Vanessa Matz heu rtée par le M

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Vanessa Matz heu rtée par le M
Régions Gazette de Liége
Taxes en hausse
à Waremme
permis unique de première
classe passe ainsi de 1 800 à
4 104 euros.
Finances Une remise à
niveau était nécessaire
pour la majorité PS.
Moins de remplacements
Une nouvelle taxe addition­
nelle sur les pylônes GSM est
créée. Elle devrait permettre à
la Ville d’empocher entre
40 000 et 50 000 euros. En
plus d’agir sur la fiscalité, la
Ville tente de limiter ses dé­
penses. “Boucler le budget com­
munal est de moins en moins fa­
cile. On le fait via un contrôle de
la dette mais aussi via une ges­
tion plus rationnelle du person­
nel”, précise l’échevine. Les dé­
parts à la retraite ne sont plus
systématiquement remplacés.
Il en va de même pour les
agents en maladie.
Ces différentes taxes devai­
ent donc être discutées ce
lundi soir.
A.Vbb.
D.R.
O
n a essayé de limiter le
recours au portefeuille
du citoyen”, annonce
d’emblée Stéphanie Kiproski
(PS), l’échevine des Finances
de la Ville de Waremme, en
prélude au débat budgétaire
prévu lundi soir au Conseil
communal.
L’impôt des personnes phy­
siques (IPP) reste ainsi in­
changé à 8,5 %. Quant aux cen­
times additionnels au pré­
compte immobilier, ils restent
fixés à 2 600. Cependant, cer­
taines taxes et redevances sont
indexées de 2 %. “C’est une re­
mise à niveau. Cela n’avait plus
été fait depuis 15 ans”, conti­
nue l’échevine. A titre d’exem­
ple, la taxe sur les logements
inoccupés passe de 150 à
184,70 euros par m2. La rede­
vance concernant le droit de
place sur le marché public
passe quant à lui de 0,85 à
1 euro par jour et par m2. La
taxe sur les terrasses du sec­
teur Horeca reste quant à elle
inchangée.
La principale augmentation,
qui touchera directement les
habitants, concerne la taxe sur
les déchets ménagers (lire ci­
dessous). Il en coûtera aussi
plus cher aux personnes et
aux sociétés qui demanderont
un permis d’environnement.
La redevance concernant le
Stéphanie Kiproski, l’échevine des
Finances.
Les déchets coûteront plus cher
La taxe sur la collecte et le
traitement des déchets ména­
gers augmente.
“On a refait nos calculs en
matière de coût vérité. On était
en dessus du taux et en plus de
cela Intradel a augmenté les
cotisations”, explique Stépha­
nie Kiproski, l’échevine wa­
remmienne des Finances.
C’est la taxe socle qui est
revue à la hausse. Pour les
isolés, la taxe passe de 62 à
69 euros. Pour les ménages de
deux personnes, elle passe de
102 à 115 euros. Et pour les
familles de plus de trois per­
sonnes, la taxe passe de 142 à
155 euros.
“La taxe a été revue la dernière
fois il y a cinq ans. Chaque
10
année, on calcule à nouveau car
on a l’obligation d’atteindre le
coût­vérité”, explique l’éche­
vine qui pense qu’il ne sera pas
nécessaire de revoir à nouveau
la taxation avant la fin de la
législature. “L’ancien système a
perduré quatre ou cinq ans.
Celui­ci devrait en faire autant”,
explique­t­elle encore.
La taxe proportionnelle reste
quant à elle inchangée. Elle
avait été augmentée l’année
dernière.
Reste que le Waremmien
doit encore faire des progrès
en terme de tri. Pour l’y aider,
il est prévu de mener des
actions de sensibilisation en
partenariat avec Intradel.
A.Vbb.
Vanessa Matz heu
CDH Entrée en politique il y a 20 ans à
l’âge de 21 ans, l’élue humaniste est
députée fédérale.
Les nouvelles têtes (24)
Entretien Isabelle Lemaire
V
anessa Matz est­elle vraiment une nou­
velle tête ? À la Chambre, oui, mais pas
dans l’absolu. A 41 ans, cette élue CDH
d’Aywaille a en effet connu tous les niveaux de
pouvoir, dans la lumière ou dans l’ombre (voir à
cet égard ci­contre). La députée fédérale d’op­
position évoque la rentrée politique et sociale
brûlante.
On ose à peine vous demander vos premières impressions sur la Chambre, tant vous connaissez les
différentes assemblées du pays.
A cause du contexte politique, ce ne fut pas la
découverte la plus merveilleuse de ma carrière.
C’était un spectacle attristant dont je suis sortie
éprouvée moralement. Mais que fallait­il faire
face à cette normalisation de certains comporte­
ments, phrases, actes, aux propos racistes et très
durs de la N­VA ? Le MR pouvait­il renier à ce
point la parole donnée de ne pas gouverner avec
la N­VA, de ne pas toucher à l’âge légal de la pen­
sion ? Et que Charles Michel réponde à ces ques­
tions à la télévision et non pas à l’assemblée,
c’est heurtant et gravissime pour l’image du
monde politique. En sortant du vote de con­
fiance au gouvernement, j’ai compris de manière
très profonde pourquoi j’appartenais à mon
groupe politique. J’ai ressenti une grande fierté.
Le CDH a proposé au MR de former un front des francophones afin de le sortir de son isolement. Mais
n’est-ce pas faire le jeu de la N-VA en ramenant le
débat politique sur l’axe communautaire ?
La N­VA est dans le communautaire, de toute fa­
çon. Il n’y a qu’à voir le dossier de la culture, du
rééquilibrage linguistique de l’armée ou des inté­
rêts notionnels. Cette proposition, c’est une façon
de s’assurer que les francophones ne seront pas lé­
sés et parce qu’il y a une sixième réforme de l’État
à mettre en œuvre. Ce front francophone est exis­
tant et il dépasse le clivage majorité/opposition.
Vanessa Matz dit être sortie “éprouvée moralement” de la
Que vous inspirent les actuels mouvements sociaux
initiés par les syndicats ?
Je suis contente que les gens puissent encore se
lever et dire : “Je ne suis pas d’accord”. Ce mou­
vement où le citoyen va manifester pour lui et
pour les autres me touche beaucoup. Sur leur
timing, je me dis que le gouvernement a an­
noncé ses mesures sans enclencher de rencon­
Épinglé
“Je ne voulais pas de matières féminines”
Parcours Même si elle ne vient pas d’une famille politisée, Vanessa Matz s’est intéressée très
jeune à la chose publique. “J’étais passionnée par son fonctionnement, la technique juridique, les
rapports de force, les contre-pouvoirs. J’ai d’ailleurs orienté mes études de droit vers
l’administratif, le public”, nous raconte-t-elle. A l’université, elle avait sollicité le PSC pour
rejoindre une section locale à Aywaille, sa commune. “Quelques mois plus tard, en 1994, le
parti est venu me chercher car il fallait un tiers de femmes sur les listes aux communales. J’ai dit
oui tout de suite, c’était une évidence”. Et Vanessa Matz d’être élue conseillère communale de la
majorité. “On m’avait proposé un poste d’échevine mais je l’ai refusé. J’ai préféré prendre trois
ans afin de m’imprégner du fonctionnement de la commune”. En 1997, elle devient effectivement
échevine aqualienne des Travaux, une compétence a priori bien masculine. “Je ne voulais pas
de matières féminines et je n’en ai jamais eues car j’aime la technique, le concret. J’ai d’abord fait
face à une certaine moquerie et j’ai dû m’imposer en connaissant mes dossiers dix fois mieux
qu’un homme”, dit-elle. Vanessa Matz sera ensuite secrétaire politique du CDH au parlement
wallon (2004 -2006), directrice politique du CDH (2006-2007), chef de cabinet au ministère
de l’Emploi (2007-2008), sénatrice cooptée puis élue (2008-2014) et enfin députée fédérale.
I.L.
La Libre Belgique - lundi 10 et mardi 11 novembre 2014
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