La décomposition des arbres Niveaux : 4 Matières scolaires

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La décomposition des arbres Niveaux : 4 Matières scolaires
La décomposition des arbres
Niveaux : 4e et 6e année
Matières scolaires : sciences, français
Objectifs de l’ERE :
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la prise de conscience,
les connaissances,
l’état d’esprit.
Objectifs :
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Étudier comment les êtres vivants et le sol s’affectent mutuellement.
Apprécier le milieu naturel.
Écrire un poème.
Faire un dessin.
Collaborer lors d’un travail d’équipe.
Connaître des liens entre le changement climatique et la décomposition des
arbres.
Démarches favorisées : approche cognitive, approche affective
Durée : de 2 à 3 heures
Matériel requis : du papier, un crayon, un objet solide pour écrire dessus (ex : un
carton de lait coupé en deux), un sac de plastique ou un carton ciré pour chaque élève,
des loupes, des bâtons de popsicle, des guides d’identification des insectes et des petites
bestioles, texte Le plus grand être vivant connu (Annexe A).
Informations pour l’enseignant(e) : Au cours de leur vie, les arbres accumulent
une grande quantité de substances nutritives par photosynthèse. Une fois morts, ils
libèrent petit à petit ces éléments pour enrichir le sol. La transformation du bois est très
lente et dure plusieurs années. Pendant ce processus, l’arbre abrite des champignons, des
lichens, des insectes, de petits rongeurs et parfois des mammifères. Ces hôtes facilitent le
processus de décomposition.
Lors d’une sortie en milieu naturel, il est préférable de répartir les élèves en équipes et de
prévoir un adulte accompagnateur par équipe. On peut demander aux parents de se
présenter en classe 15 minutes avant l’arrivée des élèves de façon à pouvoir leur
expliquer leurs tâches et le déroulement de la journée.
Procédure : Emmener les élèves dans un boisé. Leur faire vivre les activités suivantes :
Étape 1 : Étude d’un tronc en décomposition
En équipes, les élèves examinent un tronc d’arbre en décomposition. Ils utilisent une
loupe pour bien observer les plantes et les insectes au-dessus, en dessous et à l’intérieur
du tronc. Ils cherchent des indices qui démontrent que ces êtres vivants vivent vraiment
dans le tronc. Ils touchent le tronc pour examiner sa texture et pour déterminer s’il est dur
ou tendre. Ils peuvent enlever délicatement quelques morceaux en faisant attention de ne
pas trop déranger les insectes qui y vivent. Ils cherchent des indices d’humidité. Ils
discutent ensemble pour trouver des réponses aux questions suivantes :
1.
2.
3.
4.
Qu’est-ce qui aide à la décomposition de l’arbre?
À quoi ressemblera le tronc dans un an? Dans 2 ans, Dans 3ans?
Que deviendra-t-il?
Explique comment les plantes, les animaux et le sol vivent en relation les uns avec
les autres dans cet habitat?
5. Penses-tu que le changement climatique affectera la décomposition des arbres?
Comment?
Chaque élève fait un dessin du tronc examiné et écrit les noms des êtres vivants qu’il a pu
identifier. (Se servir ici des livres d’identification des insectes et des bestioles).
Étape 2 : Une activité inspirante
Lire aux élèves le texte Le plus grand être vivant connu (Annexe A) puis les inviter à se
trouver un endroit qui les intéresse pour y vivre un solo. Le solo est un moment
silencieux durant lequel on s’asseoit et on entre calmement en communication avec la
nature. Les élèves resteront dans le lieu choisi pendant 10 minutes. Durant le solo, inviter
les élèves à observer tout ce qui se décompose autour d’eux en ayant recours à plusieurs
sens. Leur demander de ramasser une feuille en décomposition et de l’observer
attentivement.
Une fois le temps écoulé faire un cri (imitant un animal) pour les inviter à venir
calmement rejoindre leur parent accompagnateur. Chaque élève rapporte la feuille qu’il
ou elle a ramassée durant le solo. Assis en cercle, les inviter à mettre les feuilles en ordre
en fonction de leur degré de décomposition, c’est-à-dire mettre en premier les feuilles les
plus décomposées en terminant par les feuilles les moins décomposées.
Par la suite, inviter les élèves à s’installer dans un endroit tranquille pour y écrire un
« Haiku » (voir annexe B), inspiré de leur expérience de solo.
Étape 3 : Retour en classe
Inviter les élèves à partager leurs réponses aux questions de l’étape 1. Leur fournir les
informations qu’ils n’ont pas trouvées. Faire lire les Haikus.
Enrichissement : Lors de la période de français, laisser les élèves retravailler leur
« Haiku » en utilisant le dictionnaire. Pendant la période d’arts plastiques, les élèves
peuvent illustrer leur texte.
Lien avec le changement climatique : Afin de vouloir accomplir des actions pour
conserver l’équilibre climatique, les élèves ont besoin de créer des liens avec le milieu
naturel.
La décomposition des arbres émet du dioxyde de carbone. Dans les provinces de
l’Atlantique, le processus de décomposition des arbres est généralement très limité durant
les mois d’hiver. Avec le changement climatique, les hivers plus doux accéléreront le
processus de décomposition. De plus, la fréquence plus élevée des feux de forêt
augmentera le nombre d’arbres en décomposition dans certaines forêts. Les feux de forêt
sont une importante source d’émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les
événements extrêmes plus fréquents pourraient aussi avoir un impact sur les forêts. Un
chablis (gros vent qui déracine les arbres) ou une tempête de verglas peut faire tomber
des millions d’arbres et donc augmenter le nombre d’arbres en décomposition.
Annexe A
Le plus grand être vivant connu
Quel est le plus grand être vivant connu? Si vous pensez qu'il s'agit d'un éléphant ou
d'une baleine, vous faites erreur. C'est en fait un champignon, qui couvre près de 9
kilomètres carrés. Un colosse.
07/08/2000 - Des chercheurs américains viennent de découvrir ce qui est le plus
grand organisme vivant jamais observé. Il couvre une surface de 880 hectares (près
de 9 km carrés) et a au moins 2 400 ans, ou peut-être deux ou trois fois plus. Il
s'agit d'un champignon de l'espèce Armillaria ostoyae ou, pour être plus précis, de sa
partie souterraine, un réseau serré de petites racines filamenteuses appelé
mycélium. Jusqu'ici, le plus grand organisme connu était un autre armillaire,
couvrant 600 hectares, découvert en 1992.
Au niveau du sol, ce gigantesque armillaire ne
trahit sa présence que par les petits champignons
qui poussent chaque automne. Les chercheurs du
Service américain des forêts ont remarqué sa
présence à cause d'une concentration d'arbres
morts dans une partie d'une forêt publique, en
Oregon. En se propageant sous le sol, le mycélium
rencontre des racines d'arbres, qu'il parvient
parfois à coloniser. Privé de sa nourriture, l'arbre
finit par mourir.
Soupçonnant une infestation de ce genre, les
chercheurs ont recueilli 112 échantillons de
mycélium sur le territoire atteint. Des tests ont
ensuite révélé que 61 d'entre eux, couvrant des
centaines d'hectares, provenaient en fait du même
champignon, dont les racines courent sur 5,6 km
de long. La taille géante de cet armillaire serait dû
au climat aride de la région, peu favorable à
l'éclosion des spores. N'ayant pas eu à faire face à
beaucoup de compétition, le mycélium a pu
s'étendre démesurément.
Armillaria ostoyae.
Bien qu'il tue un grand nombre d'arbres, notamment des sapins Douglas, très
vulnérables, le champignon joue un rôle écologique important. En ouvrant des trous
dans la forêt, il permet à de nouvelles essences de s'établir. Les troncs qui restent
debout à pourrir deviennent creux et fournissent un habitat à de nombreuses
espèces animales. Enfin, le champignon favorise la décomposition des arbres morts,
ce qui fournit un riche humus à ceux qui les remplacent par la suite.
Référence
Gauthier, P. (2000). Le plus grand être vivant connu. Cybersciences. Disponible en
ligne : http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/N1979.asp
Annexe B
Le « Haiku » est un poème. Les élèves choisissent un élément naturel comme sujet
d’inspiration et mettent à profit les directives suivantes :
« Haiku »
1) Titre (ton élément)
2) Cinq syllabes à propos de ton élément,
3) Sept syllabes pour dire ce que ton élément peut faire,
4) Cinq syllabes pour exprimer ce qui lui arrive ou comment il te fait te sentir.
Exemple :
L’arbre
Un tronc, rond et dur
Qui ajoute texture
Mais deviendra sol