EXAMEN PROFESSIONNEL BRIGADIER - CHEF DE POLICE UNITE DE VALEUR N
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EXAMEN PROFESSIONNEL BRIGADIER - CHEF DE POLICE UNITE DE VALEUR N
Liberté · Égalité · Fraternité _____________________________ R ÉPUBLIQUE F RANÇ AISE MINISTERE DE L’INTERIEUR, ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE EXAMEN PROFESSIONNEL BRIGADIER - CHEF DE POLICE UNITE DE VALEUR N° 1 ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES PARCOURS PROFESSIONNEL TOME 7 PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION EDITION : 2007 DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE DIRECTION DE LA FORMATION DE LA POLICE NATIONALE SOUS-DIRECTION DES ENSEIGNEMENTS BUREAU DES ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES AVERTISSEMENT Ce fascicule a été conçu et réalisé par le bureau des activités physiques et professionnelles de la Direction de la Formation de la Police Nationale Il est destiné à la préparation de l’examen professionnel pour l’accès au grade de brigadier chef de police Vous pouvez obtenir des renseignements complémentaires sur le site intranet de la DFPN dans l’espace « forum », rubrique brigadier chef ou en vous adressant à la délégation régionale au recrutement et à la formation DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE DIRECTION DE LA FORMATION DE LA POLICE NATIONALE SOUS-DIRECTION DES ENSEIGNEMENTS BUREAU DES ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES TOME 7 Premiers secours en intervention Chapitre 1 PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE DIRECTION DE LA FORMATION DE LA POLICE NATIONALE SOUS-DIRECTION DES ENSEIGNEMENTS BUREAU DES ACTIVITES PHYSIQUES ET PROFESSIONNELLES AVANT PROPOS Le document « premiers secours en intervention » à été élaboré par la Direction de la Formation de la Police Nationale en collaboration avec le docteur Daniel Meyran, médecin en chef au Bataillon des Marins Pompiers de Marseille et chef de projet à l’Observatoire National du Secourisme. Cet ouvrage a été conçu à partir du guide national de référence de la formation aux premiers secours (GNRFPS), document de référence nationale édité par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles. Il répond de façon pratique au souci de concilier la mission de police et la pratique des premiers secours. L’adaptation des techniques décrites dans le GNRFPS a été faite au plus près et répond en tous points aux recommandations de l’Observatoire National du Secourisme et de son comité scientifique. Après consultation du Professeur Pierre Jolis, président de ce comité et avec son accord, les techniques de premiers secours qui figurent dans ce document ont été validées par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles pour servir de référence à la formation des personnels de la police nationale. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 00 1 PREAMBULE CADRE DE FORMATION ET TEXTES EN REFERENCE : Les techniques de premiers secours en intervention font partie intégrante des gestes et techniques professionnels en intervention. En conséquence elles ne peuvent être enseignées que par un formateur en activité physiques et professionnelles, lui même moniteur des premiers secours à jour de sa formation continue annuelle. Un formateur en activités physiques et professionnelles ne possédant pas cette qualification en premiers secours peut assurer cette formation en co-animation avec un moniteur des premiers secours. Les gestes de premiers secours auxquels tout policier est susceptible de se trouver confronté à l’occasion de l’exercice de ses missions répondent à des obligations légales prévues par le code pénal : Art : 223-5 du C.P. Fait d’entraver volontairement l’arrivée de secours destinés à faire échapper une personne à un péril imminent ou à combattre un sinistre présentant un danger pour la sécurité des personnes. Art : 223-6 al.1 du C.P. Personne s’abstenant volontairement d’empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité de la personne. Art : 223-6 al.2 du C.P. Personne s’abstenant volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pourrait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. Art : 223-7 du C.P. Personne s’abstenant volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour un tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 00 2 COMMENTAIRE Le délit d’omission de porter secours est complété par deux infractions nouvelles. La première réprime des comportements plus graves, puisqu’il s’agit d’un délit de commission et non d’omission (entrave aux mesures d’assistance destinées à faire échapper une personne à un péril imminent ou à combattre un sinistre). La seconde incrimine un comportement d’omission de moindre gravité, puisqu’il ne suppose pas qu’une personne soit effectivement en péril (abstention volontaire de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes). Ce type d’infraction peut être relevé notamment lors d’évènements qui surviennent dans le cadre de violences urbaines. PRINCIPE GENERAL Dans le cadre de ses missions, le policier est amené à effectuer un certain nombre de gestes professionnels. Certaines de ces missions nécessitent d’y associer la mise en pratique des gestes de premiers secours. La sécurité du policier est primordiale. Lors de l’intervention le policier analyse la situation, identifie la nature du risque et intervient dans le respect du cadre légal et du code de déontologie. La protection pour l’intervention de premiers secours constitue un préalable indispensable (équipage intervenant, environnement, victime…) Les différentes familles de situations évoquées dans ce document répondent à un souci de dégager les principales problématiques auxquelles le policier peut se trouver confronté lors de ses missions. L’objectif des techniques de formation aux premiers secours en intervention est conforme au Guide National de Référence de la Formation aux Premiers Secours. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION SOMMAIRE Fiche technique 1. Fiche technique 2. Fiche technique 3. Fiche technique 4. Fiche technique 5. Fiche technique 6. Fiche technique 7. Fiche technique 8. Fiche technique 9. Fiche technique 10. Fiche technique 11. Fiche technique 12. La Protection. Le bilan et l’alerte. Le dégagement d’urgence. La désobstruction des voies aériennes. Le saignement abondant. L’inconscience. L’arrêt respiratoire. Le malaise. Les plaies. Les brûlures. Les atteintes traumatiques. Le retrait du casque. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 01 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. Le policier doit être capable d’intégrer les gestes de premiers secours dans ses missions en assurant la sécurisation de son intervention. En intervention, le policier doit être capable d’exécuter les gestes de premiers secours : - identifier et analyser la nature du risque afin d’en supprimer la cause et d’éviter un sur accident. - alerter les secours d’urgence adaptés, - empêcher l’aggravation de l’état de la victime et préserver son intégrité physique en attendant l’arrivée des secours d’urgence. LA PROTECTION IDENTIFICATION DES RISQUES Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Cadre juridique Comment vais-je intervenir ? Tactique d’action Lors de l’accomplissement de l’action de premiers secours, le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible par la victime. Le second policier assure la protection de l’intervention. Les policiers se positionnent en « face à face, victime au centre » de façon à garder en permanence un contact visuel entre eux, sur la victime, sur l'environnement à 360°. Après analyse de la situation, le policier sauveteur: - repère l’existence d’un danger et en identifie la nature, - supprime ou écarte le danger si possible, - à défaut, place la victime en sécurité en effectuant une technique de dégagement d’urgence, - balise la zone de danger, - s’assure qu’il n’existe pas d’autre risque pour autrui. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 2 FICHE TECHNIQUE N° 01 I - LA PROTECTION La protection du sauveteur, de la victime et des tiers est définie en partie par le Guide National de Référence de la Formation aux Premiers Secours. Il convient de prendre en compte les protections spécifiques du policier concernant les moyens matériels et les risques spécifiques aux missions de la police nationale. Le policier sauveteur prend les mesures nécessaires pour supprimer ou écarter le danger et pour éviter le sur accident. En cas d’impossibilité, il effectue un dégagement d’urgence de la victime. Une protection particulière consiste, au cours de l’examen de la victime destiné à rechercher une lésion éventuelle, de s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle même ou autrui. Confronté régulièrement à un accident routier, le policier doit respecter les consignes existantes quant au balisage de la zone de l’accident afin d’assurer une protection maximum des intervenants. Risques Traumatiques En situation d’intervention, le policier peut se trouver confronté à différents types de traumatismes plus ou moins graves. Les procédures et techniques de premiers secours utilisées sont conformes aux fiches techniques G.T.P.I. des premiers secours en intervention du référentiel des activités physiques et professionnelles de la police nationale, les objectifs de ces fiches étant conformes au guide national de référence de la formation aux premiers secours. Dans toutes situations le policier doit : - préserver l’intégrité physique et morale des victimes, - effectuer une protection adaptée, - permettre une arrivée rapide des secours adaptés. Risques Electriques Technique : Que faire face à une électrisation ? l’électricité ne se voit pas, ne s’entend pas, ne se sent pas REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 3 FICHE TECHNIQUE N° 01 1 – COUPER LE COURANT : le corps humain est conducteur d’électricité. Il ne faut jamais toucher la victime d’une électrisation sans avoir au préalable coupé le courant (interrupteur, compteur), ou à défaut laissé quelqu’un à côté en protection. Il est possible d’écarter la source d’énergie à l’aide d’un objet non-conducteur dans le cas d’un courant domestique. Si l’accident est dû à un courant de moyenne ou haute tension, vous devez rester à une distance d’au moins 20 mètres de la victime. 2 – ALERTER OU FAIRE ALERTER LES SECOURS : Transmettre les informations au C.I.C qui se charge d’alerter les services de secours adaptés. La transmission d’une information correcte permet l’arrivée des secours d’urgence adaptés. (voir fiche technique GTPI / 1ers secours en intervention / BILAN - ALERTE) 3 – PRODIGUER LES PREMIERS SECOURS : Conformément aux techniques et conduites à tenir prescrites dans le guide national de référence de la formation aux premiers secours (GNRFPS). Risques Incendie et/ou explosif 1) Incendie Le feu est la constitution de trois éléments réunis, carburant, comburant et énergie d’activation. La suppression d’un de ces éléments éteint le feu. Comburant ( ex : oxygène) FEU Carburant (ex : gas-oil, papier ) Energie d’activation ( ex : étincelle, chaleur, flamme) Face à un feu naissant : le policier utilise les moyens mis à sa disposition (couverture, extincteur, etc ….) pour l’éteindre. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 4 FICHE TECHNIQUE N° 01 Face à un feu plus important, le policier sauveteur : - Evite de mettre sa vie en danger. - Evite la propagation, pour cela il doit empêcher un nouvel apport d’oxygène en laissant les fenêtres et les portes fermées. - Pénètre dans une pièce si une victime est présente à l’intérieur, elle doit être visible, facile à atteindre, et aucune entrave ne doit l’immobiliser ou gêner son déplacement. Le policier sauveteur retient sa respiration pendant toute la durée de la manœuvre qui ne doit pas excéder 30 secondes, se protége avec ses vêtements ou autres, se couvre le visage avec un linge mouillé si possible. En présence d’une odeur suspecte (gaz, essence, etc…) la conduite à tenir du policier est celle décrite dans le GNRFPS page 15. 2) Explosif Voir fiche technique G.T.P.I. / Engins Explosifs Improvisés (E.E.I.) Les traumatismes consécutifs au souffle dégagé par les explosifs entraînent souvent des dégâts viscéraux importants et diffus. Le policier confronté à cette situation applique les techniques de premiers secours référencées dans le GNRFPS. Onde de choc NOTA : L’onde de choc consécutive à une explosion entraîne des lésions pulmonaires qui peuvent se manifester secondairement. Ainsi, des personnes ayant été présentes dans l’environnement proche du lieu d’une explosion peuvent dans un premier temps ne pas paraître avoir été blessées. Certaines peuvent éventuellement présenter des signes d’agitation ou de difficultés respiratoires plus ou moins prononcées, signes qu’il conviendra de ne pas négliger compte tenu du fait qu’ils peuvent être annonciateurs d’une évolution vers une détresse respiratoire pouvant entraîner la mort. En conséquence, toute personne exposée à l’environnement immédiat d’une explosion doit faire l’objet d’un examen médical. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 01 5 Risques Chimiques Voir fiche technique G.T.P.I. / Engins Explosifs Improvisés (E.E.I.) Voir fiche technique G.T.P.I. / Risques N.R.B.C. • Techniques Voir fiche technique G.T.P.I. / Premiers secours en intervention / Panneaux danger transport de matières dangereuses (RTMD) Commentaires techniques : La protection des policiers intervenants est adaptée en fonction de la situation dans laquelle ils se trouvent, à savoir : La victime traumatisée est le policier. La victime traumatisée est l’auteur d’une infraction, qui peut refuser de se soumettre aux injonctions, tenter de prendre la fuite ou présenter un danger pour elle-même ou pour autrui. La victime traumatisée n’est pas le policier et accepte les gestes de premiers secours. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 01 6 LA SECURITE PENDANT LE TRAJET ET SUR LES LIEUX DU CONSTAT D’UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION L’accident corporel de la circulation nécessite dans tous les cas l’intervention des services de police pour assurer la sécurité sur la voie publique, effectuer l’enquête et en l’absence éventuelle des services spécialisés, porter secours. Les gardiens de la paix devront effectuer cette mission en équipe sous les ordres du chef de bord qui répartira les activités de sécurité et les activités d’enquête entre les fonctionnaires. Les mesures de sécurité revêtent une grande importance car les accidents de policiers survenus à la suite de cette mission sont en nombre important.. I - LA SECURITE PENDANT LE TRAJET Le respect des règles de sécurité commence dès le début de l’intervention et notamment sur le trajet. La parfaite localisation de l’accident, le choix d’un itinéraire adapté sont autant d’aides à la rapidité que la conduite en urgence. II - LA SECURITE AVANT LES CONSTATATIONS Le responsable devra mettre en place une signalisation avancée dite de « danger », destinée à assurer la sécurité des personnes intervenantes : - un panneau « tri-flash » portant l’inscription « accident » sera installé de part et d’autre de l’obstacle à environ 150 mètres. Cette distance pourra être augmentée si la vitesse autorisée sur la route est élevée ; par contre, elle sera réduite si la vitesse maximum admise est de 50km/k. De toute façon, la distance ne doit pas être supérieure à 300 mètres, ni inférieure à 100 mètres. - au moins un gardien « protecteur » sera déposé à proximité de l’équipe opérationnelle et aura pour mission : - de faire les signaux nécessaires pour obtenir le ralentissement et éventuellement l’arrêt des véhicules qui surviennent. Ce fonctionnaire est équipé d’une palette de signalisation lumineuse qu’il balance à bout de bras dans un plan vertical. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 01 7 III - LA SECURITE PENDANT LES CONSTATATIONS Le véhicule d’intervention dont les moyens de signalisation seront allumés (gyrophares : si bleu ou orange) sera garé en protection des obstacles s’il intervient le premier sur les lieux. Si des équipes de secours sont déjà sur place, le véhicule devra être stationné en un lieu où il ne risque pas de gêner, ni la circulation, ni le déroulement des opérations. Au cours des constatations, des mesures de sécurité devront être prises à l’égard des véhicules accidentés et des personnes intervenantes. En outre, lorsque les policiers arriveront les premiers sur les lieux, ils devront porter secours aux blessés avec toutes les précautions nécessaires en attendant l’arrivée des secours d’urgence adaptés. 1 – SECURITE DES LIEUX - Des dispositifs coniques (cônes de Lubeck) comportant des bandes alternativement rouges et blanches seront placés pour baliser les limites de la chaussée dans les zones d’approche de l’obstacle. La distance séparant chaque élément sera de cinq mètres environ. - Des bandes plastiques constituées d’éléments alternativement blancs et rouges réflectorisés pourront être fixées sur le véhicule accidenté du côté où le courant de circulation est dévié. - Un appareil portatif de signalisation à feux fixes et clignotants (raquette de signalisation) pouvant être tenu à la main ou placé sur mât démontable doit être utilisé au droit de l’obstacle de façon que le feu émis puisse être aperçu par les conducteurs de véhicules venant dans l’autre sens. - La nuit, les véhicules accidentés et les chargements tombés sur la chaussée doivent être éclairés à l’aide de projecteurs orientés de telle façon que tout éblouissement des conducteurs soit évité. Il conviendra également : - De vérifier que les contacts des véhicules soient bien coupés. Au besoin de neutraliser les batteries ; - D’éloigner les fumeurs ; - De contenir les curieux ; - De prendre toutes mesures permettant de faciliter la circulation (circulation alternée, etc.) ; - D’appeler des renforts si nécessaire. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 01 8 2 – SECURITE DU PERSONNEL La nuit, les personnels de police devront obligatoirement revêtir le gilet réflectorisant pourvu de dispositifs réfléchissants (cet équipement est fortement conseillé le jour). A défaut, le port du raglan blanc est recommandé en pareil cas, car les effets de couleur claire sont plus visibles que les vêtements de couleur sombre. De même, la nuit, et dans la mesure du possible, les agents devront être porteurs du bâton lumineux au cours de leurs déplacements. Protection de la zone d’intervention par la mise en place d’un périmètre de sécurité. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 01 9 SIGNALISATION DE DANGER TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 10 FICHE TECHNIQUE N° 01 ARBORESCENCE DE DECISION Protéger Danger pour le policier sauveteur ? OUI Danger contrôlable? OUI Supprimer le danger pour le policier sauveteur NON NON Baliser ou isoler la zone Faire alerter les secours d’urgence par le CIC Assurer la sécurité des intervenants Si besoin, demander des renforts de police Danger pour la victime ? OUI Danger contrôlable? OUI Supprimer le danger pour la victime OUI Réaliser le dégagement d’urgence NON NON Dégagement d’urgence possible ? NON Baliser ou isoler la zone Faire alerter les secours d’urgence par le CIC Assurer la sécurité des intervenants Si besoin, demander des renforts de police Danger pour les témoins ? OUI Danger contrôlable? OUI Supprimer le danger pour les témoins NON NON Baliser ou isoler la zone Faire alerter les secours d’urgence par le CIC Assurer la sécurité des intervenants Si besoin, demander des renforts de police S’approcher et parler à la victime… REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 02 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable de faire un bilan et de transmettre une alerte. Respecter les principes de base du bilan primaire et faire alerter les services de secours d’urgence adaptés. LE BILAN – L’ALERTE DEFINITION Le policier sauveteur en intervention se doit de respecter les différentes phases d’action pour transmettre l’alerte aux secours adaptés : a. b. c. d. Bilan circonstanciel Bilan d’urgence vitale Bilan complémentaire Gestes de secours Bilan circonstanciel Transmission au C.I.C Que s’est t-il passé ? OUI NON Lieu précis de l’accident ? OUI NON Existe t-il des risques ? Matières dangereuses, (identification) OUI NON Existe t-il des victimes ? Combien ? OUI NON Véhicule en feu ? Victime intoxiquée ou brûlée OUI NON Victime incarcérée ? OUI NON REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 2 FICHE TECHNIQUE N° 02 Bilan d’urgence vitale Transmission au C.I.C Saignement abondant visible ? Plaies visibles ? OUI NON Obstruction des voies aériennes ? OUI NON Victime inconsciente ? Respire, ne respire plus ? OUI NON Victime consciente ? Parle, debout, agitée ? OUI NON Bilan complémentaire Transmission au C.I.C Malaise ? OUI NON Plaie ? OUI NON Brûlure ? OUI NON Traumatisme du squelette ? OUI NON REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 3 FICHE TECHNIQUE N° 02 Gestes de secours Transmission au C.I.C Dégagement d’urgence OUI NON Arrêt du saignement OUI NON L.V.A +P.L.S. OUI NON Bouche à bouche R.C.P. OUI NON Autres gestes effectués OUI NON Surveillance OUI NON REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 03 1 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d’effectuer un dégagement d’urgence. Analyser le risque et effectuer un dégagement d’urgence adapté à la situation. LE DEGAGEMENT D’URGENCE Une victime, le sauveteur ou toute autre personne menacés par un danger doivent en être protégés. Si la protection n’est pas réalisable, la victime doit être dégagée d’urgence vers une zone sécurisée. Il convient de ne pas confondre le dégagement d’urgence d’une victime, avec le transport de la victime vers un service d’urgence par une structure de secours public. Un point de regroupement hors de la zone dangereuse est défini avec le C.I.C pour la prise en compte de la victime par les secours médicalisés. La technique de dégagement d’urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne doit être utilisée que pour soustraire une victime face à un danger vital, réel, immédiat et non contrôlable. (cf. GNRFPS) Dégagement d’urgence REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 04 1 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d’effectuer une technique de désobstruction des voies aériennes en présence d’une victime qui s’étouffe. Analyser le risque et effectuer une désobstruction des voies aériennes. LA DESOBSTRUCTION DES VOIES AERIENNES Le mouvement de l’air entre l’extérieur et les poumons est complètement empêché du fait d’une obstruction totale des voies aériennes. Dans l’enchaînement des techniques prévues lors d’une obstruction complète des voies aériennes, la première action consiste à pencher la victime suffisamment en avant et d’effectuer 5 claques vigoureuses avec le plat de la main dans le dos entre les deux omoplates (cf. GNRFPS). Cependant si la victime est porteuse d’un gilet pare balle, les claques dans le dos sont effectuées plus vigoureusement compte tenu du port de ce gilet qui pourrait en diminuer l’efficacité. Arrêter les claques dans le dos dès que la désobstruction est obtenue. Claques dans le dos sur une victime qui s’étouffe REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 04 2 En cas d’inefficacité des claques dans le dos, le policier sauveteur réalise les compressions abdominales dans le creux de l’estomac, au-dessus du nombril. Il tire franchement en exerçant une pression vers l’arrière et vers le haut. Les compressions abdominales se feront après avoir dégrafé si nécessaire, les attaches velcro latérales du G.P.B, afin que celui-ci ne s’interpose pas entre le poing du sauveteur et l’abdomen de la victime. Compressions abdominales sur une victime qui s’étouffe Arrêter les compressions abdominales dès que la désobstruction est obtenue, ou dans le cas contraire répéter cette manœuvre complète jusqu’à 5 fois. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 3 FICHE TECHNIQUE N° 04 ARBORESCENCE DE DECISION La victime qui s’étouffe est porteuse d’un GPB La victime respire-t-elle ? Oui Déboucher les voies aériennes Garder la position Non 5 claques plus vigoureuses dans le dos Est-ce efficace ? Oui Non Dégrafer les attaches velcro latérales si nécessaire 5 Compressions de l’abdomen Oui Est-ce efficace ? Surveillance: Parler à la victime Avis médical Non Oui La victime réagit-elle ? Non Voir FICHE TECHNIQUE L’arrêt respiratoire (Arborescence de décision) REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 05 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d’arrêter un saignement abondant. Analyser le risque et arrêter un saignement abondant. LE SAIGNEMENT ABONDANT Une perte de sang provient d’une plaie ou d’un orifice naturel. Quand cette perte de sang est abondante ou prolongée, on parle d’hémorragie. Sans intervention immédiate à brève échéance la vie de la victime est menacée. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Cadre juridique Comment vais-je intervenir ? Tactique d’action I - LE POLICIER VICTIME D’UNE HEMORRAGIE PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise une technique pour arrêter l’hémorragie conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION La perte abondante ou prolongée de sang conduit à une détresse qui menace immédiatement ou à très court terme la vie d’une victime. Une hémorragie doit aussi être recherchée sur un blessé et particulièrement sur un policier dont le port d’une tenue spécifique ou de protection notamment est susceptible de masquer l’hémorragie. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 05 2 CONDUITE A TENIR. Lors de l’intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger. - Arrêter l’hémorragie en utilisant une technique adaptée et en se protégeant (gant, sac plastique…) - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement. - Surveiller la persistance de l’arrêt du saignement dans l’attente des secours d’urgence adaptés sur place. Avant son transport par les secours d’urgence adaptés, les mesures conservatoires nécessaires sont prises sur place (prise en compte de l’arme de service, de la carte de réquisition et du matériel administratif). L’application des mesures conservatoires telles que le retrait de l’arme et l’équipement du policier blessé est conforme aux dispositions du Règlement Général d’Emploi de la Police Nationale (Chapitre IV intitulé matériels et armement – art 114-3). II - LA VICTIME DE L’HEMORRAGIE N’EST PAS POLICIER ET SE SOUMET AUX GESTES DE PREMIERS SECOURS. PRINCIPE GENERAL Après avoir sécurisé les lieux de l’intervention et s’être assuré que la victime ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou pour autrui, le policier sauveteur effectue une technique pour arrêter l’hémorragie conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. JUSTIFICATION Afin de ne pas s’exposer directement, et ne connaissant pas les intentions réelles de la victime, le policier sauveteur doit toujours s’assurer de l’absence de danger immédiat pour lui-même ou pour autrui avant de réaliser le geste de premiers secours. CONDUITE A TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger - Arrêter l’hémorragie en utilisant une technique adaptée et en se protégeant contre les dangers d’exposition du sang (gant, sac plastique…) - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement. - Surveiller la persistance de l’arrêt du saignement dans l’attente de secours d’urgence adaptés sur place. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 3 FICHE TECHNIQUE N° 05 Le policier sauveteur se protége avant d’intervenir. Compression locale effectuée avec une protection (gants). Le policier sauveteur appuie directement sur l’endroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la main. Cette technique facile et rapide suffit dans la plupart des cas pour arrêter le saignement en comprimant les vaisseaux qui saignent Compression locale effectuée avec une protection (sac plastique). Si le policier qui effectue la compression doit se libérer, il remplace la compression manuelle par un tampon de tissu ou de papier (mouchoir plié par exemple) maintenu en place par un lien large. Tampon de tissus REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 4 FICHE TECHNIQUE N° 05 Lorsque la compression directe de l’endroit qui saigne est impossible ou inefficace, ou que le sauveteur présente une plaie des mains et ne possède pas de moyen de protection, le policier sauveteur réalise alors une compression à distance sur l’un des trois points de compression suivants en fonction du siège de l’hémorragie : - au pli de l’aine, pour les saignements du membre inférieur - sur la face interne du bras pour les saignements du membre supérieur - à la base du cou pour une plaie du cou qui saigne Point de compression sur la face interne du bras (corps étranger). Point de compression à la base du cou (section de la carotide). Point de compression au pli de l’aine (corps étranger). Le sauveteur ne possède aucun moyen de protection. Point de compression au pli de l’aine (sans corps étranger). REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 05 5 III – LA VICTIME DE L’HEMORRAGIE EST L’AUTEUR D’UNE INFRACTION, QUI PEUT REFUSER DE SE SOUMETTRE AUX INJONCTIONS, TENTER DE PRENDRE LA FUITE OU PRESENTER UN DANGER POUR ELLE-MEME OU POUR AUTRUI. PRINCIPE GENERAL Sécuriser les lieux et s’assurer que l’auteur victime ne porte aucun objet dangereux pour lui-même ou pour autrui, constitue le préalable indispensable pour effectuer les gestes de premiers secours. Si la victime a une arme accessible, soustraire immédiatement l’arme, sauf si celle-ci (couteau…) est incluse dans la plaie. Le policier sauveteur effectue une technique pour arrêter l’hémorragie conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. JUSTIFICATION DE L’ACTION En application des dispositions de l’article 803 du C.P.P, le policier est en mesure de soumettre au port des menottes l’individu blessé, et dans un premier temps à une palpation lombaire ou dorsale compte tenu de l’urgence. L’individu est placé dans la position qui permet de réaliser le geste de premiers secours. Le saignement arrêté l’individu doit faire l’objet d’une palpation de sécurité technique T.D.I. / La palpation de sécurité ). (voir fiche Dans cette hypothèse où l’agitation de l’individu rend impossible la réalisation efficace d’une compression directe à l’aide de la main ou un point de compression à distance, le policier sauveteur arrête l’hémorragie en utilisant immédiatement un pansement compressif ou à défaut la technique de pose du garrot. En fonction de la constatation effective d’une aggravation de l’état de la victime (arrêt respiratoire), les menottes peuvent être aussitôt enlevées afin de pouvoir procéder sans délai aux gestes de premiers secours adaptés. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 6 FICHE TECHNIQUE N° 05 CONDUITE A TENIR. Lors de l’intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger. - Arrêter l’hémorragie en utilisant un pansement compressif ou à défaut 1 garrot et en se protégeant si possible (gants, sac plastique…) - Allonger la victime en position strictement horizontale (sur le dos ou sur le coté) - Rendre compte au Centre d’information et de Commandement. - Surveiller l’arrêt du saignement en attendant l’arrivée des secours d’urgence adaptés. Contrôle de la jambe de la victime : Genou et pointe de pied du policier au contact du sol de part et d’autre de la jambe de la victime. Pose du garrot sur une hémorragie importante lors de l’interpellation d’un individu auteur d’une infraction qui refuse de se soumettre aux injonctions. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 05 7 HEMORRAGIE CONSECUTIVE A UNE BLESSURE PAR BALLE La conduite à tenir est identique à celle préconisée dans les trois hypothèses développées ci-dessus. (voir fiche technique GTPI / 1ers secours en intervention / plaies – annexe « plaies par armes à feu ») HEMORRAGIE CONSECUTIVE A UNE BLESSURE PAR ARME BLANCHE Dans le cas où l’arme blanche (corps étranger) est encore présente dans la plaie le policier fera tout son possible pour éviter de mobiliser le corps étranger. Commentaires techniques : Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. L’hémorragie est le plus souvent évidente ; elle doit toutefois aussi être recherchée sur un blessé car elle peut être temporairement masquée par la position de la victime ou un vêtement particulier (manteau, blouson…). Lorsque le saignement siège à une extrémité de membre, élever cette extrémité au dessus du niveau du cœur contribue à mieux arrêter le saignement. Des maladies peuvent être transmises par le sang en cas de plaies même minime des mains du sauveteur. Dans ce cas, il convient : - de se protéger par le port de gants ou en interposant un sac plastique, - d’utiliser une technique d’arrêt du saignement qui n’expose pas au contact direct du sang (compression à distance, garrot), - d’éviter de porter les mains à sa bouche, au nez, aux yeux ou de manger avant de s’être lavé les mains, En cas de contamination accidentelle par du sang ou autre liquide biologique, le policier applique la conduite à tenir décrite dans la fiche technique Risques Accident Exposition au Sang. En cas d’inquiétude, à la suite d’un contact de sang avec la victime, le policier sauveteur peut se référer utilement au protocole ci-après défini REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 8 FICHE TECHNIQUE N° 05 MINISTERE DE L’INTERIEUR, DE LA SECURITE INTERIEURE ET DES LIBERTES LOCALES ACCIDENT D’EXPOSITION AU SANG : CONDUITE A TENIR 1. RECONNAITRE LES SITUATIONS A RISQUE Contact avec du sang. Projection de sang sur une plaie ou une muqueuse. Piqûre, coupure, morsure, griffure. 2. PREMIERS GESTES A EFFECTUER PEAU LAVER immédiatement et soigneusement la peau à l’eau courante et au savon. DESINFECTER pendant au moins 5 minutes avec Bétadine, Dakin stabilisé ou alcool à 70°, éventuellement Javel à 9 % diluée à 1/10 ème. YEUX ET MUQUEUSES RINCER immédiatement et abondamment à l’eau courante pendant 10 minutes. 3. SE RENDRE A L’HOPITAL, DANS LES 2 HEURES SUIVANT L’ACCIDENT Pour faire évaluer le risque V I H – Hépatites B et C LE JOUR …………………………………………………………………….… LA NUIT ET LES JOURS FERIES ……………………………………….… INDIQUER LES REFERENCES DE L’ETABLISSEMENT LOCAL 4. TRAITER Le médecin référent hospitalier apprécie les circonstances de l’accident. Il vous propose si besoin, un traitement préventif contre le SIDA qui doit être instauré dans les 4 premières heures. Il traite le risque HEPATITE en fonction de votre statut vaccinal. 5. DECLARER L’ACCIDENT DANS LES 48 HEURES Informer les médecins de prévention et de contrôle du ministère. Un suivi sérologique est obligatoire avant le 8ème jour suivant l’accident, au 3ème et au 6ème mois. CENTRE D’APPEL D’URGENCE : 15 SIDA INFO SERVICE 0 800 840 800 Numéro vert anonyme et gratuit 24 h/24 Service médical de prévention SDAS Action Sociale :mi http : //actionsociale.mi REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 9 FICHE TECHNIQUE N° 05 ARBORESCENCE DE DECISION La victime saigne abondamment. Arrêter le saignement (l’hémorragie) La compression locale est-elle possible ? Oui Non Compression directe locale Oui Allonger la victime dés que possible Est-elle efficace ? Non Le policier sauveteur doit-il se libérer ? Oui Le point de compression est-il possible ? Oui Non Non Poser un tampon relais Oui Point de compression Est-il efficace ? Non Poser un garrot FAIRE ALERTER ou ALERTER les secours d’urgence. Surveiller l’arrêt du saignement. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 06 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable de reconnaître une inconscience et d’assurer la liberté des voies aériennes pour permettre à la victime de respirer. Analyser le risque et mettre la victime sur le côté L’INCONSCIENCE La victime ne répond pas aux questions, reste immobile et respire. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Cadre juridique Comment vais-je intervenir ? Tactique d’action I - LA VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIRE EST LE POLICIER. PRINCIPE GENERAL Devant une personne inconsciente qui respire, le policier sauveteur met tout en œuvre pour éviter une obstruction des voies aériennes, libérer les mouvements respiratoires et installer la victime sur le côté. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION Le port d’une tenue de protection (GPB, Gilet pare coups lourd…) entraîne chez une victime inconsciente une limitation de la respiration. Cette limitation peut aggraver l’état de la victime. Il est donc nécessaire, de dégrafer ou retirer cette protection qui recouvre le ventre et le thorax de la victime. Le retrait du casque si besoin, obéit aux règles décrites dans la fiche technique « GTPI / 1ers secours en intervention / Le retrait de casque ». REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 2 FICHE TECHNIQUE N° 06 CONDUITE A TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent : - Supprimer le danger - Rechercher l’inconscience - Libérer les voies aériennes conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours, et retirer la face ventrale du gilet pare balles pour faciliter et contrôler la respiration - Faire rendre compte au Centre d’Information et de Commandement - Mettre la victime inconsciente qui respire en position latérale de sécurité conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. - Surveiller la respiration du policier blessé et continuer à lui parler jusqu’à l’arrivée des secours d’urgence adaptés. - Récupérer l’arme de service (chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition (mesures conservatoires). NOTA : Si le policier sauveteur se retrouve seul à gérer la situation, il met la victime en position latérale de sécurité avant de rendre compte au centre d’information et de commandement. Retrait du gilet pare balles Surveillance de la respiration Le policier sauveteur assure ensuite la surveillance de la victime. Pour cela il reste au contact direct de celle-ci avec une vigilance particulière sur l’arme et l’équipement du policier victime. Il récupère aussitôt ces équipements lorsque les secours d’urgence prennent en charge la victime. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 3 FICHE TECHNIQUE N° 06 II - LA VICTIME INCONSCIENTE (REELLE OU SIMULEE) QUI RESPIRE N’EST PAS LE POLICIER. PRINCIPE GENERAL En fonction du contexte de l’intervention, une protection spécifique doit être réalisée quel que soit l’état de la victime. Même si l’on est amené à restreindre les mouvements d’une victime, son examen et les gestes de secours doivent être réalisés. JUSTIFICATION Compte tenu du risque de ne pas pouvoir identifier une simulation d’inconscience, une protection particulière consiste au cours de l’examen de la victime destiné à rechercher une lésion éventuelle, de s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. CONDUITE A TENIR 1. La victime est sur le dos : Lors de l’intervention les policiers doivent : - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol - S’assurer que la victime n’a pas en main d’arme dissimulée. - Rechercher une lésion éventuelle, et s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. - Rechercher l’inconscience - Libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Placer la victime inconsciente qui respire en position latérale de sécurité conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement. - Surveiller la respiration de la victime et l’évolution de son état d’inconscience jusqu’à l’arrivée des secours d’urgence adaptés. Dégagement de la main non visible Victime inconsciente qui respire en position latérale de sécurité REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 4 FICHE TECHNIQUE N° 06 2. La victime est sur le ventre : Lors de l’intervention les policiers doivent : - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol - S’assurer que la victime n’a pas en main d’arme dissimulée. Contrôle de l’épaule et de la main non visible . Rechercher une lésion éventuelle et s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet - Rechercher l’inconscience - Ouvrir la bouche et libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement. - Surveiller la respiration de la victime et l’évolution de son état d’inconscience jusqu’à l’arrivée des secours d’urgence adaptés. Dégagement de la main non visible Dans cette situation, si la liberté des voies aériennes est assurée et que la victime respire, le policier sauveteur laisse la victime sur le ventre. En cas de difficulté pour assurer la liberté des voies aériennes et contrôler la respiration, la victime est mise sur le côté. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 06 5 III -LA VICTIME INCONSCIENTE (REELLE OU SIMULEE) QUI RESPIRE EST L’AUTEUR D’UNE INFRACTION (SITUATION AVEC MENOTTAGE). PRINCIPE GENERAL Le principe de l’action de secours qui consiste à assurer la liberté des voies aériennes pour permettre à la victime de respirer, n’empêche pas le menottage au préalable de la victime inconsciente (réelle ou simulée). JUSTIFICATION La sécurité des personnes présentes sur les lieux passe au rang de priorité. En fonction de la nature de l’intervention, des risques encourus et conformément à l’article 803 du CPP, les policiers sont en mesure de soumettre l’individu victime au port des menottes, suivi de la palpation de la région lombaire (menottage dans le dos sur les victimes trouvées sur le ventre) ou de la palpation de la région ventrale (menottage devant sur les victimes trouvées sur le dos). Une protection particulière consiste à effectuer une palpation pour rechercher des lésions éventuelles sur la victime, cette palpation présente pour le policier sauveteur l’intérêt de s’assurer dans le même temps que la victime ne porte aucun objet dangereux pour ellemême ou autrui. En fonction de la constatation effective d’une aggravation de l’état de la victime (arrêt respiratoire), les menottes peuvent être aussitôt enlevées afin de pouvoir procéder sans délai aux gestes de premiers secours adaptés. CONDUITE A TENIR 1. La victime est sur le dos : Lors de l’intervention les policiers doivent : - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol et procéder au menottage à l’avant (suivi d’une palpation de la région ventrale) - Rechercher une lésion éventuelle, et s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. - Rechercher l’inconscience - Libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Placer la victime inconsciente qui respire sur le côté, les mains de la victime sont éloignées du corps et doivent rester visibles - Compléter la palpation des parties qui n’étaient pas accessibles - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement. - Surveiller la respiration de la victime et l’évolution de son état d’inconscience jusqu’à l’arrivée des secours d’urgence adaptés. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 6 FICHE TECHNIQUE N° 06 Dégagement de la main non visible Pendant toute la période précédant le menottage et jusqu’à la fin de sa réalisation, un contrôle des deux mains de la victime doit être maintenu. Menottage Dès que le menottage est terminé effectuer immédiatement une palpation de la région ventrale ainsi que de toutes les zones accessibles. Palpation ventrale REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 7 FICHE TECHNIQUE N° 06 Pour placer la victime sur le côté : - Retirer les lunettes si elle en porte. - S’assurer que les membres inférieurs sont rapprochés. - Se placer à genou ou en trépied - Effectuer le retournement d’un bloc sans torsion, en exerçant une poussée avec une main derrière l’épaule et l’autre main au niveau du bassin. - La main placée sur l ‘épaule vient ensuite prendre le relais de celle positionnée sur le bassin. - Avec la main ainsi libérée, ajuster la jambe située audessus de telle sorte que la jambe et le genou soient à angle droit. Mise sur le côté - Placer les deux mains menottées en appui sur le sol devant le visage de la victime. - Ouvrir la bouche avec le pouce et l’index d’une main sans mobiliser la tête, afin de permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur. - Compléter la palpation. - Couvrir la victime en maintenant les mains toujours visibles. 2. La victime est sur le ventre : Ouverture de la bouche Lors de l’intervention les policiers doivent : - Dégager prudemment la (les) main(s) non visible(s) en la (les) faisant glisser sur le sol et procéder au menottage dans le dos (suivi d’une palpation de la région lombaire) - Rechercher une lésion éventuelle, et s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui - Rechercher l’inconscience - Ouvrir la bouche et libérer les voies aériennes pour faciliter et contrôler la respiration - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement - Surveiller la respiration de la victime et l’évolution de son état d’inconscience jusqu’à l’arrivée des secours d’urgence adaptés. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 8 FICHE TECHNIQUE N° 06 Dans cette situation, si la liberté des voies aériennes est assurée et que la victime respire, le policier sauveteur laisse la victime sur le ventre. En cas de difficulté pour assurer la liberté des voies aériennes et contrôler la respiration, la victime est mise sur le côté. Pendant toute la période précédant le menottage et jusqu’à la fin de sa réalisation un contrôle des deux mains de la victime doit être maintenu. Contrôle des 2 mains de la victime Dès que le menottage est terminé effectuer immédiatement une palpation de la région lombaire ainsi que de toutes les parties accessibles. Menottage REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 9 FICHE TECHNIQUE N° 06 Mise sur le coté : - Placer la victime sur le coté. Pour cela, le sauveteur se positionne du côté opposé à la face de la victime, - Saisir une main sur l’épaule et une main sur la hanche. - Retourner la victime en la tirant vers soi, - Dés qu’elle est sur le côté, la main qui tient l’épaule vient relayer celle qui tient la hanche, Mise sur le côté de la victime - Ouvrir la bouche avec le pouce et l’index d’une main sans mobiliser la tête, afin de permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur - Compléter la palpation des parties non accessibles avant la mise sur le côté de la victime - Couvrir la victime en maintenant les mains toujours visibles Ouverture de la bouche Commentaires techniques : Lors de la palpation et du menottage, le policier s’efforce de bouger le moins possible la victime. Même menottées les mains de la victime doivent toujours être visibles Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 10 FICHE TECHNIQUE N° 06 ARBORESCENCE DE DECISION Libérer ses voies aériennes pour lui permettre de respirer La victime est inconsciente. Appeler « à l’aide » Si le policier sauveteur est isolé Libérer les voies aériennes (LVA) La victime respire-t-elle ? Oui Mise sur le côté (PLS) Non (Faire) alerter Toutes les minutes La victime respire-t-elle ? Voir FICHE TECHNIQUE L’arrêt respiratoire. Non REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 07 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable de reconnaître l’inconscience, de libérer les voies aériennes, d’apprécier sa respiration et en son absence de mettre en œuvre une réanimation cardio-pulmonaire. Analyser le risque et effectuer une réanimation cardio-pulmonaire. L’ARRET RESPIRATOIRE La victime est inconsciente et ne présente plus de mouvements respiratoires. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Cadre juridique Comment vais-je intervenir ? Tactique d’action I - LA VICTIME INCONSCIENTE QUI NE RESPIRE PAS EST POLICIER. PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise les techniques de libération des voies aériennes et de réanimation cardio-pulmonaire (RCP) de la victime, conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION Devant une victime inconsciente en arrêt respiratoire, un sauveteur doit, après avoir libéré les voies aériennes de la victime, effectuer une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) pour lui assurer l’apport d’air aux poumons et d’oxygène aux tissus, et permettre ainsi sa survie en attendant l’arrivée des secours d’urgence. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 2 FICHE TECHNIQUE N° 07 CONDUITE A TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger - Apprécier l’état de conscience - Libérer les voies aériennes et ôter la face ventrale du gilet pare balles (voir fiche technique reconnaître l’inconscience) pour faciliter et contrôler la respiration - Constater l’absence de respiration - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement - Mettre en œuvre une réanimation cardio-pulmonaire en l’absence de signes de circulation - Récupérer l’arme de service (chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition (mesures conservatoires). - Faire transporter le policier blessé par les services de secours d’urgence adaptés NOTA : Si le policier sauveteur se retrouve seul à gérer la situation, il rend compte immédiatement au centre d’information et de commandement avant de mettre en œuvre une réanimation cardio-pulmonaire en l’absence de signes de circulation (hors cas de la victime noyée ou intoxiquée, voir alors arborescence de décision N° 2 avec policier isolé). Retrait du gilet pare balles Insufflations Compressions thoraciques REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 07 3 II - LA VICTIME INCONSCIENTE QUI NE RESPIRE PAS N’EST PAS POLICIER. L’approche de la victime reste identique à celle décrite dans la fiche technique 6.II. la victime inconsciente (réelle ou simulée) qui respire n’est pas policier. Les techniques mises en œuvre restent identiques à celles décrites par le guide national de référence de la formation aux premiers secours Voir fiche technique G.T.P.I./ 1ers secours en intervention / arborescence de décision RCP III - LA VICTIME INCONSCIENTE QUI NE RESPIRE PAS EST L’AUTEUR D’UNE INFRACTION. PRINCIPE GENERAL En fonction de la nature de l’intervention, des risques encourus et conformément à l’article 803 du CPP, les policiers sont en mesure de soumettre l’individu victime au port des menottes, suivi de la palpation de la région lombaire (menottage dans le dos) ou de la palpation ventrale (menottage devant). JUSTIFICATION Compte tenu des risques encourus, la sécurité des personnes présentes sur les lieux passe au rang de priorité. CONDUITE A TENIR Dès la constatation effective de l’arrêt respiratoire, il convient aussitôt d’enlever les menottes, si celles ci ont été placées, afin de pouvoir procéder sans délai aux gestes de la réanimation, conformément aux techniques décrites par le guide national de référence de la formation aux premiers secours. Commentaires techniques : Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l’intervenant et de l’environnement. Lors de l’intervention, le policier sauveteur peut retirer ses équipements vestimentaires ou matériels qui peuvent le gêner dans la bonne exécution des gestes de secours. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 4 FICHE TECHNIQUE N° 07 ARBORESCENCE DE DECISION 1. LE POLICIER SAUVETEUR N’EST PAS SEUL Maintenir la victime en vie, pratiquer la RCP La victim e inconsciente ne respire plus Des policiers sont présents Faire alerter (si ce n’est pas déjà fait) Réaliser 2 insufflations Recherche des signes de circulation La victime tousse ou bouge ? Non Compressions sternales + insufflations (15:2 adulte) (5:1 enfant et nourrisson) Oui Oui La victime respire-t-elle ? Non PLS voir fiche technique « l’inconscience » Insufflations pendant 1 m in Toutes les minutes. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 5 FICHE TECHNIQUE N° 07 ARBORESCENCE DE DECISION 2. LE POLICIER SAUVETEUR EST SEUL Maintenir la victime en vie, pratiquer la RCP La victime inconsciente ne respire plus Le policier est isolé Un noyé, intoxiqué ou enfant ? Réaliser 2 insufflations puis en fonction des signes de circulation, réaliser la RCP ou une ventilation artificielle seule pendant une minute (*) Faire alerter (si ce n’est pas déjà fait) Réaliser 2 insufflations Alerter Revenir près de la victime Recherche des signes de circulation La victime tousse ou bouge ? Non Compressions sternales + insufflations (15:2 adulte) (5:1 enfant et nourrisson) Oui Oui La victime respire-t-elle ? Non PLS voir fiche technique « l’inconscience » Insufflations pendant 1 min Toutes les minutes. (*) Voir ci-dessus pour le choix de la RCP ou de la ventilation artificielle en fonction des signes de circulation REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 6 FICHE TECHNIQUE N° 07 ARBORESCENCE DE DECISION 3. LA VICTIME PORTE UN CASQUE La victime inconsciente porte un casque et ne respire plus Des policiers sont présents Maintenir la victime en vie, pratiquer la RCP Faire alerter (si ce n’est pas déjà fait) Le modèle du casque permet-il les insufflations ? Non Retirer le casque en évitant de m obiliser la tête et le cou de la victim e Oui Réaliser 2 insufflations Recherche des signes de circulation La victime tousse ou bouge ? Non Compressions sternales + insufflations (15:2 adulte) (5:1 enfant et nourrisson) Oui Oui La victime respire-t-elle ? Non PLS voir fiche technique « l’inconscience » Insufflations pendant 1 min Toutes les minutes. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 08 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. Le policier doit être capable, devant une victime consciente qui se plaint d’un malaise, de l’interroger, de l’installer en position de repos pour éviter une aggravation et de recourir à un avis médical (centre 15 ou réquisition médecin) Analyser le risque et recourir à un avis médical après avoir mis la victime au repos. LE MALAISE La victime consciente se plaint d’un malaise. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Cadre juridique Comment vais-je intervenir ? Tactique d’action I - LA VICTIME CONSCIENTE QUI SE PLAINT D’UN MALAISE EST LE POLICIER. PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise la conduite à tenir appropriée, conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION Un malaise peut entraîner des perturbations graves de l’organisme, le policier sauveteur doit recourir à un avis médical Centre 15. CONDUITE À TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent : - Supprimer le danger éventuel - Observer et rechercher les signes du malaise - Questionner la victime - Mettre la victime au repos et dégrafer le gilet pare balle (G.P.B.) - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement pour retransmission sur le centre 15 en vue d’un avis médical - Surveiller la victime REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 08 2 Si le policier victime d’un malaise est transporté par les services de secours médicalisés, l’arme de service (avec chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition sont récupérés (mesures conservatoires). II - LA VICTIME CONSCIENTE QUI SE PLAINT D’UN MALAISE N’EST PAS POLICIER ET SE SOUMET AUX GESTES DE PREMIERS SECOURS. Les techniques mises en œuvre restent identiques à celles décrites par le guide national de référence de la formation aux premiers secours. (Voir fiche technique G.T.P.I. / 1ers secours en intervention / arborescence de décision « malaise ») Toutefois, compte-tenu du risque de ne pas pouvoir identifier une simulation de malaise les policiers doivent rester vigilants. III- LA VICTIME CONSCIENTE QUI SE PLAINT D’UN MALAISE EST L’AUTEUR D’UNE INFRACTION QUI PEUT REFUSER DE SE SOUMETTRE AUX INJONCTIONS, TENTER DE PRENDRE LA FUITE OU PRESENTER UN DANGER POUR ELLE-MEME OU POUR AUTRUI. PRINCIPES GENERAUX En application des dispositions de l’article 803 du CPP, les policiers sont en mesure de soumettre l’individu victime d’un malaise au port des menottes, suivi de la palpation de sécurité. Dans ce cas de figure où la victime consciente qui se plaint d’un malaise est l’auteur d’une infraction, la réquisition d’un médecin ou un avis médical pris téléphoniquement auprès du Centre 15 est obligatoire. Cette personne, qu’elle soit interpellée sur la voie publique ou retenue dans des locaux de police, est placée sous la responsabilité des policiers. Bien qu’aucun texte ne régisse la conduite à tenir du policier confronté à la nécessité de prise de médicament par une personne placée sous sa responsabilité, le principe de précaution s’impose. JUSTIFICATION Compte tenu des risques encourus, la sécurité des personnes présentes sur les lieux passe au rang de priorité. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 08 3 Devant une victime consciente, auteur d’une infraction qui se plaint d’un malaise, un avis médical au centre 15 ou réquisition à médecin est obligatoire pour savoir si la victime doit être transportée à l’hôpital ou si elle peut être placée en rétention dans les locaux de police. Cet avis médical dégage le policier sauveteur ainsi que l’administration de toute responsabilité concernant son état de santé. Seul le médecin sur place dans le cadre d’une réquisition ou le médecin du centre 15 contacté téléphoniquement peut autoriser la prise d’un médicament dans le cas ou la victime le sollicite. CONDUITE À TENIR Pour toute personne retenue dans les locaux de police, les policiers doivent s’enquérir de son état de santé à l’aide des questions suivantes : Prenez-vous des médicaments ? Etes-vous sous traitement médical ? Avez-vous déjà présenté des malaises ? Avez-vous été gravement malade ou hospitalisé ? Dans le cadre de l’accomplissement des mesures de sécurité ainsi que de l’organisation des conditions matérielles, il convient de se référer à la note PN/CAB N° 03.8069 du 13 mars 2003, en application de l’instruction ministérielle du 11 mars 2003 relative à la garantie de la dignité des personnes placées en garde à vue. En cas de découverte de médicaments le policier doit : - Mentionner les médicaments trouvés en possession de la personne sur les documents ad hoc: Nom du médicament Nombre de plaquettes Nombre de gélules ou cachets restant Prescription médicale ou non - Informer immédiatement l’O.P.J. de la nature des médicaments découverts, de l’existence ou non d’une prescription médicale, des propos recueillis sur l’état de santé de l’intéressé ou de tout signe ou comportement jugé anormal. Dans le cas où la personne retenue ou placée en garde à vue dans les locaux de police fait l’objet d’un malaise, deux cas de figure peuvent se présenter : 1 – La victime accepte les gestes de premiers secours Les techniques mises en œuvre restent identiques à celles décrites par le guide national de référence de la formation aux premiers secours. Cependant le recours à un avis médical est obligatoire. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 4 FICHE TECHNIQUE N° 08 Conduite à tenir - - Observer les signes de malaise Mettre la victime au repos immédiatement Poser les quatre questions relatives à l’état de santé de la victime : Depuis combien de temps dure ce malaise ? Avez-vous déjà présenté ce type de malaise ? Prenez-vous des médicaments ? Avez-vous été gravement malade ou hospitalisé ? Contacter le centre 15 ou réquisitionner un médecin Surveiller la victime 2 – La victime n’accepte pas les gestes de premiers secours. Faire appel aux secours médicalisés adaptés, Centre 15 ou réquisition à médecin. Voir fiche technique G.T.P.I. / 1ers secours en intervention / arborescence de décision « malaise » NOTA : Si l’individu est menotté dans le dos, la position d’attente « allongé sur le dos » peut être aménagée en le mettant sur le côté. Si l’état de la victime s’aggrave faire appel aux secours médicalisés adaptés, centre 15 ou réquisition à médecin. NOTA : Au terme de la conférence de consensus du 02 au 03 décembre 2OO4 relative à l’intervention du médecin auprès des personnes en garde à vue, des conclusions et recommandations ont été rédigées dans un document intitulé « texte des recommandations. » Les textes (long et court) des recommandations sont consultables sur le site de l’Anaes : www.anaes.fr (rubrique publications). Commentaire technique : Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et la surveillance de l’environnement. Le recours à un avis médical est obligatoire pour tout traitement médicamenteux concernant un individu retenu dans des locaux de police. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 5 FICHE TECHNIQUE N° 08 ARBORESCENCE DE DECISION La victime se plaint d’un malaise, policier ou personne ne faisant pas l’objet d’une interpellation Informer et éviter l’aggravation Observer La victime estelle au repos ? Oui Non Mettre au repos Interroger Depuis combien de temps? Est-ce la première fois ? Prenez-vous des médicaments? Avez-vous été déjà hospitalisé? Alerter les secours médicalisés La victime réclame son médicament ou du sucre ? Oui Aider à prendre le médicament ou le sucre Non Toutes les minutes observer, parler REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 6 FICHE TECHNIQUE N° 08 ARBORESCENCE DE DECISION Personne retenue dans des locaux de police ou ayant fait l’objet d’une interpellation Informer et éviter l’aggravation Interroger Prenez-vous des médicaments? Êtes-vous sous traitement médical ? Avez-vous déjà présenté des malaises? Avez-vous été gravement malade ou hospitalisé? Oui ou Non Mention des réponses Sur les documents ad hoc Oui Information à l’O.P.J. La personne est en possession de médicaments Oui Description sur P.V. ( fouille à corps et registre ad hoc ) Non Réquisition du médecin Ou Appel 15 Le médecin : - Entérine l’ordonnance du médecin traitant - Autorise la prise des médicaments présents dans la fouille - Donne la posologie Réquisition du médecin Ou Appel 15 Le médecin : - Rédige une ordonnance - Délivre les médicaments - Donne la posologie Si l’état de la victime s’aggrave ou le nécessite, se référer à la conduite à tenir du malaise REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 09 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d’identifier une plaie grave et installer la victime en position d’attente. Analyser le risque et mettre la victime en position d’attente adaptée. LES PLAIES Le policier sauveteur doit pouvoir distinguer deux types de plaies : La plaie grave, dont la gravité dépend : - de sa localisation de son aspect de son mécanisme Tout autre type de plaie non identifiée comme grave relève d’une plaie simple. La plaie simple, petite coupure ou éraflure superficielle. En cas de doute toujours considérer la plaie comme grave. Si la plaie saigne abondamment, adopter la conduite à tenir de la fiche technique « Saignement abondant ». La victime présente une plaie grave. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Comment vais-je intervenir ? Analyse de la situation Cadre juridique Tactique d’action I – LA VICTIME QUI PRESENTE UNE PLAIE GRAVE EST POLICIER. PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise la conduite à tenir appropriée, conformément au guide national de référence de la formation des premiers secours. (cf. GNRFPS) REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 09 2 JUSTIFICATION Suivant son importance et sa localisation, la plaie peut être à l’origine de dangers immédiats comme l’hémorragie (voir fiche technique « saignement abondant »), une défaillance de la respiration ou de complications secondaires, comme une infection. CONDUITE A TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent : - supprimer le danger identifier la gravité de la plaie mettre la victime en position d’attente rendre compte au Centre d’Information et de Commandement surveiller l’état des fonctions vitales du policier blessé récupérer l’arme de service (chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition (mesures conservatoires) faire prendre en charge le policier blessé par les secours d’urgence adaptés NOTA : Si un corps étranger (couteau, outils, morceau de verre…) est inclus dans la plaie, il ne faut jamais le retirer car son retrait ou sa mobilisation peut aggraver la lésion et le saignement. II – LA VICTIME QUI PRESENTE UNE PLAIE GRAVE N’EST PAS POLICIER ET SE SOUMET AU GESTES DE PREMIERS SECOURS. PRINCIPE GENERAL Après avoir sécurisé l’intervention, le policier met en œuvre les gestes de premiers secours adaptés en présence d’une plaie grave, conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. Son coéquipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. JUSTIFICATION Une protection particulière consiste, au cours de l’examen de la victime destinée à rechercher une autre lésion éventuelle, de s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle même ou autrui. CONDUITE A TENIR La localisation de la plaie détermine la position d’attente dans laquelle le policer installe la victime. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 3 FICHE TECHNIQUE N° 09 PLAIE DE L’ABDOMEN Position à plat dos, cuisses fléchies pour relâcher les muscles de l’abdomen et diminuer la douleur. Le policier sauveteur positionne son arme du côté des pieds de la victime de façon à la rendre inaccessible. PLAIE DU THORAX Position demi-assise pour faciliter la respiration de la victime. PLAIE DE L’OEIL Allonger à plat dos, tête calée, en recommandant au blessé de fermer les yeux et de ne pas bouger. Ne jamais chercher à retirer un corps étranger oculaire. Cette position évite une aggravation éventuelle de la lésion de l’œil. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 09 4 AUTRE TYPE DE PLAIE : Allonger la victime à l’abri en position horizontale pour diminuer les complications et prévenir d’une défaillance. III – LA VICTIME QUI PRESENTE UNE PLAIE GRAVE EST L’AUTEUR D’UNE INFRACTION, QUI PEUT REFUSER DE SE SOUMETTRE AUX INJONCTIONS, TENTER DE PRENDRE LA FUITE OU PRESENTER UN DANGER POUR ELLE-MEME OU POUR AUTRUI. PRINCIPE GENERAL La protection pour l’intervention de premiers secours constitue un préalable indispensable (équipage intervenant, environnement, victime…). Si la victime a une arme accessible à portée de sa main, soustraire l’arme, sauf si celle-ci (couteau, etc.…) est incluse dans la plaie. Dans ce cas, les policiers lors de l’intervention font tout leur possible pour éviter la mobilisation ou le retrait de celle-ci. Même menottée la victime doit être installée en position d’attente. Son coéquipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. JUSTIFICATION DE L’ACTION En application des dispositions de l’article 803 du C.P.P., le policier est en mesure de soumettre au port des menottes l’individu blessé puis effectue une palpation lombaire. L’individu est placé dans la position qui permet de réaliser le geste de premiers secours. Compte tenu des risques encourus, la sécurité des personnes présentes sur les lieux passe au rang de priorité. Dans cette hypothèse ou l’agitation de l’individu, ou la position des menottes dans le dos rendent problématique la réalisation correcte du maintien en position d’attente, celle-ci peut être adaptée en conséquence (voir photos / position initialement « allongé dos » aménagée en « allongé latéral »). La position d’attente réalisée et en l’absence d’une autre détresse, une palpation de sécurité est effectuée. (voir fiche technique TDI / La palpation de sécurité ). En fonction de la constatation effective d’une aggravation de l’état de la victime (arrêt respiratoire), les menottes peuvent être aussitôt enlevées afin de pouvoir procéder sans délais aux gestes de premiers secours adaptés. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 5 FICHE TECHNIQUE N° 09 CONDUITE A TENIR Plaie de l’abdomen victime allongée jambes fléchies Plaie de l’abdomen Victime allongée sur le côté jambes fléchies Après avoir sécurisé l’intervention, le policier sauveteur met en œuvre les gestes de premiers secours adaptés en présence d’une plaie grave, conformément aux objectifs du guide national de référence de la formation aux premiers secours. Le policier peut être amené à mettre en œuvre une position d’attente adaptée « allongé sur le côté ». Il veille à maintenir les cuisses de la victime fléchies et garde un contrôle des mains menottées à hauteur de la tête de cette dernière. Commentaire technique : Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible par la victime. Son coéquipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. Pour rappel concernant la protection du sauveteur face aux risques d’exposition au sang, voir fiche technique « saignement abondant ». Pour toute victime présentant une plaie simple, lui demander si elle est vaccinée contre le tétanos et depuis quand. Si la vaccination n’est pas récente, lui conseiller de consulter un médecin. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 09 6 ANNEXE PLAIES PAR ARMES A FEU Les plaies par armes à feu sont des plaies particulières. Les dommages créés par une arme à feu dépendent de la nature de la munition et de la distance entre l’arme et la victime. Même si la plaie visible semble insignifiante, la balle peut avoir créé en pénétrant et en traversant l’organisme des dommages internes majeurs. Les aspects : Les plaies par arme à feu sont habituellement doubles. Il existe une plaie au niveau de l’orifice d’entrée de la balle et une au niveau de l’orifice de sortie. S’il existe qu’un seul orifice, c’est que la balle est restée à l’intérieur. Certaines plaies par arme à feu sont plus petites qu’une pièce de monnaie (plaie punctiforme) d’autres s’accompagnent d’un délabrement important de la peau (lacération), L’orifice d’entrée est en règle générale beaucoup plus petit que l’orifice de sortie. Les plaies par arme à feu peuvent dans certains cas rester inaperçues. Plaie par arme à feu : orifice d’entrée Le risque : La majorité des décès par arme à feu sont dus à une hémorragie interne par plaie d’organes et des gros vaisseaux. Les plaies par arme à feu du tronc et du cou sont souvent accompagnées de lésions de la moelle épinière. Dans ce cas, comme il est très difficile de connaître le trajet de la balle, il est nécessaire de toujours considérer ces victimes comme porteuses d’une lésion de la colonne vertébrale. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 09 7 La conduite à tenir : Les plaies par arme à feu sont particulièrement graves et nécessitent des gestes de secours rapides. assurer la liberté des voies aériennes et examiner correctement la respiration et la circulation de la victime, arrêter toutes hémorragies externes à l’aide d’une compression manuelle, alerter le plus rapidement les secours médicalisés, examiner complètement la victime pour être sûr d’avoir trouvé tous les orifices d’entrée et de sortie, lutter contre la détresse circulatoire, éviter autant que possible de manipuler la victime si elle présente une plaie par arme à feu du tronc ou du cou. A - La victime est consciente : allonger la victime en position horizontale, installer la victime en position demi-assise si elle présente des difficultés à respirer (plaie du thorax), B - La victime est inconsciente : mettre la victime en position latérale de sécurité, couvrir pour éviter le refroidissement, éviter toute mobilisation intempestive de la victime (plaie du tronc et du cou), réaliser une réanimation cardio-pulmonaire si la victime présente un arrêt cardiaque. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 8 FICHE TECHNIQUE N° 09 La victime se plaint après un traumatisme… …d’une plaie. La plaie est-elle grave ? Oui Non Nettoyer Protéger Vérifier vaccination Éviter une aggravation …d’une brûlure. …d’une douleur des os ou des articulations. Arroser à l’eau Pendant 5 min Ne pas mobiliser La brûlure estelle grave ? Oui Non Position d’attente Continuer à arroser Douleur du dos, de la nuque, de la tête ? Oui Non Allonger Respecter la position Maintenir la tête Vérifier vaccination Faire alerter ou alerter (Si ce n’est pas déjà fait) Parler régulièrement Expliquer REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 10 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d’arroser à l’eau une brûlure et d’identifier une brûlure grave. Analyser le risque, supprimer la cause ou soustraire la victime à la cause et refroidir la brûlure le plus vite possible. LES BRULURES Le policier sauveteur doit pouvoir distinguer deux types de brûlures : La brûlure grave : - Cloque unique ou multiple d’une surface supérieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime ; - Destruction plus profonde (aspect noirâtre de la partie brûlée) associée souvent à des cloques et une rougeur plus ou moins étendue ; - Localisations particulières : visage, mains voisinage des orifices naturels, articulations ; La brûlure simple : - Rougeur de la peau - Cloque d’une surface inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Comment vais-je intervenir ? Analyse de la situation Cadre juridique Tactique d’action I - LA VICTIME QUI PRESENTE UNE BRULURE GRAVE EST POLICIER. PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise la conduite à tenir appropriée, conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. (cf. GNRFPS) REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 2 FICHE TECHNIQUE N° 10 JUSTIFICATION Suivant son étendue, sa profondeur et sa localisation, la brûlure peut être à l’origine : - de dangers immédiats comme une défaillance circulatoire ou une défaillance respiratoire par brûlure du visage ou inhalation de fumée ; - d’une douleur sévère ; - de conséquences tardives comme l’infection Même sans avoir supprimé la cause de la brûlure, ses effets se poursuivent. Sans action immédiate, elle peut s’étendre en profondeur et en surface. CONDUITE A TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent: - Supprimer la cause ou soustraire la victime à la cause. - Refroidir la brûlure qui vient de se produire le plus tôt possible avec de l’eau pendant 5 minutes. - Retirer les vêtements de la victime sans ôter ceux qui adhèrent à la peau. - Allonger la victime sur la région non brûlée (sauf gêne respiratoire), si possible sur un drap propre. - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement. - Surveiller l’état des fonctions vitales de la victime - Récupérer l’arme de service (chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition (mesures conservatoires). - Faire prendre en charge le policier blessé par les services de secours d’urgence adaptés. Refroidir les brûlures venant de se produire avec de l’eau (10 à 25°C) pendant 5 minutes en laissant ruisseler l’eau sans pression sur la surface brûlée. Refroidir une brûlure REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 10 3 II - LA VICTIME QUI PRESENTE UNE BRULURE GRAVE N’EST PAS POLICIER ET SE SOUMET AUX GESTES DE PREMIERS SECOURS. PRINCIPE GENERAL Après avoir sécurisé l’intervention, le policier met en œuvre les gestes de premiers secours adaptés en présence d’une brûlure grave, conformément au guide national de référence de la formation de premiers secours. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. JUSTIFICATION Une protection particulière consiste, au cours de l’examen de la victime destiné à rechercher une autre lésion éventuelle, de s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. CONDUITE A TENIR Les techniques de premiers secours mises en œuvre restent identiques à celles décrites par le guide national de référence de la formation aux premiers secours. III – LA VICTIME QUI PRESENTE UNE BRULURE GRAVE EST AUTEUR D’UNE INFRACTION, QUI PEUT REFUSER DE SE SOUMETTRE AUX INJONCTIONS, TENTER DE PRENDRE LA FUITE OU PRESENTER UN DANGER POUR ELLE-MEME OU POUR AUTRUI. PRINCIPE GENERAL La protection pour l’intervention de premiers secours constitue un préalable indispensable ( équipage intervenant, environnement, victime…). Si la victime a une arme accessible à portée de sa main, soustraire immédiatement l’arme, sauf si celle-ci (couteau, etc…) est incluse dans la plaie (voir fiche technique « plaies »). Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 10 4 JUSTIFICATION En application des dispositions de l’article 803 du C.P.P, le policier est en mesure de soumettre au port des menottes l’individu blessé puis effectue une palpation lombaire. L’individu est placé dans la position qui permet de réaliser le geste de premiers secours. Compte tenu des risques encourus, la sécurité des personnes présentes sur les lieux passe au rang de priorité. Dans cette hypothèse ou l’agitation de l’individu, ou la position des menottes dans le dos rendent problématique la réalisation correcte du maintien en position d’attente, celle-ci peut être adaptée en conséquence (voir photos / position initialement « allongé dos » aménagée en «allongé latéral ». La position d’attente réalisée et en l’absence d’une autre détresse, une palpation de sécurité est effectuée conformément à l’article 203 du R.G.E.P.N. (voir fiche technique T.D.I. / la palpation de sécurité ) En fonction de la constatation effective d’une aggravation de l’état de la victime (arrêt respiratoire), les menottes peuvent être aussitôt enlevées afin de pouvoir procéder sans délai aux gestes de premiers secours adaptés. CONDUITE A TENIR Après avoir sécurisé l’intervention, le policier met en œuvre les gestes de premiers secours adaptés en présence d’une brûlure grave, conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. Position d’attente Le policier peut être amené à mettre en œuvre une position d’attente adaptée « allongée latérale ». REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 10 5 Commentaires techniques : Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. Si ses vêtements sont enflammés, empêcher la victime de courir, la rouler ou la faire se rouler par terre et étouffer les flammes avec un vêtement ou avec une couverture. Cas particuliers : La victime présente une brûlure aux mains ou aux poignets : Le policier doit évaluer les risques et s’il le peut éviter de poser du matériel ( menotte , bâton …) sur les zones brûlées. Dans cette situation le policier sera particulièrement vigilant. Brûlures par produits chimiques : - projection sur la peau et les vêtements : Oter en se protégeant ou faire ôter immédiatement les vêtements imbibés de produit et arroser abondamment à grande eau, le plus tôt possible pour éliminer le produit en cause et jusqu’à l’arrivée des secours. - Projection de liquide chimique dans l’œil : Rincer l’œil abondamment à l’eau le plus tôt possible, en prenant soin que l’eau de lavage ne coule pas sur l’autre œil. - Brûlures internes par ingestion : Ne pas faire vomir, ne pas faire boire la victime. Brûlures électriques : - Il s’agit toujours d’une brûlure grave - Allonger et parler régulièrement à la victime Brûlures par inhalation : - Placer la victime en position demi-assise si elle a du mal à respirer - Parler régulièrement à la victime Dans chacun de ces cas, il faut toujours appeler les secours médicalisés et suivre leurs conseils. Pour toute victime présentant une brûlure simple, lui demander si elle est vaccinée contre le tétanos et depuis quand. Si la vaccination n’est pas récente, lui conseiller de consulter un médecin. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 6 FICHE TECHNIQUE N° 10 La victime se plaint après un traumatisme… …d’une plaie. La plaie est-elle grave ? Oui Non Nettoyer Protéger Vérifier vaccination Éviter une aggravation …d’une brûlure. …d’une douleur des os ou des articulations. Arroser à l’eau Pendant 5 min Ne pas mobiliser La brûlure estelle grave ? Oui Non Position d’attente Continuer à arroser Douleur du dos, de la nuque, de la tête ? Oui Non Allonger Respecter la position Maintenir la tête Vérifier vaccination Faire alerter ou alerter (Si ce n’est pas déjà fait) Parler régulièrement Expliquer REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 11 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnels en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable d’éviter toute mobilisation du membre atteint avant de demander un avis médical. Analyser le risque, éviter toute mobilisation de la victime et si besoin effectuer un maintien tête. LES ATTEINTES TRAUMATIQUES A la suite d’un coup ou d’une chute le blessé étendu sur le sol se plaint du dos, de la nuque ou de la tête La victime a reçu un coup sur la tête La victime se plaint d’un traumatisme de membre Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Cadre juridique Comment vais-je intervenir ? Tactique d’action I - LA VICTIME QUI SE PLAINT APRES UN TRAUMATISME DU DOS, DE LA TETE OU DE LA NUQUE EST LE POLICIER. PRINCIPE GENERAL Le policier sauveteur réalise la conduite à tenir appropriée, conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. (cf. GNRFPS) JUSTIFICATION Sauf dégagement d’urgence imposé par la situation, le policier sauveteur évite toute mobilisation de la victime afin d’éviter l’aggravation de son état. Le danger principal est la lésion de la moelle épinière (qui passe dans la colonne vertébrale) avec risque de paralysie. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 11 2 CONDUITE A TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger - Eviter toute mobilisation - Conseiller de ne faire aucun mouvement en particulier de la tête - Maintenir la tête de la victime avec les deux mains placées de chaque côté de celle-ci ; le sauveteur est à genou derrière le blessé - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement - Surveiller la victime de manière continue - Récupérer l’arme de service (chargeurs, cartouches), le bâton de défense et les menottes ainsi que la carte de réquisition (mesures conservatoires). - Faire prendre en charge le policier blessé par les services de secours d’urgence adaptés. Maintien de la tête avec les deux mains II - LA VICTIME QUI SE PLAINT D’UN CHOC A LA TETE N’EST PAS POLICIER ET SE SOUMET AUX GESTES DE PREMIERS SECOURS. PRINCIPE GENERAL La victime qui a reçu un coup sur la tête présente plusieurs minutes après, soit une agitation ou une prostration, soit des vomissements, soit se plaint de maux de tête persistants, soit ne se souvient pas de l’accident. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 11 3 Après avoir sécurisé l’intervention, le policier met en œuvre les gestes de premiers secours adaptés en présence d’une victime ayant reçu un coup sur la tête, conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. JUSTIFICATION A la suite d’un coup sur la tête, une atteinte du cerveau est toujours possible et peut se révéler secondairement. Une protection particulière consiste, au cours de l’examen de la victime destiné à rechercher une autre lésion éventuelle, de s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle même ou autrui. CONDUITE A TENIR Lors de l’intervention, les policiers doivent: - Supprimer le danger - Rendre compte au Centre d’Information et de Commandement - Demander un avis médical - Surveiller la victime en lui parlant régulièrement III - LA VICTIME QUI SE PLAINT D’UN TRAUMATISME DE MEMBRE EST L’AUTEUR D’UNE INFRACTION, QUI PEUT REFUSER DE SE SOUMETTRE AUX INJONCTIONS, TENTER DE PRENDRE LA FUITE OU PRESENTER UN DANGER POUR ELLE-MEME OU POUR AUTRUI. PRINCIPE GENERAL La protection pour l’intervention de premiers secours constitue un préalable indispensable ( équipage intervenant, environnement, victime…). Si la victime a une arme accessible à portée de sa main, soustraire immédiatement l’arme. Dans l’action il convient d’éviter autant que possible de mobiliser le membre atteint. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 11 4 JUSTIFICATION Une protection particulière consiste, au cours de l’examen de la victime destiné à rechercher une lésion éventuelle, de s’assurer dans le même temps qu’elle ne porte aucun objet dangereux pour elle-même ou autrui. Compte tenu des risques encourus, la sécurité des personnes présentes sur les lieux passe au rang de priorité. En application des dispositions de l’article 803 du C.P.P, le policier est en mesure de soumettre au port des menottes l’individu dangereux, puis effectue une palpation lombaire. L’individu est placé dans la position qui permet de réaliser le geste de premiers secours. Lorsque la victime se plaint d’un traumatisme aux membres supérieurs (fractures, luxations….) le policier doit évaluer les risques et s’il le peut éviter de mobiliser le membre blessé lors de la pose du matériel ( menotte, bâton …). Dans cette situation le policier sera particulièrement vigilant. Dans cette hypothèse ou l’agitation de l’individu, ou la position des menottes dans le dos rendent problématique la réalisation correcte du maintien en position d’attente, celle-ci peut être adaptée en conséquence (voir photos / position initialement « allongé dos » aménagée en «allongé latéral). En fonction de la constatation effective d’une aggravation de l’état de la victime (arrêt respiratoire), les menottes peuvent être aussitôt enlevées afin de pouvoir procéder sans délai aux gestes de premiers secours adaptés. CONDUITE A TENIR Après avoir sécurisé l’intervention, le policier met en œuvre les gestes de premiers secours adaptés en présence d’une victime qui se plaint d’un traumatisme de membre, conformément au guide national de référence de la formation aux premiers secours. Commentaires techniques : Pour une victime se plaignant d’un traumatisme du dos, de la tête ou de la nuque la maîtrise de la tête sera réalisée dans la mesure ou la victime est immobile ou immobilisée. Le policier sauveteur se positionne de façon à ce que son arme ne soit pas accessible à la victime. Son co-équipier assure la protection de l’intervention et de l’environnement. En règle générale veiller à protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 5 FICHE TECHNIQUE N° 11 La victime se plaint après un traumatisme… …d’une plaie. La plaie est-elle grave ? Oui Non Nettoyer Protéger Vérifier vaccination Éviter une aggravation …d’une brûlure. …d’une douleur des os ou des articulations. Arroser à l’eau Pendant 5 min Ne pas mobiliser La brûlure estelle grave ? Oui Non Position d’attente Continuer à arroser Douleur du dos, de la nuque, de la tête ? Oui Non Allonger Respecter la position Maintenir la tête Vérifier vaccination Faire alerter ou alerter (Si ce n’est pas déjà fait) Parler régulièrement Expliquer REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 1 FICHE TECHNIQUE N° 12 Etre capable d’adapter des gestes et techniques professionnelles en intervention en rapport avec la nature des risques rencontrés. En intervention, le policier doit être capable de reconnaître les situations qui nécessitent le retrait du casque. Appliquer les techniques de retrait de casque. LE RETRAIT DU CASQUE DE PROTECTION Dans certaines situations d’accident, le policier sauveteur est confronté à une victime qui porte un casque de protection « maintien de l’ordre ou accident de la circulation », à cette occasion la victime peut être ou ne pas être policier. Pour répondre de manière adaptée aux problématiques qui peuvent se poser du fait même de l’évolution de la situation, le policier doit toujours garder à l’esprit le principe de réflexion suivant: Que se passe t-il ? Analyse de la situation Quelles sont les conditions légales de l’intervention ? Cadre juridique Comment vais-je intervenir ? Tactique d’action PRINCIPE GENERAL Le retrait d’un casque de protection porté par la victime est réalisé par : A. un policier sauveteur ou mieux deux policiers sauveteurs : - chez une victime inconsciente devant l’impossibilité d’assurer correctement la liberté des voies aériennes ou d’accéder aux voies aériennes pour rechercher la présence de la respiration ou la surveiller. - chez une victime en arrêt respiratoire ou qui nécessite une réanimation cardiopulmonaire. B. obligatoirement à deux policiers sauveteurs : - devant toute victime consciente, chez qui il est suspectée un traumatisme du rachis et qui nécessite la mise en place d’ un collier cervical avant d’être immobilisé. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION FICHE TECHNIQUE N° 12 2 JUSTIFICATION . Le casque de protection peut gêner le policier sauveteur pour réaliser l’examen de la victime et effectuer le geste de secours. TECHNIQUE : Retrait du casque de protection à 2 policiers sauveteurs. Le policier sauveteur chargé du retrait du casque : - - se place à genoux dans l’axe de la tête de la victime, suffisamment éloigné pour pouvoir retirer le casque sans avoir à se reculer (distance un peu supérieure à la hauteur du casque, de son sommet à la jugulaire), maintient le casque immobile en plaquant ses mains de chaque côté du casque, la tête bien maintenue dans l’axe du corps. Le policier sauveteur chargé de tenir la tête : - s’agenouille à côté de la tête, en trépied, genou relevé du côté des pieds de la victime ; détache ou coupe la sangle de la mentonnière (casque « avec jugulaire ») ou bien déverrouille le dispositif de fixation du casque au niveau du menton, glisse la « main du côté de la tête de la victime » sous la nuque, avant-bras en appui sur sa cuisse ; il place les doigts de l’autre main en crochet sous le menton, coude appuyé sur le genou relevé et maintient fermement la tête et le cou dans l’axe du corps. Le policier sauveteur chargé du retrait du casque : - saisit le casque par les parties latérales du bord inférieur et le tire doucement vers lui dans l’axe du corps en le faisant glisser sur le sol. Il est parfois nécessaire de basculer légèrement le casque (pas la tête !) en arrière ou en avant pour ne pas accrocher le nez. La manœuvre est arrêtée lorsque le casque est à moitié retiré. Le policier sauveteur chargé de tenir la tête : - maintien la tête pendant toute la manœuvre sans la faire bouger, repose la tête sans à-coup sur le sol, dès que le casque est ôté, REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 3 FICHE TECHNIQUE N° 12 TECHNIQUE : - Retrait du casque de protection à 1 policier sauveteur. Se placer en trépied sur le côté de la victime, genou relevé du côté des pieds à hauteur de la tête de façon à être stable, Relever la visière sans bouger la tête et retirer les lunettes si nécessaire, Détacher ou couper la sangle de la mentonnière (casque avec jugulaire), ou déverrouiller le dispositif de fixation du casque au niveau du menton de la victime, se placer dans l’axe de la tête de la victime, suffisamment éloigné pour pouvoir retirer le casque sans avoir à reculer, saisir le casque par les parties latérales du bord inférieur, tirer doucement le casque dans l’axe en le faisant glisser sur le sol jusqu’à ce que le bord de la mentonnière affleure la racine du nez de la victime, saisir avec une main le bord du casque, glisser l’autre main sous la nuque et la maintenir, retirer le casque en effectuant un faible un faible mouvement de rotation, tenir la tête à deux mains et la déposer doucement sur le sol. NB : Le retrait du casque n’est possible que lorsque le maintien de la nuque est assuré. Le retrait effectué, le sauveteur peut alors se placer sur le côté de la victime, libérer les voies aériennes et évaluer la fonction ventilatoire. Casque de protection motard de la police nationale (modulaire) Maintien du casque et ouverture de la visière Détacher la jugulaire REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 4 FICHE TECHNIQUE N° 12 Déverrouillage du dispositif de fixation Saisie des parties latérales inférieurs Ouverture de la mentonnière Retrait du casque Maintien de la tête à deux mains REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION 5 FICHE TECHNIQUE N° 12 Casque de protection de maintien de l’ordre 2 1 Ouverture de la visière casque M.O Saisie par les parties latérales Saisie du casque par le bord supérieur de la lunette visière Commentaires techniques : La technique de retrait du casque à deux sauveteurs doit être privilégiée à chaque fois que possible car elle présente moins de risque pour la victime. L’ouverture de la visière et/ou de la mentonnière peut permettre de réaliser la libération des voies aériennes ou une ventilation artificielle. Dans le cas contraire le casque est retiré. REFERENTIEL A.P.P. / G.T.P.I - PREMIERS SECOURS EN INTERVENTION Reproduction autorisée pour la Direction Générale de la Police Nationale dans le cadre de la formation des personnels de la police nationale aux premiers secours en intervention. La Direction de la Formation de la Police Nationale 1ère édition Dépôt légal- avril 2006 ISBN. 2-11-096390-5