chauffent uniquement la peau et donnent une fausse impression
de sécurité sur le plan musculaire.
Seul un travail musculaire progressif apporte un échauffement efficace. Les pommades que
vous pouvez être tentés d'appliquer chauffent la peau en surface et non les muscles en
profondeur. Toutefois, un massage peut être préconisé en complément de l'échauffement, mais
il doit toujours être effectué par une personne qualifiée, c'est à dire un kinésithérapeute. De
plus, le sportif doit avoir l'habitude d'être massé pour que cela soit efficace.