Mardi 6 mars 2012 – 14h30 Dr. Sophie Vasseur
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Mardi 6 mars 2012 – 14h30 Dr. Sophie Vasseur
Diabète : du syndrome métabolique aux complications vasculaires Conférence Mardi 6 mars 2012 – 14h30 Amphi Buttiaux Institut Pasteur de Lille 1, rue du professeur Calmette 59019 Lille (métro ligne 2 Grand Palais) Dr. Sophie Vasseur INSERM U624 – Stress pancréatique - Marseille Mise en évidence des voies métaboliques alternatives à la glycolyse impliquées dans la carcinogenèse pancréatique. Résumé : L’adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC) est la tumeur solide avec le plus mauvais pronostic. Le caractère très agressif de ce cancer et sa résistance aux agents thérapeutiques conventionnels explique la médiane de survie de 6 mois des patients atteints. L’une des caractéristiques spécifiques de la tumeur pancréatique est d’être soumise à un stress hypoxique sévère. Ce niveau d’hypoxie est dû à une faible néo-vascularisation ainsi qu’à un microenvironnement intra-tumoral (stroma) dense, constituant un véritable bouclier fibrotique qui limite la diffusion de l’oxygène et l’apport en nutriments dans la tumeur. Du fait de sa faible vascularisation, une tumeur en phase de croissance présente une demande métabolique qui dépasse l’apport réduit en oxygène/nutriments qu’elle reçoit. Des changements métaboliques fondamentaux doivent donc être mis en place par la cellule tumorale afin de satisfaire ses fortes exigences énergétiques notamment en favorisant la voie glycolytique (optimisation de la prise et du métabolisme du glucose) au détriment de la phosphorylation oxydative. Néanmoins, la glycolyse ne pouvant pas à elle seule satisfaire la demande énergétique et en bio-masse excessive des PDAC, cela suggère l’existence de voies métaboliques alternatives. Si les modulations de la voie glycolytique dans la cellule tumorale pancréatique ont été caractérisées, celles impliquant d’autres substrats énergétiques (lipides, acides aminés), restent en revanche peu élucidées. Basés sur nos données préliminaires et sur des données cliniques montrant que les patients atteints de PDAC souffrent de cachexie (perte de la masse musculaire et graisseuse), nous sommes persuadés que cette tumeur développe des voies métaboliques autres que glycolytique, indispensables à sa progression et constituant de nouvelles options thérapeutiques. A l’invitation du Dr Anne Murh-Tailleux UMR 1011 Inserm "Récepteurs Nucléaires, Maladies Cardiovasculaires et Diabète" Comité de suivi et de coordination - Prs. Philippe Froguel,. François Pattou, Bart Staels Contacts : [email protected] http://www.u1011.lille.inserm.fr/